Notifications
Retirer tout

Poèmes (+brève présentation dans la foulée)

16 Posts
6 Utilisateurs
7 Likes
2,146 Vu
Mathis
(@majan)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 4
Début du sujet  

Bonsoir tout le monde ! 

Je dois avouer n'avoir jamais consulté — et je ne cherche pas à le faire — pourtant, et peut-être que je me trompe, je crois bien n'être pas tout à fait « sain d'esprit » (je n'aime pas l'expression, et encore moins « troubles mentaux », « bipolarité », etc qui revêtent pour moi des aspects que je répugne) : c'est pour ça que je suis venu ici, je voulais un peu lire des autres (m'y retrouver, ou comprendre, etc) pour m'aider à continuer et, aussi, proposer quelques-uns de mes poèmes.

Si je ne veux voir personne, c'est justement à cause de ces derniers : il y a quelques mois, plutôt que d'attenter à ma vie physique, j'ai commis ce que j'apparenterais à un suicide dans les vers : les temps qui ont suivi ont été assez durs pour moi, parce que j'avais alors l'horrible impression que ça avait eu un réel impact sur ma vie, ma façon d'être, de faire et de comporter ; on me disait mort à l'intérieur, et je l'étais, ou du moins, je l'étais moralement.

Depuis deux-trois mois, je m'y suis remis — j'avais mis la poésie au placard pendant quelques temps qui m'ont paru des éternités alors que, factuellement, ils se comptent en semaines et pas plus — et j'ai voulu aller au-delà de l'impasse où je m'étais retrouvée, au-delà de ce que je semblais insurmontable : j'ai cette ambition un peu mégalo et invraisemblable de vouloir m'inscrire dans le temps même si je sais peut-être n'avoir ni le talent ni le goût nécessaire de l'effort : c'est un espoir qui me fait du bien, peu importe l'état dans lequel je suis, l'étoile des nuits, l'ombre des jours.

Enfin, je disais vouloir proposer quelques de mes poèmes, c'est parce que j'aimerais l'avis (sincère) de personnes peut-être plus « concernées » par le propos ? en vrai, je ne sais pas trop ce que j'attends — je ne dois pas mentir — mais j'avais très envie de les partager ailleurs ! J'espère que la lecture ne vous sera pas trop ennuyante, et merci d'avance à ceux qui liront ! 🙂


Clair de lune

Sous les yeux de la lune, on danse sans raison,
On rit, on chante, on hurle, on fait couler les drames ;
Retenant notre larme où le corps tel des prames
A flotté sur les eaux — l'ultime exhalaison ?

Sous les cieux de la nuit, les tristes oraisons
Devaient tant — malheureux — être son dernier brâme ;
Les bois voulaient entendre un cri muet de l'âme —
Ô cruelle infortune ! Ô les pauvres saisons !

Ils n'ont rien entendu, la lune toute blonde —
Qui régnait sur la nuit et régnait sur les cieux,
Qui faisait de la vie un délice à nos yeux —

Avait fait pour devoir de souffler toute l'onde
D'une tendre lueur sur le teint tout vitreux
Du noyé se mourant d'un flot d'eau tant vireux

 

 

Le Cygne

Les plumes de jasmin étoilent l'océan
Où d'une rive à l'autre agonisent les givres
Et dans un hurlement — semblable aux nouveaux livres
Qu'on ouvre en craquelant —, s'éclot le feu cyan

Sur les flammes d'eau bleue, une bise est posée,
Un baiser pétrifiant, un patin langoureux,
Une griffe légère, une plaie de hideux
Et dans un hurlement, elle veut être osée

Puis d'une rive à l'autre, un bouquet de jasmins
S'étiole dans la nuit tel le sang des carmins
Qui goutte dans le noir et sombre dans une aile

Et dans un hurlement, les flots sont lacérés —
Figés depuis longtemps, sentiers empierrés —
Libérés, affranchis d'une caresse d'Aile.

