Bonjour flora et courage dans cette epreuve

ta mere devrait voir un notaire afin de notifier l'avant ..d'après les conneries faite

ca pourrait e faire flipper!

en tous cas le faire  réagir et prendre conscience de l'etat actuelle des choses

Tant qu'il est pas contraind ou sous tutelle de sauvegarde ,il peut faire n'importe quoi dan son délire

Très difficile voir impossible d’annuler ses crédits parce qu’il est bipolaire (sous entendu irresponsable de ses actes....)

il doit voir un psychiatre pour lui établir un traitement médicamenteux et faire une psychothérapie. Éventuellement hospitalisation.

appelle moi si tu veux, suis en RP , 0663148606

Il est déjà sous traitement médicamenteux 
et suivi par un psychiatre. Je m étonne 
qu il n y ait pas plus d alternative pour 
les protéger même si je comprend la complexité
 que cela implique. 

@ laurent : RP?  
@ Séb : le notaire servirait à quoi ? 
Je n ai pas compris. 
Nous ne sommes pas en mesure de le 
faire réagir même si nous essayons 
tant bien que mal. 

J avoue que les choses c étant calmé 
après la première crise nous n avons
 pas estimé nécessaire d insister pour
 qu il reconnaisse sa maladie et 
apprenne à mieux là gérer comme certains
 arrivent à le faire.
Cette fois nous cherchons à mieux 
comprendre car nous savons que même 
si cette fois aussi cela passe cela 
risque de se reproduire. 

La mise sous tutelle est drastique je
 préférai qu il arrive à s auto gérer :-/ 

Par ailleurs j ai lu quelque part que
 cette maladie pouvait être héréditaire
 et je m inquiete pour moi et mon frère.  

Bonjour Flora,

Y'a des moments, faut prendre des décisions, et là, faut arrêter avec des ; " Ça le tuera ! "  C'est trop grave, bien sur, il peut être tenu pour irresponsable mais c'est reculer pour mieux sauter !  Contacter son psychiatre, il faut agir, savoir s'il prend son traitement, et sinon, savoir ce qu'il fait toute la journée, vous avez le droit  de savoir, si vous avez des dettes à payer toute votre vie, vous aurez le temps de vous morfondre ! Je suis un peu dure, mais c'est volontaire, de toute façon, la bipolarité c'est une douche plus que froide, il faut la recevoir, c'est comme ça pour tout les bipos ! Ça ne donne pas le droit de ruiner sa famille . Personne n'y peut rien, mais en même temps, c'est pas la mort, il y a une vie après, et même une belle vie si on se soigne, moi, je vis très bien...... Bref, agissez  avec le plus de tact possible, mais agissez .

Bonjour Flora et Bonjour à tous,

Je suis nouveau ici aussi et après avoir parcouru le forum je me suis reconnu dans ton témoignage.

Pendant quelques années nous savions mon père alcoolique, et il a réussi grâce à notre soutien a prendre le dessus et à aller en cure. Depuis il en a fait plusieurs.

Après sa première cure il a réussi à ne plus boire pendant plus d'une dizaine de mois, il s'était séparé de ma mère, avait déménagé et était plein de projets. Mais plus ça allait plus ses projets nous apparaissaient absurdes et on voyait qu'il faisaient les choses à l'envers. Ayant la phobie administrative il a beaucoup de mal avec toutes les démarches administratives et voulait donc se lancer dans des projets sans créer de cadres.

