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Enfant d’un parent bipolaire

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 E
(@lachouette)
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Bonjour à tous, 

je m’adresse essentiellement aux personnes qui ont vécu avec un bipolaire. 

Pour vous donner le contexte, mon père a été diagnostiqué très tard bipolaire, à l’âge de mes 25 ans. Ses crises ont été assez violentes pour notre famille avec une grande incompréhension de notre part face à ces états car aucun médecin n’avait posé de diagnostic et mon père ne voulait absolument pas qu’on le fasse en évitant ainsi les consultations chez le médecin.. 

Aujourd’hui après sa dernière crise maniaque, nous avons pu avec mon frère faire venir des médecins à la maison (épisode très violent) et l’interner de force.. ça n’a pas été facile mais maintenant il est à la maison, soigné et je retrouve sa personnalité des phases intermédiaires, là où je le trouvais le plus normal mais un petit peu tout de même triste et sensible pour quelqu’un de « normal ». Nous avons tout de même réussi à trouver un compromis et maintenant aucun risque qu’il se mette en danger autant financièrement que physiquement. 

Mon problème à moi c’est que j’ai subi beaucoup de stress étant enfant en ayant en plus aucune explication.. du coup aujourd’hui tout va bien pour moi sur le plan social (en couple depuis longtemps, amis proches etc..), c’est professionnellement que je me retrouve à en pâtir.

Je m’explique : je suis très stressée et de nature anxieuse. J’agis comme si de rien n’était mais en réalité j’ai toujours l’impression que d’un coup ma vie peut changer, que je ne suis à l’abris de rien, que des événements négatifs peuvent apparaître (se faire virer par exemple).  Je pense que ces épisodes ont dû moduler sans que je le veuille et de manière inconsciente ma conception de la vie.

Le deuxième problème c’est que j’ai un chef plutôt colérique et en période de stress, il a tendance à crier sur ses équipes, du coup je le vis très très mal, bien plus que les personnes ayant eu une enfance disons « plus calme ». 

Le troisième problème, c’est que cela a des répercussions sur mon compagnon car je deviens irritable à la maison. En ce moment je n’ai également plus envie d’aller au travail et j’ai l’impression d'être souvent endormie la journée, comme si je ne l’a vivais pas vraiment (demi état de conscience et difficulté à me concentrer). J’ai l’impression d’avoir tellement dépensé d'énergie auparavant qu’aujourd’hui je n’ai plus de défenses pour moi même, pour supporter quelqu’un qui crie au travail.. voilà je me sens un peu vulnérable aujourd’hui et je pense que c’est lié à ma propre histoire.. j’ai peur que cela influe sur ma personnalité et mon caractère. Avec un parent bipolaire, on est pas à l’abri de développer un trouble mental et autant mal réagir face à du stress me fait peur car des chefs colériques, je pense que j’en retrouverai de partout.. surtout que dans le secteur dans lequel je travail, étant donné que la pression est constante, les gens perdent rapidement leur calme. 

Ma question revient donc aux proches ayant vécu pendant des années avec quelqu’un de bipolaire sans le savoir (non diagnostiqué), avez vous l’impression d’avoir des séquelles de cette période dans votre vie actuelle ? Vous sentez vous hyper émotif face à certaines situations telles que du stress, de l’injustice etc qui paraissent anodines pour d’autres ?

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Si oui, avez vous réussi à changer des choses en consultant un psy ou simplement en faisant des exercices via des techniques de sophrologie ou même du théâtre ?

Merci à tous pour vos réponses, en espérant vous lire 🙂 


   
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Laurent
(@lo9761)
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Bonjour,

Je suis le bipolaire et non le proche mais une thérapie n’est pas l’exclusivité des malades, cela aide au contraire en cas de perte de confiance en soi.

Je te conseille de consulter un psychothérapeute, psychologue, ça ne fait jamais de mal.

Une psychothérapie de soutien...

