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Les phases hypomaniaques me manquent... pas les depressions

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Christophe
(@mistergg)
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Bonjour,

Je vis avec une femme bipolaire depuis 22 ans. La maladie a été diagnostiqué il y a plus 3 ans, par la mise en évidence de phase de surexcitation, de perte de concentration et insomnie après plusieurs dépression. Le psychiatre a d'abord tenter de corriger mais le diagnostic était trop récent, alors  4 mois après le diagnostic, Madame a basculé en grave dépression nécessitant une hospitalisation sur 4 mois complet en centre psychiatrique, initialement pour la surveiller et éviter une TS, et ensuite pour mettre en place et ajuster progressivement le traitement.(abilify, lamictal et d'autres medocs encore)

Nous avons 5 enfants nait de notre union avant l'apparition des symptomes de la maladie dont 3 ados et 2 petites en primaire, donc inutile de vous dire combien la vie de famille est mouvementé et ne facilite pas un environnement calme pour Madame. La période durant laquelle Madame a souvent été enceinte s'est bien passée, pas de signe de la maladie, de la fatigue certe, mais beaucoup d'amour pour la famille. Il s'agit d'une période où les projets d'une vie de famille se construisent, pas le temps de trop penser au couple.

Ayant de ne plus avoir d'autre enfant au cinquième il y a de cela 6 ans, nous avons commencé à vouloir retrouver une complicité de couple après 14 ans consacrés quasi exclusivement aux enfants.

On a commençait à sortir. Très vite, Madame est redevenue l'amante radieuse que je voulais retrouver, débordante de séduction, plein d'intelligence dans les relations, beaucoup d'humour, toujours là pour rattraper la balle au vol, bref un vrai tourbillon, débordante d'énergie, j'ai vraiment kiffé la voir aussi heureuse.

Mais cette période était pourtant parfois marqué par de brefs épisodes dépressifs qu'on mettais alors sur le compte de la fatigue car nous sortions souvent les week end, voir des amis ou danser.

Mais les épisodes dépressifs se sont rapproché, les phases up était toujours terriblement sympathiques, mais Madame commençait à avoir de gros problèmes de sommeil et de concentration, le travail lui devenait de plus en plus éprouvant même lorsqu'on restait calme à la maison. (calme relatif avec 5 enfants et ados); Et puis les dépressions sont devenus de plus en plus inquiétantes dans leur intensité.

Aujourd'hui, Madame suit depuis son traitement depuis la sortie d'hospitalisation, car l'entrée en psychiatrie il y a trois ans a été très éprouvante psychologiquement, autant pour moi que pour la fille ainée qui s'est sentie abandonnée par sa mère. Le traitement permet de stabiliser pour éviter la rechute dépressive, parce que le plus difficile à vivre pour la famille reste la phase dépressive. En hypomanie, Madame était parfois excessive dans ses réactions mais elle ne perdait pas le contrôle pour autant.

Oui, le traitement a donc lissé les phases dépressive, mais à mon grand regret, j'ai perdu le bénéfice des phases hypomaniaque que j'adorais.

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Quand on a vécu l'intensité de la fête avec une bipolaire, je dois avouer que maintenant, la voir ainsi bridée dans l'expression de son hypomanie me rend nostagique des moments avant traitement en "up".

je veux donc témoigner sur le fait que le traitement a du bon car il évite les grosses rechute, mais c'est le prix à payer car il y a maintenant comme un plafond de verre qui l'empêche de revivre les émotions qu'on partageait en phase hypomaniaque.

je peux témoigner que ce n'est pas facile pour le couple, quand on a connu le nirvana auprès d'une bipolaire, le pseudo "normalité" qu'induit le traitement est aussi une épreuve pour le vie d'un couple.

J'aime ma bipolaire, elle me manque dans son comportement hypomanique, mais c'est le prix à payer pour ne pas revivre les terribles phases dépressives par lesquelles elle est passée.

Amitiés à tous les bipolaires et leur entourage.

Mistergg


   
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Lucille
(@lucille)
Estimable Member
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bonjour Christophe,

ton témoignage est intéressant. Je n'avais jamais pensé au fait qu'un accompagnant de personne bipolaire pouvait lui aussi être en manque des phases hypomanes. Je suis bipolaire depuis 30 ans (j'ai 53 ans) et mon mari ne m'a jamais fait part de ce manque de sa part. Mais du coup je vais en discuter avec lui. Il est vrai que dans ces phases là, hypomanie, nous sommes tellement attirants, gais, enthousiastes, débordant de vitalité etc... Mais comme tu le dis, et tu l'as fort bien compris, l'autre versant, la dépression inéluctable doit être enrayée. De même que le passage de l'hypomanie en manie. Alors nous n'avons pas le choix que de nous soigner, de prendre des médicaments qui entrainent une humeur plus stable.