La situation avec ma mère empirant, je me suis retrouvé coincé entre les deux à vouloir aider ma mère car elle en avait besoin tout en blessant mon père qui pensait qu'elle me montait contre lui. Je lui ai donc écrit une lettre pour lui dire ce que je ressentais. Cette lettre a eu l'effet d'un détonateur sur lui. Je pense qu'il devait être en phase d'Hypo, il s'est crashé à toute vitesse rentrant dans la dépression. Il m'en parle encore et je suis conscient qu'elle a été importante pour lui. Il m'a répondu plusieurs fois de façon irraisonnée ou complètement emballée, il me l'a renvoyé raturée avec des mots entourés ou soulignés et il m'en parle encore et encore. Au début je me sentais coupable, coupable d'avoir causé cette chute et je pensais que c'était de ma faute (c'est ce qu'il pense parfois, que tout ça est cause de ma lettre, cad de moi). Mais je sais qu'elle ne fut que le déclencheur de quelque chose qui était latent depuis longtemps et que si cela n'avait pas été elle, autre chose aurait déclencher cette chute.

Depuis, il est retourné plusieurs fois en cure. Il a d'abord était diagnostiqué d'hypomanie hyper-active, avant d'être plus tard diagnostiqué bipolaire. (ou alors il ne nous l'a pas avouer tout de suite, ce que je comprend). Et il oscille entre des phases où il a conscience des ses maladies : alcoolisme et bipolarité, des phases où il est défaitiste, "quitte à avoir quelque chose autant avoir ces maladies là, et des phases ou il minimise le tout, n'en parle plus et ne veut pas qu'on lui en parle.

Ma soeur a décidé de couper les ponts pour se protéger elle et ses enfants, (5ans, 2 ans et 2mois). Moi j'essaie d'être là pour lui, de lui dire les choses, de le mettre face à sa maladie pour qu'il continue à se faire suivre et à la combattre mais ce n'est pas évident : Je sais qu'il faut essayer d'accompagner sans être continuellement sur son dos. Mais comme on ne se voit pas souvent ou qu'on ne s'appelle pas souvent, dès que je l'ai je suis obligé d'en parler avec lui; et j'ai un peu l'impression d'être le seul à avoir des contacts avec lui, il s'est coupé de tout le monde, de tout ses amis et de notre famille. Je ressens un poids immense sur mes épaule comme si je le retenais d'une au bord d'une falaise pour ne pas qu'il tombe. Je sens qu'il a besoin d'aide et de soutien, qu'il est seul et qu'il n'arrive pas à s'occuper de ses affaires. Mais je ne sais pas si je peux tout faire tout seul, si je dois tout faire tout seul.

Je sais que ce que je subits n'est pas aussi fort que ce qu'il ressent lui, qu'il est plus perdu (66 ans, sans vraiment de but dans la vie a présent) que moi, plus seul mais je me sens désoeuvré, j'aimerai l'aider mais je ne peux pas le faire tout seul. Que dire à ma soeur pour qu'elle change d'avis ? Je ne peux pas la forcer, je ne veux pas la mettre dans cette position ni la faire culpabiliser (ce que mon père sait très bien faire avec nous).

J'arrive a faire la part des chose, à reconnaitre chez lui ses comportements ou ses propos dû à la maladie et à ne pas tout prendre pour moi, je suis arriver à reconnaitre la maladie (il n'a pas encore réussi à vivre avec c'est pour cela que j'utilise ce terme), mais je me sens perdu.

J'ai aussi entendu parler que cela pouvait être héréditaire comme Flora et j'y pense beaucoup, j'ai l'impression de me scruté constamment en me demandant "est-ce que je suis dépressif, ou au contraire un peu maniac?". Vous en savez plus ?

Est-il possible pour des membres de la familles d'avoir des informations par son psychiatre ou un medecin qu'il a consulté ? Car depuis le début tout ce qu'on a eu comme informations étaient celles qu'il a bien voulu nous donner. Il s'est fait interner d'office et nous n'avons pas été mis au courant, à l'hopital ils nous ont dit qu'ils ne pouvaient nous donner d'info sans son consentement.

En tout cas Flora je veux bien qu'on se partage nos avancées communes, ici ce sera très bien, ou par e-mail si tu veux. Car on est un peu dans le même schéma j'ai l'impression : deux enfants garçon/fille avec un père bipolaire.

Je vous souhaite à tous une bonne journée et une belle année.

