Notifications
Retirer tout

Comment gérer le silence

357 Posts
42 Utilisateurs
79 Likes
50.3 {numéro}K Vu
 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
Posts: 0
 
Posté par: Emmajoli

Merci 🙂 contente que ça fasse du sens pour toi 😉 ça n’en fait pas toujours pour moi :-)!

Je vais lui dire ... j’ai fourni les adresses web utiles pour s’informer... mais il minimise et refuse maintenant que le mot maladie est prononcé... (j’avoue que moi aussi) et venant de lui ça a le don de me mettre en colère

t’es sur? T’es comme comme ça ? T’as de bon côté... quand même ... tout le monde est en colère... moi aussi je le suis quand tu me réponds pas ..tout le monde a des coups de mou...

Ça me fait grrrr je tente comme je peux de dire les choses...avec tact 🙂 ou je dis rien parce que je sais que je ńaurai pas le tact et que si je dis ce qui se bouscule dans ma tête... là je vais faire beaucoup de mal ... Des fois quand ça m´échappe... c’est douloureux pour tout le monde... 

on s’est connu j'étais dans une période hypersexuelle, il interprète mon manque d’appetence comme plus de désir donc plus d’amour... la encore j’essaye d’expliquer ...

il pensait que ça faisait parti de mon identité (moi aussi étrangement j’ai tendance à « oublier » mes comportements d’une phase à l’autre) et aujourd’hui pfff c’est différent ... il ne peut comprendre le changement... pour lui on ne peut pas être si différent d’un moment z’ L’autre... moi aussi ça me questionne .. du coup je suis qui? Et ça il comprend pas... 

pour tout c’est pareil ... tellement de variation... qui suis je? Là est la question 🙂

si il ne peut accepter... et changer ses comportements à mon égard... parce que malgré tout le bien qu’il  veut me faire il fait parfois exactement l’inverse... tout en souffrant de son côté... ça peut plus durer...

il devrait partir... ou moi (mais ça ... c’est pas facile) 

je radote ... excuse moi ... 30 ans que je garde tout pour moi... 🙂 j’ai des circonstances atténuantes 🙂

vous avez les aidants, conjoints, amis.... du courage et de la patience ... merci on le dit pas assez souvent 

belle journee À toi, à vous tous 

Ce qui est bien sûr ce forum c’est que tu peux tout dire sans risque d’etre Juge. Même si tu penses radoter vaut mieux que ça sorte ici ou ailleurs avec des gens qui te comprennent. J’en pense que ça difficile pour les conjoints de comprendre ce qui se passe dans nos têtes car nous mêmes nous ne concernons pas toujours et c difficile de verbaliser. On essaie mais c pas le même rendu je trouve. Mais il faut se forcer à verbaliser car ça temporise nos idées et nos actions.

bon courage à toi 😉

 

   
Vous reacted
RépondreCitation
Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

J'ai beaucoup moins de tolérance pour les aidants, parce-que même si, parfois,  on souffre de vos comportements, nous, au moins on a le choix. Le choix de partir et donc ne plus subir. Alors si vraiment, on veut rester, il faut arrêter de se plaindre (même si parfois ça fait du bien, parce qu'il faut extérioriser, mais pas se plaindre auprès de son conjoint) et il faut agir. Et agir, c'est d'abord s'informer. Venir ici, lire des bouquins, regarder des vidéos, appeler une assoc, prendre rendez vous à un cmp... il y a le choix. Et il faut bien comprendre que des reproches ne régleront jamais le problème. Et il faut aussi soutenir quand on nous le permet. Et si on ne nous le permet pas, et bien, il faut savoir cultiver la patience 😉 


   
Vous and reacted
RépondreCitation
Emmajoli
(@emmajoli)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 8
 

Merci Elo 🙂 c’est vrai que ça calme (un moment 🙂 ) et je suis d’accord ...les choses sont tellement plus clairement énoncée dans ma tête... ( enfin quand je comprends moi même) quand je m'exprime c’est rarement le bon rendu ...

