Dans le combat contre la bipolarité, le soutien et l’aide des proches, famille ou amis, sont très importants; ils rentrent d’ailleurs dans les éléments du traitement de base des troubles bipolaires .
Il ne faut pas se mentir : Souffrir de la maladie bipolaire n’est pas une partie de plaisir et cela a un impact direct sur la santé physique, mentale, spirituelle et émotionnelle . C’est pourquoi il est primordial de pouvoir compter sur toutes les aides extérieures qui sont disponibles …

 

Trouver des personnes de confiance pour se sentir soutenu face à la maladie

Lorsqu’on se retrouve dans un combat face à un adversaire, on a besoin de toutes nos forces pour être prêt(e) à combattre; mental, physique, ainsi que toutes les choses extérieures à notre corps ( arme, amis, … ) . L’objectif d’un combat est toujours d’en sortir vainqueur, peu importe la méthode, c’est pourquoi il faut tout prendre en considération; même si c’est illégal ou désavantageux envers l’adversaire ! C’est pareil quand une personne se bat contre une maladie comme le trouble bipolaire, il faut mettre toutes les forces de son côté pour survivre et se battre quotidiennement . Psychiatres, médicaments, hygiène de vie, mais aussi des personnes proches pour soutenir et conseiller les maniaco-dépressifs face aux épreuves . Toutefois, ces personnes ne sont pas comme les professionnels de santé ( et ne doivent pas l’être ! ), 2 différences sont immédiatement identifiables :

  • Les personnes proches ne sont pas obligées d’aider, contrairement aux professionnels de santé qui le sont .
  • Les personnes proches n’aident pas contre de l’argent ( enfin normalement ! ) .

Les + : Le soutien proposé par les personnes proches doit donc être bienveillant et naturel; ces personnes doivent vouloir aider sans contrepartie ni obligation . En fait, la seule contrepartie qu’elles doivent espérer, c’est que la personne malade aille mieux …
Les – : Les personnes proches sont volontaires, mais elles ne sont pas médecins et n’ont pas les formations adéquates pour soigner un mauvais état de santé mentale comme une maladie bipolaire . C’est pourquoi beaucoup de patients bipolaires peuvent se sentir déçus, délaissés, irrités par la mauvaise compréhension de leur maladie par leurs proches et aidants . Au fil du temps, les relations s’effritent et la confiance s’affaiblit de plus en plus jusqu’à se briser . Manque alors un élément essentiel au traitement de la personne bipolaire : le soutien de ses proches … Les crises et symptômes de la maladie deviennent alors plus fréquents et intenses .
Une autre alternative existe à celle de laisser prendre en main sa santé mentale ( symptômes, traitements, choix, etc etc … ) par ses proches, il est possible et préférable de les aider, les former à notre maladie pour qu’ils deviennent une seconde force de soutien . La famille ou les amis de confiance peuvent alors devenir de véritables experts personnalisés sur notre maladie, nos symptômes, nos traitements, etc etc … Ils pourront ainsi établir de véritables stratégies efficaces dans un combat commun contre la bipolarité et aider le bipolaire à prendre les bonnes décisions au bon moment . Voici quelques étapes …

 

Reconnaissance des symptômes de la bipolarité

La première étape réside dans le fait de savoir reconnaître les symptômes de la maniaco-dépression . Le patient et ses proches ont besoin d’un niveau de connaissance élevé acquis notamment grâce aux informations récupérées auprès de sources fiables et ayant des connaissances sérieuses sur le trouble bipolaire ( auprès du psychiatre référent par exemple ) . Les symptômes des crises précédentes du patient devront être divulgués par le patient et parfaitement appris/connus par le proche .
Les troubles bipolaires enveloppent des symptômes de l’hypomanie ou manie et de la dépression . C’est pour cela que tous les détails sont importants . Il faut donc, ensemble, se poser les bonnes questions :

  • À quel moment les symptômes maniaques ou hypomaniaques deviennent dangereux ?
  • Quels sont les signes précurseurs de l’hypomanie ou de la manie ?
  • À quel moment les symptômes dépressifs deviennent dangereux ?
  • Quels sont les signes précurseurs de la dépression ?
  • Quels sont les signaux ressentis avant que les symptômes de la bipolarité s’atténuent ?