 

Moi l'enfant

Donnez-moi l'horizon, et le ciel, et la mer, la campagne, les montagnes et la ville ; donnez-moi l'horizon à contempler, et je contemplerai. Et le ciel, et la mer, la campagne, les montagnes et la ville.
Que me faut-il ? Donnez-moi des crayons, du papier, et j'apprendrai à écrire. J'apprendrai les lettres, les mots, j'apprendrai la langue. Et le ciel, et la mer, la campagne, les montagnes et la ville.
Donnez-moi les étoiles, et la lune, et la nuit, puis les aubes, puis le jour et les brunes ; donnez-moi les étoiles pour les compter, et je compterai. Et la lune, et la nuit, puis les aubes, puis le jour et les brunes.
Que me faut-il ? Donnez-moi des crayons, du papier et j'apprendrai à conter. J'apprendrai les chiffres, les maux, j'apprendrai la vie. Et la lune, et la nuit, puis les aubes, puis le jour et les brunes.
Pardonnez : dix-neuf ans ! Et encore un enfant. Mais les gens sont étranges et je ne les vois pas autrement qu'avec deux grands yeux ronds qui rient et qui pleurent sans mensonge : vous êtes tristes et m'amusez. Vous êtes des romans, des poèmes, des nouvelles, des contes et des articles : je vous lis. Assidûment. Comme au temps des apprentissages et des cerises — une puis deux — : avec le même souci.
Vous êtes tragédies, vous parlez sans entendre et vous avez la même langue. Ah vraiment ! Pourtant vous avez vos mots, et vous n'en voulez pas d'autres.
Puis vous êtes comédies : que l'on rigole !
Et moi l'enfant, j'apprends à lire. Et le ciel, et la mer, la campagne, les montagnes et la ville.
Et moi l'enfant, je veux écrire. Et la lune, et la nuit, puis les aubes, puis le jour et les brunes.
Pardonnez ! Moi l'enfant et — déjà ! — dix-neuf ans.
Que me faut-il ? Des crayons, du papier, l'horizon, les étoiles et vous lire.

Le parking du cul-de-sac

Des traces s'effaçant sur un bitume noir
Font des pas de fantôme — épiques Morts vivantes
Qui se figent, qui taiseuses, puis mouvantes
Font de pas de jeune homme des valses sans les voir

Des feuilles d'orange âpre ont la caresse, voire
Ont l'enlacement bref — d'Emmanuel un Kant,
D'un flamand et d'un peintre, et des deux un Rembrandt —
Pour une sil'ouette* avec la veste noire

Il y a tout autour quelques arbres perdus,
Dans la forêt grisée où les sols sont vendus
À des corps non-mouvants : un décor de brume ample

Il y a tout autant des lampadaires blancs
D'où s'entend grésiller la folie dans les flancs —
À défaut de chanter, a des cors de brume ample.

 
Extraits d'Ébauches de l'Automne
EA-II

Ainsi

Puisque tout est dit
Je n'ai plus rien à dire
Tous les mots ont existé
Et tous ont été dits

EA-III

Petits feux

J'aimerais tellement - ivre
Je ne peux que courir
À pas d'oiseau
 
EA-VI
Langueur

 

Je suis le héros d'un roman
Que je n'ai pas la force d'écrire
 
EA-XII
Pansé de fleurs
C'est bien l'unique raison qui me
pousse à écrire : je rêve de n'être
plus seul à me comprendre.
Je crois ne plus écrire pour moi, ni
pour personne sinon pour ceux
qui liront.
Et je me lis, devrais-je être le seul —
Parfois.
 
EA-XIII
Le Roi m'a parlé
Il m'a dit :
« Qui voudra bien me suivre ?
puisque je ne parle pour aucun dieu,
ni même aucun d'eux. Puisque je
sais, toutefois, le verbe et la vie de
mes aïeuls.
Et que je suis pour tous ce que tous
sont pour moi ; tristement, beaucoup
ne réalisent pas, ou n'en ont pas
même le souhait, la volonté.
Ah ! puisque je ne parle pour aucun
dieu — ils ont été tué, jadis —, je puis
parler pour tous : nul n'avait raison, et
je n'en ai pas plus en révélant.
Comment ? c'est une bonne
question, et nos nouveaux Héros que
l'Homme seul a consacré —
l'apothéose moderne, dans les sous-
sols de nos terres, loin de l'Olympe et
du ciel — ont parlé : ils ont répondu à
nos questions, et aux raisons,
comme des dieux : ô Sciences ! vous
êtes bonnes et grandes.
Seulement...
Pourquoi ? et c'est une vilaine
question ; je crois n'avoir jamais
trouvé de réponse entière, ni
satisfaisante, pas plus
convaincante. Les dieux l'ont-ils
toutefois su un jour ? Les Hommes le
sauront-ils jamais ?
Ah ! peut-être que nous n'avons pas à
savoir, et qu'il est bon : les arbres
poussent, les oiseaux chantent, et la
vache broute son herbe.
Les Hommes ont toute la nature à
vivre : ils poussent, ils chantent et
broutent leur herbe, puis tant
d'autres choses en plus. »
 
