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Diagnostic tardif

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Poule79
(@poule79)
New Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 3
Début du sujet  

Bonjour,

Mon mari est hospitalisé depuis 15 jours pour la première fois de sa vie, après une  crise d'une intensité jamais vécue . Et là depuis moins d'un mois on parle de bipolarité, ce que moi je soupçonne depuis des années. Il a été soigné pour dépression suite à un burn out ( qui a été le point de départ de l'aggravation de son état), et bien sûr ça n'a fait qu'empirer.

 Ah j'oubliais un détail.. il a 52 ans .... nous sommes mariés depuis 25 ans...du temps perdu vous dites!!!! Si j'ajoute que c'est MOI qui ai évoqué le nom de la maladie au psy...

Donc là à l'hôpital depuis 15 jours, pas de visites autorisées ,et il ne répond plus à mes messages...

Je ne sais plus quoi penser: est-ce l'effet de  la " descente" qui arrive enfin?

J'ai les infirmières au téléphone et parfois un psychiatre, traitement mis en place : Depakote ( depuis qq jours seulement) +  Quetiapine 

Je n'ai pas envie d'insister pour lui parler je sens bien que ça ne servirai à rien mais comment dire que je n'ai plus la force , l'énergie pour supporter et subir encore...

Qu'attendre du traitement ? 

Comment  ça se passe à la sortie de l'hôpital ? 

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Désolée d'apporter un énième témoignage qui ressemble tant à ceux que j'ai pu lire ici

Merci pour vos retours

 


   
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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
Posts: 0
 

Bonjour, 

Le diagnostic peut effectivement être tardif.... En tant que malade, je dirais que pour moi il n'est intervenu que depuis peu de temps, et que moi aussi j'ai été traitée pour dépression auparavant... 

Pour le traitement, sans vouloir t'induire en erreur, je pense qu'il faut du temps pour trouver le bon, celui auquel on répondra... Et je comprends tout a fait la lassitude, le sentiment peut être de ne pas reconnaître son conjoint... Il n'est pas de mon rôle de te dire d'attendre, de voir ce que donnera le traitement. 

L'effet de la descente est terrible, je le vis en ce moment, et je sais ce que ça peut être pour un malade. Mais c'est différent de ce l'entourage peut ressentir. 

Peut être que la question a se poser, c'est ce qu'on veut pour sa propre vie. Ce que tu vis depuis des années, ce que tu soupçonnais, peut il être surmonté, dépassé, ou pas? Ce n'est qu'un question je le répète. 

Je crois que la maladie impacte les proches, que le mot de la maladie soit posé ou non. Et donc, que peut faire le malade, que souhaite t'il, et qu'est ce que l'entourage peut supporter ou non? 

Tu trouvera ici certainement des personnes plus expérimentée que moi, qui pourront peut être t'en dire plus. 

Tout mon soutien et plein de courage... 


   
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Lyleith
(@lyleith)
Reputable Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 342
 

Bonjour @poule79,

Le chemin est parfois long pour trouver un traitement qui fonctionne mais cette hospitalisation pourrait permettre de stabiliser ton mari de manière à ce que tu le retrouves calme et serein, sans crises. Au vu des molécules il a bien l'air traité pour bipolarité, il faut espérer que ça fonctionne du premier coup.

Pour son silence prolongé, quand on est hospitalisé on vit dans une bulle; on devient vite proche d'autres patients qui remplacent presque nos amis, on oublie quelque temps notre monde extérieur et nos soucis. Comme en général les soignants gardent notre chargeur sous clé, notre téléphone peut être déchargé ou en charge dans un bureau. Son silence peut donc s'expliquer facilement, mais c'est possible aussi qu'il profite de cette séparation physique pour prendre du recul sur votre relation. En général on finit par avoir droit à des permissions, de quelques heures à deux jours, ce qui vous permettrait de faire le point et de prendre la température. Idem pour les visites.

Quand il sortira, l'idéal sera de lui trouver un psychiatre fixe, qui fasse son suivi et le surveille d'assez près  pour adapter son traitement. C'est surtout important de garder la bonne hygiène de vie de l'hôpital: repas, médocs et nuits à heures fixes, pas d'alcool ni de drogue, sport...

En tout cas il devrait sortir en forme et stabilisé. Soit ça dure et c'est parfait, soit il faut tester d'autres molécules mais vous n'en êtes pas là. Sois présente mais sans devenir son infirmière, et prends soin de toi surtout. 


   
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Poule79
(@poule79)
New Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 3
Début du sujet  

Merci pour vos réponses qui font du bien.

En fait on s'est vu qq heures car il a pu sortir de l'hôpital pour une conciliation en justice ( effet direct de la crise récente qui lui a valu une plainte), et j'ai eu l'impression d'être transparente.

