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Histoire et conseil

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 Anonyme
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Début du sujet  

Bonjour

Je suis nouvelle sur le forum, que j'ai découvert il y a quelques temps déjà en cherchant à comprendre ce qu'était "vraiment" la bipolarité.

Pourquoi ? Parce que j'ai fait la connaissance d'une personne il y a quelques temps déjà dans le cadre du travail. De collègue cette personne est devenu un pote puis un ami. Cela s'est fait naturellement, la confiance s'est installée et a donné lieu à des confidences. Il y a quelques mois, il m'a dit "Je dois te dire un truc très important. Je te le dis mais on en reparlera plus tard. Je suis bipolaire, mais vraiment". Je savais qu'il s'agissait d'une maladie. A partir de là, j'ai voulu le comprendre, savoir de quoi il retournait. Je me suis donc documentée, j'ai lu des articles, des témoignages.
Nous en avons discuté à plusieurs reprises tout les 2. Il m'a expliqué la découverte de sa maladie, les hospitalisations 2 fois (la mise en isolement, la contention, la médication), les répercussions sur sa famille, le traitement pour être stable mais qui reste une "béquille chimique". Je lui ai demandé comment je devais réagir si ça arrivait, quels étaient les signes qui devraient m'alerter et il m'a expliqué.
Il y a quelques temps (début mars), je l'ai trouvé plus "speed". On en a parlé, il m'a dit qu'il était à la limite de la phase maniaque. Il prenait tjrs son traitement mais le travail lui procurrait un grand stress et comme c'est quelqu'un de professionel je pense qu'il s'est rejouté de la pression à vouloir tout gérer. Il m'a expliqué savoir gérer pour redescendre. Les choses sont restées en l'état, parfois il était plus speed mais ça ne durait pas. Et puis début avril ça c'est accéléré. Pendant une semaine il est resté en mode "surexité", il me disait qu'il devait dormir pour redescendre, que c'était sous controle etc... Dans le travail il y a eu quelques dérapages avec d'autres collègues (réunion houleuse, mise au point un peu agressive...) Je l'ai appris plus tard car nous ne bossons pas dans le même service bien que nous aillons des intéractions dans le travail. Avec moi, pas d'agressivité, parfois quand je voyais qu'il montait je lui disait en plaisantant "hey j'ai rien fait moi" et pouf ça se calmait.
Certains évènements ce sont enchainés (dont un accident de voiture) et il y a quelques jours la phase maniaque s'est clairement manifestée. C'était un dimanche et les signes étaient là : agitation extrème, les idées/projets qui fusent en tout sens, il répétait souvent "j'ai pas le temps", incohérence dans les propos parfois... Je ne suis pas allée au conflit, j'ai tenté de freiner les choses. Le lendemain alors qu'il était en congé, il est passé au boulot pour prendre un café. Il m'a dit qu'il était plus que limite, je lui ai répondu que non, qu'il n'était pas limite mais en plein dedans. Il m'a répondu "je sais, je rentre, je prends ce qu'il faut pour m'assommer et je dors 14h s'il faut pour redscendre, t'inquiètes pas".
Le lendemain la crise était montée d'un cran (voir 2 ou 3) : agitation plus qu'extrème, propos délirants (il allait remplacer Macron, il était Dieu et allait unir les peuples etc... ), agressivité... Avec nos autres collègues. Une collègue est montée nous prévenir qu'il était pas dans son état normal, elle se demandait s'il avait pris un truc, qu'il avait effrayé les secrétaires...j'ai compris et je suis descendue. Avec moi il n'était pas agressif, je l'ai écouté, je suis allée dans son sens. Il s'est calmé...Il a accepté d'aller voir son psy à la demande du patron (qui a découvert sa bipolarité ce jour la et a tres bien réagit), mais au final il n'a pas pris les médicaments qui lui ont été prescrits et ça c'est emballé. Il a envoyé des messages incohérents et agressifs à des collègues, fournisseurs etc... Pour ma part je n'ai pas eu de messages agressifs mais plutot des messages doux. Il ne voulait pas que ses proches s'inquiètent, ca l'énervait et hop ça remontait. Du coup je lui disait "je m'inquiète pas, je suis vexée. Tu envois des messages aux autres et qd je demande des nouvelles, tu réponds pas. Réponds et j'arrêterais de faire ma chieuse", il me répondait "t'es chiante" ce à quoi je rétorquais "toi aussi t'es chiant, c'est pour ça qu'on s'entend bien", du coup ça retombait et il me disait "je te connaissais avant même de te rencontrer" etc... bref, j'essayais de ne pas montrer mon inquiètude pour pas qu'il redémarre et sa fonctionnait pas trop mal.
D'ou ma 1ere demande de conseils : j'ai taché d'aller dans son sens, de ne pas le contre dire, de rester moi même comme il dit pour ne pas accentuer la crise. Je ne voulais pas aller au conflit en lui disant tu dois aller à l'hopital, tu as dépassé les limites, en lui montrant mon inquiètude ce qui l'énervait au plus haut point car pour lui ça traduisait mon manque de confiance en lui.
Mais comment peut on ne pas braquer quelqu'un tout en lui disant qu'il doit faire quelque chose qu'il n'a pas du tout envie de faire. Pour lui, tout est sous controle, ses plans sont prévus etc...
J'avais peur de le braquer et de briser ce "lien" qui faisait qu'il donnait des nouvelles, que je pouvais le calmer alors qu'en même temps, il fallait le pousser à prendre ses médicaments (qu'il refusait)...
Bref comment on trouve l'équilibre ? et ou se trouve l'équilibre ?