Danser
 
Pour rien au monde je regrette
l'aphasie, l'apathie ; j'ai trouvé
l'ataraxie.
Et je marche — je dirais : je danse —
vers les fjords tranquilles de
l'aponie ; je crois que ma barque m'y
mène.
Au-delà, je partirai avec mon sac, et à
pieds, à la nage, à la force des bras
et des jambes, je partirai vers les
plages édéniques de toute
l'Euthymie.
On y dit la neige chaude, et les pluies
moins grisantes, les épinards —
encore — y plaisent aux enfants : la
tristesse a un goût de gaîté, la haine
revêt des cottes d'amour, la crainte
gonfle le torse et la honte nous
glorifie.
Quels monts ! quelles vallées il aura
fallu traverser, et tant plus à franchir.
J'aime assez : je cours.
 
L'eau des serres
 
Sur la scène sont installées des
machines qui font du bruit, les vieux
ont tendance à dire : nous disons
que c'est de la jump up.
Pour m'aider à aimer, je bois des
litres d'eau : je transpire aussi, parce
que je veux aimer chacun.
On se balade en sautillant,
gesticulant, balançant entre les gens
qui sont des arbres mouvants,
battant des racines, sautillants,
gesticulants, balançant les branches
qui m'effleurent souvent — tout le
temps, on aime à se toucher pour
découvrir l'écorce des autres, et la
sève qui bat en-dessous.
Le mieux encore sont nos regards,
effarés, perdus et qui cherchent tout
le temps quelque chose à voir et les
regards se croisent, et les sourires,
et les paroles ; parfois les cheveux et
la sueur, les doigts, les mains : les
pieds, c'est compliqué.
« Ça va ? » je demande à l'arbre qui
s'est enraciné au bord de la salle, se
laissant courir et figer sur le mur de
l'usine — désaffectée, maintenant
devenue une serre vivante avec des
lampes qui balayent le noir, la nuit et
nos feuilles.
Il sourit, me répond : « oui », il
reviendra plus tard, il repose un
instant.
Quand l'humeur s'en va, la lueur
éternelle qui brille aux toilettes
suffit à nous la ramener : on boit, on
pisse — s'il le faut — et on est reparti
pour pousser dans la serre au plus
vite.
Quand toute l'eau s'en est allée par
les pores de nos peaux, les machines
se taisent au lever des rideaux : à la
sortie, le matin nous attend puis le
train et la fatigue : la serre nous
épuise mais nous avons poussé.
Nous reviendrons grandir et boire
aux sources des toilettes !
 
L'impasse avait deux voix
 
Nous revoici sur les tracés
blanchâtres du parking du cul-de-sac
où plus tôt semblait-il que la nuit
sonnait : c'est une aube brune.
Je regarde l'ombre dansante
figeamment — c'est moi — et je lui
dis :
« Que vois-tu à l'horizon ? »
Elle lève la tête, et regarde le lointain,
me répond :
« – Je vois la nuit tomber. »
A-t-elle tort ? mais je vois le soleil se
lever :
« C'est une aube ! »
« – C'est la brune. »
Nous nous regardons pour
longtemps, comme s'il s'écoulait
tout le temps qui fut jamais : je
l'avale sous mes pas, et nous nous
exclamons :
« Puisque c'est un crépuscule,
réveillons-nous plutôt ! »
 
Nos dits cés
 
I. Calypso
 
L'univers est né d'un rêve, d'un amour
interdit entre la mère et le fils, de
l'inceste du ciel à la Terre, d'une
débauche de jours et de nuits sans le jour
ni la nuit : l'univers est né d'un
rêve, il ne se souvient plus —
réminiscence en dormition, les yeux
ouverts d'un cimetière.

