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Lettre à ma douce

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Abraham1976
(@abraham1976)
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Début du sujet  

Si au moins elle était en état que j'aille lui lire :'( 

Bonjour charmante Falbala

Je t’écris pour te dire comment je me sens.  Je suis confus. À plusieurs reprises et ce depuis dès le début de notre relation survient des moments où tu me repousses pour ensuite devenir anxieuse que je ne revienne pas.  Entre ces moments tu redevenais amoureuse et heureuse de m’avoir dans ta vie. À plusieurs moments tu me donnais l’impression d’être un soleil pour toi et tu en étais un pour moi.  J’associais cette dynamique cyclique et ces petits moments d’incohérence à ta maladie bipolaire.    Ça m’avait beaucoup touché quand tu m’avais dit « je t’aime même si des fois je te repousse, tu fais vraiment du bien à ma vie ».  Tu m’avais remercié de pas être parti quand tu me repoussais et d’être encore là. 

Présentement tu me repousses plus intensément que tu ne l’as jamais fait.  Je suis confus parce que je ne sais pas si c’est un symptôme de la maladie ou si c’est réellement ce que tu veux en pleine possession de tes émotions.   Chose certaine pendant que tu le ressens c’est ce que tu ressens pour vrai, tu ne peux donc le savoir toi-même pour me répondre.  Parait que tu t’en rendras compte seulement après. L’élément déclencheur qui a fait monter le rejet en intensité c’est que je t’ai fait part que tu étais une femme fantastique que j’étais prêt à attendre, à te supporter plutôt que te laisser tomber, que pour Falbala quand elle ira à nouveau mieux ça vaut la peine. 

Le moment où tu me repousses coïncide avec d’autres symptômes associés à un creux : tu m’en as parlé que tu te sentais moins bien, de symptômes psycho que tu sembles réticentes à décrire que vaguement, tu fais beaucoup moins de sport, tu dors beaucoup plus, moins d’énergie, plus fatiguée. Rien n’a changé depuis que tu disais que la relation te convenait parfaitement. Je n’ai aucune raison de croire que mes agissements ou la façon que je te traite puisse être en cause.  Tu n’as fait part d’aucun irritants. Je crois que lorsque tu iras mieux tu seras contente de retrouver ton amoureux.

Je suis confus parce si je n’allais pas bien j’aimerais plus être supporté et attendu qu’abandonné. Dans mes valeurs j’ai la conviction de devoir traiter les autres comme j’aimerais être traité, qu’on n’abandonne pas quelqu’un qu’on aime quand il ne va pas bien. J’ai envie d’agir en gentlemen et d’être là et présent pour ma blonde que sa maladie fait croire qu’elle ne l’est pas et qui veut soudainement que je me trouve une autre copine. 

 J’ai envie de t’attendre contre ton gré parce je suis certain que c’est la maladie.  Je crois juste que c’est une façon maladroite de dire j’ai besoin de beaucoup d’espace le temps j’aille mieux. J’ai envie de te laisser la porte ouverte pour quand tu iras mieux afin que l’on puisse mutuellement à nouveau mettre de la couleur dans nos vies. 

Ce besoin d’espace dont tu m’as déjà vaguement parlé quelques fois, ce n’est pas l’image que je m’en faisais.  Je l’imaginais identifié comme tel dans un espace-temps avec une fin anticipée sans que ce soit nécessaire qu’elle soit précisée au départ plutôt qu’une rupture ferme avec quelqu’un dont le jugement est altéré par la maladie. J’imaginais vivre cet espace en sachant ou pas que j’ai encore ma place au terme de celui-ci. 

Mais même si je comprends qu’il n’y a rien de volontaire et ni de mauvaise foi dans ton comportement au creux de tes vagues, ça bouleverse mes émotions, ça me fait vivre une rupture. J’ai de la peine, de la tristesse, de l’incompréhension, ça me crée de l’incertitude, de l’insécurité, de l’anxiété, ça me force à une analyse, à aller chercher du support auprès de mes amis, à faire une remise en question et prendre une décision.  C’est cyclique et imprévisible.  Je suis devant le constat que la dynamique relationnelle tel qu’elle est me fait souffrir de façon cyclique et que là c’est le plus gros creux jusqu’à maintenant. Je n’ai pas vraiment le goût de souffrir des émotions à répétition. 

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Je suis confus parce que je pense aux mercis d’être encore là des cycles précédents qui me donnent envie et confiance de rester auprès de toi parce que je t’aime. Il y a un caractère plutôt tordu à ne pas croire à une rupture et l’attribuer à la maladie même si une analyse cohérente indique que c’est plus que probable que ce le soit, à m’imaginer que dans la réalité c’est juste que tu as besoin d’espace intensément en ce moment le temps que tu ailles mieux.  C’est tordu de rester disponible et présent auprès de quelqu’un qui nous laisse et nous dit que c’est vraiment la fin de passer à autres choses.  Et si c’était vrai? C’est tordu de me convaincre que je ne m’accroche pas à une relation passée. Je suis confus parce que l'amoureux déchu dans le déni qui s'accroche ressemble tellement à l'amoureux qui supporte sa douce le temps qu'elle est malade.  Et si je me trompais! Je deviens l’amoureux qui s’imagine qu’il a encore sa blonde sous prétexte qu’elle est malade plutôt qu’accepter la rupture, ce serait rendu moi le malade qui n'est plus dans la réalité.