et Nath tu as écrit exactement ce que j’aimerai lui dire ! c’est super merci merci  je garde ces quelques lignes si tu le permets elle me seront bien utiles 🙂

quand il me fait des reproches , je me replis me tais et je bous intérieurement, alternance de tristesse, honte, culpabilité et colère... où je retiens  les « si t’es pas content casses toi connard, fous moi la paix, va te faire... » que je garde et qui explosent en moi ... pas super communication rompue, je me terre et je fuis .. puis ... silence radio 

c’est clair, réaliste, posé, et pas agressif:-) 


   
Bilu reacted
RépondreCitation
Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

@emmajoli

C'est drôle, Emma, parce que moi, je pourrais te dire que tout ce que je peux lire sur tes ressentis, j'ai l'impression que c'est lui qui les écrit 😉 Bien sûr, il ne m'a pas tout dit, mais je le "pratique" depuis un moment, et j'arrive à le décrypter en partie, à ressentir une partie de ses émotions. Et même ses silences, j'arrive à les analyser maintenant 😋 

Annonce

Et là, par exemple, je sais que je dois encore attendre avant de reprendre le dialogue, mais pas trop, parce-que l'étape d'après, c'est qu'il va se dire que comme je ne le mérite pas, qu'il se comporte de façon odieuse, etc..., je vais en avoir marre, aller voir ailleurs et l'oublier 🙄 Et puis, comme il culpabilise, il ne va pas oser me contacter 🤔 Donc il faut trouver le bon timing 😉 

Alors oui, tu peux copier toutes les phrases que tu veux, du moment que c'est pour apaiser les relations avec ton copain 🙂 


   
RépondreCitation
Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

Comment gérer le silence ? Je dirais qu il n y a qu une seule réponse : la patience. Me voilà dans un covoit vers Paris après 3 mois de silence. 

Alors soyez sage ce week-end, les enfants, je ne vais pas beaucoup me connecter jusqu' a dimanche soir 😉


   
RépondreCitation
@caro13000
(@caro13000)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 11
 

Salut Nath,

Je suis très heureuse pour toi et j’espère que ce week-end va te ressourcer !

J’ai lu toute ton histoire. J’ai été fascinée par ton abnégation et ta compréhension. Je me suis reconnue dans beaucoup de comportements.

C’est la première fois que j'écris sur un forum et à vrai dire, je ne suis pas très à l’aise. Mais je me sens perdue par son attitude, et par ce que je ressens. Et te lire m’aide à comprendre et à relativiser.

Notre relation à bientôt deux ans. A mes yeux seulement car, à part les 6 premiers mois passionnels, il a depuis pris des distances petit à petit. Et je ne pense pas qu’il soit capable de parler de relation.

Sa dépression a pris le dessus quand la passion étiolée pour mettre un pansement sur ses blessures, il s’est retrouvé face à sa réalité : une femme partie après 10 ans de relation en l’ayant trompé, une famille décomposée et une peur angoissante de perdre ses enfants.

En fait, sans rentrer dans les détails, il n’a aucune confiance en lui et s’imagine que ses enfants peuvent ne plus l’aimer. Il a aussi beaucoup de colère. Il a donc des périodes dépressives mais n’est pas dans une démarche de se soigner. Il a rencontré un thérapeute : échec. Il a abandonné et ne veut pas prendre de médicaments.

Notre relation a traversé des hauts, et surtout des bas. Parfois il était investi et intéressé. Parfois il prenait des distances et me disait qu’il n’avait pas envie d’une relation amoureuse, qu’il n’avait envie de rien. Un break au début, une rupture ensuite, un silence pas si long puis à nouveau des retrouvailles (a mon initiative à chaque fois pour se rabibocher, je sais être insistante). A chaque retrouvailles, il est un peu plus sur la réserve. Par peur de me blesser à nouveau et ses doutes amoureux qu’il gère avec distance. Sauf que nous nous voyons peu. Au début, j’habitais près de chez lui ce qui permettait de préserver les choses malgré sa distance tant émotionnelle que parfois physique. Mais depuis 2 mois, j’ai déménagé à 800km pour des raisons professionnelles et je ne l’ai pas revu.