Je vois qu'il est en ligne donc je pense qu'il n'a aucune restriction de connexion.

A présent sa sortie me fait très peur, j'ai l'impression que la situation change tous les jours ( caractéristique de la maladie: les montagnes russes émotionnelles).

Concernant l' hygiène de vie je n'y crois pas , il reprendra vite toutes ses mauvaises habitudes.

Tout cela sonne sans espoir car je suis anéantie.Il est en train de détruire ce qu'il lui reste à détruire ( il s'y attelle depuis des années).

Je vais chercher du soutien où je peux car au fil du temps nous nous sommes isolés ( comme les histoires se ressemblent après les témoignages que j'ai lu ici..)

 

 

 

 


   
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Melo
 Melo
(@malette)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 3991
 

N’hésitez pas à contacter l’unafam qui aide les familles de personnes atteintes d’un trouble psychiatrique 


   
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elena24
(@elena24)
Trusted Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 64
 

@malette Bjr .Je ne connaissais pas !

J'ai découvert ,étant fonctionnaire ,que la maladie bipolaire est prise en charge comme pour le cancer .On peut avoir droit (avec un suivi psychiatrique plus médocs )de un à trois ans d'arrêt maladie ,avec une reprise à mi temps .

Je dois dire que c'est réellement lorsque j'ai eu l'arrêt de longue durée (2 ans) que j'ai pu (à l'époque) m'en sortir et me soigner .

Au début ,un max de médocs lourds ,puis le théralite (lithium à forte dose) ,mais sans jamais lâcher le travail de développement personnel (thérapies ...On peut aller dans des CMP(centres médicaux psychologiques) ,faire un bon choix de vidéos et de bouquins par de bons psy et thérapeutes sur internet .

La nature ,le calme sont essentiel .

Et comme je ne suis pas riche ,j'ai donc sacrifié pour l'instant ma vie sociale ,pour vivre et travailler dans un endroit retiré en pleine nature ...

Avant j'étais une citadine qui ne se couchait pas avant 1 h du mat .Réveil à 5h30 pour aller bosser ...

Plus de soirées festives ,plus de cinéma ,et même plus de voyages .Et bien ,on pourrait croire que "c'est mortel " ,d'autant que je vis seule .

Mais je vois que mon état psychologique a l'air de s'améliorer petit à petit ...


   
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Poule79
(@poule79)
New Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 3
Début du sujet  

Nous voilà au 19 ème jour d'hospitalisation, et après 5 jours de silence je lui ai envoyé un message auquel il a répondu tt de suite, puis je l'ai eu au téléphone...et là patatras, il est tjrs en boucle sur les problèmes de voisinage qui l'ont conduit à l'hôpital, logorrhéique, obnubilé, voix pâteuse, paranoïaque..il m'a à peine écoutée...il veut sortir de l'hôpital mais il m'a fait peur...

Pas moyen d'avoir des infos auprès du service, son traitement est en place depuis 8 jours je pense.J'ai l'impression qu'il a totalement perdu la raison..

.Il ne faut surtt pas qu'il sorte ds cet état- là mais en même temps être enfermé est-il vraiment bénéfique ? Une fois de + je suis perdue

Est- ce " classique" comme situation ? C'est la 8 ème semaine en " up", il ne " redescend" pas du tt. Merci de m'apporter vos " expériences" 

 


   
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Melo
 Melo
(@malette)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 3991
 

Bonsoir.

ca peut être long. Une hospitalisation peut duré 2-3 mois. C’est normal qu’il soit encore perché, il va redescendre ne vous inquiétez pas.


   
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Genew
(@genew)
Eminent Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 36
 

Bonsoir,

J'ai 38 ans, et on m'a diagnostiqué en décembre 2019 et d'après le psychiatre les épisodes auraient commencés début de l'âge adulte... J'ai été suivie pendant beaucoup d'années par des psychologues qui ont toujours mit mon état sur mon passé pas très agréable... Mais jamais je me suis sentie mieux, jusqu'à l'ultime crise ou on m'a mise en arrêt de travail pour dépression et burn-out et mise également sous anti-deptesseur ce qui a aggravé mon cas et j'ai enfin pu rencontrer ce psychiatre qui m'a hospitalisé 2 mois afin que je m'adapte au traitement adéquat à cette maladie qui paraît très lourd au début car il faut trouver le bon et les bons dosages.

Je ne vais pas dire que je suis stable aujourd'hui mais pour mon entourage c' est un renouveau, ils n'ont plus peur de mes réactions et surtout savent quand il faut réagir si je change d'attitude qui restent minim à ce que j'ai pu leurs faire subir auparavant.

Donc je vous dis courage et espère vous avoir donner un peu d'espoir ❤️

Gene


   
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