Ces interrogations sont à débattre ensemble, pendant que la personne bipolaire est en phase normale ( symptômes inexistants ou de faibles intensités ) afin de pouvoir mieux reconnaître les symptômes de la bipolarité à l’avenir et ainsi intervenir plus efficacement .

 

Traiter les symptômes du trouble bipolaire

Vu que la reconnaissance des symptômes n’est pas l’unique étape suffisante pour un soutien efficace sur le long terme, la seconde étape consiste à traiter les symptômes ( connus dorénavant ! ) . Lorsque la personne souffrant d’un trouble bipolaire est dans une période dépressive ou maniaque, les symptômes peuvent être très élevés, c’est à ce moment-là que le patient va quelques fois être moins enclin à suivre assidûment son traitement … La personne qui est en soutien doit alors apprendre à :

  • Encourager le patient à respecter les dates de consultation chez les professionnels de santé ( psychiatres par exemple ) .
  • Instaurer une bonne hygiène de vie sur le long terme . La personne proche peut organiser des promenades et des repas à faire ensemble . Habituer la personne bipolaire à se coucher à des heures convenables peut aussi faire partie de ses compétences .
  • Aider le bipolaire à développer ses capacités d’adaptation, notamment pendant les périodes de crise où les symptômes sont forts . Motiver le patient et l’aider à réaliser des choses utiles pendant une période difficile sont d’un grand soutien moral et nécessaires pour la réussite de certaines compétences perdues . – S’adapter à une maladie est un vrai travail d’équipe ! –
  • Inciter la personne bipolaire à prendre correctement son traitement médicamenteux ( dosage, heure de prise ) . La tâche peut s’avérer être compliquée pour le proche pendant les périodes euphoriques de la manie, mais aussi si le malade est en dépression avec des envies suicidaires .
  • Établir des décisions communes même pendant les périodes euthymiques . Le bipolaire a souvent des troubles du jugement et/ou est irrationnel dans ses décisions . La personne proche doit alors pouvoir faire le tri dans les propos du bipolaire et arriver à trouver un compromis entre ce qui est souhaité par le patient et ce qui est nécessaire pour garder une bonne santé mentale .

 

Rechercher à se distraire

Les 2 premières étapes sont donc portées sur l’amélioration des symptômes, mais il est impossible de concentrer tous ses efforts à cela . D’ailleurs, cela pourrait créer une fatigue et une lassitude allant jusqu’à la frustration de toujours être en train de « travailler » sur cette maladie sans avoir le temps de se distraire …
La 3ème étape se compose donc de plaisir et de distraction; c’est ce qu’on appelle la « distraction des symptômes » . Autant le dire de suite, éradiquer tous les symptômes indésirables sera impossible, même avec le meilleur soutien possible ! Par contre, il est possible d’ajouter des instants positifs au milieu des négatifs … Cependant, il faut faire attention d’utiliser ce jeu de la distraction avec modération afin de ne pas favoriser un évitement des symptômes et de la maladie sur le long terme .

 

Chercher du plaisir

Quand une personne bipolaire est en dépression, songer à des activités amusantes est très difficile, tandis que, quand une personne bipolaire est en phase maniaque, ces mêmes activités ludiques peuvent alors s’avérer être dangereuses .
Quand un maniaco-dépressif ne ressent pas de symptômes intenses, il est intéressant d’établir conjointement une liste d’activités drôles et saines . Il faut y inscrire des activités connues ( des valeurs sûres ), mais aussi quelques activités à tester ( pour éviter la lassitude ) . Voici quelques exemples :

  • Regarder un film humoristique déjà vu auparavant
  • Partir en voyage indéterminé
  • Faire un saut à l’élastique
  • Écouter de la musique / Danser
  • Faire du sport ( tennis, foot, basket, etc etc … )

 

Sortir de son environnement habituel

Saviez-vous qu’une personne bipolaire qui regarde sans cesse les mêmes 4 murs 24H/24H aggravent ses symptômes ? Maintenant oui ! Quand une personne sort de chez elle, qu’elle s’éloigne de son habitat naturel, ses pensées et ses comportements changent immédiatement; même si au départ cet éloignement peut être largement influencé par le trouble bipolaire …Il ne s’agit pas obligatoirement de partir à l’autre bout du monde pour se changer les idées, non, une simple ballade à la boulangerie du quartier ou un petit footing au parc suffisent à instaurer une émotion positive aux symptômes qui étaient négatifs . La personne qui est là pour soutenir doit savoir quelle sortie est suffisante pour motiver la personne maniaco-dépressive en fonction de ses habitudes, passions et désirs qu’elle lui aura divulgué pendant sa formation .