Au début, était plutôt prévenant et on communiquait tous les jours jusqu’au jour où, en allant cherchant son fils, celui ci lui a dit qu’il aurait préféré aller chez sa mère. Anéanti, il a commencé son silence. Il m’a envoyé quelques jours plus tard « désolé de ne pas donner ou prendre de nouvelles. Tu dois te sentir triste et en colère, tu dois te sentir abandonnée alors que tu n’as rien fait. En ce moment je ne vis qu’angoisses, colère et panique. C’est très dur. Ce n’est pas une excuse, c’est juste pour te dire ».

C'était il y a un mois et demi. J’ai alterné entre compréhension et bienveillance via des mots d’encouragement et un silence partagé. Et des phases de doutes et d’inquiétudes ou j’ai exigé des explications qui se sont butées à « c’est juste que je n’ai pas envie de parler ». J’ai tenté la légèreté, la sincérité, les encouragements, les mots doux, lui raconter des choses positives que je fais... La plupart du temps : pas de réponse. Parfois, une réponse courte, froide où on ne décèle aucun sentiment.

Il a quelques jours, j’ai craqué lui disant que je ne savais pas comment interpréter son silence et que j’avais besoin d'être rassurée car c'était difficile ce silence soudain, et ne plus recevoir de messages de « bonne nuit » à minima. Il a répondu la même chose et à posé deux-trois questions forcées pour faire semblant de s’intéresser. J’y ai vu un signe, c’était un coup d’épée dans l’eau.

Je ne sais pas comment réagir. Parfois je suis en colère car je me sens humiliée d'être douce et n’avoir même pas de réponse. J’ai envie de lui envoyer un message énervée mais je sais que je vais instantanément le regretter. Parfois, je me dis que ça ne sert à rien car visiblement - perdu dans sa bulle - il n’en a rien faire de ma vie. Parfois je me dis qu’il se sert de son silence pour s'éloigner sans faire de vague attendant que je m'épuise. Parfois je veux arrêter d'écrire pour respecter son silence mais j’ai trop peur qu’il m’oublie ou qu’il se soit joué de moi. Alors qu’au fond, il passe le plus clair de son temps chez lui à ressasser et je pense qu’il ne pense même pas à ça. Parfois je veux être patiente et continuer de l’encourager mais je ne sais pas quand - ni si - il reviendra me parler ou si son silence du mal être se transformerait en habitude. Bref, je passe d’un état à l’autre sans savoir quoi penser ni que faire. 

La seule chose dont je suis sûre, c’est que pour le pratiquer avec beaucoup de sincérité depuis longtemps, je sais qu’il va vraiment mal. Mais le temps me paraît long et j’ai du mal à accepter que même si on reprenait contact dans plusieurs mois, on ne pourrait pas reprendre la relation simplement là où on l’a laissé... Parfois je me sens plus à l’aise dans le confort du silence que de me faire rejeter par une non-réponse. Mais merde, tout allait bien et bim du jour au lendemain je deviens invisible, sans intérêt et avec la distance je ne peux rien faire et je me sens démunie ! A chaque fois, nous reprenions contact Caen nous nous voyions mais maintenant je dois demander l’autorisation pour venir (on travaillait ensemble)...

Ça fait du bien d’en mettre des mots raisonnés... Merci d’en m’avoir lue. Et Nath, raconte nous ton week-end ! Ça donne espoir ! Tu dis que tu vivais le silence depuis 3 mois mais avais tu continue à envoyer des mots comme tu le faisais auparavant ou cette fois ci, c’était silence ? Comment s’est passée la reprise de contact ? Est ce que tu lui dis que son silence te blesse ?

Bonne journée !


