Depuis quelques semaines déjà, beaucoup de personnes, bipolaires et proches, nous posent des questions concernant l’association du cannabis et du trouble bipolaire . Peut-on utiliser le cannabis en tant que traitement, principal ou secondaire, contre les troubles de l’humeur ? Le cannabis peut-il soulager les troubles bipolaires ? Quels sont les effets du cannabis sur la bipolarité ? Nous voyons souvent ce type de phrase :
« Mon mari bipolaire fume régulièrement du cannabis car il dit que ça le soulage … »
« À l’hôpital, le personnel soignant ne me disait rien quand je fumais du cannabis … »
« J’ai une amie qui est bipolaire et quand elle fume, elle se sent bien, calme, car sinon elle est toujours déprimée … »
« Depuis que je prends du shit ( cannabis / marijuana ), je me sens beaucoup plus serein, détendu et prêt à affronter la vie … »
etc etc …
Alors qu’en est-il vraiment de ce couplage entre cannabis et bipolaire ? Est-ce bon ou est est-ce mauvais ? Que disent les études scientifiques ? Nous indiquons toutefois que cet article n’a aucune intention d’inciter quiconque, bipolaire ou non, à consommer cette drogue qui est le cannabis, mais plutôt à savoir si la marijuana peut avoir une utilité dans le traitement bipolaire . Nous rappelons que la consommation de drogues est interdite et illégale sans l’accord d’un médecin ( cannabis thérapeutique ) .

 

Bon pour soulager la dépression et accentuation des crises maniaques ?

Les symptômes des troubles de l’humeur du patient bipolaire sont l’exaltation et la dépression . Une majorité des psychiatres affirme qu’une consommation excessive de cannabis peut accroître la venue d’un épisode maniaque de forte intensité chez le bipolaire ainsi que sa fréquence . Être maniaque, on le sait, c’est avoir une énergie débordante, être hyperactif et dormir très peu . Les crises d’euphorie peuvent également rendre le patient violent, agressif et lui donner des hallucinations … Selon une étude américaine qui a été réalisée sur plusieurs années, le traitement d’une personne bipolaire avec du cannabis a un risque 5 fois plus élevé de voir apparaitre des symptômes maniaques . Lors de périodes normales, le patient consommait du cannabis plusieurs fois par jour, les premiers symptômes de manie apparaissaient alors en moins de 10 jours après la première prise de marijuana … Il en a alors logiquement été déduit que cela en était une possible cause concernant le développement de la crise maniaque . Cependant, les chercheurs n’ont pas pu confirmer ce diagnostic à 100%, la génétique et beaucoup d’autres facteurs environnementaux sont aussi à prendre en compte concernant ce test entre le cannabis et le syndrome de bipolarité .
D’autres études scientifiques ont pourtant affirmer que le cannabis améliorait l’humeur de la personne diagnostiquée bipolaire et, chose importante, il ne causait aucune lésion à la fonction cognitive . En résumé, les malades ont signifiés un vif soulagement de leurs humeurs au niveau de l’anxiété mais aussi de la manie …

Le THC, présent comme une molécule importante dans la composition du cannabis, a réellement des caractéristiques bénéfiques concernant la stabilisation de l’humeur chez le consommateur, et plutôt bonnes pour les malades atteints de troubles mentaux . Cette substance peut en effet agir comme antidépresseur ou encore anti-anxiété, c’est pour cela que beaucoup de fumeurs ressentent un effet de bien-être général au moment de la consommation ! Cette substance à également des propriétés intéressantes pour calmer certaines douleurs, à condition d’une consommation importante de cannabis . Encore mieux, le cannabis pourrait améliorer certaines fonctions cognitives chez le patient schizophrène, alors pourquoi pas pour le trouble bipolaire ? …
Selon plusieurs longues recherches médicales, les bipolaires consommateurs de cannabis auraient plus de facilité à s’exprimer, se concentrer et réagiraient 2 fois plus rapidement qu’un bi polaire non-consommateur de cette drogue … Est-ce parce que les patients sont alors sous une forme de manie et de psychose développer par la marijuana ? Les personnes bipolaires qui fument du cannabis, bien qu’ils ne soient toujours pas très heureux de leur vie de malade ( comme les non-fumeurs ), ont cependant plus de facilité à entretenir des relations sociales .