Le vendredi il a finalement été hospitalisé. 3 jours en isolement, contention etc...J'ai pu allé le voir le samedi suivant. Je l'avais eu tel quelques minutes le jeudi et vendredi.
<span;>Il était encore très délirant mais il était déjà bien redescendu. Il m'expliquait qu'il était sous surveillance, que le gouvernement l'écoutait etc... et me disait "toi au moins tu me crois?"...
Quoi répondre à ça ? Faut il aller dans le sens du "délire" afin qu'il se sente soutenu (ce que j'ai fait) ? ou bien faut il essayer de raisonner au risque de créer une cassure ?
Je me sens coupable d'alimenter le délire en lui disant que oui je le crois car j'ai l'impression de le conforter dans sa crise mais en même temps je ne veux pas le contredire pour ne pas accentuer la crise... en bref, je ne sais pas trop comment réagir d'ou mon besoin de conseils.

Voilà, j'espère que mes interrogations sont "claires" si je puis dire.
Je remercie par avance ceux qui prendront le temps de me lire et/ou de me répondre.

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Edmon reacted
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Inna40
(@inna40)
Trusted Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 56
 

Bonsoir ,

 

J'ai toujours entendu dire qu'il ne fallais pas contredire une personne en pleine crise de paranoia car dans se moment la la personne n'a pas conscience de son délire et le contredire même à l'énervement et augmente sa paranoïa (c'est mon avis personnel)  la seule chose qui peux le faire redescendre c'est les médicaments ... vous vous soucier beaucoup de lui c'est gentil de votre part mais il n'a pas de famille ? ... Ne vous sentez pas coupable vous faite se que vous pouvais.

 

Bon courage Inna

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Melo
 Melo
(@malette)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 3991
 

Il faut en effet aller dans son sens. Tout simplement parce qu’il a perdu de vue la réalité. Son délire est sa réalité.


   
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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
Posts: 0
Début du sujet  

Merci de vos retours.
Cela me conforte dans les choix que j'ai fait sur la manière d'essayer de l'accompagner durant ces derniers jours.

Effectivement je me soucie beaucoup de lui car le terme d'ami n'est pas choisi à la légère. Si nous fuyons dès qu'une embuche apparait alors il me parait difficile de parler d'amitié. Je lui ai toujours dis que le jour où ça arriverait je serais présente pour lui. On est présent dans les bons et mauvais moments, sinon cela n'a pas de sens.
Il a de la famille, ses parents et une sœur mais sur la région il n'y a que ses parents. Le reste de la famille s'est un peu éloigné lorsque les troubles sont apparus.
Il a également 2/3 amis d'enfance qui sont très présents.
Lorsque la crise a vraiment explosé, sa mère l'a mis en garde, en lui rappelant que s'il ne faisait pas ce qu'il fallait pour la stopper il risquait de finir hospitalisé etc... Mais cela avait plutôt tendance à le faire sortir de ses gonds car pour lui "tout était sous contrôle. Je gère".
Aujourd'hui il est en hospitalisation de jour. Cela va beaucoup mieux. Notre patron va le réaffecter sur un autre poste beaucoup moins stressant mais tout aussi intéressant, quand il reviendra d'ici quelques temps.