Ce message a été modifié Il y a 5 ans 2 fois parLaurent

   
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 E
(@lachouette)
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Début du sujet  

Hello Laurent, 

merci pour ta réponse, évidemment j’ai mis que je m’adressais aux proches mais tout le monde peut répondre c’est juste que j’aimerais que des adultes ayant eu un parent bipolaire puissent me répondre car j’aimerais pouvoir voir comment ils ont vécu l'après et leur vie d’adulte en ayant subi ce genre d’enfance.

Oui ce n’est pas faux une thérapie pourrait m’aider mais j’ai un peu peur que cela me demande de raconter en détail mon enfance et il y a tellement à dire.. je veux juste avancer et trouver des solutions. Je sais que je stresse et j’arrive à analyser le pourquoi (schéma familiale qui se reproduit dans le travail), ce que j’aimerais réussir à faire ou à avoir c’est des astuces concrètes pour arriver à relativiser, à minimiser le niveau de stress.. 


   
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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
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Bonjour E,

Ma maman était Bipolaire, diagnostiquée tard, mais c'est mon père qui m'a perturbée, fragilisée. Il était autoritaire et violent. Je suis stressée face aux cris, colères, conflits, disputes des autres.

Ce que tu as, état de demi conscience, somnolence, me fais penser à la déréalisation (Google).

Tu es très sensible, anxieuse, stressée, ..... Je pense que tu devrais consulter un psy. Peut-être syndrome post traumatique, mais tu peux aussi avoir d autres choses, dépression, troubles anxieux, .... Tu peux aussi être bipolaire.

Je suis bipolaire, hyper émotive par période.

Courage à toi et bienvenue sur le forum.

 

 


   
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E
 E
(@lachouette)
Active Member
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Début du sujet  

Hello Lucie, 

Merci pour ta réponse. Je compatis pour le côté violent et autoritaire.. cela n’a pas dû être facile.. ayant connu ça.

Alors j’ai regardé sur Google et ça me parait un peu trop mais c’est plus un état de somnolence, de demi conscience comme si je n’arrivais pas à me réveiller et que je suis encore à moitié endormie devant mon ordinateur. Je pense que c’est lié à mon travail qui ne me passionne pas car pendant mon alternance, je l’avais moins. Je précise que je dors beaucoup et que je sais que je ne suis pas fatiguée, c’est là où ça cloche, j’ai l’impression limite de dormir trop et d’être du coup à moitié endormie la journée. Le week-end et les vacances c’est l’inverse, je me lève plus tôt et je profite vraiment en étant pas fatiguée.

En fait c’est vrai que quand tu le dis mon état de fatigue permanent me fait penser à une dépression légère car tout me paraît être un effort.. . 

Oui je vais aller consulter pour comprendre ce qui ne va pas et avoir un avis extérieur.

Du coup cela t’a aidé et tu vois des améliorations dans ta vie de tous les jours ? Gestion de tes émotions ? Prends tu des médicaments ou plutôt de l’homéopathie ? 


   
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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
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J'ai moi aussi cette état de demi conscience. Je me sens plus loin des choses que je fais. Impossible de faire le zoom dessus.

Pour mon père à 18 ans, j'ai coupé les contacts. J en ai 47. Je fais encore des cauchemars de lui, quelques un par an. J'ai tjs peur de lui.

Je suis sous traitement et je suis mieux qu avant, mais encore des dépressions, mais moins longues.

Si tu as un trouble, plus tu laisses traîner sans consulter, plus il augmente. Je parle de vécue 😉

Attention, je ne te fais pas de diagnostic, seul le psy pourra te dire si tu fais une dépression ou autre chose.