Je vous souhaite à toi et ton épouse une belle continuation


   
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Christophe
(@mistergg)
Trusted Member
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Je serais très intéressé de savoir ce que votre conjoint dit des périodes où vous étiez en phase hypomiaques. Pour moi, ça évoque des périodes hyper joyeuses pour le couple. Je prenais un réel plaisir à voir Madame radieuse, séductrice et séduisante, des soirées de fêtes, des projets à refaire le monde comme des ados,  des rires, parfois des dérapages "controlés", l'expression du bonheur et de l'insouciance en définitive.

On a vécu à 200 et cela n'est plus possible depuis le traitement. L'envie est là, mais elle n'y arrive plus, le corps et la tête ne suivent plus. Elle dit qu'elle est heureuse, mais on ne le voit plus.

Il faut peut être revoir le dosage du traitement, mais je me rend bien compte que la complicité ne sera plus la même dorénavant. Cette liberté, cette euphorie me manque.

Merci de votre retour, vous me direz ce que votre conjoint en pense et comment il l'a vécu. Pour moi, là c'est très dure depuis 2 ans, tout est lissé, la vie de couple me parait fade désormais. j'en serais presque à dire à madame d'arrêter le traitement, mais elle s'acroche, on sait bien l'un comme l'autre que le problème pour elle ce sont les phases de dépressions.

Reste heureusement la vie de famille, mais pour le couple c'est pas simple, je dois l'avouer. Je pense que j'ai une légère dépression qui ne m'empêche pas pour autant d'avance car je crois surtout que je dois gérer la transition vers autre chose dans notre histoire de couple, accepter un changement que je ne voulais pas par rapport aux périodes hypomaniaque de mon épouse. C'est un processus douloureux en ce qui me concerne, un peu mélancolique et nostalgique d'un passé qui a été le firmament pour notre vie sociale et celle du couple.


   
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Christophe
(@mistergg)
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On est en train de réfléchir avec mon épouse de demander au psychiatre à modifier le traitement et à défaut de l'interrompre car les effets de la médication semblent être problématiques

Le problème majeur est que Madame n'a plus de période où elle se sent vraiment bien, comme ce fut le cas dans l'expression de la maladie en phase d'hypomanie avant traitement.

Depuis 1 an, elle rencontre de plus en plus de perte de concentration, perte des capacités des de mémoire, inférence cognitive et de réflexion a la baisse, incapacité a la décision, incapacité à gérer les évènements avec sentiment de stress, de fatigue, de découragement dès qu'il s'agit de prendre des décisions même simples.

Madame a un trait de personnalité plutôt calme, souvent besoin d'être confortée dans ses décisions, mise en confiance dans ses choix ce qui a permis  de ne jamais trop déraper en hypomanie car je veillais au grain. Mais son trait de caractère n'explique pas pour autant la perte massive de toutes ces facultés.

 

Alors voilà, la question est la suivante, pourquoi continuer le traitement pour avoir une vie sans saveur et sans un sentiment pleinement épanouie concernant la vie et son ressenti?

Ne vaut-il pas mieux laisser la maladie s'exprimer quitte a faire des hospitalisations tous les 6 mois pour gérer les phases dépressives?

 

Pensez vous qu'il peut y avoir un problème avec le traitement qui, dans la durée, ne marche plus aussi bien qu'initialement, la maladie reprenant le contrôle progressif ? Pourtant, elle dit à ce jour ne pas se sentir en dépression...

Ou bien ces difficultés peuvent-il être en lien avec les effets secondaire de son traitement - madame prend Lamictal 350 et Epitomax 100 mg ?

Pensez vous qu'il y a moyen d'éviter ces troubles, sont-ils liés plutôt à l'expression de la maladie ou plutôt aux effets induits par le traitement?

 

Pensez vous que d'arrêter le traitement permettrait de retrouver les phases hypomaniaques et qui lui vont à ravir ?( à l'exception de la perte de sommeil) 

Pensez-vous que le psychiatre pourrait être d'accord pour que Madame entre systématiquement en hospitalisation psychiatrique  3 -4 mois par an, lorsqu'elle rebascule en phase dépressive, dès lors si qu'elle abandonne le traitement médicamenteux et basculer sur une Thérapie Cognitive et Comportementale en substitution totale des médocs ?

