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Une bipolaire abandonnée

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Isabelle
(@izamunsh)
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Inscription: Il y a 7 ans
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Début du sujet  

 Bonsoir,

Je suis bipolaire de type 1 et je suis à ce jour plus suivie. 

Je vois des psy depuis ma pré-adolescence, j'ai été hospitalisée très souvent, fais de nombreuses thérapies, testé quasi tous les traitements possibles et à l'heure actuelle, je dois me démener seule (avec mon conjoint qui n'en peut plus) face à la maladie.

Récemment, je me rendais dans un cmp, mais les rdv étaient très espacés (trois mois en moyenne) et ne m'étaient d'aucune utilité. J'ai abandonné.

Je vie de l'AAH, donc peu de moyens alors je ne peux me permettre de consulter en secteur 2, mais les psychiatres en secteur 1, il n'y en a plus! 

Les autres psy (psychologues, psychothérapeutes...) mon budget ne me le permet pas.

À Lyon, il n'existe pas de centre expert, il y en a un à Grenoble mais c'est beaucoup trop loin...

Je n'ai plus de traitements. La dernière psychiatre m'avait stoppé le Clopixol, le Dépakote et le lithium car je souffre d'une insuffisance rénale et hépatique.

Je suis en sevrage de benzo (tranxene).

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J'ai connu de nombreuses addictions (à tout sauf à l'alcool) et ai toujours souffert de troubles du comportement alimentaire graves (depuis deux ans en phase anorexique restrictive).

Plusieurs états délirants, une vingtaine de ts (la dernière en Janvier de cette année où j'ai été en réanimation et fais du coma).

 

Je souffre aussi d'un grave trouble borderline qui tend cependant à se dissiper au fur et à mesure que je prends de l'âge. Mais mes troubles de l'humeur s'emplifient quant à eux. Grave dépression mixte cet hiver, en ce moment manie dysphorique. Je fais essentiellement des états mixtes avec une forte labilité émotionnelle et impulsivité.

Mes journées sont bien remplies (j'ai pas mal de passions et des animaux qui me demandent du temps, je suis rarement seule, je ne souffre pas d'ennui ni de solitude. Par contre je me sens seule face à mes troubles psy.

Je souhaiterais vous faire part de mon témoignage une prochaine fois (cela va me demander beaucoup de temps et de concentration que je n'ai pas en ce moment).

 

Merci de m'avoir lu 🙂


   
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Coco
 Coco
(@supaflychic)
New Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 1
 

Bonjour Isabelle,

Je me reconnais tout à fait dans ce que tu décris (avec les TCA, les addictions etc etc).

 

Je vais seulement commencer un traitement pour ma part. Et j'espère que cela m'aidera. Car bien que je n'ai "que " 29 ans, je n'en peux plus de me sentir instable dans tout : amitiés, travail, amours, et j'en passe.

 

Mes addictions me soulagent sur le coup, et j'ai vraiment peur lorsque je me dis que j'aurai sans doute cela à combattre en + du reste. Car je n'arrive pas à me mettre en tête que les addictions sont mauvaises. Moi, elles me détendent (cannabis, alcool mais en petite quantités, nourriture en particulier le sucre et le chocolat.) mais je sais que ce n'est qu'une illusion.

Je te souhaite bon courage, et les animaux nous sont d'une grande aide. J'ai adopté un chien l'an dernier, et cela m'aide beaucoup surtout dans mes phases DOWN car je suis bien obligée de sortir de chez moi pour aller jouer et me promener avec mon chien.


   
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HippocampeCalcine
(@hippocampecalcine)
Trusted Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 69
 

Salut Isa,

Se sentir seul dans la maladie c'est quelque chose de normal mais on doit le combattre, il y a quelque chose de très personnel dans la souffrance, on en devient parfois parfaitement égocentrique; A partir de là on en vient à se demander pourquoi les gens n'ont pas autant de considération que nous pour notre maladie et on se sens de fait, rejeté ou délaissé.

On accorde énormément d'importance à notre bipolarité, plus qu'on le devrait lorsque ça va mal. Du coup il est peut être bon que nos proches nous disent " mais non tu n'es pas bipolaire" pour essayer d’atténuer ce sentiment, et le fait même de prendre un traitement nous ramène directement à notre état de bipo chaque jour.

Il est bon parfois de minimiser la chose car on en fait des caisses nous même sur la maladie on ne cesse de ruminer notre mal être.

On est peut être bipo ou dépressif, mais on est aussi tellement d'autre chose que c'est malheureux d'être bloqué là dessus.

Tu n'es pas seule face à tes problème psy tu es simplement celle pour qui il sont les plus conséquents, et surtout réels.