 


   
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(@feenyx)
Illustrious Member
Inscription: Il y a 6 ans
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Je ne suis pas enfant de parent bipolaire (du moins il n est pas diagnostique). Je suis petite fille de maniaco dépressive. Dans ma famille on pensait cette personne dépressive. Je la revois toujours allongée toujours mal quelque part. Quand on lui demandait de me garder le dimanche par exemple elle répondait oh non dimanche j aurai mal au dos ou à la tête. Elle a fini par ne plus me voir pendant des années. Pour moi elle ne m aimait pas. Peu avant sa mort elle a dema de a me voir. J ai refusé. Ce n est que maintenant que je vis ce qu elle vit que je comprend. 


   
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 E
(@lachouette)
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Début du sujet  

Ok je vois, le cerveau est tellement complexe.. je pense que c’est pour me protéger car je sais que mon frère se mettait dans cet état quand mon père s’emportait et moi je faisais l’inverse, je m’opposais à lui.. aujourd’hui je le fais pour faire passer mes journées mais cela s’est déclenché quand mon chef s’est mis à nous crier dessus. On travaillait dans une salle fermée lors d’un projet qui a duré longtemps et du coup la promiscuité et le fait de se sentir enfermé sans pouvoir m’opposer contre mon père/chef comme je le faisais étant petite je n’ai pas eu d’autres choix que de trouver une solution, l’évitement et du coup je me suis mise dans cet état là mais ce n’est pas forcément la bonne solution. J’ai travaillé avec un autre chef qui a commencé à monter le ton et pour la première fois dans le cadre du travail j’ai moi aussi monté le ton en lui disant que moi aussi je savais m'énerver.. pas forcément la bonne solution mais après cela a mieux fonctionné et il s’est excusé, m’expliquant que c'était mon n+2 qui lui mettait la pression. 

Je crois que j’en veux à tous ceux qui crient sans savoir se contrôler car moi ça m’impact énormément et je pense que j’ai aussi en mémoire ma mère qui subissait tout ce flot de violence verbale.. après elle était épuisée. Je ne sais pas comment expliquer à mon chef que quand il crie cela me tétanise et me fait peur car on est dans le cadre du travail et je ne peux pas lui crier dessus non plus. 

Voila ça paraît anodin mon problème sur un forum tel que celui là mais cela me fait peur de réagir comme ça face à ces situations et je sais qu’avec l'expérience et le temps je recadrerai ces personnes en leur expliquant gentiment que le travail n’est pas un défouloir mais pour l’instant je suis junior et je subis cette pression sans n’avoir rien demandé et avec mon passé bah évidemment que ça m’impacte d’autant plus et que les vieux souvenirs reviennent.. 

Un psy va m’aider mais là je cherche des solutions concrètes parce que sinon je vais craquer dans le cadre du boulot.. 


   
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Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

@lachouette

Bonjour et bienvenue 🙂 

En attendant de consulter, quand ton chef s'énerve, est ce que tu ne pourrais pas te concentrer sur autre chose pour que ses propos "glissent" sur toi ? Soit sur un détail de son physique (parce-que si tu regardes ailleurs quand il te parle, ça va l'énerver encore plus), ou alors te dire en même temps qu'il a l'air ridicule quand il est en colère ou alors le prendre en pitié parc-que s'il perd son sang-froid, c'est qu'il doit avoir un problème, etc... Enfin trouver quelque chose qui t'empêche de te concentrer sur ce qu'il dit et qui va te tétaniser.

Bon courage.


   
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 E
(@lachouette)
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Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 15
Début du sujet  

Hello Noush,

de ce que je comprends ça s’est manifesté bien après.. moi je sais que je suis dans le contrôle permanent de mes émotions, à l’affut du moindre changement, tellement j’ai été traumatisée par les sautes d’humeur de mon père et ses longues phases.. 