Bonsoir Jules,

Ta situation doit être bien compliqué à vivre surtout si tu n as pas de soutien. J ai la chance d avoir ma mère et mon frère à mes cotés même si j habite à distance d eux. Mon frère est un peu comme ta sœur même s il est là quand on a vraiment besoin de lui. La situation fait qu il a besoin de prendre de la distance et qu il est trop en colère contre mon père pour l instant.

J ai l impression que mon père fait des progrès par rapport a sa maladie car il lâche quelques brides de temps en temps et qu à priori certaines personnes de son entourage sont au courant (tout reste relatif car les gens ne savent pas vraiment ce que cela veut dire et je pense que lui ne l acceptant pas, il ne doit pas être capable de vraiment leur expliquer). Il y a temps de chose à dire que juste en un mail c est compliqué.

Petit récapitulatif depuis mon dernier message. Son psychiatre l a fait hospitaliser suite à l appel que nous lui avons fait pour l alerter de la situation (il avait déjà soumis à mon père plusieurs fois l idée d une hospitalisation pour se stabiliser mais mon père a toujours refusé). Mon père a été retenu 19 jours contre son gré, période pendant laquelle nous avons essayé de stopper ce qu il avait entrepris (plusieurs compromis de vente) et de trouver des solutions aux problèmes. Il est dur en effet d avoir des informations du personnel médical ou des gens avec qui il a fait des affaires (banquier, agence immobilière,...) malgré le fait d être la femme, les enfants ou d avoir une telle maladie. Très difficile de comprendre au mieux dans ce cas et de pouvoir l aider ... Face à notre désarroi nous avons quand même réussi à trouver un peu d aide. J ai personnellement commencé à assister à des groupes de parole avec argos2001 qui sont très instructifs et que je conseille vivement pour tous ceux qui en aurait besoin, que ce soit pour trouver du soutien, pour avoir des informations sur la maladie ou échanger sur son expérience  (ouverts aux patients et aux proches et encadrés par des bénévoles patients ou bipolaires).

Pour répondre à ta question, le message que l on a souvent eu de la part du secteur médical c est "on ne peut rien vous dire", "secret médical", "il est majeur il vous donnera les informations qu il estimera nécessaire" (celle là c'est vraiment ma préféré quand on remets ça dans le contexte d une personne qui ne se considère pas comme malade et est hospitalisée contre son gré car elle perd la notion de ce qu elle entreprend et à d énorme problème d interaction....). En gros ce que j ai retenu c est "on ne s occupe pas de l environnement du malade et on ne vous dira rien mais si vraiment vous insistez alors il faut demander au malade s il accepte qu on discute avec vous".

Je te souhaite que ca soit plus simple pour toi ou que ton père soit ouvert pour que tu sois aussi informé. C est là qu argos2001 a été très important pour moi car ça m a apporté l aide que je cherchais désespérément, j ai pu avoir des réponses à mes questions, des oreilles attentives et habituées à la maladie et ses conséquences, des conseils et aussi pour prendre du recul vis a vis des autres et de leurs expériences (même si ce n est pas une solution miracle car je ne pense pas qu il y en ait vraiment une avec cette maladie...).

Une des choses que j ai retenu et que j essaie de mettre en application c est de penser à se préserver, je souhaite aider mon père au maximum mais ça ne doit pas être à mon détriment et il faut accepter de prendre un peu de distance quand on en a besoin sans culpabiliser.

Pour continuer mon histoire mon père a fini par sortir sans plus de suivi, sans que sa famille soit contactée ou aidée pour l aider à apprendre à vivre avec ses difficultés, il a mis toute sa colère contre ma mère qui a entamé une procédure de divorce. Une sauvegarde de justice a été mise en place et je dois prendre la décision d une mise sous tutelle. J ai très peur qu il me renie et je remets beaucoup en doute l impact positif de cette décision. J ai mis au courant mon père qui me menace et me fait culpabiliser mais n est en aucun cas capable d expliquer ces décisions.

