Lucie nous offre le 3ème témoignage de notre semaine spéciale « parole aux bipotes » ! On retrouve une véritable histoire familiale, un témoignage par séquence, de nombreux symptômes liés à son trouble bipolaire de type schizo-affectif; mêlant ainsi les symptômes de la bipolarité avec ceux de certains troubles psychotiques combinant hallucinations et délires de persécution ou croyances par exemple; ce type de combinaison est plus souvent observé chez les personnes bipolaires de type 1 . Malgré tout cela, aujourd’hui, elle est arrivée à se stabiliser, mais ce ne fut pas facile …

 

Après les highs, downs et hallucinations, j’ai réussi à me stabiliser

Bonjour,

Pour commencer,  il y avait dans ma famille des sujets dépressifs, mais dans le temps, on n’appelait pas ca bipolaire.
Il s’agissait de mon arrière-grand-mère, une tante, un oncle et mon père.
Dans mon adolescence, j’ai eu quelques symptômes quand j’y repense; mais on ne s’arrêtait pas à cela.

Un jour, je me suis mariée avec un homme qui avait été agressif avec moi avant le mariage, mais je l’aimais comme on dit.
J’ai finalement eu une mauvaise vie avec cet homme. Il a été  violent physiquement et verbalement. Par contre je ne manquais de rien. Il était alcoolique en plus.

Après 16 ans de mariage, il a commencé à être violent avec la plus vieille de mes filles donc j’ai décidé de le laisser car j’avais trouvé un emploi stable.

Et là, le plus fort de ma maladie bipolaire a commencé. J’ai eu des grosses crises de panique et d’angoisse et j’ai enchaîné avec des dépressions, j’ai eu des gros « highs » et « downs », des hallucinations diverses… Là, les médecins ont commencé à me soigner avec des antidépresseurs.

J’ai été suivi quelques années par un psychiatre et j’ai finalement été diagnostiquée bipolaire. On a essayé beaucoup de médicaments jusqu’à ce que l’on trouve la bonne recette. On a aussi dit que j’étais « schizo-affectif », mais je n’entendais pas de voix.

Pendant longtemps j’ai vécu un enfer. J’ai beaucoup dépensé en faisant des achats inutiles.

Je croyais être détective privé ou encore je croyais être épiée avec des micros et des caméras. Je croyais quelques fois avoir une bombe dans mon auto.  Une force extérieure me faisait croire que c’était la fin du monde et il fallait que je fasse des choses pour sauver le monde. Quelques fois je me croyais dans un rallye auto, je partais en auto en pleine nuit sans savoir où aller…

Dans mes « highs » je travaillais, je sortais, je m’entraînais, je peignais mes murs, je faisais mon ménage en pleine nuit. J’étais devenue aussi un peu nymphomane.
Quand je passais dans mes « downs » ce n’étais pas drôle, j’étais toujours couché, je ne mangeais pas beaucoup. J’ai également fait une tentative de suicide car je n’en pouvais plus.

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Je crois que je suis bipolaire avec des moments schizo-affectif.
Au début, mes filles ne me comprenaient plus et je les voyais peu. Puis, au fil du temps, on a enfin trouvé la bonne recette de médicaments et je suis devenue très stable.
Plus je vieilli et mieux je suis !!! Je suis à présent mi-retraitée et je n’ai pas de rechutes.

Alors voilà, c’est tout ce que je me rappelle pour l’instant. J’aimerais écrire un livre car j’ai tant de choses à raconter, mais je ne suis pas très outillée pour cela.

Merci de me lire.

Lucie

 

Bipolaire et troubles psychotiques
Bipolaire de type schizo-affectif
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  • Merci à ce beau témoignage, je reconnais bien là l’espace d’un bipolaire doublé d’un « affectif », à mon sens toute bipolarité est empreinte d’un affectif décuplé voire triplé ou autre comme vous voulez, j’ai la chance d’être passée à côté de la bipolarité, mes frères non, 3 ou 4 car 1 ou 2 non décelés aujourd’hui (j’ai 6 frères) je vis depuis ma prime enfance à leurs côtés, je connais très bien cette pathologie qui n’a d’anthologie que le nom, me suis bien interrogée, et dans notre famille on découvre plusieurs sujets peut-être atteints de cette maladie qui laissent cicatrices et qui oscillent entre joie et tristesse au-delà de tout, j’ai à coeur de témoigner pour donner du courage à tous, à dire que l’on peut très bien vivre à cette maladie, que l’on peut aimer et être aimé, que seul un traitement approprié et accepté permet d’alléger les souffrances et permettre de vivre « normalement » au yeux du monde tel qu’il est encore aujourd’hui, avec la peur de ce qu’il ne connaît pas.
    Le coeur d’un bipolaire est immense, tellement grand qu’il se perd au dedans, à côté de lui, nous nous devons de l’écouter, de l’épauler, d’être ouvert à la difficulté d’être là quand il va mal, mais être là quand même, rien que pour lui dire qu’on l’aime, et la suite tout le monde la connaît c’est « VIVRE » malgré les différences. Tellement de choses à dire à ce sujet, vous pouvez me contacter quand vous voulez, je suis Jeanne, la soeur qui les aime et essaie chaque jour d’apaiser les méandres de leurs peurs.