Je pense aussi que la maladie se révèle différemment chez chaque personne. Celle de mon père était plus violente car beaucoup de phases maniaques sur la fin de sa vie avec des hallucinations, des comportements frauduleux et de violence.. je savais que quelque chose clochait quand on était petits mais quand on baigne dedans on n’est plus capable de juger ce qui est normal ou non.. et quand on retrouve son papa à peu près conscient et lucide et bah on s’attache à lui et on veut se battre en lui expliquant « ça c’est normal mais ça non quand tu as fait ceci cela » et le pire c’est qu’il en est conscient mais comme une sorte de drogue il veut replonger pour avoir sa dose d’adrénaline maniaque et après la fin de sa dose, c’est la rechute et là on le perd, il ne se lève plus le matin et rentre dans une longue phase de dépression sévère.. 

du coup je me suis battue pour lui donner des limites et quand il n’y a plus d’espoir et que ça dure trop longtemps, on a l’impression de le trahir en l’envoyant à l’hôpital, l’interner de force contre son grès.

Je sais que c’est dur ce que je vais dire mais dans la famille proche, on préférait encore la dépression à l’autre phase.. donc j’ai l’impression que parfois face a trop de bonheur je me contrôle car j’ai toujours peur de lui ressembler.. mais la dépression est quelque chose de très difficile aussi. On a l’impression de devoir pousser quelqu’un à faire quelque chose qui parait pour nous tellement simple mais pour la personne c’est une montagne à gravir.. 

J'espère de tout cœur que les petits plaisirs de la vie peuvent vous aider. Je sais que mon père reprenait beaucoup de plaisir quand on allait à la campagne. Il arrivait à se lever à nouveau, à marcher et il était un peu plus actif ! La compagnie d’un animal peut aider aussi, ça responsabilise la personne et on se force à faire les choses pour quelqu’un. 


   
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kust
 kust
(@kust)
Famed Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 3055
 
Posté par: E

Bonjour à tous, 

je m’adresse essentiellement aux personnes qui ont vécu avec un bipolaire. 

Pour vous donner le contexte, mon père a été diagnostiqué très tard bipolaire, à l’âge de mes 25 ans. Ses crises ont été assez violentes pour notre famille avec une grande incompréhension de notre part face à ces états car aucun médecin n’avait posé de diagnostic et mon père ne voulait absolument pas qu’on le fasse en évitant ainsi les consultations chez le médecin.. 

Aujourd’hui après sa dernière crise maniaque, nous avons pu avec mon frère faire venir des médecins à la maison (épisode très violent) et l’interner de force.. ça n’a pas été facile mais maintenant il est à la maison, soigné et je retrouve sa personnalité des phases intermédiaires, là où je le trouvais le plus normal mais un petit peu tout de même triste et sensible pour quelqu’un de « normal ». Nous avons tout de même réussi à trouver un compromis et maintenant aucun risque qu’il se mette en danger autant financièrement que physiquement. 

Mon problème à moi c’est que j’ai subi beaucoup de stress étant enfant en ayant en plus aucune explication.. du coup aujourd’hui tout va bien pour moi sur le plan social (en couple depuis longtemps, amis proches etc..), c’est professionnellement que je me retrouve à en pâtir.

Je m’explique : je suis très stressée et de nature anxieuse. J’agis comme si de rien n’était mais en réalité j’ai toujours l’impression que d’un coup ma vie peut changer, que je ne suis à l’abris de rien, que des événements négatifs peuvent apparaître (se faire virer par exemple).  Je pense que ces épisodes ont dû moduler sans que je le veuille et de manière inconsciente ma conception de la vie.

Le deuxième problème c’est que j’ai un chef plutôt colérique et en période de stress, il a tendance à crier sur ses équipes, du coup je le vis très très mal, bien plus que les personnes ayant eu une enfance disons « plus calme ». 