Et si je te croyais que c’est vraiment la fin pour toi ou en avait juste trop de gérer ça, les mercis précédents me font croire que tu vivras une déception que je ne t’ai pas attendu alors que je te proposé de le faire et que tu t’y opposais fermement.

Il est conseillé de ne pas laisser un bipolaire en crise s’isoler alors que tu me repousses et que selon mes valeurs de respect je veux te laisser tout l’espace que tu désires.  Je choisi de maintenir le contact texto. Normalement on ne persiste pas auprès de quelqu'un qui nous repousse. C’est contre intuitif aux valeurs de respect mais ce serait selon les conseils la bonne chose à faire pour que tu te portes mieux.  Et si je me trompais je serais en train de t’envahir. Je ne veux surtout jamais envahir personne, encore moins celle que j’aime.

Tu m’as fait part dès le départ de ta maladie.  Je connaissais les préjugés, ça faisait peur.  J’ai lu des références sur le sujet pour apprendre et comprendre, ça faisait encore assez peur mais avec des nuances. Je te trouvais vraiment adorable, jolie, rayonnante.  Tu m’affirme être stable et ce que je vois comme montagne russe ou incohérence est très différent de mes lectures et somme toute facilement gérable. Pourquoi j’arrêterais une relation qui me fait tant de bien. Ouverture d’esprit et cœur en train de chaviré, j’ai voulu me faire ma propre idée.  J’ai plongé, laissé mon cœur s’attacher, planer avec toi, décider de mettre les efforts de communication comme nous avions commencé pour construire une relation saine, appris à te connaitre. Je me suis renseigné sur comment agir face à ta maladie.  Je comprend la sincérité de tes émotions au moment où tu les vis malgré qu’elles ne soient pas la réalité.  C’est n’est pas un jeu que tu fais c’est ce que tu vis. Tes montagnes russes me font capoter et ce n’est même pas dans ma tête.

Ma tête dit « passe dont à autre chose barre la porte ».  Mon cœur malgré sa souffrance dit « laisse lui la porte grande ouverte ».  Mon cœur qui demande à ma tête « ça te prendrait quoi pour que tu démontres plus d’ouverture » se fait répondre : « simplement d’éviter qu’elle te fasse souffrir à nouveau, ça ne peut pas continuer ainsi! ».  « Mais lui fermer la porte me fait aussi souffrir lança mon cœur. »  Ma tête faisant semblant de ne pas être rongée par l’incertitude dit alors …  « Tu n’as juste à ne pas souffrir, je te le dis que c’est évident que c’est juste un besoin d’espace, elle t’en a même déjà parlé de ce besoin qui n’était pas mieux défini autrement que par un mystère, tu n’as pas de deuil à faire ni peine à avoir, vis ta solitude de façon saine comme si elle était partie en voyage et que tu ne savais pas exactement quand elle revient mais qu’elle va revenir ».

Je suis rendu à décider s’il y a encore une place pour toi dans mon cœur et dans ma vie si tu en remanifestes le désir.  Même s’il est certain que je ne t’en veux d’aucune façon, que tu es déjà pardonnée et bien que j’aie vraiment envie de t’accueillir à bras grands ouverts, je fais le choix déchirant de mettre terme à notre relation. Même si j’aurais aimé t’aimer plus longtemps, je ne peux pas me permettre de continuer ainsi; c’est toxique pour moi.  Je vis les émotions intensément comme un zèbre les vit et je ne désire pas une telle souffrance dans ma vie affective.  

Si toutefois dans le futur tu regrettes que je ne sois plus dans ta vie, alors que tu iras mieux et seras stable, tu peux proposer d’établir des ententes relationnelles qui te permettraient d’avoir l’espace que tu requières au besoin en m’évitant de souffrir, je suis prêt à t’écouter avec intérêt et offrir mon entière collaboration si j’ai confiance au plan de match.   Je pourrais même regarder les différentes possibilités et le construire avec toi si tu en manifestes le désir.  Je suis ouvert à cette discussion à partir du moment où ta santé le permettra et elle sera valide tant et aussi longtemps que je n’aurai pas une autre relation sérieuse.  Ce n’est pas pour demain j’ai d’abord un deuil à faire, je suis encore seulement à l’étape d’y croire. Je m'étais attaché beaucoup plus que je pouvais l'imaginer.

J’ai vraiment passé un super hiver, un voyage inoubliable, un beau printemps et un bel été avec toi.  Je te souhaite d’être heureuse pour la suite. Je vais continuer mon chemin en gardant de superbes souvenirs de nous. 

Abraham , xxx


   
Nath reacted
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Willy
(@willy)
Trusted Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 77
 

Bonsoir,

Lettre très  très touchante et "triste" à la fois, je me suis trouvé dans beaucoup de passages de votre récit. En espérant qu'elle arrive un jour à son destinataire car "nous" savons qu'elles le méritent.


   
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