   
RépondreCitation
Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

@caro13000

Bonjour et bienvenue sur le site,

Je ne peux que trop bien comprendre ce que tu peux ressentir.

Mais la différence entre nous, c est que ton ami ne se soigne pas et n a aucun suivi. Tu ne nous as pas dit, mais je suppose qu il a été diagnostiqué atteint de troubles bipolaires ? 

En temps normal, c est compliqué de gérer une relation à distance. Si tu rajoutes a ça, une maladie qui peut provoquer des silences prolongés : alors la, ça devient difficile. Mais si en plus, la maladie n est pas soignée, ça devient l enfer.

Avec un traitement, on garde toujours l espoir de jours meilleurs, d une stabilisation. Mais là ? Combien de personnes s en sortent bien sans traitement et sans thérapie ? S il en existe, ils doivent avoir une hygiène de vie très rigoureuse et un bon entourage familial et amical.

C est difficile de te conseiller, tu es la seule a savoir ce qui est bon pour toi. Mais il faut vraiment que tu fasses attention a toi, parce que c est tellement facile de se laisser entraîner dans la dépression.

Je répondrai plus longuement dimanche, parce qu avec un téléphone, c est plutôt galère.

Bon courage.


   
RépondreCitation
@caro13000
(@caro13000)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 11
 

Bonjour Nath,

Je te remercie pour ta réponse, profite de ton week-end ! Je patiente depuis tant de mois, que je ne suis plus à quelques jours près 🙂

Sa dépression s’est empirée au fil du temps. J’avais commencé à me renseigner et j’avais repéré chez lui tous les symptômes. A l'époque où il était surpris lui même par son état et donc plus loquace, il mettait des mots assez poignants sur ses ressentis : « angoisses, stress permanent, troubles du sommeil, envie de rien, culpabilité, sentiment de vivre dans une boîte noire sans ressource ni projets, tristesse profonde, colère, renfermement ».

Je l’avais poussé à rencontrer un thérapeute car je le voyais s’effondrer et se renfermer. Il y était allé : le psychiatre avait déceler une dépression mais ayant refusé un traitement, il n’avait alors pris que de quoi dormir mieux. Mais il se sentait dans le gaz, inefficace, alors il a fini par arrêter. Le psychiatre avait pris sa dépression à la légère en la banalisant « oui, on ne vous aime par ce qu’on donne mais bien ce qu’on est donc effectivement votre ex ne vous a pas aimé et maintenant il va falloir être « meilleur » que son nouveau compagnon pour ne pas perdre l’affection et l’intérêt de vos enfants »... Super psy... Il a refusé d’y retourner. Et ensuite, la dégringolade avec quelques moments de mieux suivis d’une période de vide intense. Je dirais presque que l’euphorie d’un moment empirait le reste. Il n’était plus sûr de ses sentiments, de ce qu’il voulait, culpabilisant de ne pas arriver à faire mieux avec moi sans être capable de me quitter en même temps. Et ainsi de suite jusqu'à maintenant.

Personne à part moi connaît sa situation. Il ne vit que pour et par ses enfants, et son travail pour lesquels il ne se sent jamais à la hauteur. Quand il va à peu près normalement, il est présent avec moi et plus affectueux, mais lors de ses phases de noir, je suis la première personne dont il s’éloigne. Auparavant, j’arrivais à le voir et le ré-engager petit à petit car j’habitais dans les parages dont cela lui enlevait la pression de m’accueillir un week-end entier. Il craint l’intimité lorsqu’il va mal car il n’a pas d’envie et craint de me frustrer. Comme il m’a déjà dit : « je ne sais pas si j’ai envie. Parfois oui, parfois non. Et parfois j’ai besoin d’être seul, comme une nécessité ».

La difficulté qui vient s’ajouter maintenant est la distance car je n’ai plus de prise. Il ne m’a pas quittée mais je n’existe plus donc c’est comme si. Et je ne mets pas les pieds dans le plats car je sais qu’il ne me retiendra pas, conscient de son attitude hermétique en ce moment. Je lui ai proposé une fois de se voir et il était désolé mais « il n’avait pas la tête à ça, pas d’envie ».