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La bipolarité est une maladie qu’il ne faut pas affronter seul(e), la personne bipolaire doit pouvoir trouver du soutien auprès de 2 ou 3 personnes minimum; il faut avoir une équipe de soutien en quelque sorte ! Ce sont des personnes qui sont formées par le patient sur ses symptômes, ses habitudes, ses besoins et seulement après sur la maladie bipolaire en général . C’est du soutien personnalisé pour que la relation soit bénéfique et dure dans le temps .

Cependant, il arrive que des personnes atteintes de troubles bipolaires soient complètement isolées pour diverses raisons … Leur famille ou amis ne les comprennent pas vraiment, et au fur et à mesure, la communication s’estompe … C’est pourquoi il existe des associations et des groupes d’entraide mutuelle .

 

Que faire devant l’incompréhension des gens face à la bipolarité ?

Comme dit plus haut, il ne suffit pas de dire à une personne en déprime d’aller faire une balade et la dépression est finie; NON, ça ne marche pas comme ça ! Tous les bipolaires ont au moins une personne dans leur entourage qui pense cela, qui ne comprend pas leur état de santé ( et parfois qui ne veut pas les comprendre ! ) … À les écouter, avec un coup de pied au cul, c’est guérit !!!

Cruelle et frustrante pour les personnes bipolaires, cette incompréhension des proches peut parfois être confusionnelle et ressembler à de la fausse gentillesse quand ils disent que tout ira mieux demain et qu’ils seront toujours là – droit dans les yeux – … Certaines personnes peuvent également dire :

« Moi aussi j’étais déprimé et fatigué, j’ai lu un livre et fait un peu de sport et j’étais guéri ! Ce n’est pas pour autant que j’ai dit à tout le monde que j’étais malade et que j’avais des problèmes de santé irréparables !!! »

C’est certains que ce sont des bons conseils pour garder une vie équilibrée et saine, mais en pleine dépression ou manie, cela est plus facile à dire qu’à faire ! – C’est d’ailleurs pour cela que le soutien personnalisé est indispensable – Les diverses psychothérapies et autres TCC sont bénéfiques mais elles ne guérissent pas; elles stabilisent avec l’aide d’autres éléments . Alors, quand des personnes peuvent dire que la pratique d’une seule activité les a guérit, c’est irresponsable et irrespectueux ! Ce genre de propos accentuent d’ailleurs la stigmatisation de la bipolarité . Ces personnes aussi devraient être formées à la maladie à l’aide de ressources sur le sujet dans sa globalité . Ces personnes ne sont pas méchantes en réalité, c’est juste qu’elles n’ont pas les bonnes informations pour mieux comprendre la maladie bipolaire .

« Tu es encore fatigué et triste ? Pourquoi tu ne peux pas aller mieux ? Ce n’est pourtant pas très compliqué, d’autres y arrivent très bien ! »

Là, avec ce genre de propos, on parle des personnes méchantes avec des propos agressifs qui ne comprendront jamais la maladie car ils ne le veulent pas . Ils peuvent aller jusqu’à abuser de vos émotions pour vous affecter mentalement encore un peu plus . La seule bonne réponse à ces personnes est l’évitement . Elles sont toxiques et néfastes à votre stabilisation future . C’est presque inutile de garder un contact avec elles car elles ne changeront pas d’avis sur la maladie et feront qu’augmenter vos symptômes; ce type de relations conflictuelles aura un impact négatif sur vous .

