La crise suicidaire est un véritable fléau de notre société d’aujourd’hui . Chaque année, plus de 10 000 personnes meurent par suicide, ce qui fait 30 personnes environ par jour, plus de 1 chaque heure; et cela juste en France … C’est 3 fois plus que le nombre de morts sur la route !!! Près 90% des personnes qui se suicident ont des troubles mentaux comme le trouble bipolaire, la schizophrénie et la dépression sévère . Environ 150 000 personnes font une tentative de suicide chaque année en France et près d’1 Français sur 20 avoue avoir tenté de se suicider au cours de sa vie … L’entourage est bien souvent la première personne qui doit suspecter un comportement à risque suicidaire …

 

Définition d’une crise suicidaire

Une crise suicidaire est la conséquence d’une crise psychique aiguë dont l’unique but est le décès, la mort, par le biais de la tentative de suicide . Les signaux peuvent être relevés par des troubles psychiques connexes et des symptômes chroniques ( appétit, sommeil, etc etc … ), un niveau de stress persistant et une dévalorisation fréquente de soi ( incapabilité de réussir ou faire quoi que ce soit ) . Échecs socio-professionnels et problèmes de santé font partie du parcours qu’empreinte bien souvent les personnes étant susceptibles d’avoir une crise suicidaire; elles sont plus fragiles, plus sensibles à chaque évènement de la vie … On dit alors que la personne a des idées suicidaires, des idées noires, des pensées suicidaires, qui peuvent se révéler de plus en plus obsessionnelles avec le temps si la personne n’est pas très vite prise en charge .

De plus en plus grandissant dans la tête du malade, cet état de crise suicidaire peut vite devenir un danger pour sa vie . Il ne sait plus comment faire face à celle-là, il se sent épuisé, seul et trouvera de plus en plus normal que la mort soit une solution pour en finir avec sa souffrance actuelle …

Les pensées suicidaires sont le signe précurseur d’une tentative de suicide . Il est toutefois possible d’empêcher cet acte délibéré en repérant les divers signaux de détresse . Il est à noter qu’anecdotiquement, l’auto-mutilation n’est pas encore officiellement considérée comme une tentative de suicide ou un risque suicidaire !

On pourrait répartir la crise suicidaire en 3 phases :

  • La phase pré-suicidaire : C’est la période où la personne songe au suicide, comment elle va s’y prendre, pourquoi et dans quel lieu . Cette phase n’a pas de durée précise .
  • La phase suicidaire : C’est l’instant T, le passage à l’acte .
  • La phase post-suicidaire : Si la phase suicidaire n’a pas été réalisée, pour une raison de sauvetage ou de non-passage à l’acte au dernier moment, c’est le stade de renégociation de son propre état émotionnel, pour diverses raisons … Ce passage d’après-acte est soit un synonyme de résolution, soit un temps supplémentaire pour une seconde tentative de suicide future …

En France, les hommes sont 3 fois plus touchés par le suicide que les femmes . Près de 20% des personnes qui se sont suicidées sont des jeunes entre 15 et 25 ans …

 

Le bipolaire et la crise suicidaire

Le trouble bipolaire est une des pathologies qui comptabilisent le plus de crises suicidaires, 35% environ, viennent ensuite les troubles de l’addiction, la schizophrénie, la dépression majeure et les troubles de la personnalité ( environ 15% chacun ) . Le suicide est une des plus importantes causes de mortalité chez les bipolaires, surtout durant les 5 premières années où la maladie est bien souvent incomprise . On sait que le bipolaire peut avoir des addictions comme l’alcool, et cette dernière est aussi l’une des fortes causes d’une tentative de suicide; alors quand elle est liée à un trouble dépressif majeur ou bipolaire, le risque suicidaire est 2 fois plus élevé … Plus de 50% des personnes bipolaires qui se suicident prendraient des substances pour les y aider ( médicaments, alcool ou drogue ) . Les tentatives de suicide sont généralement orchestrées lors d’une longue phase dépressive chez le bipolaire .