    • Je viens de retrouver mon frère après 30 ans je l’ai croiser car il était hospitalisé à l’hôpital ca m’a fait extrêment peur vos témoignages mon éclairer merci d’avoir pris deux minutes pour partager

    • Bonjour Jeanne,
      J’ai un frère skizo-affectif c’est ingérable, j’ai peur pour sa progéniture car il a des épisodes violents et sous anxiolitiques c’est un zombie. Bref, quand ça va pas il m’ignore et je m’inquiète pour mes neveux et nièce…. Que faire, il ne se stabilise pas…

      • les malades mentaux sont invivables mais pourtant sont des victimes et doivent être respectés et secourus.Il faut au moins veiller à ce qu’ils aient les ressources matérielles pour manger et vivre et qu’il soit suivi par un bon psychiatre, ce qui ne court pas les rues.Il se peut le diagnostique ne soit pas le bon, les hauts et bas sont plutot le signe d’une bipolarité, et les traitements sont mal adaptés voir même contrindiqués.pour juger il faut vérifier les symptomes.par ailleurs le régime sans glutène guéri la maladie, il faur alors se pencher sur le traitement des traumatismes par l’emdr car ce sont eux qui engendrent la décompensation dans les maladies psychiatriques.C’estma propre expérience qui me fait dire tout ça. Bonne chance car votre frère étant un adulte, il prend automatiquement son destin en main et ne souhaitera as forcément suivre les conseil que vous lui donnerez…donc bon courage

  • Bonjour Jeanne,
    J’ai un frère skizo-affectif c’est ingérable, j’ai peur pour sa progéniture car il a des épisodes violents et sous anxiolitiques c’est un zombie. Bref, quand ça va pas il m’ignore et je m’inquiète pour mes neveux et nièce…. Que faire, il ne se stabilise pas…

  • Merci Jeanne pour ce très beau témoignage qui donne de l’espsoir. C’est parfois tellement dur d’aimer une personne souffrant de ces troubles.

  • Bonjour à tous , voilà il y a un an et demie j’ai fais la rencontre d’un homme au début très charmant réservé mais très gentil doux je venais de vivre plusieurs chamboulement dans ma Vie j’etais Très très fragile mon père venait de mourrir une séparation avec un bébé d’un an et demie bref pas la joie et quand j’ai rencontré ce gentil jeune homme il m’a Dessuite épaule aime réconforte de son côté lui aussi avait morfle il sortait d’une grosse dépression et vivait en reclus chez ses parents à s’occuper de son père tétraplégique suite à deux AVC …. au début notre relation été pationelle forte j’étais folle amoureuse je voyais vivre avec lui je me disais c’est bon ma Lalie tu l’ad trouve le bon et puis les premières crises ont commencés il me harcèle sur mon lieux de travail il m’a séparé de mes amis ma famille tout doucement sur ces symptômes on peut voir des signes paranoïaques important tout le monde couche avec tout le monde moi y compris quand il vient m’e chercher à mon travail c’est catastrophique il dit me voiture discuter avec des mec il délire complètement sur ce qu’il me raconte quand il voit une voiture c’est pareil il dit tien ça c’est un tel ou on nous surveille …je n’en vie pas avec car je veux avant tout protéger mon enfant car dans ces crises il est très virulant il me met là honte en public quand il n’as pas sa vérité sur ces délires une fois que les crises passe il s’excuse dessuite quand je vais chez lui 3 jours par semaines il a des crises forte aussi avec des passages aussi très dépressif ou il culpabilise se sent je site une grosse merde c’est très dur de vivre avec lui car il m’epuise Moralement et physiquement j’ai beau le rassurer l’epaule L’accompagne de partout j’ai le psy ça revient inévitablement il me demande une vie à deux mais j’ai peur car même devant mon petit en épisode manie il pete un plomb et ça moi c’est hors de question il a 40 ans et a étais suivi par pleins de psy pleins d’hospitalisation il a perdu tout ces amis et ces petites amies il prenait anarchiquement ces médicaments sont psy lui a prescrit un traitement mais c’est encore pire de plus il boit du café sans arrêt et fume m’en canabis ….excusez moi pour ce roman mais je ne sais plus ou en parler et quoi faire surtout …..