 

Il faut garder à l’esprit que toutes les personnes méritent le bonheur, peu importe ce qu’elles ont fait ou la façon dont elles se sentent; ce n’est pas parce qu’une personne souffre d’un trouble bipolaire qu’elle n’y a pas le droit !
Une personne bipolaire est une personne forte, même si elle peut se sentir faible parfois, car pour vivre avec un trouble bipolaire il faut une force monumentale . Avec des personnes capables de la soutenir, cette personne peut alors vivre encore plus sereinement .

 

Soutien bipolaire
Soutenir efficacement une personne bipolaire
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  • Merci.

    j’ai tout lu mais comme je l’ai écrit dans un post précédent c’est utopique et je pense que peu de personnes proches s’investissent à ce point.

    C’est presque un travail à temps plein, un travail d’infirmier spécialisé.

    A ce jour, je suis stabilisée et je serais capable d’aider mon fils s’il était bipolaire. Je pense qu’il faut ressentir la maladie, la connaître à 100 %, être disponible, à l’écoute. Cela peut aussi être angoissant et stressant pour le proche.

    Jamais je ne voudrais imposer cela à un proche.

    Ce dont j’aurais eu besoin il y a quelques années, c’est de l’écoute, qu’on me prenne dans les bras par moment, qu’on me freine dans mes dépenses, dans mon travail excessif. Je n’aurais pas accepté une assistance totale d’un proche.

    J’ai tout appris par moi-même sur la maladie, sur moi, mes prodrômes et le reste, grâce à la psychiatre aussi bien sûr. Il m’a manqué le dialogue avec d’autres bipo, en Belgique pas de centres à l’époque. je me sentais seule et pour moi,il aurait été important de partager mes douleurs et joies avec des bipo car on se comprend…

    • En effet, la question des proches est fondamentale. Mais je vais plutôt abonder dans la réalité du vécu d’un bipolaire lambda. Pour ma part, je suis mise au ban de la famille, et cette exclusion m’enfonce davantage. Mon frère et ma soeur se reconnaissent dans la culture américaine des winners,avec toutes les déclinaisons autour de la Loi de l’attraction et je suis à l’opposé: une looseuse à leurs yeux.Et tout ce qui m’arrive, c’est moi qui l’attires avec mes pensées négatives bien sûr aussi. Et bien sûr, c’est moi seule qui m’exclus à les entendre. Je ne souhaitais plus m’exposer au manque de respect , à leur façon de me parler , de me couper la parole aux premiers mots que je prononçais dans leur monde où on écrase l’autre sans scrupule, parce qu’on fait partie des dominants. Mes galères de leur inspire un mépris qui transpire dans leur attitude envers moi, ils ne se voient pas avec leur pince nez social…On me cite untel et untel qui trouvent le courage admirable de se battre contre telle ou telle adversité, alors que sont mes soucis à côté??? Et du coup, j’ai refusé d’aller au super mariage de ma super soeur, je n’avais pas le budget de toutes façons, mais c’est moi qui m’enfonces toute seule…
      Alors, oui, la douleur s’intensifie avec le temps, le sentiment d’exclusion au sein de sa famille également, qui fait en effet tache d’huile, on se sent pestiféré où qu’on soit …
      Et là, il n’y a que nos semblables qui peuvent avoir une véritable empathie , d’où l’importance des groupes de paroles et des groupes d’entraide entre bipolaires. Sinon, c’est le maëlström qui nous emmène vers le néant.
      Donc, les proches… c’est très, très compliqué….

      • Bravo Gaëlle pour ta réponse!!!, comme je te comprends et te remercie pour avoir trouvé les mots que je cherchais….
        Bravo pour ta clairvoyance mais que cette lucicité doit te faire souffrir aussi. Au plaisir de te relire et de te soutenir en tant que bipote car il ne nous reste plus qu’eux.