 

Les signaux d’alerte d’une tentative de suicide

Avant qu’une personne mette fin à ses jours par le biais du suicide, elle va généralement y songer pendant assez longtemps, car c’est comme un ras-le-bol de la vie, de sa maladie, c’est pour cela que les personnes proches du malade peuvent reconnaître des signaux d’alerte avant un éventuel passage à l’acte . Qu’ils soient verbaux, symptomatiques ou comportementaux, en voici quelques-uns …

 

Les messages verbaux décrivant des pensées suicidaires

La personne pensant au suicide aura un langage bien spécifique et répété, il pourra être direct ou indirect :

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  • « J’en ai marre, je vais me tuer »
  • « Je m’en fous, je vais en finir avec ma vie »
  • « Je ne ressens plus l’envie de vivre »
  • « Bientôt, vous ne me verrez plus jamais »
  • « Je n’arrive jamais à rien dans ma vie de merde »
  • « Je suis un incapable »
  • « Je vais arrêter de vous embêter prochainement »
  • « Je voudrais juste mourir »
  • « Je me sens comme inutile »
  • « Je suis un raté, je ne mérite plus de vivre »
    etc etc …

 

Les symptômes faisant référence à l’envie de se suicider

La personne ressentant l’envie de se suicider peut manifester des signes par des symptômes liés à son désir d’en finir avec sa vie . Qu’ils soient sociaux, professionnels, maladifs ou encore physiques, si vous rencontrez ces symptômes, un risque suicidaire est à envisager :

  • Troubles du sommeil : Elle est toujours fatiguée .
  • Troubles dépressifs : Elle est toujours triste, mélancolique, avec une dévalorisation de soi, de ses capacités . Elle manque d’envie pour ses passions habituelles, elle reste dans le négatif, l’échec de sa vie …
  • Troubles de l’appétit : Elle ne mange presque plus ou est boulimique .
  • Troubles de l’angoisse : Elle est stressée, anxieuse …
  • Troubles de la mémoire : Elle ne se souvient de pas-grand-chose concernant le passé proche .
  • Douleurs chroniques : Elle se plaint souvent de douleurs musculaires, au ventre, etc etc …
  • Burn-out professionnel : Elle est épuisée professionnellement, elle manque de force pour surmonter des obstacles devenus soudainement infranchissables …
  • Isolement social : Elle se met à l’écart de la société, elle remarque aucun signe d’affection et refuse tout contact familial, amical, etc etc …

 

Les comportements qui font allusion à un risque suicidaire

La personne qui est sujette au risque suicidaire aura un comportement anormal qui révélera avec le temps son intention formelle de se suicider … Voici quelques signes comportementaux susceptibles d’être à l’origine d’un risque suicidaire :

  • Elle fait des dons de ses objets personnels auxquels elle tient énormément habituellement .
  • Elle s’isole totalement .
  • Elle met en ordre ses papiers administratifs ( assurance ) sans émotions particulières visibles .
  • Elle achète quelque chose pour se suicider ( arme, corde, médicaments, drogues, etc etc … ) .
  • Ses émotions sont poussées à l’extrême par rapport à son mal-être et la mort; soit elle est très effrayée par la situation, soit elle est totalement déconnectée des risques et trouve cette situation normale …
  • Elle a le sentiment irréfutable d’avoir tout tenté pour sortir de sa situation désastreuse, il n’y a plus rien à faire à part mourir …
  • Elle passe régulièrement du temps au-dessus d’un pont ( autoroute ou cours d’eau ) ou d’une voie ferrée …

 

Comment reconnaître une crise suicidaire chez l’adolescent ?

Les symptômes qui sont annonciateurs d’une crise suicidaire chez l’adolescent sont en adéquation avec son âge et diffèrent donc légèrement sur certains points . Parmi les signes précurseurs, on retrouve notamment :

  • Les fugues à répétition .
  • L’hyperactivité soudaine qui masque quelquefois une anxiété chez l’enfant .
  • La violence envers soi-même et les autres comme masque d’isolement social .
  • Une chute des résultats scolaires .
  • Des troubles alimentaires : Anorexie et boulimie
  • Un comportement à risque, notamment l’hypersexualité .
  • Il se met à l’écart de la conformité de sa vie sociale familiale .

