Bonjour,
J`habite en Australie avec mon fils, nous sommes venus ici il y a 14 ans, il avait alors 13 ans. Nous avons quitte l'Europe car son père, australien d'origine, avait été diagnostique d`un cancer de la peau et nous pensions qu`il n`en avait plus pour très longtemps, donc nous avons décidé de venir ici pour qu`il soit entoure de sa famille et près de sa mère. Nous n` étions pas maries mais étions voisins directs. Il avait des problèmes alcoolisme et c`était notre façon de vivre pour que notre unique enfant puisse nous voir tous les deux. On s'entendait bien, ça fonctionnait pas mal. Je reviendrai plus tard terminer ce message et vous expliquerai avec plus de détails la situation très délicate dans laquelle je me trouve. En attendant, si vous aussi avec un enfant bipolaire de 27 ans qui vous insulte et est d`une rare violence avec vous alors que vous faites tout ce qui est en votre pouvoir pour l`aider, je vous en prie, expliquez moi... J`ai tant de mal a supporter cette situation. Je me sens exploitée et après un épisode, je souffre physiquement et moralement comme si j'avais ete rouée de coups. Je me réveille la nuit en pleurant, parfois en criant... pourtant, je dois aller travailler, je travaille 5 jours par semaine et je ne veux pas que l`on sache ce qui se passe a mon boulot. Il me faut un endroit ou je puisse exister loin de ces graves problemes. Pourtant mon travail est tres difficile, je suis diversional therapist en home pour personnes agees, je dois tous les jours afficher un sourire, rendre les gens heureux... c`est de plus en plus dur et j`ai impression que je dois parfois avoir l`air d`une folle tellement je me force...
(Excusez le manque d`accents,j`ecris sur qwerty et n`ai pas toujours le courage de taper les codes) merci de me lire
Bonjour,
Ce que j'écris ici est ce que je comprends, ne le prenez pas à la lettre.
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
Vous devez vous protéger en premier. A moins que son attitude change, ce qui réglerait le problème évidement.
J`ai tant de mal a supporter cette situation. Je me sens exploitée et après un épisode, je souffre physiquement et moralement comme si j'avais ete rouée de coups. Je me réveille la nuit en pleurant, parfois en criant...
Vous êtes en train de somatiser, votre corps exprime ce que vous n'arrivez plus ou pas à faire. Votre situation est extrêmement stressante. Vous êtes en double-contrainte, car vous supportez cette problématique et devez avoir quotidiennement le cheese avec les personnes âgées desquelles dépend votre subsistance (travail).
Deux questions me viennent en tête :
* votre enfant a t-il un traitement et est-il suivi par un psychiatre ? Observe t-il son traitement, le prend t-il ?
* avez-vous vous-même prévu un suivi psy à votre intention, des pistes potentielles en Australie ?
Au strict minimum, vous devez vous faire aider, prendre un peu d'air ou vous aller vous effondrer. Prendre du temps pour vous sera difficile j'imagine, en tant que mère de famille. Il ne vous reste qu'une aide familiale ou extérieure (associations, médicale, etc.). A partir de là, vous serez plus disponible pour aider votre enfant.
A vous lire
Bonjour Noon,
Un grand merci pour votre réponse. Je suis entièrement d`accord avec vous. Hier j`ai appelé une conseillère sur un site specialise, la gentille dame ne me semblait pas très a la hauteur malheureusement, c`est la raison pour laquelle suis arrivée ici. Mon fils est en traitement depuis quelques mois auprès d`une psychiatre. Il est sous medicaments également mais ses crises envers moi ne se sont pas améliorées, que du contraire. Il m`attrape à la gorge et crie qu`il veut me tuer ou se tuer lui meme... J`ai meme honte d`en parler car que penseraient les gens? Que je dois être une abominable personne pour qu`il en arrive là... Il casse des choses, crie qu`il va mettre le feu a la maison. Je reviendrai plus tard pour vous en dire plus, cela me fait du bien d`en parler. En dehors des crises, il est adorable, drole, gentil, intelligent.
Vous pouvez également vous tourner vers l’unafam pour parler de votre problématique à des professionnels.
Bonjour @ophelie88
En vous lisant, un fait est absolument inacceptable :
Il m`attrape à la gorge et crie qu`il veut me tuer ou se tuer lui meme...
A t-il clairement été diagnostiqué bipolaire ? Sont traitement ne me semble clairement pas adapté. Je rappelle qu'aucun psy n'est ici et que tout conseil est à titre purement indicatif et n'a aucune valeur médicale.
Il est saisi d'accès de colère. Sont-ils longs, sur plusieurs heures, jours ? Déclenchés par quelque chose(s) de défini ? Son psychiatre doit prendre ce problème d'agressivité au sérieux, sinon, il faut en changer. Souhaitez-vous le contacter pour l'informer de cela et en savoir plus (en toute discrétion) ?
Verbaliser l'envie de tuer les autres et/ou de se supprimer n'est pas anodin. Perso, je suis monté petit à petit dans une irritabilité monstre, de jours en jours, mais je n'ai jamais agressé personne physiquement, mais ça aurait bien pu venir avec le temps. Les urgences sont venues me pêcher bien avant que je saisisse la gorge qui que ce soit. Pour les envies de suicide, je les gardaient pour moi uniquement.
Chaque bipolarité est différente de l'un à l'autre. Je me questionne.
N'hésitez surtout pas à écrire ici si ça vous aide.