    • UTOPIE TOTALE bcp d’entre nous sont dans cet état à cause enfance malheureuse et famille dysfonctionnelle, donc, conséquence, isolememnt.
      Ensuite une fois que tout ce petit monde nous a rendu malade, QUI VOULEZ VOUS que l’on trouve pour se reposer et être SOUTENUE : nos enfants? pour les détruire à leur tour?
      Le personnes qui ont eu la chance d’être diagnostiquée BIPOLAIRE alors qu’elle étaient déjà EN COUPLE ET SOUTENUES sont les seules qui peuvent compter sur quelqu’un ET SEULEMENT SI CE QQ NEST PAS DEJA DETRUIT PAR NOUS, BIPOLAIRE. Les mini vidéo c’est formindables faites en d’autres, ça ça aide les proches à comprendre. Mais notre maladie nous isole de TOUS car on a peur d’être jugés, stigmatisés, étiquetés. Dans ce monde devenue cruel ou TOUT LE MONDE CHERCHE A SURVIVRE ou voulez vous qu’on trouve le soutien dont vous parlez très justement et qui serait bienvenu, juste une question où trouver une personne assez costaud psychologiquement et désinteressée pour NOUS AIDER, cela s’appelle l’AMOUR et même cet AMOUR la bipolarité, à de rares exceptions va le détruire!!!

  • Bonjour,

    Utopique en effet !
    La famille démissionne et, les amis s’évaporent…
    Selon moi, seul un (e) bipolaire peut parfaitement comprendre et aider un (e) bipolaire.
    Je suis atteint de cette pathologie, déclarée en 2012 et j’ai fais toutes les recherches possible sur ce mal dont la complexité me travaillait, pour ne pas dire passionnait.
    Ce n’est qu’au prix de cette recherche que l’on peut donc l’appréhender véritablement, complètement.

    J’ai 53 ans, dont 43 de mal-être que personne ne comprend.
    Mon neveu à 30 ans est touché, suite au décès brutal de son papa il y a 3 ans. Depuis ? Il galère. Pourtant…
    Sa femme est infirmière, sa maman l’écoute comme elle peut.
    Touché et donc très au fait des affres du mal, je donne des recommandations, nullement des conseils.
    Mais, personne n’écoute.
    Oui, cela pourrait être un travail à temps complet tant cela demande de temps, d’énergie, de bienveillance en permanence.
    Puis surtout, il ne faut pas avoir peur d’être incompris, passer pour un « bouclier », prêt à recevoir des mauvais mots, des mauvais gestes, mais aussi être celui qui peut prendre dans ses bras.

    Au déclenchement du mal de mon neveu, le lendemain des obsèques, mon neveu entrait en phase maniaque, survolté, logorrhée. Personne ne comprenait cette dernière. Pour moi, elle n’était que l’expression insurmontable de la douleur.
    C’était au petit déjeuner. Tout le monde, sa femme, sa sœur, sa maman était désemparées. Je me suis alors levé, je l’ai pris dans mes bras même s’il fait une tête de plus que moi. Puis, l’ai serré et lui ai dis seulement, je comprends ta douleur Julien.
    Il s’est effondré en pleurs, puis s’est calmé et m’a dit Merci.
    Ce à quoi j’ai dis : Je comprends. Ne t’en fais pas.
    J’avais trouvé la bonne attitude à adopter à ce moment là.

    Je pense qu’il faut être malade pour savoir trouver la bonne attitude en toutes circonstances.

    Humainement.

    • BRAVO SUPER TOUCHANT TON RECIT et comme tu dis la solitude totale est pour le bipolaire. le mal est invisible et incompréhensible mm aux bien intentionnés. Ce n’est pas une jambe cassée, une rééducation du corps qui peut se soutenir car VISIBLE, c’est un mal un poison qui ne se voit pas et que l’on doit boire jusqu’à la lie en fermant notre g…
      J’ai 2 ados 16 et 18 et celle de 16 commence à être saoulée par mes crises. Si je perds mes filles je perds tout

      • Bonjour Mariange
        Je comprend qu’es que tu veux dire.J’ai un garçon de 21 ans.depuis ses 17-20 ans il ma haie et j’ai pouvez rien faire .C’est maintenant dernier 2 ans qui la compris qu es que c’est être bipolaire et marche a merveille. Dieu sois lue!

  • encore faut-il en avoir?…c’est koi cette bête-là…perso j’ai mon chat…et nous causons…lui seul me comprend …le reste?….c’est quoi?…..