En règle générale, l’adolescence est une période fragile où l’enfant est vulnérable, mais il souhaite se confronter à la vie d’adulte en prenant des risques inconsidérés et peut créer des conflits avec l’autorité ( parentale ou enseignant ) . Les pensées suicidaires peuvent être en cause de ce changement soudain dans son comportement, un comportement qui sert quelquefois de façade pour ne pas montrer sa fragilité … Les ruptures familiales et amoureuses font aussi partie des sentiments dépressifs menant aux idées suicidaires chez l’adolescent en crise .

 

Les éléments déclencheurs du risque suicidaire

Le risque suicidaire est généralement déclenché par des facteurs favorisant la venue d’une crise suicidaire . Ces éléments peuvent provenir de l’environnement social ou familial et de certaines situations particulières comme un tempérament excessif émotionnellement …

 

Un mauvais environnement familial

L’environnement familial est important pour le bon mental d’une personne qui a des envies suicidaires, et ce cadre doit donc faciliter au mieux la vie de la personne . Les facteurs qui rentrent en conflits avec les crises suicidaires peuvent être :

  • Des violences sexuelles et/ou psychologiques, y compris des abus …
  • Une maladie psychiatrique chez la mère ou le père .
  • Un sentiment d’abandon ou un abandon à l’enfance .
  • Des violences conjugales répétitives et intenses .
  • Des antécédents de suicide dans la famille .

 

Des tempéraments particuliers

La personne sujette par le suicide peut présenter un tempérament particulier lié au risque suicidaire . Ces situations particulières peuvent être :

  • Des tentatives de suicide à répétition .
  • Une consommation excessive de produits dangereux ( alcool, drogue ) .
  • Un tempérament impulsif, facilement irritable et colérique .
  • Dû à un handicap physique grave .
  • À cause d’une dépression sévère ou d’un trouble de la personnalité .
  • De l’ordre d’un évènement difficile à gérer ( décès, abandon, etc etc … ) .

 

Des éléments sociaux négatifs

L’environnement psychosocial est tout aussi important que les 2 premiers facteurs déclencheurs du risque suicidaire . En effet, les idées suicidaires peuvent être favorisées par certains évènements sociaux comme :

  • Le décès par suicide d’un proche, comme une sous-forme de contagion psychique …
  • Des soucis avec la justice .
  • Une phobie sociale persistante .
  • Des soucis financiers à répétition .
  • Des problèmes dans le travail ( harcèlement, chômage ou encore discrimination ) .
  • Un hébergement de force par l’administration ( foyer précaire, prison, etc etc … ) .
  • Une souffrance psychique et mentale liée à une dévalorisation due à de la discrimination …

 

Les bonnes actions à effectuer face à une crise suicidaire

Quelles sont les bonnes réactions à avoir face à une éventuelle crise suicidaire ? Si vous êtes un proche d’une personne bipolaire qui songe au suicide, vous pouvez devez l’aider, lui apporter votre soutien et ne surtout pas la juger ! Il faut lui montrer qu’elle a besoin d’être écoutée, mais ne surtout pas la rabaisser en lui disant que c’est une feignante par exemple !! Encore une fois, une personne ne pense pas au suicide par choix, c’est un acte de désespoir qui lui est difficile de contrôler … Si vous estimez que la personne peut passer à l’acte d’un moment à l’autre, contactez le plus vite possible un service d’urgence médical . Écouter et soutenir une personne avec des idées noires c’est bien, mais vous n’êtes pas médecin, alors n’hésitez pas à l’accompagner voir un professionnel de santé dès que possible .

 

Crise suicidaire : Comment se comporter face à elle ?

Quand quelqu’un que vous connaissez avoue vouloir se suicider, il faut mettre en place une connexion afin d’instaurer une relation de pleine confiance . Être emphatique et plein de compassion, c’est l’attitude de base face à une crise suicidaire . Un comportement calme, à l’écoute ( on parle de jouer le « psy familial » ) et d’accompagnement qui aidera la personne en crise à avoir les  » idées moins noires  » et trouver ensuite de l’aide par un professionnel .

 

Comment soutenir un proche aux envies suicidaires ?

