Quand on vit avec des troubles bipolaires, on ne peut nier l’attrait pour l’hypomanie, mais il existe de réels risques de ne pas la soigner. La connaissance de soi et les stratégies pratiques vous aideront à ne pas sombrer ; voici huit conseils pour vous aider à démarrer.

Savoir s’écouter

Faites attention aux éléments déclencheurs. Les changements de saison peuvent provoquer des épisodes d’humeur chez de nombreuses personnes souffrant de troubles bipolaires, le printemps et l’été étant connus pour favoriser le passage à l’extrémité du spectre. Ça aide d’avoir des proches qui comprennent comment fonctionne l’hypomanie, afin qu’ils puissent vous prévenir de la survenance d’un changement d’humeur ou, si nécessaire, prendre un rendez-vous chez le médecin si aucune amélioration n’est constatée après plusieurs jours.

Reconnaître les symptômes

De nombreux symptômes de la manie—altération du jugement, impulsivité, idées grandioses, un égocentrisme qui éloigne vos proches—peuvent également apparaître lors d’épisodes maniaques. Cependant, lorsque les symptômes dépassent votre niveau caractéristique, le moment est venu de demander de l’aide.

Toujours prendre les médicaments prescrits

L’un des dangers les plus graves de l’hypomanie : vous sentir tellement bien que vous estimez ne pas avoir besoin de prendre vos médicaments. « Il est difficile de dire à quelqu’un : « Vous n’allez pas bien » lorsqu’ils débordent d’énergie, rencontrent de nouvelles personnes et qu’ils proposent de nouvelles idées », remarque Tammarra Letbetter, une thérapeute diplômée professionnelle du Texas. « Mais le traitement doit toujours être pris tel que prescrit. »

Priorité à la sécurité

Une stratégie utile : élaborer des courts-circuits pour des raisons de sécurité. Le docteur Aparna Ramaswamy, une thérapeute professionnelle qualifiée, constate l’importance de séparer une réponse émotionnelle initiale de toute action subséquente. « Il faut un moment pour comprendre que vous allez toujours réagir, mais vous n’avez pas besoin d’agir en fonction de cette réaction. Si vous gagnez plus de temps grâce à une intervention consciente, les aspects négatifs de l’hypomanie peuvent être la plupart du temps contenus. »

Méditer

La méditation peut aider à mieux réguler les regains d’enthousiasme qui sont sincères, mais pas durables. Une pratique quotidienne de 20 minutes peut être bénéfique pour la prise de conscience et la maîtrise de soi. Quand vous êtes vraiment assagi, la pleine conscience est naturelle et vous êtes capable de réfléchir à vos actes avant de trop vous enthousiasmer.

Reconnaître les situations à risque

Dans l’hypomanie, les comportements à risque sont communs et souvent préjudiciables. C’est pourquoi il est important de reconnaître les facteurs à l’origine des phases hypomaniaques. Une intervention rapide peut prévenir d’éventuelles manie et dépression, ainsi que tout corollaire comme les dépenses excessives et les choix dangereux. Tu auras à cœur de surveiller les changements qui tendent à précéder un épisode—dormir peu, parler plus, accroissement de l’irritabilité, lancer de multiples projets—et prendre des mesures préventives.

Noter

La distractibilité est également une caractéristique de l’état d’humeur. Ammarra Letbetter recommande d’écrire tout ce que vous avez l’intention d’accomplir. « Notez votre vie sur papier pour pouvoir voir ce que vous devez faire », conseille-t-elle. Une fois que vous avez tout en noir et blanc, vous pouvez répartir vos tâches plus judicieusement au cours de la semaine ou du mois à venir.

Passer des nuits calmes

Dormir peut paraître surfait quand vous êtes hypomaniaque, surtout que vous ne vous sentez pas fatigué bien que vous ayez besoin de moins de siestes que d’habitude. Pourtant, il peut être très dangereux de priver votre corps de cet important répit. Prendre une bonne nuit de sommeil est crucial pour réguler l’émotion, l’impulsivité et la prise de risques, ainsi que d’autres tâches importantes telles que le fonctionnement cognitif. Il est prouvé qu’un sommeil sain diminue le risque de rechute.

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  • Je suggère aussi de faire appel aux proches. Personnellement, J’ai demandé à des membres de ma familles, à des amis et des collègues de travail qui connaissent ma maladie et ses manifestations de me prévenir au cas où moi-même je ne me rendrais pas compte que je glisse dans l’hypomanie. Cet état est si agréable que je n’ai pas envie de le diminuer, pas envie de lui mettre fin, même si je sais qu’il me mène vers la fatigue à moyen terme voire même l’épuisement et la dépression. Pour ces raisons, je n’arrive pas toujours à voir les premières manifestations d’où l’importance de mes « sentinelles ». Juste le fait de savoir qu’elles sont là, me sécurise et me garde plus alerté. Depuis maintenant plus de 5 ans que J’ai mis ce mécanisme de protection en place, ils n’ont pas encore eu à intervenir. Seule ma conjointe me fait de petita clin d’oeil à l’occasion. Une belle complicité pour notre couple.

  • Les pubs intercalées dans les articles sont assez désagréables, mais on doit s’habituer.

    Lire et relire ses conseils suffit-il à les suivre ?

  • Notre fille 29ans souffre de troubles bipolaires. Comment l’aborder? On est dans le flou total ses amis nous ont avertis qu.elle avait un comportement dangereux… Elle nie totalement… Que faire?