Je ne veux pas l’abandonner car même si il n’a pas besoin de moi, je tiens à lui. Il est seul, sans famille ni amis. Je ne veux pas le sauver mais d’experience je sais que lorsqu’on se revoyait alors il allait mieux. Mais je ne peux pas le voir sans qu’il l’accepte. Et puis je l’aime donc je ne veux pas le quitter même si je ne sais pas du tout comment agir face à sa froideur et son mutisme. Je m’en veux de l’avoir fait culpabiliser il y a deux jours sur son attitude blessante et en même temps, c’est difficile parfois pour moi de prendre du recul et ne pas me laisser aspirer par mes émotions et ce sentiment de rejet sans raison.

Je ne sais pas si je dois accepter son silence en espérant qu’il s’ouvre un jour a l’échange, ou continuer de le soutenir bien que je crois qu’il culpabilise d’autant plus de ne pas être à la hauteur lorsque je lui envoie des messages d’encouragement et de douceur, le quitter mais je culpabiliserais et je n’en ai pas envie, me faire absente puis lui proposer de se voir au risque de me voir refusée à nouveau, envoyer des messages légers et accepter son silence etc. Difficile de savoir quoi faire... En acceptant son silence, j’ai peur qu’il m’oublie ou que revenir le fasse culpabiliser, ou qu’il espère que je trouve quelqu’un de mieux que lui, ou qu’il croit que je sois passée à autre chose, ou qu’il attende que je m’épuise et prenne une décision dans la mesure où il n’en est visiblement pas capable, ou qu’il s’habitue à cette distance. J’ai peur, oui.

Et effectivement, sans prise en charge, je ne sais pas si une dépression peut se résorber avec le temps. Un amour impossible ? Sans espoir ? Lorsqu’on est ensemble physiquement, on arrive à en discuter. Mais à distance...

Je me sens perdue face à des comportements que - malgré toute ma bonne volonté - j’ai parfois du mal à comprendre ! Surtout ne pas avoir de réponse (sauf si j’insiste) lorsque je lui partage quelque chose d’important dans la vie, comme si il n’avait plus intérêt ou empathie. Ça, c’est très difficile. Et pourtant au fond de moi, je sais qu’il n’est pas comme ça et que ce n’est pas lui. Et pas simplement par amour (ou pas) pour moi, mais pas lui tout court.

Merci de m’avoir lue.


   
Bilu reacted
RépondreCitation
Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

Je suis habituée a me connecter avec mon ordi et je ne l ai pas avec moi. Tes posts méritent une longue réponse et c est trop galère avec mon téléphone. Je n y manquerai pas dimanche soir.

En attendant, essaie de profiter de chaque petit moment de la vie. Prends soin de toi, de ton moral. Parce qu aller bien, c est lui envoyer du positif 😉


   
RépondreCitation
@caro13000
(@caro13000)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 11
 

Merci ! Il fait beau et plein de choses de prévu. Hâte d’échanger avec toi ! D’ici là, profite de ton week-end et de tes (enfin) retrouvailles ! Je ne lui enverrai rien ce week-end de toute façon, j’ai besoin de souffler. À bientôt !


   
RépondreCitation
@caro13000
(@caro13000)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 11
 

... Bon si, je lui ai quand même souhaité une bonne fête des pères aujourd’hui ^^


   
RépondreCitation
Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

Bonsoir, 

Bon finalement ma réponse ne va pas être si longue, parce que je suis rentrée tard et un peu vannée.

Je ne sais pas si c'est généralisé à toutes les personnes atteintes de dépression, mais les principales personnes qui sont mises à l'écart à ce moment là sont ceux qu'on aime.