Une envie suicidaire est la forme précoce du passage à l’acte, du suicide . C’est pourquoi il est très important de manifester son soutien à un proche en crise, le plus tôt possible afin de minimiser cette dernière et limite le risque suicidaire . Voici quelques suggestions pour bien réagir face à une personne proche qui pense à se suicider :

  • L’attention : Il faut discuter avec la personne, parler de son ressenti par rapport à la phase qu’elle traverse, lui expliquer ce qu’est le suicide au sens large du terme, sans toutefois lui dire que c’est une très mauvaise solution, elle le sait déjà ! Il faut que la personne comprenne que vous savez qu’elle est désespérée, mais que vous êtes là pour elle, que vous vous faîtes du souci pour elle . En résumé, il faut qu’elle vous parle pour mieux comprendre ses pensées suicidaires .
  • L’analyse : Il faut arriver à dépister tout signes précoces de crise suicidaire . Ne prenez jamais à la rigolade toute manifestation de passage à l’acte et soyez très réactif envers tout élément déclencheur !
  • L’évaluation : Il faut évaluer le niveau alarmant du risque suicidaire . Il faut trouver par quel moyen la personne veut se suicider, comment, dans quel lieu et à quel moment elle songe à passer à l’acte suicidaire . Si vous arrivez à déterminer tout cela, suivant l’échéance, contactez au plus vite les professionnels de santé qui la suivent ou un numéro d’urgence si le risque est imminent .
  • La maîtrise : Il faut faire preuve de maîtrise de soi . Zen attitude malgré, il est vrai, un possible évènement tragique, mais dites-vous bien que si vous paniquez vous aussi devant une personne songeant au suicide, le risque sera encore plus grand et vous ne serez d’aucune utilité à cette personne ! Vous devez garder votre calme afin d’essayer de pouvoir prendre le contrôle sur cette situation .
  • L’accompagnement : Il faut encourager la personne à retrouver la bonne voie, tout en faisant en sorte que ce soit elle qui se sorte de sa situation . Ne faites pas tout à sa place, cela ne servirait à rien ! Elle doit arriver à trouver les bonnes solutions, résolutions, afin de s’en sortir seule, vous devez être présent uniquement en aide secondaire / passive . Vous pouvez bien sûr l’accompagner chez un professionnel de santé ou une structure d’aide et de soutien .
  • La présence : Il faut toujours une présence aux côtés d’une personne qui pense au suicide .
  • Le renfort : Il faut rester à sa place ( proche ) et ne pas jouer au docteur, ne pas croire que vous êtes le sauveur ! Les structures compétentes et professionnelles spécialisées sont nombreuses, n’hésitez pas à les contacter pour avoir plus d’informations sur les bons comportements à avoir face à une personne qui est tentée par le suicide . Vous pouvez également demander de l’aide psychologique personnelle afin de ne pas être perturbé par cette situation de crise qui impacte également le moral des proches aidants .

 

Comment réagir quand on a des envies de suicide ?

Quand nous ressentons l’envie de nous suicider, il devient très critique de s’auto-gérer . Cet état psychologique néfaste est à prendre en considération le plus sérieusement possible . Il ne faut pas hésiter à demander du soutien, en parler aux proches ( amis, famille ), etc etc … Plus vite vous irez voir un médecin, mieux ce sera, car les idées suicidaires peuvent très rapidement prendre le contrôle sur votre capacité à pouvoir raisonner convenablement . Les professionnels de santé connaissent ce que vous vivez et ils auront toujours un traitement adapté à la situation que vous vivez . Voici quelques situations qui doivent vous alerter et vous obliger à consulter rapidement votre médecin traitant ou psy :

  • Vous êtes dans l’incapacité de faire vos activités quotidiennes; vos émotions vous en empêchent . La souffrance est trop importante et cela se ressent en continu dans votre façon de vivre .
  • Vous êtes toujours triste, désemparé, fatigué de la vie et commencez à avoir des pensées suicidaires et autres idées négatives .
  • Vous n’arrivez plus du tout à gérer vos relations socio-professionnelles correctement .

