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Arrêt de traitement depuis 1 an et demi

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antoine
(@movn)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 2
Début du sujet  

Bonjour à tous et à toutes,

Je suis nouveau sur le forum, j'ai longtemps hésité avant de poster un message ici. 

Pour faire court, j'ai été diagnostiqué bipolaire il y a maintenant 5 ans après m'être fait suivre pendant 1 an suite à une crise assez important où j'avais des angoisses beaucoup plus fortes que d'habitude (j'ai toujours été sujet aux crises d'angoisses depuis l'âge de 13 ans). J'étais profondément déprimé car conscient que mes pensées étaient complètement hors réalité de la plupart des gens, j'avais en effet très peur d'être possédé par un démon. C'était ma première crise importante qui a été qualifiée d'état mixte par mon psychiatre. Pour amener un peu de précision elle s'est enclenché dans la continuité d'un traitement antidépresseur avant qu'on me pose ce diagnostique.

J'ai alors commencé un traitement plus précis à base de dépamide que j'ai gardé comme base pendant 3 ans et demi. J'étais dans un contexte où je devais en apprendre beaucoup plus sur ce "mal du siècle", et étant de nature curieuse je m'y suis attelé, j'ai été suivi de concert par mon psychiatre, un psychothérapeute et sur la fin un psychanalyste qui m'a énormément aidé à ne plus culpabiliser de ces pensées "étranges" qui surgissent constamment dans ma tête.  Après beaucoup de hauts et de bas, j'en suis alors arrivé à un point où je ne voyais plus mes troubles comme un handicap mais comme un réel mode de fonctionnement, mon mode de fonctionnement qui une fois bien exploré et connu me permettrait de vivre tout ça assez sereinement.

De manière générale c'est ce qui se passe, en accord avec mes thérapeutes j'ai arrêté mon traitement. Mon parcours et mes avancées ont fini par les convaincre que je pouvais apprendre à vivre avec ces vagues. L'idée n'est pas de croire désespérément que je pourrai en guérir mais bien de vivre avec. Cette volonté accompagne mon travail, étant artiste je mets un point d'honneur à vivre les expériences comme elles sont et à les réinvestir dans mes diverses productions. C'est quelque part ce qui m'a toujours sauvé, et c'est une réelle nécessité de vie.

Maintenant, mon problème est le suivant, je suis actuellement à Bruxelles où j'ai emménagé depuis 9 mois. Beaucoup de choses se passent dans le bon sens, mes projets artistiques commencent à porter leurs fruits, et j'envisage petit à petit réussir à vivre de tout ça. Je cumule mon travail artistique avec un travail en tant que barman à mi-temps qui me permet d'arrondir les fins de mois, et mettre un peu d'argent de côté. En revanche j'avoue que depuis un certain temps je commence à être extrêmement fatigué, je travaille beaucoup, que ce soit dans ma tête où au quotidien pour mettre en place tout ça. 

J'ai remarqué que cette fatigue pouvait potentiellement devenir un peu préoccupante car elle s'accompagne de plus en plus régulièrement d'une certaine déprime en décalage totale avec tout ce que je suis en train de vivre. J'ai voulu plusieurs fois aller consulter ici, mais c'est assez compliqué je suis loin d'être apte à financer une prise en charge, surtout qu'il n'y a pas du tout les même possibilité de remboursement pour un psychiatre comme il peut y avoir en France. 

J'avais une super équipe en France et ici il me semble impossible de réussir à mettre en place les recherches pour trouver les bons thérapeutes, par manque d'argent. 

Bref, je venais ici pour essayer d'avoir quelques avis et pour potentiellement discuter de ce genre d'expériences avec certain d'entre vous, ne pouvant pas trop partager tout ça au quotidien là où je me trouve. 

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En vous remerciant tous et en vous souhaitant une bien bonne journée.

Movn


   
Citation
Maria
(@prit45)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 19
 

Bonjour Antoine,

 

Ton parcours est un peu similaire  au mien. C'est pourquoi, j'ai eu l'envie de te répondre. 