  • Bonjour,

    Cela fait 10 ans que j’essaie d’aider comme je peux mon ami atteinte de Bipolarité, ce n’est pas facile, des fois démunis contre ces différentes phases, il a un traitement mais est dans le déni, n’a pas une hygiène de vie saine, par moment il me dit être sa force et dans d’autres moments j’ai droits aux insultes…en ce moment on se sépare pratiquement toutes les semaines…sur le coup j’ai dû mal a le comprendre même si je sais éperdument qu’il est dans une de ses phases, mais nous sommes aussi humain, battre contre une personne qui n’a plus trop de discernement oui c’est dur…je l’aime mais ça ne suffit pas apparemment…

    • Bonjour à tous,

      Ma mère est bipolaire, non soignée et complètement dans le déni.

      J’ai tout essayé pendant 20 ans, le chantage, la colère, l’empathie, la douceur. J’ai essayé de parler avec elle pendant qu’elle était stabilisée.
      Elle refuse cette maladie, minimise tout.
      Aujourd’hui, elle est en phase maniaque, j’ai coupé les ponts, je suis malade de la voir se détruire et je suis son souffre-douleur préféré dans ces périodes.
      Elle ne veut ni suivi psy ni médication.
      Je n’ai pas toujours eu les bonnes réactions mais j’avais 16 ans et je me battais sans cesse avec sa famille pour qu’ils arrêtent de dire qu’elle était folle mais malade.
      Ma mère a été incapable de m’aimer, de me défendre lorsque j’étais enfant. Elle a vécu des atrocités pendant son enfance, et malheureusement les a perdurées avec moi.
      Je ne lui en veux pas, je voudrais juste qu’elle se soigne et qu’elle admette que j’ai aussi souffert de cette maladie.

      Je suis perdue

      • Bravo. Je suis touchée par votre bienveillance et la protection que vous donnez à la personne votre mère qui est censée vous protéger vous. J’ai vécu la même chose j’ai pris des distances car j’y ai perdu bcp de plumes. Une personne bipolaire dans le déni est très toxique. Merci de votre témoignage

  • Il est vrai que tout cela paraît utopique. La famille est la mais ne comprends pas toujours… souvent les gens pensent que c’est une question de volonté et que donc on s’apitoye sur notre sort alors qu’en réalité on lutte sans cesse bref parfois j’essaie de parler avec mon frère mais je vois bien que je le gonfle donc j’arrête. Du coup on se sent seul et imcompris. Heureusement que ce site existe …

    • Bonjour
      Oui c’est compliqué pour comprendre même pour les plus proches.Ma famille il sont compris après 3 ans de souffrance avec moi. Maintenant il save si je suis dans état maniaque ou dans la dépression.Comment il faut parlé avec moi dans différent états.Pareille avec mon meilleur amie,et surtout avec ma chérie,depuis 4 ans déjà!!! Je sais que pour elle je ne suis pas facile,les disputes éternel,départes et arrives c’est très compliqué !Mais malgré ça on résiste face a la maladie.

  • JE suis assez d’accord avec toi : la solitude l’incompréhension des proches c’est assez terrible. parfois j’ai envie de leur dire vous n’etes pas à ma place vous ne vous rendez pas bien compte de la souffrance que j’endure ; en ce moment je suis en phase up alors ils pensent que c’est terminé que je vais bien … complétement à coté de la plaque