 

Les comportements à bannir envers un proche qui pense à se suicider …

Certaines réactions sont à bannir, à éviter, lorsqu’on se retrouve face à un proche qui songe au suicide . Dans les pires des cas, ces types de comportements pourraient favoriser le passage à l’acte … Voici les erreurs à ne pas commettre face à une personne au bord d’une crise suicidaire :

  • Il ne faut pas faire comme si de rien n’était, comme si ce n’était pas grave, si vous soupçonnez une personne qui a envie de se suicider .
  • Il ne faut pas lui dire qu’elle doit vivre pour les autres, cela sonnerait comme une obligation dans sa tête; et les obligations, c’est tout ce qu’il ne faut pas pour une personne en crise suicidaire !
  • Il ne faut pas lui dire qu’elle vous doit tout, une personne qui songe au suicide n’aime pas les reproches … Si elle veut vous remercier, elle le fera d’elle-même !
  • Il ne faut pas garder pour vous ce qu’elle vous confie . Les secrets c’est pour les enfants, pas quand il s’agit d’un danger de mort !!! Si vous gardez tout pour vous et que, malgré tout, la personne se suicide, vous vous en voudrez toute votre vie de n’avoir rien divulgué aux professionnels de santé … Encore une fois, vous ne devez pas être le sauveur !!!
  • Il ne faut pas que vous insultiez de menteuse ou de bonne à rien la personne !! La provocation ne la fera que passer à l’acte plus rapidement …

Il ne faut pas faire de comparaison avec une autre personne qui a voulu se suicider et que vous connaissiez . Chaque personne qui songe au suicide a des motivations différentes et votre comparaison pourrait lui faire croire que son état n’est pas grave pour vous . N’oubliez pas que la personne a besoin d’empathie et de compassion personnelle, surtout pas de généralités .

 

Qui faut-il contacter lors d’une crise suicidaire ?

Face à une crise suicidaire, il est important d’agir rapidement même si le risque de suicide ne semble pas très urgent … Si vous connaissez une personne en crise, ou s’il s’agit de vous-même, sachez qu’il existe des structures spécialisées dans la prévention du suicide en complément des numéros d’urgences traditionnels .

 

Quand le risque suicidaire est urgent

Si le risque de suicide est préoccupant, si la personne a l’intention ferme de passer rapidement à l’acte, si elle s’est procurée des choses pour accomplir son acte de suicide ( drogues, armes ) ou encore si les idées suicidaires datent de plusieurs semaines sans grandes améliorations, il est urgent de contacter les services d’urgences nationales comme le SAMU ( 15 ), le numéro d’urgence national ( 112 ) ou encore SOS Médecin ( 3624 ) si l’état est moins urgent … En général, l’hospitalisation sera nécessaire …

Pour tout appel vers les numéros d’urgences des secours, il ne faut pas oublier de bien expliquer la situation dans laquelle vous vous trouvez . Il faut parler clairement et sans paniquer . Si vous avez le temps, écrivez un mémo avant d’appeler, afin de ne rien oublier et ne pas bafouiller car vous êtes pris dans une situation de panique . Écrivez-y :

  • Votre numéro de téléphone
  • Votre nom
  • Le nom de la personne à secourir
  • L’adresse exacte où se trouve la personne ( étage, code d’entrée, nom sur la sonnette )
  • La situation dans laquelle se trouve la personne à secourir

Vous avez plus qu’à lire votre mémo aux secours et restez en contact téléphonique avec la personne en charge de venir tant que cela est nécessaire .

 

Quand la personne suicidaire est dans une situation d’urgence faible

Si la personne à secourir émet de faibles niveaux d’intention de suicide, il faut tout de même s’assurer qu’elle consulte rapidement un médecin . Ce dernier pourra alors évaluer la sévérité de son état et, suivant le niveau, orienter la personne suicidaire vers le bon spécialiste en santé mentale ( psychiatre, psychologue, CMP ) .

En dehors des structures médicales, des associations et organismes existent pour soutenir les patients en dépression majeure au bord du suicide . Diverses options sont possibles comme le soutient par téléphone, par e-mail, lors de réunions, en visio ( webcam ), en thérapie individuelle, etc etc … Voici 3 coordonnées qui sont très utiles :

Suicide Écoute
Association d’aide aux personnes au bord du suicide et en pleine souffrance .
Téléphone ( 7j/7 24h/24 ) : 01 45 39 40 00
E-mail ( réponse sous 48H ) : contact@suicide-ecoute.fr
Site web : suicide-ecoute.fr

