Bonjour Pierre, 

Ton message  n'est pas du tout décousu du tout.

Je comprends que tu sois perdu. Mais n'y a t il pas moyen de parler de vos soucis au psychiatre qui la suit ? Peut être que son traitement peut être réajusté ? En as tu déjà parlé à ta femme ?  Elle aussi doit culpabiliser de ne pas savoir te rendre heureux.

Si tu es sur ce site, c'est que tu n'es pas prêt à baisser les bras, alors courage, il y a surement une solution 😉

Bonjour Pierre,

Vous cherchez des solutions et des conseils, pour sortir de l'impasse, je pense que c'est bien. Vous n'avez pas envie de baisser les bras.

Je suis mariée et en couple depuis 24 ans. Nous avons connu aussi des moments très durs : chômage, maladie, déménagement, la rupture familiale, notamment avec mon fils, qui n'est pas celui de mon conjoint mais qui l'a élevé comme le sien. Beaucoup de souffrances ont rythmé notre parcours de vie commune et pourtant malgré toutes ces tempêtes, nous sommes ensemble aujourd'hui.

A cela c'est ajouté, le décès de la mère de mon mari, il avait 28 ans, il l'aimait beaucoup.   

Je suis bipolaire, non diagnostiquée, je ne suis pas suivie et je ne prend pas, de fait, de traitement. Je comprend votre douleur morale, c'est une maladie très difficile à gérer au quotidien.

Je suis sur le site car je cherchais une solution aussi, suite à la prise de décision de m'arrêter de travailler, de concert avec mon conjoint, cet été. Le parcours chaotique professionnel, a été très douloureux à gérer pour moi, mon comportement, mes absences, mes changements d'humeur et mon agressivité : j'ai été licenciée à chaque fois.

Je me retrouve isolée, aujourd'hui, plus de lien social. Je n'ai pas l'habitude de parler ainsi, de ma vie. Mais je suis sur le site aussi parce que je veux conserver tout ce que j'ai construit avec mon conjoint : l'unité, le bien-être d'être en couple.

Notre relation est plus apaisée, j'ai beaucoup lu sur la maladie, regarder des vidéos, des colloques. Ce qui m'a permis de comprendre pourquoi j'étais ainsi, cela m'a soulagé de le comprendre. Mon conjoint l'est aussi, cela lui permet d'être plus attentif car je ne me rend pas compte lorsque je pars à la dérive. C'est cela le plus dur pour moi, ne pas être conscient de mon comportement, malgré mes efforts perpétuels, le travail que je fais sur moi-même : c'est ce qui me fait le plus peur.

La clé c'est la communication : nous parlons énormément, c'est quotidien. Nous n'avons jamais laissé le vide se dresser au travers de notre chemin. Malgré mes crises, mes silences, mes dépressions, mes angoisses, il a fallu qu'il tienne bon.

C'est aussi pour cette raison, que je me bats, pour lui, pour notre couple. Je n'ai plus le droit de baisser les bras.

Je suis très occupée, mon travail artistique est prenant mais me tire vers les projets, vers l'avenir et qui commence un peu à porter ses fruits. J'ai aussi besoin de la solitude mais la solitude peut être aussi un piège pour moi.

Si vous voulez discuter, en message privée, c'est avec plaisir. Je peux peut-être vous aider.

Bien à vous

A la lecture du post au dessus je dois dire que je suis assez envieux. J'aurais aimé que la personne avec laquelle j'ai vécu trois ans comprenne que mes échecs avec le travail, mes difficultés à en  trouver un, à le garder, à m'y sentir épanoui ou juste pas oppressé n'étaient pas des actes de flemmardise mais le fruit d'une vrai maladie.

J'ai un certain gout pour l'écriture et le dessin, je parle beaucoup de ma maladie sur mon blog privé avec mes mots à moi, plusieurs personnes me disent que j'ai un 'don' pour écrire de jolies choses de façon si triste... Et quelque part ça fait naître un espèce de rêve de vivre de cela, d'une forme d "art" sans vouloir y mettre du prétention la dedans loin de là. Ça et m'occuper des enfants que j'aurais, je reverrais d'avoir à tenir une maison, à élever des enfants en vivant en même temps de mes écrits.

Mais le fait est que ce genre de truc c'est pas dans les mœurs, je suis perçu comme un flemmard, comme quelqu'un qui n'essai pas. Peut être que je préfère rien essayer que de tout foutre en l'air. Mais je ne caresse pas vraiment l'espoir de trouver une personne aussi compréhensive.

Julien, 

Tu sais tout ce que tu racontes n'est pas forcément du à ta maladie. 

Je suis conjointe de bipolaire, et ta façon de voir les choses est tout à fait la mienne. 

Mon rêve serait d'être maman au foyer, faire du bénévolat et seulement des études pour apprendre. 

Niveau boulot, je l'ennuie très vite et j'ai donc choisi un boulot qui fait que ce ne sont jamais de long contrat. 

J'adore écrire et pareil tout le monde dis que j'ai un don. 

Bref... Je me sens aussi décalée avec la société qui ouvre de grand yeux quand je dis que j'aimerais rester à la maison pour élever mes enfants et m'occuper de ma famille. 

Tu trouveras ton bonheur, j'en suis sûre.

Pierre, 

A toi de voir ou sont tes limites. Tu aimes ta femme mais quelque chose vous sépare. 

Peut être faire une thérapie de couplé ? 

Aussi, la sexualité est taboue dans notre société et surtout pour les bipolaire qui jongle avec leurs crises. En dépression, généralement, il n'y a plus de libido, et en manie, ils sont des inhibé.