 


   
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David
(@alien)
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Bonjour Christophe 

Je me doute fort que votre psy vous laisse expérimenté avec traitement .Même si la phase maniaque est beaucoup plus amusant que phase dépressive. 

Donne des nouvelles, bon journée à vous deux. 


   
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Christophe
(@mistergg)
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Miss gérait super bien ses phase hypomaniaques. Elle n'a jusqu'alors jamais développé de phase vraiment maniaque a proprement parler, son tempérament est plutôt calme. La manie se manifestait surtout par des tremblements incontrolés des mains 'effet d'un dérèglement de la sérotonine?)  et des troubles du sommeil. 

Pour le reste, elle est assez stable en hypomanie, beaucoup d'entrain, d'envie, le kiff parfait pour elle comme pour moi.

Le problème étant la dépression où elle est très très mal au point de ne plus vouloir exister, et la prise d'antidresseur présentant le problème d'accentuer à terme le risque des phases, on se demande s'il n'y a pas moyen de vivre avec la maladie avec un simple soutien psycho-comportement. On va voir avec le psy pour diminuer déjà les doses quitte à prendre un risque, mais elle ne peut pas rester atone comme là, elle n'a plus l'impression de vivre comme ça et on ne fait plus rien au niveau social, c'est déprimant.


   
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Christophe
(@mistergg)
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Et c'est (bientôt) reparti pour un tour en psychiatrie, juste avant la rentrée scolaire, les petites vont être ravies de leur rentrée sans leur maman.    On en arrive là après une banale dispute entre notre fille ainée de 17 ans, vraiment pas facile la relation mère - fille (ado).   L'allumette qui déclenche l'incendie est dérisoire: A 18h le cadet demande à sa mère de pouvoir finir le plateau de sushis dans le frigo et elle dit ok. 20 minutes plus tard, mais ma fille ainée surgit furax, elle avait gardé de côté son précédent plateau qu'elle n'avait pas fini pour en garder pour ce soir.  Je propose d'aller en acheter au supermarché, de toute façon isa savais que je devais aller prendre quelques bricole, alors je peux prendre quelques sushi pour réparer l'erreur.  Ma femme le prend très mal, elle me crie dessus et ne comprend pas pourquoi je donne raison à ma fille, elle pense que c'est contre elle si je vais acheter des sushis.  Pour autant, il faut avouer ça fait bien 2 semaines que ma femme se force pour essayer de paraître le plus stable possible, mais je sens bien la dépression l'envahir, elle est triste et ne s'en cache plus, elle m'a appris avoir des idées très noires depuis quelques temps, faut qu'elle en parle à son psy. J'ai essayé de la raisonner qu'elle relativise un peu mais elle n'a pas supporté, elle pense que je ne la défend pas, grosse colère, son visage est changé , gonflé, fatiguée, elle s'imagine que personne dans notre famille ne fait attention à elle, pire même, tout le monde est contre elle, elle craque.

18h30, elle quitte la maison à pied, je pense qu'elle va faire un tour, se calmer, marcher un peu puis elle rentrera apaisée. Elle n'a pas pris son téléphone qu'elle prend toujours, pas de doute, sans la voiture, elle va vite rentrer.  vers 18.

20h30, repas avec les enfants. toujours pas rentrée, la nuit tombe doucement... elle ne va pas tarder à réapparaitre maintenant, c'est sûr.

  21h30, pas de signe et la nuit est là.  Appel aux copains, mais elle n'est pas chez eux... je commence a m'inquiéter maintenant.  Je dis aux enfants que je vais chercher leur mère, je prend la voiture et pars dans le centre du village, elle n'a pas pu aller bien loin. je vais sans doute la croiser.

Il y a quatre ans, je me souviens qu'elle avait fait une crise similaire et était partie près du pont avant l'entrée du village, à 3 km . Elle était revenue en disant qu'elle était resté face au vide en s'imaginer se jeter pour arrêter de faire souffrir tout le monde mais n'avait pas eu le courage et puis avec 5 enfants difficile d'en finir comme ça.  Je me rappelle et mon inquiète monte maintenant, il est tard et je ne la vois nul par en ville. Je prend la direction du pont. Je m'arrête au bord, il n'y a plus d'éclairage public sur cette zone, il fait bien noir et je ne vois pas en bas avec l'obscurité. Je descend le chemin de terre qui descend en bas du pont , mais avec la lumière du téléphone je n'arrive toujours pas à voir suffisamment sous le pont, plus en bas.