France Dépression
L’association France Dépression met l’accent sur le soutien et l’accompagnement des personnes en situation d’isolement social et en dépression . Information, prévention et sensibilisation pour les personnes dépressives .
Téléphone : 09 51 75 68 11
E-mail : info@france-depression.org
Site web : france-depression.org

SOS Amitié
Une association créée pour prévenir du suicide et apporter un soutien moral aux personnes traversant des périodes difficiles dans leur vie .
Téléphone : 09 72 39 40 50
Site web ( chat en ligne ) : sos-amitie.com

 

La prévention du suicide

Plusieurs mesures existent en tant que prévention du suicide, qu’elles soient individuelles ou collectives ( sociales ), elles servent notamment à :

  • Améliorer l’apprentissage des pros sur le suicide et les troubles psychiques ( personnels de santé ) .
  • Améliorer les structures déjà existantes pour les risques suicidaires ( soins et écoutes téléphoniques ) .
  • Informer la population sur les maladies comme la dépression ainsi que sur le suicide .
  • Prévenir contre l’isolement social des personnes en détresse psychologique . Avec des projets de réinsertion sociale, familiale et professionnelle .
  • Modérer la facilité à obtenir un objet servant au passage à l’acte du suicide .

Les personnes dépressives, addictes à des substances ( alcool, drogues ), hypersensibles, vivant une situation actuelle précaire ou une discrimination ( harcèlement, surmenage ) sont plus susceptibles d’être confrontées au suicide à un moment ou l’autre . C’est pourquoi il est primordial d’améliorer le dépistage précoce, le suivi médical, la prise en charge et l’accompagnement de ces personnes individuellement afin de prévenir tout acte suicidaire .

 

Le cycle de vie d’une tentative de suicide ( TS )

Voici un schéma textuel représentatif de ce que pourrait être le cycle de vie d’une tentative de suicide avortée ou ratée .

1 – La personne va s’isoler .
2 – La personne va prévoir quel jour elle va passer à l’acte .
3 – La personne va prendre beaucoup de précaution pour ne pas être découverte .
4 – La personne va vouloir dissimuler sa tentative de suicide .
5 – La personne va avoir un comportement de quelqu’un qui part longtemps ( dons d’objets ) .
6 – La personne va préparer minutieusement son suicide, comment elle va s’y prendre .
7 – La personne va écrire un message pour ses proches .
8 – La personne va parler ouvertement de son intention de se suicider .
9 – La personne va penser à la raison pour laquelle elle veut disparaitre .

La personne n’est pas passée à l’acte au dernier moment ou sa tentative a échoué ( diverses raisons ) .

10 – La personne pensait-elle vraiment qu’elle allait mourir ?
11 – La personne a-t-elle utilisé un objet qui l’a fait réfléchir ? ( trop dangereux / peur )
12 – La personne a-t-elle utilisé un objet non-mortel ? ( mauvaise appréciation de sa part )
13 – La personne voulait-elle réellement mourir ou plutôt fuir ?
14 – La personne pensait-elle vraiment mourir malgré les premiers soins médicaux qui lui ont été administrés ?
15 – La personne a-t-elle tenté de se suicider d’un coup franc ou la réflexion a-t-elle pris place au moment du passage à l’acte ?
16 – La personne regrette-t-elle encore d’être en vie ?
17 – La personne voit-elle la mort d’une façon positive ?
18 – La personne a-t-elle déjà fait d’autres tentatives de suicide qui ont échouées ? Pourquoi et comment ?

La conclusion de ce schéma doit trouver une réponse dans les 3 dernières questions afin de limiter une nouvelle tentative de suicide . Les 9 premières phrases auraient dû être détectées par l’entourage proche . Les questions suivantes doivent avoir des réponses apportées par le patient afin d’avoir un bon suivi thérapeutique …

 

Si vous avez déjà été hospitalisé à la suite d’une crise suicidaire, vous pouvez participer à notre enquête sur le même sujet en cliquant sur le lien ci-dessous :

Sondage sur l’hospitalisation après une crise suicidaire

 

Vous pouvez aussi réagir en commentaire ou parler de vos tentatives de suicide directement sur notre forum des bipotes .

 

Tentative de suicide et bipolarité
Qu’est-ce qu’une crise suicidaire ?
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