Bonjour Danie, 

Annonce

Personne ne saura vous répondre ici. Il faut que vous consultiez un professionnel qui pourra poser un diagnostic.

On peut être souvent en colère pour diverses raisons, sans pour autant que cela provienne d'une maladie.

En tout cas, je vous souhaite la bienvenue sur ce site. J'espère que vous y trouverez, à défaut d'une réponse, au moins des éclaircissements sur la bipolarité.

Merci de votre réponse,

Je sais bien que je ne peux obtenir un diagnostic ici et ce n'était pas vraiment

une question, juste un questionnement ! Ma fille est bi-polaire, suis-je bi-polaire ?
La bipolarité n'est pas simple, puis-je aidé ma fille ? La comprendre, la soutenir,

quels traitements ? quelle vie à t'on avec cette maladie ?

J'ai parcouru le forum et ce que j'y ai lu n'est pas très optimiste, plutôt difficile,

voir triste, que ce soit malade ou aidant, ce n'est pas si simple.

J’espère que tu trouvera des réponses 😊

Bonjour, 

je voulais témoigner auprès de vous, peut-être vous rassurer un peu si toutefois le diagnostic de votre fille se confirme un jour ou l'autre. 

Sachez que la vie en tant que bipolaire est loin d'être horrible. il y a des périodes effectivement très sombres mais d'autres sont lumineuses. 

il faut se contraindre à une vie loin de tousles excès (ce n'est pas si simple, j'en suis une preuve vivante). Mais je sais que lorsqu'on parvient à se tenir à une vie très saine, ça va : il faut un bon traitement, une vie sociale équilibrée, une thérapie, de bonnes nuits de sommeil, pas d'alcool, rien de toxique pour ainsi dire ou alors en quantité minime, pas trop de sucre, de beaux projets etc... 

avec les années on apprend à connaître on trouble et on peut l'apprivoiser. le temps est d'un grand secours. je sais que mes phases sont de moins en moins longues et mes hospitalisations rares. 

C'est aussi très bénéfique pour moi d'avoir une activité d'expression, j'écris beaucoup, et même compulsivement lorsque que j'ai des phases violentes et c'est un bon complément de thérapie. 

voilà, ce n'est que mon exemple mais je tenais à vous dire qu'on est en droit de rester positif. 

bien à vous, 

-Z

Bonjour

La diagnostique c faire uniquement chez un spécialiste,seul un psy pourrai dire si votre fille est bipolaire ou non.Donc bien prenne RDV chez un spécialiste ou CMP et vous avez les réponses pour votre questionnes. 

cordialement David

Ce qui semble vous faire peur, le cas échéant, c'est d'avoir en quelque sorte 'transmis' cette maladie et d'être quelque part responsable (Du moins c'est mon interprétation à la lecture.) C'est difficile, même impossible de donner une réponse ferme parce que d'un coté oui c'est une maladie qui n'est pas nécessairement héréditaire, le taux de transmission n'étant vraisemblablement pas de 100%, en tout cas c'est ce que j'ai eu comme informations de mon coté.

A moins de consulter un spécialiste, voir de se rendre à des réunion de l'unafam par exemple, qui ne sont pas réservé au malade mais aussi à leur entourage c'est une question qui ne trouvera pas vraiment de réponse. Si j'ai un conseil c'est surtout d'éviter de lire trop de choses sur internet sur la bipolarité et de prendre tout ça comme une vérité absolue parce que déjà la maladie change d'un patient à l'autre et surtout y'a quand même beaucoup de préjugés et de raccourcis dans ce qu'on peut lire à gauche à droite et on se retrouve très vite à s'auto-diagnostiquer un tas de choses.

Bonjour,

Pour que le diagnostic soit sûr, il faut que ta fille soit suivie par un psychiatre. Il sera le seul à la diagnostiquer à trouver un traitement adéquat.