   
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Kenshindo
(@kenshindo)
New Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 4
 

@dano Bonjour, 

Je ne suis pas tout à fait en accord avec ce qu'il y a d'écrit au-dessus, c'est à dire "toujours aller dans son sens"... ma chérie a dernièrement eu une de ces crises dites "down", avec la paranoïa qui va avec. Il m'aura fallu presque 5 heures de discussion, en lui disant que j'étais aussi présent pour lui donner des coups de pied au cul, si elle en avait besoin, parce-qu'aimer une personne, c'est aussi ça, pour la faire revenir... mais ce sont mes pleurs, qui ont déclenché un déclic chez elle et qui ont fait qu'elle a entendu mes mots. 

Je vais bientôt écrire sur ce que nous avons traversé et traversons encore, si ceci peut vous aider. 

De cœur,

Fred.


   
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Edmon
(@edmon)
New Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 1
 
Posté par: @

Bonjour

Je suis nouvelle sur le forum, que j'ai découvert il y a quelques temps déjà en cherchant à comprendre ce qu'était "vraiment" la bipolarité.

Pourquoi ? Parce que j'ai fait la connaissance d'une personne il y a quelques temps déjà dans le cadre du travail. De collègue cette personne est devenu un pote puis un ami. Cela s'est fait naturellement, la confiance s'est installée et a donné lieu à des confidences. Il y a quelques mois, il m'a dit "Je dois te dire un truc très important. Je te le dis mais on en reparlera plus tard. Je suis bipolaire, mais vraiment". Je savais qu'il s'agissait d'une maladie. A partir de là, j'ai voulu le comprendre, savoir de quoi il retournait. Je me suis donc documentée, j'ai lu des articles, des témoignages.
Nous en avons discuté à plusieurs reprises tout les 2. Il m'a expliqué la découverte de sa maladie, les hospitalisations 2 fois (la mise en isolement, la contention, la médication), les répercussions sur sa famille, le traitement pour être stable mais qui reste une "béquille chimique". Je lui ai demandé comment je devais réagir si ça arrivait, quels étaient les signes qui devraient m'alerter et il m'a expliqué.
Il y a quelques temps (début mars), je l'ai trouvé plus "speed". On en a parlé, il m'a dit qu'il était à la limite de la phase maniaque. Il prenait tjrs son traitement mais le travail lui procurrait un grand stress et comme c'est quelqu'un de professionel je pense qu'il s'est rejouté de la pression à vouloir tout gérer. Il m'a expliqué savoir gérer pour redescendre. Les choses sont restées en l'état, parfois il était plus speed mais ça ne durait pas. Et puis début avril ça c'est accéléré. Pendant une semaine il est resté en mode "surexité", il me disait qu'il devait dormir pour redescendre, que c'était sous controle etc... Dans le travail il y a eu quelques dérapages avec d'autres collègues (réunion houleuse, mise au point un peu agressive...) Je l'ai appris plus tard car nous ne bossons pas dans le même service bien que nous aillons des intéractions dans le travail. Avec moi, pas d'agressivité, parfois quand je voyais qu'il montait je lui disait en plaisantant "hey j'ai rien fait moi" et pouf ça se calmait.
Certains évènements ce sont enchainés (dont un accident de voiture) et il y a quelques jours la phase maniaque s'est clairement manifestée. C'était un dimanche et les signes étaient là : agitation extrème, les idées/projets qui fusent en tout sens, il répétait souvent "j'ai pas le temps", incohérence dans les propos parfois... Je ne suis pas allée au conflit, j'ai tenté de freiner les choses. Le lendemain alors qu'il était en congé, il est passé au boulot pour prendre un café. Il m'a dit qu'il était plus que limite, je lui ai répondu que non, qu'il n'était pas limite mais en plein dedans. Il m'a répondu "je sais, je rentre, je prends ce qu'il faut pour m'assommer et je dors 14h s'il faut pour redscendre, t'inquiètes pas".
Le lendemain la crise était montée d'un cran (voir 2 ou 3) : agitation plus qu'extrème, propos délirants (il allait remplacer Macron, il était Dieu et allait unir les peuples etc... ), agressivité... Avec nos autres collègues. Une collègue est montée nous prévenir qu'il était pas dans son état normal, elle se demandait s'il avait pris un truc, qu'il avait effrayé les secrétaires...j'ai compris et je suis descendue. Avec moi il n'était pas agressif, je l'ai écouté, je suis allée dans son sens. Il s'est calmé...Il a accepté d'aller voir son psy à la demande du patron (qui a découvert sa bipolarité ce jour la et a tres bien réagit), mais au final il n'a pas pris les médicaments qui lui ont été prescrits et ça c'est emballé. Il a envoyé des messages incohérents et agressifs à des collègues, fournisseurs etc... Pour ma part je n'ai pas eu de messages agressifs mais plutot des messages doux. Il ne voulait pas que ses proches s'inquiètent, ca l'énervait et hop ça remontait. Du coup je lui disait "je m'inquiète pas, je suis vexée. Tu envois des messages aux autres et qd je demande des nouvelles, tu réponds pas. Réponds et j'arrêterais de faire ma chieuse", il me répondait "t'es chiante" ce à quoi je rétorquais "toi aussi t'es chiant, c'est pour ça qu'on s'entend bien", du coup ça retombait et il me disait "je te connaissais avant même de te rencontrer" etc... bref, j'essayais de ne pas montrer mon inquiètude pour pas qu'il redémarre et sa fonctionnait pas trop mal.
D'ou ma 1ere demande de conseils : j'ai taché d'aller dans son sens, de ne pas le contre dire, de rester moi même comme il dit pour ne pas accentuer la crise. Je ne voulais pas aller au conflit en lui disant tu dois aller à l'hopital, tu as dépassé les limites, en lui montrant mon inquiètude ce qui l'énervait au plus haut point car pour lui ça traduisait mon manque de confiance en lui.
Mais comment peut on ne pas braquer quelqu'un tout en lui disant qu'il doit faire quelque chose qu'il n'a pas du tout envie de faire. Pour lui, tout est sous controle, ses plans sont prévus etc...
J'avais peur de le braquer et de briser ce "lien" qui faisait qu'il donnait des nouvelles, que je pouvais le calmer alors qu'en même temps, il fallait le pousser à prendre ses médicaments (qu'il refusait)...
Bref comment on trouve l'équilibre ? et ou se trouve l'équilibre ?