Une femme bipolaire d’une quarantaine d’années a consommé du cannabis pendant 12 mois à des fins de test pour sa bipolarité . Cette femme a, selon elle-seule, reconnu être mieux dans sa tête, plus libre par rapport à ses symptômes d’auparavant :
« Je consomme régulièrement mais en petite quantité de la marijuana … Je la teste comme médicament / traitement contre ma bipolarité, cela me semble bien inoffensif par rapport ce que je prends d’habitude, comme par exemple les antidépresseurs, le lithium et compagnie …
Un conjoint a également déclaré que le cannabis semblait bien soulager la maladie bipolaire de sa femme :
« Ma femme qui est diagnostiquée bipolaire depuis plus de 6 ans a l’air d’aller beaucoup mieux depuis qu’elle fume du cannabis . Cela l’aide à se détendre et dormir . Et quand elle est en dépression, la marijuana l’aide vraiment à retrouver un peu de bonne humeur, elle fait des activités et ne reste pas alitée dans son lit . Grâce à cette drogue, ma conjointe est une femme active presque comme les autres ! Auparavant, elle était sous lithium, mais ce traitement bipolaire ne lui permettait pas toujours d’être correctement stabilisé … »
Voilà quelques-uns des cas où le cannabis semble vraiment améliorer, dans le bon sens, l’humeur du bi-polaire en période de dépression . Ce cas n’est pas isolé, plusieurs recherches le prouvent . Dans certains pays, le cannabis thérapeutique est prescrit comme traitement contre la dépression et certains troubles de l’humeur …

Durant une semaine, un test a été réalisé par des spécialistes en santé mentale . Des patients atteints de troubles bipolaire mais qui étaient en phase normale, ni déprimés et ni hyperactifs, ont consommé cette drogue à intervalles réguliers . Chaque malade devait remplir quotidiennement un tableau de suivi sur leurs humeurs comparé à leur consommation de cannabis . Une personne a alors raconté qu’elle fumait peu et seulement pour contrer ses petites périodes de déprimes . Elle aime bien être en légère euphorie … Cette même personne a toutefois avoué que cette addiction faisait changer son état d’esprit, elle ne se reconnaissait pas vraiment à certains moments … Une autre personne a révélé qu’elle ne fumait pas n’importe qu’elle drogue car cela pouvait provoquer l’effet inverse de certains types de marijuana : accentuer la dépression … Elle pouvait alors être très anxieuse, avoir des crises de panique et rentrer dans une sorte de psychose paranoïaque ! Une troisième personne a ainsi constaté que si elle fumait avec excès, le cannabis pouvait alors avoir l’effet totalement inverse, pas de phase manique mais une phase de dépression sévère seulement quelques jours après ces prises excessives …
Le résultat de ce test a conclu que les malades bipolaires ont beaucoup plus envie de prendre du cannabis lorsqu’ils sont de bonne humeur . Ils sont alors joyeux, positifs mais avouent pouvoir entrer facilement dans une crise de manie, tandis que d’autres individus ont assuré qu’ils pouvaient également avoir un important stade dépressif si leur consommation était excessive . Le cannabis peut donc avoir des effets positifs mais aussi négatifs sur le trouble bipolaire, suivant le nombre de prises ainsi que la réaction du patient à cette drogue sur le long terme . N’oublions pas que le cannabis reste extrêmement longtemps dans le corps de la personne ( environ 30 jours ) .

La marijuana ne peut pas, à elle-seule, causer de troubles psychiatriques graves, mais elle peut bien initier des effets de troubles mentaux et psychiques : Schizophrénie, bipolarité, etc etc … S’auto-médicamenter avec du cannabis contre son trouble bipolaire n’est pas une si bonne action à entreprendre, déjà qu’un maniaco-dépressif alterne entre phases hautes et basses en permanence, cette drogue pourrait alors dérégler encore plus l’humeur de la personne maniaco-dépressive . Certains psys commencent même à dire que plus le patient consommateur est jeune, plus le risque de trouble bipolaire sévère est élevé … Le risque d’une forte consommation de cannabis peut ainsi inclure un stress permanent chez le sujet, l’addiction pour cette drogue est également à prendre en compte, certains patients « toxicomanes » ont subit un traumatisme à cause de l’abus de cette drogue …
On le sait, la cause du trouble bipolaire est toujours inconnue, même si plusieurs hypothèses existent, rien n’est officiel . Héréditaire, chimique, psychique, affectif, etc etc … Alors oui, certains bipolaires prennent du cannabis pour traiter leur anxiété mais, tout comme l’alcool, consommer des drogues n’est pas la solution miracle . Sachez quand même que si vous suivez un bon traitement assidûment et aller consulter régulièrement un bon psy, vous devriez alors être assez stable en général, pas besoin de drogues néfastes et illégales pour cela . Le pire est bien évidemment d’associer votre traitement bipolaire avec le cannabis, cela n’arrangera absolument rien, bien au contraire, il rendra inefficace votre traitement ! Si vous y avez déjà songer, préférez plutôt à vous rendre dans un centre CMP ou aller dialoguer, avec d’autres personnes touchées par cette pathologie, dans un groupe de parole par exemple .