  • je suis femme de bipolaire depuis bientôt 12 ans ‘si on y arrive en août!!) et avec lui depuis 15 ans! j’ai tout accepté , tout essayé pour le comprendre, le protéger, lui adoucir la vie, le sauver aussi parfois (3 TS dont une qui a failli être fatale!). Depuis 3 mois il est de nouveau en arrêt et surtout a démarré un épisode maniaque sévère qui l’a mené dernièrement à être hospitalisé une semaine pour revoir son traitement! il est traité depuis bientôt 30 ans par antidépresseurs, antianxiolitiques, anti psychotiques, avec des changements fréquents de molécules! bref une vraie merde! il a été dans un service de CHU et là, ô miracle, on lui a proposé du lithium. alors entre le sevrage de son ancien traitement et le lithium pas encore équilibré, il est revenu à la maison pour une semaine! une semaine de pure horreur! pour lui d’abord et sûrement, et pour moi! achats en cascade et mise ne danger financière (je galère maintenant à rattraper financièrement cela!) et surtout irritabilité extrême, impulsivité, logorrhée verbale, agressivité verbale (diverses insultes et reproches!) et physique (il m’a frappé pour la première fois en 15 ans (que nous avons normalement fêté dimanche!!! je vous laisse imaginer le tableau!) il est reparti au CHU hier lundi et au téléphone, il me donne des ordres, m’insulte si je parle ou l e contredis! bref, pour vous expliquer un peu que vivre avec un proche bipolaire c’est très compliqué! je suis quelqu’un d’intelligent, simple, assez facile à vivre je crois, courageuse et optimiste! mais parfois je suis désespérée devant son mal-être et surtout quand il me reproche de ne jamais rien faire pour lui, alors que depuis le début, je m’efface constamment devant lui et sa maladie! j’ai accepté cet homme avec sa maladie, et j’ai l’impression d’avoir fait beaucoup pour l’aider et le porter dans la vie ! et aujourd’hui je me suis pris des coups, il m’insulte, veut divorcer car en épisode maniaque, il est à la limite de la paranoïa. il pense que personne ne le comprend, qu’on veut qu’il aille mieux mais sans le comprendre et les reproches sont sans fin, ainsi que les propos méchants et souvent injustes! pourquoi suis-je restée? parce que je l’aime au delà de sa maladie, parce que je crois en lui et en un mieux-être, parce que je crois en nous et en la force de notre couple! suis-je seule? oui, la plupart du temps, car je refuse de me plaindre trop souvent (quoique dernièrement…) . j’ai été gravement malade il y a quelques années, et j’ai traversé cela assez solitairement, car contrairement à moi qui l’accompagne toujours à tous ses RDV médicaux, il ne m’accompagne jamais aux miens, ni ne venait me voir tous les jours à l’hôpital alors! alors oui vivre avec une personne bipolaire c’est aussi vivre avec quelqu’un qui vous demande beaucoup, ne vous le rend pas toujours comme vous l’aimeriez, mais quand on aime, on ne compte pas? oui en effet il ne faut pas compter les espoirs déçus, les invitations annulées, les crises, le temps, les explications aux proches, l’oubli de soi souvent, … je l’aime et je prie ce soir que ce nouveau traitement fonctionne et me « rende » l’homme que j’aime et qui n’est pas la personne que je vois en ce moment! je viens de lire beaucoup de témoignages de bipolaires et je vous admire tous pour vous en être sortis! j’essaie souvent de me mettre à sa place et cela n’est pas possible. alors je lui dit je te comprends , je ne peux pas e mettre à a place, je sais combien tu souffres… des mots qui parfois l’apaisent et qui parfois , comme en ce moment, lui donne envie de me « tabasser » comme il me dit! c’est difficile de savoir quoi dire ou faire, et même l’abnégation, la compréhension ne suffisent pas, car mon mari me pompe toute mon énergie quand il est mal, et égoïstement, parfois, je suis malheureuse que personne ne me dise: et toi, comment vas-tu? j’attends peut-être beaucoup trop de ce nouveau traitement, et peut-être que notre chemin est à la fin de sa route, comme il vient de me le dire au téléphone, mais je veux y croire, je ne veux pas baisser les bras pour lui, pour moi, pour nous… je veux encore le serrer dans mes bras et lui dire que ça va aller, que tout va bien aller….
    je suis très triste ce soir, et j’ai mal. mal de le voir comme cela en crise, mal d’entendre ces horreurs sortir de sa bouche! je balance entre le désespoir et la colère, la patience et le ras-le-bol, la compréhension et le refus de me laisser encore faire, de devoir encore « comprendre » ,d’accepter. et puis je me dis je l’aime.. sois patiente, compréhensive, douce, calme… prends tes cachets pour la tension ma fille, ton insuline et va te coucher! demain est un autre jour! incurable optimiste…