En bloc, vous pouvez peut-être regarder ici pour commencer, si les numéros ne sont pas trop datés :
En France, l'UNAFAM commence à intégrer une méthode Australienne depuis peu, il y a donc des personnes qui prennent la santé mentale à cœur, où vous êtes.
Pour les services existants en Australie, à vous d'en chercher d'autres car je n'ai aucune expérience, sans comptez ce qui est gratuit ou pas.
Courage et à bientôt
Hi Noon, Je vous remercie pour ces liens, aussi en NSW, j`habite dans les Blue Mountains. Je vais également tenter d`informer sa psychiatre que je ne connais pas.
@malette Merci, parfois je préfère m`exprimer en Français, surtout pour des sujets aussi délicats...
Je vais également tenter d`informer sa psychiatre que je ne connais pas.
C'est la première chose à faire. Le reste en découlera.
@noon Il s`en prend à moi pour des bêtises... C`est incomprehensible.
Par exemple, je fais toutes les courses, j`achete un tas de trucs qu`il aime bien pour et lui et sa copine (également bipolaire qui habite dans sa chambre, elle n`a que dix huit ans). Je ne sais pas combien de fois j`ai préparé du thon pour ses sandwichs, en ajoutant un tas d’ingrédients etc... Il adore. Il y a quelques jours, j`etais fatiguée et il a donc ouvert une boite et a juste rajoute un peu de mayonnaise. Il restait un tout petit peu qu`il a mis dans le frigo recouvert d`une assiette avec une tranche de pain au dessus. Je pensais qu`il m`en avait laisse un tout petit peu et je trouvais cela bien et je me suis donc servie. Le lendemain, il a pique une crise car il etait persuade que je savais qu`il avait garde cela pour son petit déjeuner... J`ai donc répondu (ce que je n'aurais pas du faire?) que je ne savais pas que c`etait "a lui" que le message n`etait pas clair et que c`etait un peu exagéré vu que c`est moi qui achetais tout. Voila, horreur, la crise, les objets casses , la violence etc... du genre que je n`avais qu`à me taire, que je ne comprenais rien a ses problèmes... et ensuite, même si je ne dis plus rien, il revient a la charge comme pour se défouler sur moi. Sa violence et sa haine sont incroyables. Il me dit qu`il s`en fout si je me tire une balle dans la tête ou si je me suicide etc... je n`ai jamais jamais joue ce genre de chantage émotionnel. Je pense qu`il s`agit de projection de sa part.
Concernant votre attitude à tenir, rien ne sert d'entrer en confrontation. Je ne sous entends pas que vous avez essayé. Attendez un moment de calme pour communiquer avec lui, éclipsez-vous plutôt. Il n'empêche que la discussion avec le psy est centrale.
Sa compagne subit-elle sa colère aussi ? Me concernant, elle était devenue mon "punching ball". Je restais clean avec les autres, j'arrivais "presque" à me contrôler.
Il y a plein de services d aides aux violences conjugales vous trouverez les numéros sur google
@noon Oui, j`aurais du me taire...je ne l`ai pas vue venir cette crise, c`est toujours ainsi que ça commence. Je ne peux être tout le temps sur le "Qui vive". En effet, avec sa copine il est très gentil, 10 minutes après, quand je suis KO, je les entends rire, s`amuser, perso j`en ai à chaque fois pour deux à trois jours pour m`en remettre. Ensuite, je vois bien qu`il est gene.. mais il ne se rend pas compte de la profondeur morale de mes blessures.
Il me dit que je suis la seule personne avec laquelle il agit ainsi, le nom punching ball est parfait. Je crois que je ne mangerai plus jamais de thon de ma vie,;)
Encore merci de m`avoir lue et de m`avoir répondu. Je vois que je ne suis pas seule et je vais m`informer sur les liens ci-dessus.
Bonne nuit, ici il est 7h du matin.
Bonjour Ophélie,
Oui, j`aurais du me taire...je ne l`ai pas vue venir cette crise, c`est toujours ainsi que ça commence. Je ne peux être tout le temps sur le "Qui vive".
Vous taire ? Non, vous n'êtes pas une machine. Vous essayez de faire ce que vous pouvez, en cherchant des renseignements ici par exemple.
Vous ne pouvez pas toujours être sur le Qui vive, et même, ne devriez pas. Vous avez répondu, soit, le soleil se lèvera encore tous les matins qui suivront.
Ensuite, je vois bien qu`il est gene.. mais il ne se rend pas compte de la profondeur morale de mes blessures.
C'est le meilleur moment pour lui en parler, tenter l'échange. Calmement, sans remontrances, c'est impératif, et difficile à faire surtout si vous subissez en vous forçant de ne pas répondre. S'il ne comprend pas, la discussion partira à vau-l'eau, et là il faudra prendre la situation sous un autre angle "d'attaque". Ce que je ne vous le souhaite pas.
En effet, avec sa copine il est très gentil, 10 minutes après, quand je suis KO, je les entends rire, s`amuser,
Pour ce qui se passe avec sa compagne, je ne sais pas quoi en penser. Sont-ils tous les deux dépendants de vous ? Au niveau logement, financier, etc ? Ma compagne représentait un frein à ma "liberté", à mon envie d'émancipation, c'est pour cela qu'elle s'en prenait plein la tête.
mais il ne se rend pas compte de la profondeur morale de mes blessures.
D'où le fait de vous protéger, de demander de l'aide, de prendre de la distance.
Courage
A vous lire