Je remonte à la voiture et reprend la direction du village. je fais le tour des bars, les endroits où y a du monde, elle est peut être avec une amie qu'elle aurait croisé ?...  pas de signe. Il est 23 h, les enfants n'ont pas appelé, donc elle n'est pas rentrée. Mais où est -elle ?   sous le pont ? ,...  non, surement pas ... mais où ?

Je croise mon fils qui est sorti pour voir un copain chez qui il va dormir, il est en ville mais il ne l'a pas croisé de son côté non plus. Il s'inquiète aussi. Je lui dis de ne pas s'inquiéter... mais je pense qu'elle est peut être au fond du ravin sous le pont... elle a des pensées mortifères depuis quelques temps et je n'aime pas ça.

 

23h30.. je reçois un appel.. docteur ....  des urgences de l'hopital de la commune à 30 km d'ici.. votre femme est aux urgences.   Je lui demande si c'est les pompiers qui l'ont conduite...  il répond, oui.

Merci de votre appel.  Je connais la suite, séjour en psychiatrie, prenez contact avec sa psychiatre qui la suit, on est déjà passé par là il y a 2 ans maintenant, 6 mois d'hospi, on connait.

 

Je rentre à la maison, au moins elle est pas sous le pont et sous surveillance.. ouffff  et j'informe les 5 enfants pour les rassurer aussi. Les deux petite sont tristes et une part  pleurer à gros sanglots dans sa chambre. Je viens la consoler et l'installe devant un film Disney, comme ça elle n'y pense pas trop.

 

4 ème hospitalisation pour raison psy, et  6 mois d'hospi précédemment il y a plus de 2 ans après un état dépressif sévère avec crises psychotiques, même période, même état sauf que cette fois, elle a un traitement qu'elle suit très assidument.  Traitement Lamictal depuis 3 ans car elle a mal supporté l'essai au lithium.

 

J'en peux plus et les enfants doivent vivre avec ça encore, on ne s'en sortira jamais.  Je pense que je vais lâcher l'affaire, c'est pas une vie pour la famille cette maladie.

 

 

 

 


   
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Christophe
(@mistergg)
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Début du sujet  

Bon, miss est finalement rentrée à la maison en VSL le lundi après midi. Les médecins de l'hopital voulaient la rentrer en unité psychiatrique vu son état très fragile, mais le médecin hospitalier que j'ai eu en ligne m'a annoncé que " comme il n'y a plus de place à l'hopital psy en ce moment, ils la laisser sortir et il faudrait alors qu'elle aille voir son médecin généraliste pour lui prescrire des antidépresseurs en attendant  (quoi?) "... la "loose", mais pas question elle ira voir sa psychiatre lundi à son retour de congés, pas question d'autres médocs à cause de l'interaction avec des molécules qui vont interférer avec son Lamictal et  sans surveillance en plus, pas question, on va prendre notre mal en patience.

La nuit dernière, elle n'a pas dormi malgré 2 cachets pour la calmer, mais avec la bascule de phase, les molécules de ses médocs ne lui font plus suffisamment d'effet.  Ce soir, en rentrant du boulot, je l'ai trouvé complétement ravagée physiquement à la ramasse totale, elle tenait à peine debout. J'ai du la rattraper dans les escaliers en la conduisant au lit, pour pas qu'elle tombe, mais elle s'est effondrée assise sur une marche et je la tenais pour pas qu'elle bascule. 

Je l'ai installé dans le lit après avoir pris son Lamictal.  1 heure plus tard, je la trouve recroquevillée en boule au pied du lit, à même le sol. Je crois qu'elle va passer la nuit prostrée par terre , je vais lui mettre une couette sur le sol, elle dit qu'elle souffre à l'intérieur, elle tremble aussi,c'est dur de voir ça, mais elle a l'air de dormir maintenant.

C'est la merde, les enfants sont témoins de tout ça et ça n'a plus l'air de les inquiéter mais je sais que ça les travaille de voir leur mère disjoncter à ce point.