Entre l'éther et le sol —du désir — a
jailli : sans cesser ; j'ai vu comment le
jour mattait la nuit, et c'est la glèbe
qui les retient, et c'est nos yeux —
ronds — qui les écrouent, nos assises
aussi : je me suis levé, j'ai volé.
Je suis monté au ciel, puisque sa
voix susurrait, et j'ai cru voir ses
secrets : tout son sang, son âme et
sa semence sèment sa nourrice,
essaiment l'avarice : le fils a voilé sa
matrice.
Éthéré autant qu'atterré, j'ai bu l'eau
de la source : elle avait un goût
d'âcre-en-miel mais je n'ai pas pleuré
— je n'ai pas souri non plus.
Alors, tout m'est apparu : le jour était
fondu dans la nuit, et des choses
brillaient très au loin, comme des
points — brillaient, n'éclairaient rien :
mon ombre a disparu, j'ai crié :
« ombre, ombre, où es-tu ? »
Et l'enfant temps d'inceste a
répondu :
« tu es dans la lune ! » d'une voix si
immense — on aurait dit les abysses
qui barrissent — pourtant si
douçâtre : comme l'idée des
flammes dans l'âtre : je me suis
couché, j'ai nagé.

Je suis tombé du rêve, puisque
l'enfant m'appelait, et j'ai cru voir ses
secrets : il somnolait avec du sable
dans les yeux et de faux cils en abat-
jour : il tenait la mère allée comme
un doudou et sous ses pieds
s'échouaient tous les rêves à jamais.
Éméché autant qu'abéché, je me suis
nourri de ses songes : ça goûtait
l'amore mela et j'en ai tout mangé —
puis j'ai chu.
Alors, tout m'est reparu : la lune
saturait de l'aine de l'agneau, et ses
yeux se sont ouverts quand le rêve a
regardé : mon ombre est apparue, j'ai
saigné : sept années ont passé :
« ombre, ombre, où vas-tu ? »
Et le rêve m'a parlé :

Les cités d'autrefois avaient grandi
et les sentiers étaient des routes, les
routes des autoroutes ; il y avait des
autobus : eux aussi, avaient grandi,
faisant la taille de montagnes.
C'est un Red Rock de métal et
de gasoile que nous descendions,
j'avais sur mes épaules une petite
fille que je semblais aimer aussi
profond qu'un père, et qui m'aimait
autant de pair : elle avait l'air d'être
ma fille, rien ne pesait sur moi.
Nous étions, à presqu'arrivée, les
premiers : et tous les gens se sont
rués, hâtés de toucher terre (ils nous
ont oubliés, avec le miel et le
caramel).
J'ai cru en reconnaître quelques-uns :
des cousin.e.s, des sœurs, des
frères, des mères, des pères et tout
ce qui avait du sang.
Alors, tout a disparu : sinon
l'étroitesse d'un chemin sans détour,
sans retour et où la nuit fondait le
jour.
Quoiqu'elle ne fût un poids, j'ai dû la
faire attendre et j'ai sauté tout seul,
d'en bas je la voyais et j'ai crié :
« saute dans mes bras ! »

Annonce

Entre les serres et la tôle — un désir
— elle a sauté : dans ses yeux, j'ai vu
passer le jour, passer la nuit : un
faucon de jadis et je n'ai rien su faire
(mon ombre l'a voulu).
Je suis tombé par terre et son sang
m'a couvert : elle a vomi du pourpre ;
j'avais bu et mangé, et mon ombre a
gerbé : elle n'était pas morte, et nos
pas sont reparus — aussi amants
que l'ont été la Terre et le ciel, le jour
et la nuit, la lune et l'enfant :
j'étais vêtu de rouge, elle de noir :
nous sommes nés à deux, et je suis

seul.

 
L'éphèbe hanté
 
La mère au sage a demandé : « vivra
mon fils jusqu'à bel âge ? » à quoi le
vent souffla :
« vivra s'effacera — sait-il ? »

La mare aux sèves : au paon petit miroir (plutôt chétif selfie)
où son plumage enfin il voit, le
temps coula :
« j'ai trouvé un nom à ma caresse :
harassement ;
j'ai vu comment tout était fait et j'ai
senti rien d'impossible :
lassé celui qui sait pouvoir tout faire,
il doit être humble : la vertu,
il sait aussi »

À ses pieds a chu sa vie : les plumes
sont des pétales

 
Contremanies
 
(Les mousquetaires
valaient quatorze
quarante-et-un)

I. Orph.an.ée

Les morts ne parlent pas
nous on le fait ¿ pourquoi
les gens n'entendent pas
ou semblent ne pas voir ?

