Notifications
Retirer tout

famille de personne bipolaire

3 Posts
2 Utilisateurs
0 Likes
638 Vu
Rose-Lyn
(@rose-lyn)
New Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 3
Début du sujet  

Bonjour à tous,

Lorsque l'on est confronté à une personne souffrant de trouble bipolaire, on se sent seul et démuni.

C'est comme une tempête surgissant d'un coup et qui nous chahute tellement qu'on en perd ses repères

On devrait pouvoir répondre à des sollicitations imprévisibles et envahissantes.

Ma mère souffre de trouble bipolaire de type 2 avérés depuis  la mort d'un de mes frères, cela fait 3 ans 1/2.Elle a 83 ans.

Elle a des phases dépressives longues, plusieurs mois ( 5 ) et des phases up très courtes.

Durant ses périodes dépressives, elle est innacessible, comme un bloc de marbre, pas de communication, elle souffre certainement beaucoup mais refuse l'aide que ses enfants voudraient lui apporter ou mettre en place, elle ne communique pas sur sa santé.

Elle ne reconnait pas son trouble BP, c'est lors d'une hospitalisation que j'ai pu avoir un contact avec son psychiatre qui m'a confirmé ce diagnostic induit par les anti-dépresseurs qu'elle prend pour sa dépression. Elle a fait par le passé des épisodes dépressifs ce qui fait que pour le psychiatre le terrain était sous-jacent. J'habite à l'étranger ce qui à ses avantages et ses inconvénients. Lorsqu'elle va mal, notre inquiétude n'est pas prise en compte , elle refuse toute proposition de notre part concernant le passage d'une infirmière à domicile pour évaluer la situation, livraison de repas à domicile etc...elle va chez son psy mais nous doutons de sa prise en charge car il ne lui parle pas de trouble BP et lorsque je lui demande si le psychiatre de l'hôpital a le même avis, elle me répond : "pas tout à fait" 

Elle refuse les régulateurs de l'humeur car ils lui donnent des démangeaisons et des aphtes.

Annonce

Toutes ces petites informations sont apprises par hasard car elle ne communique pas sur sa santé.

Je lui ai écrit des lettres en lui exprimant l'impact de sa maladie sur nos relations et que lorsqu'elle prenait ses régulateurs de l'humeur, nous avions pu partager de merveilleux moments mais elle n y a pas répondu.

J'ai deux autres frères, un qui souffre de maladie psychiatriques dont un trouble bipolaire et qui suivant l'influence de notre mère a réduit fortement sa médication et qui, à mon avis, a supprimé les régulateurs de l'humeur.

Il est exalté mais a trouvé un domaine pour vivre cette exaltation ( un groupement religieux), il est heureux mais ses dépenses m'inquiète car cela fait partie de ses phases up.

Mon autre frère n'en peux plus, je le comprends, d'être appelé pour des demandes impérieuses multiples et désordonnées( phase up ) ou urgences (chercher une place dans un hôpital).

Tout cela c'est certainement le lot de beaucoup de membres des familles des personnes atteintes de troubles BP.

Ce qui difficile a accepter, c'est qu'un traitement existe mais la personne refuse de le prendre.

Je vois cela comme une addiction à la phase maniaque durant laquelle TOUT est possible, l'exaltation émotionnelle est telle que le monde devient celui des bisounours.

Et nous...nous vivons tellement de douches froides, de débordements émotionnels (tristesse), agressivité, rejet dès que l'on ne va pas dans le sens des désirs de la personne malade qu'on n'en peux plus. Nous sommes  à la fois impuissants et responsables du comblement du vide immense.

Lorsque l'affection s'exprime avec effusion, on en reste pantois et sur ses gardes...

C'est que je ne me sens pas exister pour moi-même mais comme un objet.

Les thérapeutes que j'ai consulté m'ont conseillé de me protéger, de prendre de la distance, ce que je fais mais je n'ai pas coupé le lien concret alors que le lien affectif conscient ne tient plus qu'à un fil mince et fragile.

C'est difficile, nous, les familles sommes mises à l'écart car le patient est jugé responsable et tout à fait capable de se gérer et comme il ne veut pas qu'on parle de lui avec le personnel de la santé...

Le lien...il y a évidemment beaucoup de choses, de points que je n'ai pas abordé qui entament ce lien.

La maman connue...a disparu, on la cherche mais elle est invisible.

La maman qui est en phase maniaque aimerait certainement retrouver ce lien mais l'égocentrisme de cette phase et l'agitation empêchent de se poser de se connecter l'une à l'autre.