Vivement lundi pour voir sa psy et qu'elle parte en hospitalisation psy pour quelques mois, ça ne fera jamais que le 3ème séjour en unité psychiatrique en 3 ans.. .  On verra après pour se séparer je pense, malgré 25 ans de vie commune et 5 enfants nés de notre unions, mais c'est plus possible tout ça, il faudrait qu'elle parte pour faire sa vie , se gérer sa maladie sans moi et les enfants au milieu, au moins elle n'aurait pas le stress qu'elle a de nous impacter sans personne au milieu quand elle est mal àce point. Et c'est tellement difficile avec les enfants pour elle maintenant, donc ce serait plus simple pour elle de se refaire une vie car de toute façon elle ne gère plus rien pendant ces phases de ouf. Ca fait  4 ans de traitement pris assidument tous les jours et au final, chaque année, c'est la même merde au moins 2 fois par an, en plein coeur de l'hiver et à la fin de l'été de manière plus aigüe.

Basta, y en a marre de vivre ça en famille et pour les enfants surtout, faut que ça cesse tout ça.


   
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Hect
 Hect
(@deus-ex-machina)
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Posté par: @mistergg

Bon, miss est finalement rentrée à la maison en VSL le lundi après midi. Les médecins de l'hopital voulaient la rentrer en unité psychiatrique vu son état très fragile, mais le médecin hospitalier que j'ai eu en ligne m'a annoncé que " comme il n'y a plus de place à l'hopital psy en ce moment, ils la laisser sortir et il faudrait alors qu'elle aille voir son médecin généraliste pour lui prescrire des antidépresseurs en attendant  (quoi?) "... la "loose", mais pas question elle ira voir sa psychiatre lundi à son retour de congés, pas question d'autres médocs à cause de l'interaction avec des molécules qui vont interférer avec son Lamictal et  sans surveillance en plus, pas question, on va prendre notre mal en patience.

La nuit dernière, elle n'a pas dormi malgré 2 cachets pour la calmer, mais avec la bascule de phase, les molécules de ses médocs ne lui font plus suffisamment d'effet.  Ce soir, en rentrant du boulot, je l'ai trouvé complétement ravagée physiquement à la ramasse totale, elle tenait à peine debout. J'ai du la rattraper dans les escaliers en la conduisant au lit, pour pas qu'elle tombe, mais elle s'est effondrée assise sur une marche et je la tenais pour pas qu'elle bascule. 

Je l'ai installé dans le lit après avoir pris son Lamictal.  1 heure plus tard, je la trouve recroquevillée en boule au pied du lit, à même le sol. Je crois qu'elle va passer la nuit prostrée par terre , je vais lui mettre une couette sur le sol, elle dit qu'elle souffre à l'intérieur, elle tremble aussi,c'est dur de voir ça, mais elle a l'air de dormir maintenant.

C'est la merde, les enfants sont témoins de tout ça et ça n'a plus l'air de les inquiéter mais je sais que ça les travaille de voir leur mère disjoncter à ce point.

Vivement lundi pour voir sa psy et qu'elle parte en hospitalisation psy pour quelques mois, ça ne fera jamais que le 3ème séjour en unité psychiatrique en 3 ans.. .  On verra après pour se séparer je pense, malgré 25 ans de vie commune et 5 enfants nés de notre unions, mais c'est plus possible tout ça, il faudrait qu'elle parte pour faire sa vie , se gérer sa maladie sans moi et les enfants au milieu, au moins elle n'aurait pas le stress qu'elle a de nous impacter sans personne au milieu quand elle est mal àce point. Et c'est tellement difficile avec les enfants pour elle maintenant, donc ce serait plus simple pour elle de se refaire une vie car de toute façon elle ne gère plus rien pendant ces phases de ouf. Ca fait  4 ans de traitement pris assidument tous les jours et au final, chaque année, c'est la même merde au moins 2 fois par an, en plein coeur de l'hiver et à la fin de l'été de manière plus aigüe.

Basta, y en a marre de vivre ça en famille et pour les enfants surtout, faut que ça cesse tout ça.

Je suis vraiment désolé pour toi.. et tes enfants.. 

il faudrait l’avis de Kust sur cette situation.. notamment son traitement.. est-il adapté ? Etc.. ou alors la faire évaluer dans un Centre Expert, les médications sont plus adaptées il me semble.. 

Courage.. 


   
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Christophe
(@mistergg)
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Début du sujet  

La suite du retour des urgences à la maison, une catastrophe. Madame en arrivait au point de balancer des altères de 3 kg à travers la maison et dans les escaliers quand elle devenait hors d'elle. Par chance, le carrelage de la maison a tenu le choc, mais c'était chaud, j'ai eu peur pour les baies vitrées et les enfants aussi. Puis après s'être bien énervée, elle prenait en général son cachet pour dormir tous les débuts de soirées vers 18 h 00- 18h30, complétement droguée et incapable même de se lever... un vrai cauchemar.