Cela a commencé pour moi aussi à l'adolescence à 14 ans, avec crises d'angoisse, tentative de suicide à 18 ans, anorexie et aménorrhée. Sur ce prescription d'antidépresseur dont j'ai eu beaucoup de mal à m'en débarrasser. Mon conjoint m'y a aidé. Dans ma période scolaire, j'étais d'une timidité maladive.

Les crises d'angoisse et les dépressions sont récurrentes depuis cette période, je n'ai pas été diagnostiquée et je ne suis pas suivie. Mon parcours professionnel est chaotique, et personnel aussi l'est, avec mon fils notamment. 

J'avais une très grande fatigue, une agressivité récurrente au travail. Je me suis fait licenciée à chaque fois. J'ai beaucoup changé de boulot.

Aujourd'hui, je ne travaille plus et j'ai pris la décision de ne plus le faire avec le soutien de mon conjoint.

Je n'ai pas été diagnostiquée et je ne suis pas suivie. Malgré les crises de panique, de violence, j'ai beaucoup cassé de vaisselle, mon conjoint a tenu bon.  Grâce à lui,  je n'ai jamais pris de médicaments, et il ne m'a pas fait hospitalisé car c'est la solution des paresseux comme l'a dit si bien Stéphane sur ce site.

Aujourd'hui, je peux dire que ça va mieux, tout semble plus apaisé, je suis en couple depuis 24 ans, c'est un homme que je veux ici saluer son dévouement, je l'aime énormément, je ferai tout pour lui, pour toujours.

Mon conjoint arrive à m'aider, il arrive aussi à appréhender les périodes délicates. Mais je pense que la décision de ne plus travailler y est pour beaucoup. Le prix à payer est un isolement social, puisque je n'ai plus que mon conjoint, pas de famille, et pas d'amis.

Comme vous je suis Artiste, pour moi c'est la peinture, je ne sais pas pour vous.  Je travaillais en parallèle de mon art, j'étais très fatiguée aussi.

J'ai beaucoup de projets, car j'ai commencé un peu à vendre, je peaufine mon site internet, ce qui me permet de communiquer aux galéristes,  j'expose aussi. Le but étant, bien sût de ne pas payer pour exposer. Tout cela, c'est le côté positif, car je ne sais pas si c'est la maladie mais j'ai énormément d'imagination.

Si vous voulez discuter, échanger, c'est avec plaisir.

Bien à vous

 

 


   
Johan and reacted
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antoine
(@movn)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 2
Début du sujet  

Bonjour Maria,

Oui j'echangerais avec vous avec plaisir mais je ne sais pas très bien comment on peut écrire en privé ici... écrire des messages sur le forum ne m'enchante pas trop.

 

Bien à vous

 


   
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Maria
(@prit45)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 19
 

Bonjour Antoine,

Tu peux m'écrire en message privé sur le site, tu vas sur mon profil, tout simplement.

C'est avec plaisir que je te répondrai et ainsi se soutenir, trouver des solutions pour aller mieux, car je veux aller dans la positivité même si ce n'est pas simple.

Bonne journée


   
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Maud
 Maud
(@maud71)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 20
 

Bonjour Antoine,

D'après mon expérience de bipolaire type 2...il vaut mieux avoir un emploi du temps pas trop chargé...pour éviter une fatigue excessive. C'est difficile à accepter mais il faut faire avec les limites que nous impose cette pathologie. Si on veut l'ignorer, elle nous retombe dessus.

J'ai moi-même été bibliothécaire à mi-temps pour pouvoir publier une série de textes: 10 en 10 ans...un bon rythme qui a fini par m'épuiser.

Prendre soin de soi, ne pas se surcharger, dormir, se reposer, faire une activité physique régulière...ça a l'air chiant comme cela mais je ne vois pas comment réguler ce trouble autrement.

Une activité artistique c'est formidable mais mesure en toutes choses...on s'excite vite et on s'épuise vite.

Un conseil, prend un thello et consulte en France


   
Johan reacted
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