Tes proches n'auront jamais la même vision de la maladie que toi, ne leur en veux pas, c'est très complexe à appréhender pour les autres et il faut souvent leur répéter pour être compris.

Take care


   
Lydia reacted
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alice
(@al64)
Eminent Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 32
 

Salut Lisa!

Je me permet de te répondre car ton témoignage m'a beaucoup touché et que je pense que tu as vraiment besoin de conseils!

D'abord, tu as l'air d'en savoir beaucoup sur la maladie, bien plus que moi qui suis pourtant diagnostiquée depuis près de 15 ans, pourtant, il te manque l'essentiel: un psy et un traitement!!!!!!

Personnellement, j'ai mis longtemps à accepter d'en prendre un, mais depuis que je suis stabilisée, ma vie à changé du tout au tout. C'est pas compliqué, sans traitement, il n'y a pas de solution! Sans traitement ça veut dire bonjour les crises maniaques et bonjour la dépression, donc bonjour les ennuis et souvent au-revoir les gens qu'on aime! Sans traitement c'est la maladie qui prend le dessus et nous sommes réduits à l'état de chiffons...

J'ai bien compris que ton problème vient du fait que tu ne trouves pas de psy, c'est une honte! Es-tu déjà allé voir un généraliste pour parler de ton problème? Bien sur ce n'est pas l'idéal, mais quand on a rien d'autre, c'est bien mieux que rien! Premièrement, si tu as déjà eu un traitement efficace par le passé, il pourra te le prescrire en attendant que tu trouves un psychiatre. Deuxièmement, il pourra surement contacter lui-même un psy ou te faire une recommandation auprès d'un confrère. Moi c'est comme ça que mon psy m'a acceptée. Il n'avait plus de place, mais dès que mon médecin m'a dit de téléphoner de sa part, tadam, la porte s'est ouverte! Ensuite, là c'est un peu plus compliqué, mais les médecins font le serment d'Hypocrate et ils sont censés soigner les pauvres, donc peut-être qu'en t'adressant directement  à eux et en expliquant bien ton cas (bipo en danger, pas d'argent...) l'un d'entre eux acceptera peut-être de te recevoir sans dépassement? Je te dis ça parce-que ça m'est dejà arrivé! Il faut avoir un coup de bol, mais dans ton cas il faut que tu essais toutes les possibilités! Tu dois te mettre à l'abris, toi et tes amis d'ailleurs, et ton petit copain!!! 

Concernant les addictions, quoi de plus compliqué comme sujet, hein? Moi j'ai commencé à me droguer à 16 ans avec le cannabis et l'alcool, puis j'ai découvert tout le reste: lsd, extas, coke, héro, tu connais les autres... je me demande même si ma bipolarité ne vient pas de là, avec toutes ces montées puis ces descentes... ce qui est sûr, c'est que c'est comme jeter de l'essence quand tu veux éteindre un incendie!!! La prise de toxique t’excite, t'empêche de te reposer, de manger, et amplifie l'effet yoyo de la maladie. Moi, ce qui m'a permis d'arrêter, c'est 1), tous les problèmes que j'ai eus avec les gens à cause de la drogue (bagarres, relations sexuelles non protégées et pas toujours désirées, vols, destruction d'appartement et j'en passe) et que je ne voulais plus vivre et 2) mes déménagements successifs afin de m'éloigner des gens toxiques, amis dealers et consommateurs en particulier. J'avoue que sans cet éloignement, je ne sais pas si j'aurais été capable d'arrêter.

Il y a encore deux petites choses que je voulais te dire. Tu racontes tes nombreux suivis depuis l'adolescence. J'ai vécu pareil depuis mes 9 ans, et si j'étais pas tombée sur des débiles, peut-être que j'aurais pas gâché ma vie, mais ce qui est certain, c'est qu'il faut juste trouver le bon! Le psy, c'est LA solution!!! Pour le traitement, idem, j'en ai essayé pas mal avant de trouver celui qui me va, ça peut être long et on peut perdre espoir, mais si on s'accroche, les résultats sont incommensurables! 

Dernier point: tu dis que tu as une insuffisance rénale ET que tu as pris de lithium?! Personnellement je ne prends pas de lithium car le suivit est trop compliqué pour moi (prises de sang etc), mais hier encore à la tv, ils disaient que le lithium déclenche des insuffisances rénales. Je pense donc qu'il faut en parler  sérieusement avec ton prochain médecin!!! Il existe d'autre molécules...

Voilà tout ce que je voulais te dire. J'espère de tout mon coeur que la première chose que tu vas faire après avoir lu ce mot c'est de filer chez un généraliste, afin de remettre un pied dans un suivi médical d'urgence.

Bon courage à toi et ne perds pas espoir.

Alice.


   
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