Le troisième problème, c’est que cela a des répercussions sur mon compagnon car je deviens irritable à la maison. En ce moment je n’ai également plus envie d’aller au travail et j’ai l’impression d'être souvent endormie la journée, comme si je ne l’a vivais pas vraiment (demi état de conscience et difficulté à me concentrer). J’ai l’impression d’avoir tellement dépensé d'énergie auparavant qu’aujourd’hui je n’ai plus de défenses pour moi même, pour supporter quelqu’un qui crie au travail.. voilà je me sens un peu vulnérable aujourd’hui et je pense que c’est lié à ma propre histoire.. j’ai peur que cela influe sur ma personnalité et mon caractère. Avec un parent bipolaire, on est pas à l’abri de développer un trouble mental et autant mal réagir face à du stress me fait peur car des chefs colériques, je pense que j’en retrouverai de partout.. surtout que dans le secteur dans lequel je travail, étant donné que la pression est constante, les gens perdent rapidement leur calme. 

Ma question revient donc aux proches ayant vécu pendant des années avec quelqu’un de bipolaire sans le savoir (non diagnostiqué), avez vous l’impression d’avoir des séquelles de cette période dans votre vie actuelle ? Vous sentez vous hyper émotif face à certaines situations telles que du stress, de l’injustice etc qui paraissent anodines pour d’autres ?

Si oui, avez vous réussi à changer des choses en consultant un psy ou simplement en faisant des exercices via des techniques de sophrologie ou même du théâtre ?

Merci à tous pour vos réponses, en espérant vous lire 🙂 

étant parent au premier degré d'un patient atteint de la maladie je vous recommande chaudement une évaluation psychiatrique à laquelle les avis sur le forum ne pourront se substituer

vous serrez alors plus à même de savoir comment les prendre en charge 

une thérapie bien faite, TCC et dérivés, au risque de me répéter, ne s'intéresse absolument pas au pourquoi du comment et se conte de vous donner les outils pour changer les comportements ET les cognitions qui vous mettent en difficulté au quotidien


   
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(@feenyx)
Illustrious Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 6227
 

Oui elle a différentes formes.

L entourage doit freiner pendant la phase haute et pousser pendant la basse. C est épuisant. Je le sais car avant d avoir mon diagnostic j ai aidé quelqu un qui en souffrait. Un bipolaire qui en aide un autre elle est bien bonne celle la. 

Et tu as raison un animal ça aide à condition de savoir où le placer quand ça va plus du tout. Un chien te fait te lever sortir 3 fois par jour. Il est là pour te câliner. Et surtout il ne te juge pas. 


   
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(@lachouette)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
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Début du sujet  

Oui Noush, c’est tellement épuisant et surtout le fait que ça rentre par une oreille et que ça sorte par l’autre.. sur les dernières années juste avant qu’on comprennent, je me suis épuisée à défendre ma mère contre ses cris, ses reproches, sa manipulation aussi car on en parle pas mais certains peuvent aussi être un peu pervers narcissique, ils essaient de nous éloigner des autres.. ma mère n’a plus de contacts avec sa famille ni ses amis, mon père l’a progressivement manipulé et à éloigner également ses contacts.. à moi et mon frère il a essayé de nous couper de nos amis bref j’en passe il était aussi parano et ils essayaient de nous le faire devenir (dehors ce n’est pas sur, on peut être écouté etc..) et en même temps il nous a poussé pour faire des études, pour réussir c’est tout le paradoxe.. car en faisant des études, on est curieux et on se renseigne et c’est grâce à ça qu’on a eu la force et derrière nous les amis pour arrêter tout ça.. mais je me dis le nombre de famille à qui ça doit arriver et rien n’est fait. Ce qui me rend le plus triste c’est ma mère qui a enduré tout ça et qui nous a protégé malgré la fatigue et les crises.. 

La famille peut aider mais je dois l’avouer que face à cette maladie les médicaments jouent un rôle aussi déterminant.. je déteste en plus la médication, j’avais vraiment peur de cela parce que je sais que certains traitements peuvent limite assommer la personne mais je suis rassurée de voir que mon père n’est pas un légume et qui l’a toute sa tête et qu’il est dans l'état le « plus normal » que j’ai connu de lui mais avec une réserve sur le fait que je le trouve toujours très émotif et triste. Je me demande aussi parfois si ses phases lui permettaient justement de tout oublier et qu’il aimait ça. En tout cas il ne veut pas trop en parler mais au moins on a trouvé un compromis, il se fait soigner avec des médicaments.. 