Le vendredi il a finalement été hospitalisé. 3 jours en isolement, contention etc...J'ai pu allé le voir le samedi suivant. Je l'avais eu tel quelques minutes le jeudi et vendredi.
<span;>Il était encore très délirant mais il était déjà bien redescendu. Il m'expliquait qu'il était sous surveillance, que le gouvernement l'écoutait etc... et me disait "toi au moins tu me crois?"...
Quoi répondre à ça ? Faut il aller dans le sens du "délire" afin qu'il se sente soutenu (ce que j'ai fait) ? ou bien faut il essayer de raisonner au risque de créer une cassure ?
Je me sens coupable d'alimenter le délire en lui disant que oui je le crois car j'ai l'impression de le conforter dans sa crise mais en même temps je ne veux pas le contredire pour ne pas accentuer la crise... en bref, je ne sais pas trop comment réagir d'ou mon besoin de conseils.

Voilà, j'espère que mes interrogations sont "claires" si je puis dire.
Je remercie par avance ceux qui prendront le temps de me lire et/ou de me répondre.

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Ce que vous avez fait pour cette homme m'a vraiment ému, etant moi meme bipolaire l'hors de ma premiere crisque maniaque j'ai eu vraiment le contraire de ce soutient.

Et je suis plus que sur quand il prendra ses traitements et que le vrai lui vas se reveiller, ce que vous avez fait pour lui et comment vous vous etes accroché a cette amitié il l'oubliera jamais, et vous resterai a jamais gravé dans son coeur.

Car nous bipolaire c'est rare que les gens ou meme amis proche reagissent comme vous l'avez fait, frequement ils fuient ou ont peur surtout l'hors des derniers stades de cette manie, j'avais des amis que je connaissais depuis la creche qui mont fuient et ça meme quand je me suis reveillé de cette manie et que je leurs ai expliqué la situation que c'etait pas vraiment moi.

Je prie dieu qu'il prenne soins de vous deux et qui garde cette amitié unique.


   
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