Elle a consenti a prendre rendez-vous plus tôt (que celui programmé) avec sa psychiatre.  Constat confirmé, phase mixte bien sévère malgré le régulateur pris assidument , bref le traitement au Lamictal ne régule plus et il faut qu'elle retente la molécule de référence pour sa bipolarité, le lithium. Le souci c'est qu'elle a déjà essayé le lithium et très mal supporté, mais y a pas d'autre perspective... c'est la grosse cata, on ne sait plus quoi faire. Sa psy était catastrophée de la voir à ce point décompenser, inquiéte de ne pas trouver un traitement tellement elle en a essayé et mon épouse n'est plus l'ombre que d'elle même par moment, c'est la m......

Rentrée en psychiatrie jeudi soir et hier, j'ai envoyé un message pour annoncer notre rupture, elle sera mieux à se gérer seule en fin de compte, elle souffre d'infliger ça à la famille, donc c'est fini.  Elle s'accroche un peu mais c'est normal, elle comprend aussi la situation, au moins ça. Malgré plus de 20 ans de vie commune et 5 enfants ensemble, elle admet qu'on ne guéri pas de la bipolarité et que, au mieux, elle pourra voir les enfants quand elle est dans de bonnes dispositions. Elle sera mieux seule quand elle va mal et même trop haute pour vivre sa sexualité débordante quand elle est trop haute,  chacun gérera sa vie sans impacter l'autre, ce sera mieux ainsi.

 

Chaque histoire de vie et avec la maladie est singulière, c'est la mienne et elle n'est pas joyeuse en tant qu'entourage. J'ai eu besoin de m'exprimer et je vous remercie de m'avoir donné la permission de le faire aussi ici, c'est toujours bon de pouvoir s'exprimer. Bon courage à tous ceux qui vivent avec cette maladie car ça met un beau bordel pour la vie familiale et sociale de ceux qui le vivent.

Alors encore, bon courage.

 

 

 

 

 


   
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kust
 kust
(@kust)
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Elle essaie qu un traitement à la fois la psychiatre?


   
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Christophe
(@mistergg)
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Début du sujet  

Disons traitement de fond associé à d'autres molécule. Miss a pris pendant 3-4 ans Lamatrigine  350 mg+ Epitomax.

Fi de ce traitement, reste à voir ce que ca donne maintenant de retourner au lithium, il y a 5 ans elle avait un peu dérouillé, mais bon, pas le choix ...


   
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kust
 kust
(@kust)
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L epitomax n a aucune efficacité dans le trouble bipolaire

Il y a plein, plein, PLEIN d autres alternatives


   
Hect reacted
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Christophe
(@mistergg)
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Début du sujet  

?  je ne suis pas psy, elle verra avec son psychiatre pour la suite, je ne suis pas soignant. Mais la psy semblait dire qu'à part le lithium, y a pas vraiment d'alternatives réellement. Le Lamotrigine était le régulateur de base.. Epitomax, je pense que ca devait plutôt servir pour éviter de repartir trop en dépression, je ne suis pas sûr, mais c'est pas fait pour réguler et stabiliser les humeurs semble-t-il..

Ce message a été modifié Il y a 5 ans parChristophe

   
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Hect
 Hect
(@deus-ex-machina)
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Bonjour Christophe..

Le lithium ne semble pas très adapté avec des épisodes mixtes aussi intenses..

Tegretol peut-être ? Cycles rapides et états mixtes.. 

Kust a raison il existe encore énormément de molécules pour la traiter correctement..

le Lamictal régulant plutôt les états dépressifs a peut-être au long court produit cette modification et aggravation de cycles évoluant vers des mixtes sévères 🤔🤔🤔🤔🤔 

fenêtre thérapeutique en intra hospitalier et introduire une molécule pour apaiser les mixtes peut-être déjà..

 


   
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Croco
(@crocolil)
Noble Member
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Bonjour, 

je voudrais juste témoigner sur le traitement que j’ai eu à base d’epitomax .

c'était la cata ! Plus envie de rien , plus de saveur des aliments. J’avais envie de préparer mon enterrement . J’avais des courbatures et une fatigue énorme . Plus d’appétit donc sympa pour perdre du poids mais quand tu vas aller au cimetière je vois pas l’interêt .

Voilà mon témoignage sur ce médicament que je ne prendrai plus jamais .


   
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