Y faire face, c'est dur, très dur. On est entrainé malgré nous vers le bas. Alors on a le choix entre partir ou supporter. Je ne suis pas partie mais je n'étais pas loin. Et on ne sort jamais indemne d'un long silence de son chéri, suivi d'un rejet. Aujourd'hui, après un week-end à ses côtés, je me sens un peu apaisée. On ne voulait pas d'un week-end d'explications, mais c'est venu malgré tout sur le tapis. C'était difficile d'en parler parce que ça le culpabilise, mais moi, j'en avais besoin. ça va surement le remuer dans les jours qui viennent, mais j'espère qu'il saura rebondir.

Une relation à distance avec une personne atteinte de troubles bipolaire qui ne se soigne pas, je ne sais pas si c'est jouable. Rien ne t'empêche d'essayer, mais il faut que tu sois prête à souffrir et à dire stop quand tu ne t'en sentiras plus capable, avant que la dépression ne te mette le grappin dessus.

Bonne soirée 😉 


   
RépondreCitation
@caro13000
(@caro13000)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 11
 

Merci Nath de ton petit mot et j’espère que tu as passé une bonne nuit malgré toutes ces émotions.

 

C’est normal d’avoir entraîné une discussion dont tu avais besoin. Je me rappelle lors de son premier vrai silence. Je l’avais respecté et lorsque je l’avais revu, alors qu’il tentait de faire la discussion l’air de rien, que si j’avais respecté son silence c’était alors à son tour de respecter mon besoin d’y mettre des mots. Finalement il n’y avait pas eu beaucoup d’explications car il n’avait pas d’autres choses à dire à part qu’il se sentait particulièrement mal et qu’il n’avait pas envie de parler. A l’époque, nous avions officiellement rompu même si nos échanges étaient ambigus. Donc j’avais respecté son silence car je pensais que c’était un moyen de me quitter franchement.

 

Il m’a toujours dit qu’il vivait la relation comme une pression et qu’il culpabilisait beaucoup de ne pas réussir à avoir de l’enthousiasme ou de l’envie. Donc pour rejoindre y’a première phrase, je dirais qu’ils s’éloignent de ceux qu’ils aiment en premier car 1/ ils culpabilisent de faire du mal à ceux qu’ils aiment justement et 2/ la relation est une pression donc dans un moment où ils n’ont pas les ressources, ça devient une pression en trop. Parfois je crois qu’ils ont peur de se tromper et de nous quitter alors dans le confort du silence, ils espèrent nous protéger et que nous les laissions tomber pour être heureuse ailleurs. A mon avis.

 

Évidemment qu’on ne sort jamais indemne de ces situations. Je crois qu’il faut réussir  à ne pas le prendre contre soi, s’épanouir individuellement et être patient, mais ce n’est pas évident à faire vraiment.

 

Je me permets de te poser quelques questions un peu plus techniques sur ta relation. Même si elles sont toutes différentes, cela me permet de situer quelques points d’ancrage :

 

  • Quelle a été la période la plus longue au cours de laquelle vous n’avez pas eu de contact, même de toi ? Comment la reprise est elle arrivée ? Qu’est ce qui le faisait réagir ? Finalement est-ce que vous vous êtes déjà officiellement quittés ?

 

  • Dernièrement tu ne l’avais pas vu depuis plus de mois et presque un mois sans contact. Je te sentais - dans tes messages - un peu résignée. Et finalement, tu as pu le revoir ce week-end. Que s’est-il passé ? Comment a t’il accepté de te revoir ?

 

  • Tu as l’air de faire très attention à la façon dont tu communiques avec lui. T’est il déjà arrivé de lui faire des reproches ? De paniquer et lui demander des explications ? Ou de lui faire une grande tirade d’amoureuse pendant le rassurer ou l’encourager ? Comment tu communiques pour qu’il réponde ?

 

  • Lorsque tu as discuté avec lui, quels mots met-il sur son silence ? Le fait de ne meme pas répondre face à la douleur de l’autre.

