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Recherche d'un peu de soutien...et d'éclairage !

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Lou-ise
(@lou-ise)
New Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 2
Début du sujet  

Bonjour à toutes et tous, 

En cette période de confinement, il m'est difficile de prendre du recul, d'avoir du soutien extérieur et de pouvoir simplement m'isoler et m'aérer un peu la tête.

Cela va faire 5 ans que je partage la vie d'une personne qui a été diagnostiquée bipolaire en février 2018. 

Notre relation a commencé dans un contexte difficile, il était jeune père, et nous avions beaucoup d'amis en commun. Sa rupture avec la mère s'est très mal passée et nous avons tous les deux perdu beaucoup d'amis dans la bataille.

Nous avons presque 10 ans d'écart, aussi le fait de devenir belle-mère du jour au lendemain m'a un peu effrayée au départ. Au tout début, il insistait pour que je passe très vite du temps avec son fils, je voulais quant à moi y aller un peu plus doucement. Il ne l'a pas très bien pris, voyant en cela une volonté de ma part de rester loin de l'engagement. 

Quand tout allait bien entre nous, nous relation était vraiment idyllique : super entente, nous nous comprenions très bien, nous avions une belle complicité et nous nous amusions aussi beaucoup. Néanmoins, dès les premières semaines de notre relation, les crises ont commencé à arriver. Il craignait plus que tout que je, je cite : "le prenne pour un con", comme l'avait fait son ex. Alors j'essuyais un peu les pots cassés de sa relation passée. Mes faits et gestes étaient soit très largement compris soit perçus comme une espace de trahison, avec de la paranoïa. Le fait est que son comportement était vraiment changeant, imprévisible, avec des phases d'hyperactivité et des phases de léthargie.

Comme je finissais mes études et enchaînais sur mon premier emploi, je suis allée vivre dans une autre ville, en colocation avec un homme (un ami, qui se trouvait être aussi le petit-ami d'une très bonne amie, qui vivait quasiment avec nous elle aussi). Je rentrai tous les week-ends pour être avec mon conjoint. 

Très vite, il m'a suspectée de le tromper quasiment toutes les semaines. Si je faisais un Skype avec lui, il trouvait cela extrêmement suspect que je raccroche pour aller passer la soirée avec mon amie alors que je ne lui avait pas prouvé via Skype qu'elle était effectivement présente. J'ai aussi eu droit à une rupture car je n'avais pas répondu à un sms que je n'avais pas reçu... 
Notre relation s'est vite détériorée et lors des disputes, je cherchais à dialoguer à tout prix. Il me demandait de me taire, de le laisser, je refusais et cela se terminait toujours pas des insultes ou des messages d'une méchanceté dont j'épargnerai ici les détails. 

Au début, il fondait en larmes quand finalement il se rendait compte de ce qu'il avait fait, jusqu'à ce que son regret soit de moins en moins perceptible. 

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Il me disait que le problème venait de la distance. J'ai fini par refuser un renouvellement de contrat pour pouvoir rentrer et vivre avec lui à temps plein. 

Je pense que vous l'avez vu venir, le problème ne venait pas de la distance. 

Nous avons continué comme ça une année de plus après mon retour dans note ville. Avec des hauts très hauts, et des bas très bas. En fin d'année 2017, après une nouvelle crise particulièrement longue (rupture d'une semaine au lendemain de Noël), j'ai fini par lui faire du chantage au psy... Je lui ai clairement énoncé que je souhaitais qu'il aille consulter, sans quoi je ne reviendrai pas. De mon côté, j'étais en thérapie depuis plus d'un an. 

Il a vite été diagnostiqué bipolaire. Néanmoins son nouveau psy veut recommencer la procédure de diagnostique car il estime qu'il pourrait aussi être schizophrène ou borderline... 
Depuis février 2018, il est sous traitement et les colères sont effectivement moins virulentes qu'auparavant. 

Néanmoins, je dois admettre que tout la colère qui sommeillait en moi, elle, ressort et j'ai de plus en plus de mal à lui faire confiance. Je suis sur la défensive et je sens que tout ce que j'ai vécu m'a profondément abîmée... Je ne me rendais pas vraiment compte avant. Depuis quelques mois, j'ai une grosse tendance dépressive que je gère comme je peux. De temps en temps, les colères arrivent encore et chacune d'elle diminue mon "réservoir d'espoir" en l'avenir de notre relation.