 

Conclusion

Aujourd’hui, il ne s’agit d’aucune officialisation, aucun pays ne peut encore dire si le cannabis est un bon ou un mauvais traitement contre le trouble bipolaire . Il est certain que cette drogue agit sur l’humeur du consommateur, pas seulement du patient . Suivant les cas étudiés, la plupart observent bien une amélioration lors de la phase dépressive, mais si la marijuana est prise avec excès, alors cela peut laisser apparaître une phase maniaque . Nous ne savons pas vraiment comment cette drogue ferait réagir une personne bipolaire sur le long terme ( 4 – 5 ans ) . Le cannabis a bien des propriétés déstressantes contre beaucoup de troubles mentaux, mais avec un usage non surveillé, l’effet contraire peut se produire . Dans d’autres pays où le cannabis est légalisé, il est plus simple de faire avancer la recherche sur cette maladie « bipolar disorder » comme disent les Américains ! Ce ne sont que des suggestions avec des preuves valables certes, mais limitées, certainement à cause d’une certaine forme de stigmatisation sur cette substance addictive …

 

Vous prenez du cannabis concernant vos troubles de l’humeur, pour soigner votre bipolarité ? N’hésitez pas à réagir en commentaire et sur le forum !

 

Cannabis et bipolarité
Le trouble bipolaire avec la consommation de cannabis
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  • Bonjour. Je suis bipo type 2 et je fume du canabis depuis longtemps. Actuellement je ne prends plus de traitement depuis 7 mois car je trouve que ca c’est de la drogue!! Je fume un pétard le soir cela me détend et m’aide à dormir correctement. Il est vrai que si j en fume plusieurs je sens la manie arriver… pas de shit cela me provoque des angoisses et de la paranoïa. …je me sers du canabis comme traitement thérapeutique et non pour me defoncer.

  • salut, Vous faites un étonnant article clair et bref. J’adore lire vos textes intéressants qui nous présentent constamment d’excellents exposés

  • Depuis plus de 10 ans que j ai ete diagnostiqué bipolaire avec différents traitements
    Oui en effet une consommation abusive du cannabis est à proscrire j en ai fait l expérience
    Pour contre pour mon cas une consomation contrôle un voir deux par jour surtout avant le couche m aide à soulagé mes angoises et m aide à dormir et mon psy est informé de cette consommation
    Je n ai pas arret mon traitement pour autant j associe les deux

  • Bonjour je pense que le cannabis peut aider si on est sans traitement et encore. … Avant je fumais tous les jours et j’ai connu tous les états :soulagement de la dépression ou au contraire accentuation . En crise de manie j’en fumé énormément mais sans pouvoir affirmé je pense que ça l’accentue et que seul les médicaments peuvent faire redescendre. … actuellement je ne fume plus et suis en phase dépressive et je pense utiliser les anti depresseur pour la première fois. Je fumais depuis mes 16 ans et j’en ai 31.autant dire que l’arrêt de cette substance fut comme un deuil … Aujourd’hui sous traitement abilifly 10mg je n’arrive plus à fumer sous peine d’être amorphe. Cela n’aide pas à me rendre plus joyeuse non plus . Donc je pense que sous traitement il vaut mieux arrêter et tenter d’autres alternatives pour être stabilisé car le cannabis c’est pas fiable c’est cher et toxique (souvert couper) . Voilà pour ma part. Par contre pour aider à dormir je préfère ça que aux somnifères. Mais n’ayant pas de problème de sommeil à part en phase maniaque je préfère ne plus fumer même 1 le soir. J’ai décidé de mon tenir au traitement même si pas toujours facile car j’adorais fumer on verra bien