 

En fait, ça ne me dérange pas d’essayer et de prendre des distances car 1/ je l’aime et 2/ j’ai ma vie à côté. Mais je ne sais pas quelle attitude adopter, ni quelle distance (car je ne veux pas non plus qu’il croit qu’on est ami alors qu’on ne s’est pas quitté !) : respecter rigoureusement son silence et « attendre » (mais peur qu’il s’habitue ou qu’il ne revienne pas), continuer d’envoyer régulièrement des messages (mais quel genre ?), proposer de se voir de temps en temps en espérant qu’il accepte une fois, débarquer et m’imposer, ne rien faire... Que me conseillerais-tu de ton expérience et le feed-back que te donne ton homme ?

 

Ce serait tellement plus simple si on pouvait parler en vrai... À chaque fois, ça remet les choses a leur place et je le sens aller mieux.

 

Merci ! Désolé si je suis trop longue ou trop de questions... Très bonne journée, et dis-nous comment tu te sens après la nuit et du recul !


   
Bilu reacted
RépondreCitation
Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

@caro13000

Ton homme, ce n'est pas le mien. Je ne suis pas toi. Chacun doit réagir comme il le sent et que ça colle au plus près de sa personnalité.

Alors ce n'est pas parce que moi, j'envoyais des sms de temps en temps, pour parler de tout et de rien que c'est forcément la meilleure solution pour tout le monde. Et puis, cette fois ci, ce fut inédit puisqu'il me demanda un jour de ne plus lui écrire. S'imposer et faire une visite surprise : quelques fois, ça peut faire plaisir, mais il se pourrait que ça fasse l'effet inverse. La règle principale, à mon avis, est de rester dans la bienveillance. Même si parfois, à trop encaisser, parfois on tombe dans les reproches, mais ça reste humain.

Je ne communique que par sms avec lui, car dans ces moments là, téléphoner devient impossible. Et même par sms, on peut essayer de trouver tous les sujets du monde, s'il n'est pas prêt, il ne répondra pas.

Il faut que tu comprennes que tu pourrais faire tous les plans que tu veux, tu ne sauras jamais comment ton ami réagira, et le fait qu'il ne prenne pas de traitement peut le rendre encore plus imprévisible.

Je n'ai pas répondu à tout, mais il y a des jours avec, et des jours sans. Ce soir, je ne m'en sens plus la force.


   
Bilu reacted
RépondreCitation
ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

Essaie Nath, de ne plus être parfaite, ça t'épuise et ça peut épuiser les autres . Quand il n'y a plus de solution , faut essayer d'être très con .


   
Bilu reacted
RépondreCitation
ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

Excuse moi, nath, j'écris comme je pense, mais je n'ai pas forcément raison .


   
Bilu reacted
RépondreCitation
@caro13000
(@caro13000)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 11
 

Nath, ne t’en veux pas d’en ne pas avoir répondu à tout. J’imagine à quel point cet ascenseur émotionnel que tu vis, et toute l’energie que tu mets pour maintenir ta relation, t’aspire physiquement et psychologiquement. Comment te sens tu aujourd’hui ?

Peut-être que malgré tout l’amour qu’on porte, on doit aussi accepter que 1/ on ne peut pas les sauver et 2/ même si la maladie parle parfois à leur place, leur silence et leur rejet sont aussi des choix qui - dans ces moments - peuvent être une nécessité mais restent des choix qu’on devrait accepter. Parfois, on ne leur rend peut-être pas service à être là pour eux plutôt qu’en leur imposant de se prendre en mains.

Comment vous êtes vous retrouvés - après tout ce silence - à vous revoir ? Que retiens-tu de votre discussion et de ce que vous partagé ce week-end ? Tu dois te protéger Nath comme tu me l’as conseillé. Peut-être qu’après quelques semaines ou mois de silence - et donc de rupture imposée - vous pourriez vous retrouver dans de meilleures conditions lui ayant avancé et toi, étant ressourcée (et lui ayant peut être manqué = électrochoc). Je ne sais pas, il n’y a pas de vérité absolue mais peut-être que ce sont des amours impossibles et que ton bonheur est ailleurs pour l’instant.