    • Bonjour,
      Je me reconnais dans tes propos.
      Conjointe depuis 30ans de bipolaire dont je ne viens d’apprendre que maintenant la maladie! lui serait au courant depuis 2008 et n’aurait rien fait.
      Alors cela explique bcp de choses et certainement ce choix qu’il n’arrive pas à faire entre sa maîtresse et moi.
      Ses crises il ne vit pas comme ton mari entre chez vous et l’HP mais entre avec moi et avec elle.
      Je suis comme toi, tjs très optimiste. J’essaye ToUT pour le garder car il dit que sa vie avec elle serait un enfer en plus. Mais il nous aime toutes les 2. Mais elle n’est pas au courant de tout, je suis sûre quil lui cache des choses. J’ai souvent envie de l’appeler mais il me dit que si je fais cela c’est vraiment fini entre nous. Menace de suicide. Cela fait plus de 18 mois que je me bats alors finalement pourquoi arrêter maintenant ? Les amies disent qu’il faut que je pense à moi. Mais je me vois comme une sauveuse. Je ne peux pas quitter quelquun de malade qui l’aime et que j’aime.

  • Aidez moi s’il vous plaît !
    Bonjour, mon copain a péter un câble et il est parti, je me pose des questions sur le fait qu’il est bipolaire.
    Pour faire simple, sa mère est malade psychologiquement, elle ne travaille pas. Lui est fils unique, il a 17 ans…et par cela, sa mère cherche beaucoup à le surprotéger. Vers ses 14/15 ans, il a péter un câble une première fois…et petit a petit les crises sont plus fortes. Il a toujours eu un monde a lui, pas très terre-à-terre, bizarre, la plupart de ses proches y compris moi le confirme.
    Pour son comportement :
    En certaines périodes il a des idées disproportionnée (ex : voyages a l’autre bout de la terre prévus, économies d’argent pour rien, des dépenses suites à ces économies, des projets fous… ) également des émotions fortes et démesurées, des paroles d’amour disproportionnées, des motivations pour des projets… (Faire de la musique, réussir ses études, partir a l’étranger pour gagner sa vie, sortir avec ses amis tout le temps) pourtant c’est quelqu’un d’assez mature qui réfléchit a ce qu’il fait, il est conscient. Puis petit a petit cette phase peut tourner à de l’égocentrisme ou il va déprimer, se trouver tout un tas de problèmes qui ne sont jamais les mêmes ; les études, ensuite moi, ses parents, sa vie, ses amis, toujours de la faute des autres. Rapidement il y a des crises de nerfs ou il y a une très très très forte impulsivité, qui est rarement pour quelque chose d’important, certaines fois des choses sont très vite mal prises..alors que d’autres non. Il lui est arrivé souvent de casser des choses chez lui, de mal parler. Le soucis c’est que plus les personnes sont proches de lui, plus il est impulsif, et plus il cassera de choses, et puis c’est complètement démesuré, il est vraiment trop impulsif. S’en suit une période de déprime plus ou moins courte ou il n’en peux plus, il en a marre des études, tout va mal, tout le monde le pousse à bout. Et cette fois-ci il a vraiment pété les plombs, alors que je n’avais rien fait, il a casser son bureau, il s’est dit perdu, épuisés, détruit par notre relation, qu’il n’en pouvait plus.
    Notre relation était comme ça pendant 1 an et demi, nos parents se connaissaient, sa mère était très protectrice et bipolaire (a cause de ça, des fois elle me trouvait géniale, et certaines fois elle me détestait), dans leur famille cette maladie est un peu taboue et leur liens sont spéciaux…, je sais qu’il en souffre et qu’il en a souffert aussi. De ce fait, c’est une personne très stressée et qui ressent vite la pression.
    Cette fois-ci il a prétendu avoir abandonner ses amis et sa famille, il est persuadé qu’il n’as pas besoin d’aide et c’est difficile de lui parler, sans compter qu’il est dans une période ou il a un ego très fort et il est dans le denit total. Qu’est-ce que je devrait faire ? Lui en parler plus tard ? Vous pensez qu’il est lui aussi bipolaire ? Ou simplement dépressif ?

    j’ai été dépressive, je sais donc que des sauts d’humeur peuvent apparaitre au cours d’une vie, mais je pense que chez lui tout est exagéré et surdimensionné…et puis sa mère souffre de cette maladie.