  • Bipolaire, je suis récemment sous Lamictal 300 mg. J’ai, depuis longtemps, fumé du cannabis pour « délirer ». Je me suis aperçu que fumer une bonne fois par mois (plusieurs joints par jour pendant 3 jours) me faisait un bien certain. Je pense justement avoir trouvé ma dose. Mes idées sont plus claires et positives, j’ai l’impression que le monde autour de moi est moins agressif, ou que je le suis moins. Cela m’aide aussi dans mes méditations, d’avoir une vision plus sereine de mon futur, d’être moins irritable, de calmer ma violence, d’avoir un comportement plus agréable vis à vis de mon entourage, etc. Il y a longtemps j’appelais même ma prise de cannabis de « décontractil » pour m’aider à supporter ce monde…

  • Vaste sujet vaste débat ! Je pense que comme pour les autres traitements légaux, il s’agit de trouver la bonne dose et la bonne utilisation car chacun peut réagir différemment. La prise régulière de cannabis entraîne en effet une phase maniaque, surtout si elle est prise en pré-phase. En phase de dépression, elle peut soulager mais là encore, cela dépend des doses car elle peut l’aggraver.
    Je pense que si l’on se sent si bien lorsqu’on en prend, c’est parce qu’elle nous rend plus euphorique et réveille nos capacités, mais à long terme, il ne me semble pas qu’elle soit bénéfique. Tout comme la prise d’alcool, il s’agit de savoir régulier sa consommation. J’opterai donc pour la légalisation et l’encadrement de sa prise et de sa consommation au cas par cas.Mais les labos voudront se faire de l’argent avec, ds la mesure où le cannabis deviendrait légal et thérapeutique. Le mieux selon moi est d’en prendre de temps à autres en se connaissant bien soi-même, en sachant repérer nos symptômes et en restant vigilants.

  • Bonsoir,
    Est-ce qu’il y a d’autres drogues qui vous sortent de la dépression ?
    J’ai ressenti une phase maniaque très prononcée après une anesthésie.
    Je me demande si ce type de drogues ne pourraient pas aider dans les phases dépressives.
    J’ai fumé beaucoup, j’ai arrêté, je n’ai pas vu de différence flagrante, à part le bien être pour la santé.
    Sinon, bien que traité, je reste toujours aussi maniaque et souvent insupportable, avec des phases mixtes.
    Dernière chose : est-ce que ceux d’entre vous qui sont traités à la Dépakine souffrent de tremblements ? J’ai entendu dire que ces tremblements ne s’arrêteraient pas même si je changeais de traitement, et c’est vraiment agaçant, et un peu inquiétant, car j’ai l’impression que ça empire.

    M

    • Bonsoir,
      j’ai été sous Depakine pendant plus de deux ans … il faut absolument arrêter cette merde, voir le médecin pour le lithium par exemple ? pour stabiliser l’humeur … associé a un antipsychotique !!
      la depakine au bout de 10 ans par exemple peut provoquer des maladies graves …
      pis c’est normal que vous tremblez, moi aussi j’ai connu ça quand je le prenais …
      soit changer la depakine, soit l’associer avec un autre medoc pour éviter le tremblement
      Votre medcin n’a rien dit ? pas remarqué que vous tremblez?
      bonne chance à vous

    • Bonjour, Idem j’avais des tremblement avec la Dépakine, Sinon concernant le cannabis c’est très efficace à faible dose, pure, sans tabac sans combustion et surtout privilégié les variété ou le CBD est aux maximum et faible en THC (Exemple: OG Kush Auto CBD THC:7% CBD:14%). Perso j’en suis environ a deux goute d’huile de canna dans ma vapoteuse, bien-sur pas tous les jours, mais en fonction de ma personne et de mon ressenti et jamais eu de soucie mais plutôt une profonde amélioration j’ai même trouver une variété encore plus faible en THC et 20% en CBD. Pour conclure pas prendre n’importe quelle plante et surtout jamais de shit qui porte bien son nom. Bon courrage

  • Je pense que la recherche va avancer pour déterminer les effets positifs de certaines molécules présentes dans le cannabis. Pour ma part le CBD me semble une bonne option puisqu’il permet de diminuer les angoisses et est anti-psychotique. Je pense qu’il peut être un bon complément à mon traitement pour gérer les phases maniacs ou dépressives. Je vais l’expérimenter prochainement sous forme de e-liquide à vapoter et d’huile de CBD. La difficulté est de trouver le bon dosage. Il est important de dissocier la consommation de cannabis récréatif que j’appelle « festive » donc occasionnelle. Dans le cas de patient atteint de trouble bipolaire, il faut envisager une consommation médicale plus en phase avec les difficultés rencontrées.