   
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(@lachouette)
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Bonjour Nath, 

merci 🙂 

bon alors j’ai tout essayé mais c’est plus fort que moi.. je n’y arrive pas. Pour moi c’est de l’injustice. Il faudrait en effet que j’arrive à le prendre à la dérision mais pour moi c’est un sujet grave que de laisser quelqu’un s’énerver sur quelqu’un d’autre.. c’est plus fort que moi, j’ai envie de me défendre et de défendre les autres. Après avec l'équipe, pour décompresser, on l’imitait, on en rigolait c’est même moi qui est commencé à en parler aux autres et je me suis aperçue que les autres aussi ne se sentaient pas bien.. je vais devoir travailler avec cette personne sur mon prochain projet et j’ai peur que ça continue.. 


   
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(@feenyx)
Illustrious Member
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Je vais te dire un truc. Pendant près de 10 ans j ai alterne haut et bas. 4 psys m ont donné 4 diagnostics different 15 traitements et j étais toujours aussi mal. Le dernier a trouvé. Je réalise seulement maintenant la force qu à eu ma mère. J ai honte je l ai fait pleurer je l ai repoussée sortie de ma vie mais elle est toujours revenue. La maladie a change de nom on disait qu on avait pas de bipolaire dans la famille. Aujourd hui on sait. On sait d où ça vient ce que c est. On dit que ce n est pas de ma faute. Mais au fond c est bien moi qui hurlait qui frappais les pompiers. En parler ? Je ne peux pas avec mes proche ni mes amis. Les faire entrer dans mon monde serait soit les faire fuir soit leur faire pitié. Je ne serai plus jamais là battante qu ils ont connu la fille qui riait tout le temps. Triste ? Comment être heureuse avec ce que j ai fait ? Mon ami m a coupé de mes potes de la famille pendant des mois impossible de les voir je voulait l aider. Mais on n aide que ceux qui le veulent bien. Ne l'oublies pas aider quelqu un qui ne veut pas s en sortir te fera du mal. Les hôpitaux sont le pour ça. 


   
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 Anonyme
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Ne Tkp l entourage préfère la dépression 😂.

S occuper d un animal, en dépression, c était trop dur. J aimerais tellement pouvoir reprendre un chat 😭.


   
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(@feenyx)
Illustrious Member
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Posté par: Lucie

Ne Tkp l entourage préfère la dépression 😂.

S occuper d un animal, en dépression, c était trop dur. J aimerais tellement pouvoir reprendre un chat 😭.

Un chat faut remplir sa gamelle et ouvrir la porte. Pourquoi tu pourrais pas 


   
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(@lachouette)
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Bonjour Kust, 

c’est gentil d’avoir pris le temps de répondre. Ce que j’essaie d’expliquer c’est que ayant vécu avec quelqu’un de bipolaire, on a les pieds sur terre car soit on devient fou soi même pour survivre soit on se bat pour faire changer les choses.. je pense avoir avec mon frère et ma mère choisie ce deuxième combat seulement évidemment que à l’âge adulte on a plus de « séquelles » comparé à un autre adulte. La mienne c’est que je sur-agis face à une situation de pression ou quelqu’un se défoule verbalement sur quelqu’un et je n’étais pas préparée à ce que dans le monde du travail il y est de tels comportements. Mon chef s’est fait recarder une fois et un coach le suit a cause de ça mais pour autant ça continue. Je me remets en question aussi en me disant que même en étant pas senior j’ai aussi mon droit à dire pour faire comprendre que manager en criant n’apporte pas de solutions. Je suis aussi dans un milieu où crier sur les plus jeunes fait partie du jeu mais bon j’ai vraiment du mal avec ce comportement là à cause de mon passé 😔