Voici mon expérience

Je vous remercie de votre lecture et d'éventuels partages avec vous.

 

 

 

 

 


   
Citation
Étiquettes du sujet
NooN
 NooN
(@noon)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 895
 

@rose-lyn

Bonjour à vous,

Bienvenue sur ce forum.

Posted by: @rose-lyn

Les thérapeutes que j'ai consulté m'ont conseillé de me protéger, de prendre de la distance, ce que je fais mais je n'ai pas coupé le lien concret alors que le lien affectif conscient ne tient plus qu'à un fil mince et fragile.

Les thérapeutes ont sûrement raison, il faut vous protéger si vous voulez encore pouvoir la supporter à bout de bras (idem pour votre frère). Si elle ne souhaite pas se traiter, le problème reste entier et un psychologue pourra vous aider à passer certains "remous". Après...

Je ne sais quoi vous dire spécifiquement par rapport à votre  douloureuse situation.

Posted by: @rose-lyn

J'ai deux autres frères, un qui souffre de maladie psychiatriques dont un trouble bipolaire et qui suivant l'influence de notre mère a réduit fortement sa médication et qui, à mon avis, a supprimé les régulateurs de l'humeur.

Quid de votre autre frère atteint par cette maladie ? Votre mère catalyse son affection apparemment ? Il vous faudrait être sûre qu'il ait bien arrêté sont traitement. Est-il suivi ? Etc.

A vous lire

NooN


   
RépondreCitation
Rose-Lyn
(@rose-lyn)
New Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 3
Début du sujet  

Bonjour,

Je vous remercie pour votre réponse, mon frère est suivi par un psychiatre heureusement et en ce qui concerne ses anxiolitiques, il les a repris.

C'est compliqué, pour les informations précises, j'essaye de ne pas être intrusive, lorsque je vois des choses qui m'inquiète, lorsqu'il na pas dormi de toute la nuit et que je l'apprends dans un de ses lives sur facebook, je l'appelle...nous avons une bonne relation mais son coté mystique, croyant à l'extrême je ne peux pas le partager...les guérisons miraculeuses, dieu qui protège du Covid...

Effectivement ma mère a un peu fonctionné en relation fusionnelle avec mon frère (malade du cancer et décédé) et aujourd'hui, elle tente se rapprochement avec mon frère ainé, du coup elle qui était athée se met à fréquenter une église particulière et à prier pour la guérison miraculeuse d'une autre personne de notre famille.

Ce qui est difficile, c'est de tenir à distance ma mère qui téléphone en pleurs disant qu'on lui manque, qu'elle va venir, qu'on peut se voir à mi-distance...alors que tout est bloqué avec le covid.

Lorsque l'on se verra, je devrai prendre sur moi, la laisser rebondir dans tous les sens et tenir mes limites pour ne pas être engloutie.

Je n'ai pas le coeur de ne plus la voir mais cela ne peut être qu'à petite dose et ce ne sera jamais suffisant pour elle.

J'ai conscience que je ne peux pas faire plus pour qu'elle prenne conscience de sa maladie et je ne peux être la sauveuse que de moi-même, ce qui est essentiel.

Je ne suis certainement pas la seule dans cette situation oû notre conscience des autres nous conduit à vouloir ménager la chèvre et le choux...le choux, c'est moi.

J'ai réussi ma vie de famille, de couple et professionnelle malgré un parcourt un peu à la rude et ma vie est à la fois pour ma mère source de satisfaction et de jalousie, ce qui assoit encore plus le coté : je suis là pour donner, répondre à ses besoins.

C'est affolant comme même en étant conscient de beaucoup de choses, en ayant travaillé ces problèmes, on reste tellement sensibles, sujet à la culpabilité alors que bien-sûr...on n'est responsable de rien.

Mon autre frère, celui qui n'en peux plus, ne peut parfois même plus parler de notre mère, il évite et du coup, pour garder notre relation, nous devons parfois vraiment faire attention à ne pas en parler. Cependant parfois certaines actions de notre mère nous impliquent et doivent être recadrées.

Vous avez raison, je vais reprendre contact pour me faire épauler pour m'accompagner dans cette relation très compliquée.

J'ai cherché ce forum, en me disant partager avec d'autres personnes qui vivent la même chose mais il faut aussi avancer et un guide qui nous accompagne c'est bien aussi.

Au plaisir de vous lire

 

 


   
RépondreCitation
Annonce
Annonce
Annonce