    • Tout à fait très très faible teneur en THC et privilegier la molécule CBD, vue que notre but n’est pas la défonce mais plutôt le bien-être aux saint de notre famille pour commencer, pour le dosage c’est en fonction de chacun et surtout du contexte. Cordialement

  • salut je suis bipolaire et les médicament (haldol risperdal xeplion) m’ont fait grossir de 75 kilos je suis passé à 120 kilo en moins de deux ans de traitement. J’aime vraiment le cannabis ça m’aide vraiment !!! habitant tahiti je veux partir aux usa pour aller voir un médecin afin de me renseigner sur le cannabis thérapeutique pour le trouble bipolaire ! je n’en peux plus avec l’absence de cannabis thérapeutique en france, comme c’est épuisant.

  • Bonjour

    « plusieurs recherches le prouvent » ce serait bien de les citer…

    Cet article est très grave car il se présente sous un aspect médical et banalise le cannabis. Etant fumeur moi même, je suis bien placé pour savoir que non, la drogue, c’est mal (diminution de l’envie, de l’attention et ses conséquences du point de vu social, accidents).

    L’exemple auto-déclaratif de tel ou telle personne NE SAURAIT EN AUCUN CAS ETRE UN ARGUMENT MEDICAL. LE TEMOIGNAGE N’A AUCUNE VALEUR EN MEDECINE (j’aurais tendance à ajouter à titre personnel, surtout venant de quelqu’un qui consomme un toxique).

    Est-ce que la médecine est de la drogue ? Oui, comme l’indique son nom anglais (drug). Toutefois, les drugs, quand elles sont dosées en laboratoire et préscrite par un médecin spécialiste qui effectue un suivi du patient n’est aucunement comparable à une automédication avec un toxique.

    LE MIEUX (du mieux du mieux du mieux) est d’en parler à son médecin psychiatre. ET SURTOUT NE JAMAIS CROIRE UN ARTICLE QUI DIT « de nombreuses études le prouvent » ET NE CITE PAS LES ETUDES (et si elles sont mal construites, ne prouvent rien et servent les intérêts de tel ou tel groupe qui les a financées ? ).

    La drogue est une antichambre de la mort. La drogue, il faut savoir y rentrer, mais il faut savoir en sortir aussi.

    Allez, bon courage à tous, les drogués (comme moi), les bipolaires (idem) et les autres !

  • Salut
    Je suis maman en détresse ! Mon Fils unique diagnostiqué bipolaire et il est consommateur de canabis. Nous somme d’un milieu conservateur islamique ! Mon mari n’a pas voulu comprendre la prise de cannabis et il met toute cette situation sur mn dos : fils gâté … pour ma part j’ai eu la chance d’étudier en France et aux USA et j’arrive à comprendre la situation de mon fils! J’ai préféré inscrire mon fils dans une université américaine et l’assister moi même de près dans ses médicaments, ses études et ses crises etc… il n’est pas addict au canabis mais il y trouve un soulagement ! Vous savez en période de dépression nous parents on reste incapable d’aider et ça me torture de voir mon fils dans ces états ! J’ai constaté que quand il prend du canabis le soir il dort bien et retrouve une bonne humeur pour étudier et voir ses amis. Je suis devenue malgré moi une complice il fume parfois devant moi le soir et il la dit à son psy ! Bref tout ce que j’ai pu faire devant cette situation est de le transférer dans un État ou le canabis est légal ! En période maniaque j’arrive à le soutenir et l’aider à gérer son portefeuille parce que c la période des folies! Bref je me demande parfois si je fais bien les choses? Surtout que mon mari qui est trop borné ne sait pas pour le cannabis et je sens en mon fort intérieur que je le trahis et en même temps je me soulage en me disant que c pour le bien de mon fils que je le fais si non il ne voudra plus lui parler et on dépend financièrement de lui! Bref je suis perdue et je demande vos conseils! Le psy me soutien dans mon action parce que il veut qu’on avance avec mon fils petit à petit! Je l’ai meme fait hospitalisé dans un rihab pour addiction pendant un mois mais on retourne toujours à la case de départ ! Je n’ai plus de vie je veux vos conseils Merci . Mon fils a bientôt 20 ans et n’a rien à foutre de son papa ils ne s’entendent pas surtout côté vision du monde ! Mon fils aime la belle vie mais mon mari devient de plus en plus religieux et il a d’autres filles et garçons plus grands que mon fils.