   
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(@lachouette)
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Noush, ce que m’a appris ma propre expérience c’est que finalement les moments simples sont les plus beaux moments.. une balade en campagne, prendre un chocolat chaud, se mettre devant le feu pour se réchauffer. Mon père voulait une vie trépidante, il voulait être quelqu’un de connu, méprisait tout le monde en phase maniaque et nous amenait  un peu dans son monde en embellissant nos vacances mais le revers de la médaille c’est qu’il s'énervait pour un rien et tout pouvait virer au cauchemars à la moindre contrariété et ça finissait par un monologue de violence verbale. En grandissant j’ai compris qu’en fait il nous avait gâché nos beaux moments à cause de sa phase. Quand il était normal, il était lucide et triste et nous expliquait que la vie était un fardeau et qu’on avait pas demandé à être là.. bref j’en passe. Après tout ça je me suis aperçue que moi ce que je voulais c'était une vie simple remplie de petits moments de joies mais pas de montagnes russes. Avec les années, ma mère m’a expliqué qu’il avait vécu un traumatisme a cause de sa mère qui était assez spéciale.. on ne sait pas encore tout mais je pense qu’il est devenu comme ça pour oublier, je pense que le cerveau cherche des moyens pour se défendre. C’était son moyen à lui et on avait tous compris dans la famille proche que cet état là le rendait heureux et nous bah on pouvait l'être mais à quel prix.. du jour au lendemain il pouvait tout dépenser, devenir violent, incohérent et on a laissé faire sans s’en rendre compte. On voulait le protéger aussi du coup on le défendait jusqu’a ce que ça devienne trop.. 

Je sais une chose c’est qu'après l’avoir obligé à se soigner il a compris que c'était l’inverse, c’est parce qu’on tenait à lui qu’on l’a fait.. je pense que vous êtes trop sévère avec vous même. Les gens ont du mal à comprendre la dépression et la bipolarité et c’est normal, c’est tellement complexe.. après 27 ans de vie avec un bipolaire on commence à comprendre.. on pense qu’avec les paroles on aidera comme un ami qui va pas bien mais être malade c’est différent, on n’a pas les mêmes armes.. 

Prendre un chat par exemple je trouve ça très bien parce que je sais qu’en étant soigné on peut s’en occuper et ensuite il faut se concentrer sur une activité qu’on aime et noter sur un cahier ce que l’on aime faire et se forcer à le faire. J’essaie d’aider mon père comme ça.. et ma mère fait ça aussi. Elle le pousse à aller au marché, à se concentrer sur les petites choses positives, il fait beau etc. Vous n'êtes pas obligés de raconter tout ça mais il faut vous forcer à voir les gens et à garder le contact. C’est une maladie compliquée, de ce que j’ai compris de mon père c’est qu’il a une perception de la vie différente des autres et que évidement il nous l’a transmis à sa façon mais je trouve ça positif dans un sens car il ne pense pas comme tout le monde et il m’a rendu moins naïve et m’a donné cette curiosité. 


   
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(@feenyx)
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oui c est une maladie compliquée . Une gymnastique du cerveau de chaque instant pour l entourage et meme pour nous . Les petites choses simples c est bien . Mais cela suffit il à s'épanouir ? 


   
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(@lachouette)
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Début du sujet  
Posté par: Noush
Posté par: Lucie

Ne Tkp l entourage préfère la dépression 😂.

S occuper d un animal, en dépression, c était trop dur. J aimerais tellement pouvoir reprendre un chat 😭.

Un chat faut remplir sa gamelle et ouvrir la porte. Pourquoi tu pourrais pas 

En grosse dépression mon père n’aurait pas pu s’en occuper aussi alors je peux comprendre.. 


   
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