En ce qui me concerne, je me sens un peu résignée. Malgré toute ma compréhension, parfois je me dis que je ne peux pas lutter contre ses non-envies. Et je n’aime pas l'idée de le forcer face à ses propres pulsions négatives. Effectivement, le silence ne laisse pas indemne. Je te dis ça mais demain, je penserais sûrement différemment...

Ce message a été modifié Il y a 5 ans par@caro13000

   
Bilu reacted
RépondreCitation
Hec
 Hec
(@hec)
Noble Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 1029
 

Vous êtes très patientes les filles.. c'est beau.. dommage que ces hommes ne réalisent pas à quel point ils sont chanceux..

moi célibataire par choix.. parce que les femmes que j'ai pu rencontrer, avec qui j'ai été, à un moment elles voulaient une cohabitation, vivre ensemble, et moi j'en suis incapable, c'est à dire que j'ai besoin de mon espace, de ma bulle, c'est un équilibre.. je réservais quand même 4 jours par semaine consécutifs avec elles, soit chez elles, soit chez moi.. et 3 jours seul chez moi, mais ça suffisait pas, alors oui, rupture et je peux comprendre.. toutes les femmes ont envie de construire quelque chose, de partager le quotidien etc.. enfin, j'ai toujours espoir de rencontrer celle qu'il me faut, qui saura gérer ce besoin d'espace que je ressens.. 

un avis perso : je trouve qu'ils exagèrent un peu ces hommes... 

Courage.. 


   
Bilu reacted
RépondreCitation
@caro13000
(@caro13000)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 11
 

Merci pour ton avis.

Je le partage parfois sur la patience et la bienveillance dont nous faisons preuve vs ces comportements que je peux trouver exagérés.

A vrai dire, je n’attends même pas de lui de grands projets ou habiter ensemble. Mais plus de la stabilité émotionnelle : savoir qu’on est ensemble malgré son silence, qu’on se reverra etc. Savoir où moi j’en suis en fait. Et le minimum dans les échanges via des messages irréguliers peut être mais rassurants quand même pour prendre en compte mes propres besoins également. Un respect de la relation. Ce sont les doutes, l’instabilité et l’attente  (et le silence !!!) qui sont frustrants car j’accepte ensuite qu’en nous soyons différents avec des besoins différents également.


   
Bilu reacted
RépondreCitation
@caro13000
(@caro13000)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 11
 

Et c’est comme ça que j’apprends par hasard par l’intermédiaire d’un ancien collègue qu’il a l’air - dixit « d’aller plutôt bien, qu’il rigole et échange, et qu’il était au tennis ce week-end ». Étonnant pour quelqu’un qui m’a dit n’avoir envie de rien alors que je lui proposais le même genre d’activités il y a peu. Je me demande même avec qui il y a pu y aller lui qui n’a pas d’amis et qui jouent ponctuellement au tennis seulement en semaine après le boulot avec un collègue... Je finis par me demander si ce mal être qui m’impose un silence rigoureux n’est finalement pas du lard ou du cochon... Pas pu m’empêcher d’envoyer un message un peu énervé « bon visiblement tu as l’air d’aller mieux puisque tu retournes au tennis, tu rigoles, tu échanges... Je suis contente pour toi. Je crois que je commence à mieux comprendre ton silence... Bref tant mieux pour toi. J’espère que les enfants vont bien également. Bonne soirée ». Quand bien même que ce serait un mieux être de surface, l’énergie pour le faire est quand même là. A vouloir être trop patiente, bienveillante et compréhensive... Peut-être qu’on se fait en fait larguer en silence sans faire de vagues... À suivre.


   
RépondreCitation
Ju013
(@snickerz013)
Prominent Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 854
 

Se faire larguer en silence sans faire de vagues c'est une jolie formulation.


   
RépondreCitation
Page 11 / 17
Annonce
Annonce
Annonce