(j'aime avoir l'air ridicule :
je ne voudrais pas paraître
ce que je suis)

II. Argus

Des jours je sens être beau,
d'autres je suis le plus laid :
ces jours, je pense à me faire
bleu qui ne voit pas ses
yeux

 
 
Voilà ! j'espère que ce n'était pas trop long, je voulais mettre quelques extraits pour lesquels j'avais ressenti beaucoup de choses (en les écrivant, du moins)...merci si vous avez lu jusqu'ici aha ! et désolé du long post ! 
 
Bien à vous,
Majan

   
Citation
Nicolas
(@twaig)
New Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 4
 

Mon inspiration du moment: "vils souvenirs"

 

J'entends hurler les vents longs et monotones

qui brusquent les feuilles et les arbres fragiles.

J'ai le cœur lourd au diapason de l'automne,

les émotions amères face au temps qui défile.

 

Le froid s'insinue dans chacune de mes pensées.

Aucun soleil ne réchauffe mon âme épuisée.

La saison noire blesse et brise mon corps fatigué,

Mes amours ternissent d'être trop délaissées.

 

Le feu se meurt dans l'âtre de ma raison,

étouffé par la pesanteur de mes émotions.

Ma maison triste et sombre semble mourir,

de ne plus accueillir que de vils souvenirs.

 

Et c'est pourtant dans la nuit que jaillit la lumière,

l'espoir renaît quand on n'attend plus rien.

C'est dans la peine que les bonheurs éphémères,

subliment la vie d'un printemps quotidien.


   
alma, Nath, alice and 2 people reacted
RépondreCitation
Nicolas
(@twaig)
New Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 4
 

PS: j'aime beaucoup tes écrits Mathis!


   
RépondreCitation
Mathis
(@majan)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 4
Début du sujet  

Ah cool alors ! Merci ! 

Et j'aime bien le tien aussi, il est chouette ! 


   
RépondreCitation
Maria
(@prit45)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 19
 

Bonjour Mathis,

J'aime bien tes écrits, ils sont très imagés. J'écris beaucoup de poèmes aussi mais je ne les jamais partagés. Je n'ai pas osé ici. Les écrits sont un moyen d'exprimer son moi intérieur, comme la peinture que j'affectionne.

Tu as eu raison de le faire, cela donne une raison d'exister de savoir que quelques uns vont nous lire. C'est un partage émouvant.

A bientôt de te lire.


   
RépondreCitation
Maria
(@prit45)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 19
 

Bonjour Nicolas, très joli poème avec une fin pleine d'espoir.

A bientôt


   
RépondreCitation
Isabelle
(@isis68)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 17
 

Bonjour Nicolas,ton poème  est magnifique mais très triste,en le lisant j ai ressentis  toutes mes tristesses que j ai eu ,mes crise d angoisses tous les moments  difficiles qu' on a tous eu nous les bipolaire,je suis bien  en ce moment,mais en lisant ce poème,sa fait  ressortir tous tous ce qu' on a ressentis dans  nos moments de solitude  profonde ,tu as du talent bis


   
RépondreCitation
David
(@alien)
Noble Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 2099
 

Bonsoir

J'aime beaucoup tes poèmes. 


   
RépondreCitation
Maria
(@prit45)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 19
 

Bonjour à tous, voici mon dernier poème :

L'oiseau fou   

Il bat des ailes puis s'envole seul

S'élève au plus haut, tournoie au seuil

Du point nommé de l'enfer, en altitude

Au seul choix de solitude, d'incertitude

 

Se cogne aux portes invisibles du temps

Il se débat, se déforme et pourtant

De ce passé lointain il voudrait fuir

Le miroir déformant des regards vils

 

L'oiseau fou tombe seul, dans un fracas

Il s'étourdit, rabattu noir au sol

Des cris inaudibles, il se débat

Ses ailes trop grandes n'ont pas de rôle

 

Il n'y a pas de place pour l'oiseau fou

Qui se fatigue, qui se déploie, qui joue

Pas de place pour ce rôle, dans le théâtre

Des autres, ceux qui n'ont pas à se débattre.