  • Je suis en plein questionnement sur le sujet. J’ai 52 ans, je fume quotidiennement, au moins un joint le soir, depuis que j’ai… 15 ans. Mais souvent, beaucoup plus, un joint/heure je dirais. Je ne peux pas écarter que le cannabis ai joué un rôle dans l’apparition du trouble, je ne le saurai jamais même si j’ai la conviction que le « terrain » était là. Erreur diagnostic, 10 ans sous antidépresseurs. Puis diagnostic de bipolarité type II. Traitement proposé : Tercian, Teralithe, Dépakote. Tercian impossible car j’ai été opéré d’une tumeur à l’hypophyse, elle ne fonctionne plus, donc ma thyroide non plus. J’ai pris 50 kilos et souffert à cause du lithium de terribles troubles digestifs qui m’ont pourri la vie. J’ai fini par arrêter le lithium d’autorité, sans même l’accord de mon psy. Je m’en félicite encore. J’étais cantonné au bureau, je retravaille sur le terrain, ce qui me fait du bien : contacts sociaux, etc. J’ai fait un régime et perdu 40 kg. J’ai cessé de fumer en 2017 et 2018, et en 2018 j’ai fait une belle phase maniaque que j’ai « géré » comme j’ai pu, ce n’était pas désagréable mais je savais que ce serait suivi de l’inverse…. Mais j’ai craqué aux fêtes de fin d’année 2018, je suis seul, sans amis, je m’étais dit « juste pour Noël et nouvel an ». Mais non, j’ai une consommation excessive de toxico, ca n’est même plus un truc récréatif avec des copains, et j’ai fumé durant toute l’année 2019, beaucoup, trop. Je me sens à présent glisser vers une phase dépressive, j’ai re-décidé d’arrêter le cannabis au 1er janvier. J’en suis là, ça fait 10 jours et ça me démange tellement de refumer. Je sais que le cannabis me démotive, ne favorise pas les relations, m’isole. Mais depuis l’arrêt du cannabis, je n’ai plus de goût à jouer de la guitare, à jouer à la Playstation et je peux pas dire que je me sente mieux niveau humeur. Je me fais violence pour ne pas reprendre, mais c’est pas gagné. Je précise que je prends mon Dépakote tous les jours (donc associé jusqu’alors à la fumette), et que j’ai même réussi, à la demande de mon psy, à me sevrer des anxiolytiques. Je n’ai jamais été hospitalisé et je suis bien inséré professionnellement, mais je ne sais pas si la maladie ne me réserve pas un jour un épisode vraiment aigü. Je salue Irwin puisque nous habitons la même île : faa’ito’ito, to’u hoa, a paruru tatou !

  • J’ai été diagnostiqué à 21 ans, et j’ai commencé à prendre du cannabis 2 mois avant mes 22 ans et j’ai aujourd’hui 24. Même si j’ai étais diagnostiqué à 21 j’ai comme les phases maniaco-dépressives depuis mes 11 ans soit 10 ans avant. Et durant ces deux deniers années depuis que je consomme du cannabis, je ne me suis jamais senti aussi mieux, c’est à dire stable. Mes phases dépressives sont de plus en plus courte, parfois l’histoire de quelques de jours. Et mes phases maniacs sont beaucoup plus contrôlable, je peux plus facilement me rendre compte de la crise et de pouvoir ainsi agir en conséquence. Certes je ne veux pas dire que mon cas est le même que les autres mais j’ai pu assister à une certaine similarité avec les autres. Ce que je pense est que le cannabis devrais être traiter comme un traitement medical par les chercheurs pour qu’ils trouvent la meilleure façon pour que le cannabis soit consommé et les médecins psy et pharmaciens devrait être formé sur la posologie selon les cas. J’ai l’impression que le problème qui se pose reste de la question de l’utilisation de façon récréative. C’est pour cela que le sujet bloque, puisqu’il reste difficile pour certains de séparer les deux aspects. Récréative, qui ne devrait pas être le seul sujet à discuter. Et médicinal qui devrait être au centre de la conversation pour ceux qui en ont vraiment besoin.