La bipolarité est une maladie difficile, qui nous fait monter dans des états d'euphorie : moins de sommeil, énergie énorme, joie de vivre démesurée, parole et pensée accélérées, désinhibitions en tous genres, beaucoup de projets en même temps, sentiment de toute puissance ou que rien n'est grave qui peut nous faire avoir des comportements à risques (sexualité, dépenses d'argent, addictions, etc...). Cette phase s'appelle la manie et peut conduire à une hospitalisation pour protéger la personne d'elle-même. Dans certains cas, elle est atténuée et ressemble plus à une période où on se dit de la personne qu'elle est en super forme. Cette forme plus atténuée s'appelle l'hypomanie et elle est parfois difficile à détecter puisque beaucoup moins éclatante que la manie pure.

En plus de cette phase, nous avons des phases dépressives, qui peuvent être extrêmement profondes : sentiment d'inutilité, tristesse, abattement, désintérêt pour tout ce qui nous intéresse, prise ou perte de poids, libido diminuée voire inexistante. Parfois la souffrance dans laquelle nous sommes est telle que nous n'arrivons plus à faire les choses simples du quotidien : se lever, se laver, travailler, manger, s'occuper de son appartement, s'occuper de sa famille. Tout demande un effort surhumain. Nous dire que "ce n'est pas grave", qu'on doit "se bouger", que "ça va passer" ne sert à rien : nous n'avons aucune emprise sur cet état qui ne dépend en rien de notre volonté et ces paroles nous font encore plus culpabiliser et nous sentir nuls et inutiles. Le plus grand risque de ces périodes est malheureusement le suicide : la douleur et la souffrance que nous traversons dans ces moments est tellement insupportable que la mort nous semble être la solution pour qu'elle cesse.

Dans ces deux états, nous ne sommes pas nous-mêmes, c'est la maladie qui parle. Il est donc important de comprendre que tout ce que ton enfant dira et fera l'est à travers le filtre de la maladie. Il peut y avoir des mots très durs et des situations très tendues, ne le prends pas personnellement.

Il existe des traitements médicamenteux, à prendre généralement à vie. Il en existe plusieurs, le plus connu et le plus efficace étant le lithium. Tous les bipolaires n'en prennent pas et certains sont soignés par d'autres molécules. Il faut donc trouver le ou les bonnes molécules et les bons dosages, ce qui peut prendre du temps.

L'hygiène de vie est indispensable pour nous : bien prendre ses médicaments, bien dormir et en quantité suffisante, s'éloigner des situations de stress, ne pas consommer d'excitants et de produits addictifs, etc...Cela ne se met pas en place du jour au lendemain, il faut laisser le temps à la personne de prendre son rythme.

En temps que maman de bipolaire, je te conseille de prendre contact avec une association qui aide les familles : l'UNAFAM. Il y a plusieurs antennes un peu partout. Tu pourras y trouver une oreille attentive, des conseils et du soutien.

Pour aider ta fille, je dirais qu'il faut de la patience, ne pas la brusquer, ne pas la faire culpabiliser. Il faut se renseigner sur la maladie pour bien la comprendre (à lire : Les troubles bipolaires pour les nuls. Il est simple, clair et aide à comprendre). Il faut être là pour la décharger quand elle va mal (ménage, courses, l'écouter...).  Tu pourras également dans quelques temps être comme un baromètre : tu sauras repérer les moments charnières qui annoncent une rechute et tu pourras tout de suite aider ta fille (en lui en parlant, en contactant son médecin).

Une fois le traitement trouvé, il faut comprendre qu'on ne guérit pas de la bipolarité. Cependant, on peut être stabilisé et avoir une vie tout à fait normale, travailler, avoir une vie de famille, des activités qui nous plaisent, etc. Malgré tout, on est souvent plus sensibles au stress, à la pression, à la fatigue. Il faut donc qu'on se ménage plus que la moyenne. Ce n'est pas de l'égoisme ou de la paresse, c'est vital pour notre équilibre et éviter de refaire une crise. Il arrive malheureusement parfois que certaines personnes rechutent, comme avec toute maladie

Je te souhaite bon courage, ainsi qu'à ta fille.

Bonsoir et merci de vos réponses.

Je sors de la grippe qui m'a épuisée, j'ai traîné pour venir.

Je repasserai vous répondre plus longuement.

Merci encore.