 

 


   
Valeriane and brigitte reacted
RépondreCitation
Mathis
(@majan)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 4
Début du sujet  

Bonsoir ! Et merci ! 

J'ai beaucoup aimé ton poème, Maria, il est très vrai ; bon, peut-être que l'image de l'oiseau est usée, mais tout l'est déjà de toute manière, autant recycler ! (si les gens recyclaient, ah moins de déchets...)

Zoubi ! (et le dernier poème écrit hier :

  • f(y)- Indigo Zon

    Atrophié
    de trophies
    il boit, il boit,
    le buveur,
    — Berlin, santé !
    buvons ! buvant
    jusqu'à plus soif

    Ô les calabres crampées
    trempées jusqu'à la craie,
    synthèses des mouvances,
    missels damnés de mélisses :
    mil et un mouvements,
    dynanismes,
    — plus encore —
    arrêtés sur la toile
    — dans la ruche :
    cabre ! cabre !

    L'asphyxie m'açfikçi
    comme des mains de mer,
    des cordes d'escalade,
    un torse comprimé,
    une gorge dénouée, enrouée,
    renouée ;
    comme des mâtins m'aiment
    en hurlant

    kuf kuf fiou !

    Vogue ! vogue !
    vois les vaux, rivages,
    retouchés...
    aujourd'hui,
    on fait même refaire
    les plus beaux visages,
    donc...
    (parfois même
    à leur insu)

    Le printemps est parti,
    j'écrivais le soleil
    de l'été

    —| j'aime avoir été, j'espère être et (je) serai


   
RépondreCitation
Maria
(@prit45)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 19
 

Bonjour Mathis, merci pour ton commentaire, oui l'art du recyclage est d'actualité ! l'oiseau un peu usé, je reconnais mais je m'identifie toujours à un oiseau. 

Joli poème, très dynamique, phrases courtes  mais pourquoi Berlin ?

A bientôt de vous envoyer un autre poème.


   
RépondreCitation
Maria
(@prit45)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 19
 

J'oubliais de te dire, que le cygne est un très beau poème


   
RépondreCitation
alma
 alma
(@malalma)
Active Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 13
 

Très beau ...


   
RépondreCitation
Mathis
(@majan)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 4
Début du sujet  

Merci ! 

Et pour « Berlin », en fait le poème fait partie d'un petit ensemble nommé « Stillleben » (littéralement, "nature calme", mais ça correspond à la nature morte, chez nous...mais j'ai préféré le sens allemand) ; du coup c'est un petit rappel du titre. Mais ça fait référence aussi à ce rideau de fer qui séparait deux "pôles" et qui, une fois tombé, a permis une réunification de la ville. 
Puis, c'est aussi un petit clin d'oeil à la Belgique, il y a le néerlandais "Zon" dans le titre, Berlin et, fatalement, la langue d'écriture qui est française aha. 
Y'a aussi cette idée que, des deux côtés, les pays ont connu les guerres et que, du coup, la paix dans ces circonstances doivent être trinquées en communion avec tous les belligérants : sinon, il restera tjs un peu d'amertume du côté "perdant" en ce que tous les citoyens auront tendance à se faire cataloguer d'un côté, et que du leur, ils seront "coupés" du monde. 

etc. etc. 

Puis, je trouve que c'est une belle ville ! Et les Allemands sont de gros buveurs !


   
RépondreCitation
alma
 alma
(@malalma)
Active Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 13
 

Bravo ! Ça donne les larmes aux yeux...on dirait chez moi.....


   
RépondreCitation
Maria
(@prit45)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 19
 

Merci Mathis pour ton explication sur Berlin, très intéressante. Pour ma part, je ne connais pas l'Allemagne mais je suis passionnée par l'Art Allemand, qui est complètement différent du reste de l'Europe. C'est un Art intellectuel, qui parle aux yeux et à l'âme, avec une grande liberté artistique créatrice.

Différent par exemple, de l'Art français et italien, beaucoup plus académique.

Sur ce, trinquons alors !


   
RépondreCitation
Annonce
Annonce
Annonce