Il me dit que si j'avais appris à le laisser tranquille dès le début, nous n'en serions pas là aujourd'hui. C'est peut-être vrai, mais je ne pense pas que quelconque violence (même morale) puisse se justifier ainsi... 
Depuis plusieurs mois maintenant, il m'indique avoir abandonné et ne montre plus aucune intention de s'accrocher à notre relation. Il ne prend pas non plus la décision de me quitter. 

Il y a peu, je lui ai exprimé le fait que j'estimais avoir été maltraitée moralement par lui. Je ne l'avais jamais formulé avant. Il n'apprécie pas du tout que je lui en parle. Il perçoit cela comme des agressions de ma part. 

Aujourd'hui, nous sommes en confinement, et si les deux premières semaines se sont particulièrement bien passées, la situation s'est dégradée. 
Il boit quotidiennement, et les quantités ont augmenté de façon considérable depuis le début du confinement. Il dit que mon comportement le fait boire encore plus. Moi je trouve que son jugement commence à être profondément altéré, mais ce n'est que mon point de vue contre le sien. Je ne peux pas affirmer que mon point de vue est forcément le bon. 

Je suis tentée d'appeler son nouveau psy pour lui indiquer que mon conjoint a vraiment besoin d'aide en ce moment. Il déprime, boit beaucoup et prend tout mal. Il s'énerve vite. Son prochain rdv aura lieu en vidéo le 15 avril, mais l'attente me paraît encore longue... 

Je ne suis pas certaine que cela se fasse de prendre contact avec le psychiatre de son conjoint. Avez-vous des conseils à me donner ? Je souhaite l'aider, mais le dialogue entre nous est complètement rompu.

Merci pour votre bienveillance, 

Louise 


   
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JeromeS91
(@jeromes91)
Eminent Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 40
 

Bonjour,

Je sais que ce n'est pas évident pour toi, l'alcool pour un bipolaire est relativement déconseillé. Il faut que lui même en prenne conscience et qu'il arrive à se gérer car malheureusement tu ne pourras pas le faire pour lui et même pire, tu deviendra celle qui l'a rendu comme ça.
Par contre, lui en vouloir pour ce qu'il t'a fait est normal mais il n'y a pas besoin de lui rappeler car il le sait bien et se puni lui même et en souffre.

Bon courage à toi. Seul beaucoup d'amour peu réussir à surpasser les mauvais moments de la bipolarité.


   
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Melo
 Melo
(@malette)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 3991
 

Moi je te conseillerais d’appeler les urgences médico psychologique pour connaître la démarche à faire ou pense à une hospit. C pas le moment de laisser un bipo en roue libre.

bon courage à toi!


   
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Lou-ise
(@lou-ise)
New Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 2
Début du sujet  

Bonjour à tous les deux, 

Merci pour vos réponses, ça fait du bien autant de bienveillance ! 

J'essaie de ne pas lui rappeler, mais le fait qu'on ne puisse pas en parler crée un sentiment d'injustice chez moi. Le fait d'ignorer ce qu'il s'est passé (je ne détaille pas, mais à a pu aller loin quand même...), je le vis un peu comme une négation de mon ressenti. Mais déjà le fait d'en parler ici me fait un bien fou !

Quant au fait d'appeler les urgences, ça me paraît très difficile, c'est très compliqué de prendre une telle décision pour quelqu'un d'autre. J'essaie de lui dire d'appeler son psy déjà, pour peut-être avancer le rdv. Le problème c'est qu'il a l'air de penser que je cherche à "l'enfermer" dans une case de malade et qu'à partir de là il aura toujours tort. Bref on ne raisonne pas du tout de la même façon et je pense que vous savez ce que c'est... dialogue de sourds assez vite ! 
J'ai l'impression que ça se calme un peu là, peut-être que si j'attends un moment plus propice il sera plus réceptif.
D'autant que nous sommes confinés ensemble en appartement, je peux difficilement passer un coup de fil sans qu'il ne m'entende. Et j'aurais du mal à faire quelque chose dans son dos.

Concernant l'alcool, c'est clair que ça altère le jugement de façon impressionnante... Et même s'il a conscience de la surconsommation (c'est assez récent), il n'a pas l'air prêt à laisser tomber cela pour autant. Il voit ça comme une aide.


   
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