En résumé j ai l impression que mon père a plusieurs facettes en lui en ce moment et que chacune peut apparaître la même journée, celui qui est en colère, celui qui nous considère comme des idiots de premier ordre incapable de comprendre ce qu il fait, tellement qu il ne peut pas voir ni comprendre combien la situation est aussi difficile pour nous et qu il ne peut plus être empathique face à notre souffrance, celui qui au fond de lui doit savoir et qui tout un coup se met à pleurer et va me prendre dans ses bras autant qu il pourra comme pour s excuser de tous ses mots blessants, celui qui est dans son monde et continue de faire ses plans sans sa famille, celui qui n est plus capable de prévoir quoique se soit et a besoin d avoir ce qu il veut quand il veut, celui qui a besoin du sport pour tenir....

Tu as raison de ne pas te sentir coupable même si ça ne doit pas être simple, tu n es pas responsable de la maladie. Je comprends tout à fait ce que tu dis sur le fait de ne pas être sans cesse sur son dos par rapport à ça, je me trouve dans la même situation. Comme nous sommes dans une phase à problème nous n avons que très peu d interaction qui ne tourne pas autour de ça. Je n arrive pas du tout pour l instant à faire les choses différemment et j ai même très peur de ne plus en être capable. Il faut que tu te fasses aider et que tu relativises par rapport à tout ce poids que tu portes. Je fais tout ce qui est à ma portée pour l aider mais j essaie de ne pas me sentir coupable de ces réactions suite à mon attitude, pour moi il n est plus vraiment maitre de son comportement (petit exemple charmant, il a sous entendu qu il se suiciderait ou qu à minima il couperait les ponts avec moi si je faisais la demande de mise sous tutelle). En ce qui concerne ta sœur je te conseille de ne pas essayer de la forcer à changer d avis. On a chacun notre manière de réagir à tout ça et des fois ça peut paraître égoïste mais on n est pas forcement capable de supporter tout ça et on se préserve en se coupant du risque. Discute avec elle, dis lui que toi tu as besoin d aide et que tout seul c est difficile mais ne la culpabilise pas. Il faut que la décision vienne d elle. 

Pour la question  d hérédité je m interroge aussi dès que je suis plus triste que d habitude, j ose à croire que les informations que j aurai acquise jusqu à présent m aideront, que mon entourage réussira à m aider du mieux qu il peut et que j arriverai à faire ce qu il faut pour que la maladie ne soit pas un handicap trop grand dans ma vie (c est peut être une des raisons très égoïstes pour lesquelles j essaie autant que ça d aider mon père, pour voir que malgré tout on peut s en sortir et avoir une jolie vie ...). J ai entendu parler de l hérédité possible mais je n ai pas cherché beaucoup d information à ce sujet. Un psychiatre que je considère peu à dit à ma mère qu il fallait faire un test génétique pour savoir mais je ne crois pas qu il y ait vraiment de gène déterminé pour l instant ni quel impact cela peu vraiment avoir. Je chercherai plus tard pour l instant la priorité c est que mon père se stabilise.

Dans le meilleur des mondes j aimerai pourvoir un jour discuter de la maladie avec lui, j aimerai qu il arrive a vivre avec, a l accepter et à la reconnaître, qu il soit conscient de ce qu il nous fait subir et de ce qu on fait pour lui. En attendant j essaie de m informer et de faire ce que je peux et ce que je considère le mieux pour lui avec le peu de moyen que j'ai ...

Je te souhaite et je souhaite à tout ceux qui vivent des choses pas faciles beaucoup de courage et de force pour réussir à gérer au mieux la situation pour ceux qu on aime mais aussi pour nous.

http://www.argos2001.fr/

Ps : Aucun problème pour échanger sur tout ca, que ce soit ici pour que d autres comme nous puisse interagir ou en mp pour discuter plus profondément.