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Rupture de l'amour de ma vie après 4 ans et demi

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Sacha
(@jef)
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Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 6
Début du sujet  

Bonjour à toutes et tous,

je vais essayer d'être synthétique, je consulte ce site depuis que j'ai connaissance de la maladie de ma conjointe ( ex conjointe ), c'est à dire depuis plus de 4 ans.

Notre histoire a démarré comme un compte de fée, une soirée avec des amis, une connexion immédiate (il ne s'est rien passé) et puis l'on ne s'est plus vu, repartant chacun dans nos vies communes .

Par hasard, trois ans plus tard, le destin nous a remis, l'un et l'autre sur la mème route et très rapidement elle a eu l'honnêteté de m'affranchir et à vrai dire cela ne m'a pas fait peur outre mesure, ne mesurant pas les souffrances extrêmes qui l'habitaient.

Pour vous faire un rapide descriptif de nos situations, j'étais en couple depuis 18 ans (en fin de vie) et elle venait de se séparer de son conjoint suite à un épisode maniaque ou elle a quasi tout perdu, suivi d'un épisode dépressif achevé par un séjour de plus d'un mois dans un HP.

Je tiens à préciser que c'est l'une des personnes les plus courageuses et les plus intelligentes que je n'ai jamais rencontré, elle a un fils qui avait 9 ans à cette époque, diagnostiqué Autiste Asperger pour lequel elle a donné sa vie à l'élever et l'accompagner car séparée au 2 ans de ce dernier, tout en essayant de concilier sa vie pro et perso. Malgré sa situation, elle a réussi à trouver un appartement et a tout mis en oeuvre pour avancer.

Je ne peux mème pas dire que ce début de relation est été idyllique, il était compliqué à tout les niveaux et on est rentré rapidement dans le vif du sujet. Des journées de dépression avec rejets systématiques de ma personne, neurasthénie,  d'un jour à l'autre je n'était soit pas le bon, soit pas comme il faut ou alors elle ne voulait pas me faire souffrir. Certains se serait peut être dit, ola c'est bon quoi..

Bah non, pourtant normalement cortiqué, pas trop idiot et avec une situation professionnelle accompli, j'ai rien lâché, plus elle me repoussait, plus je m'accrochais, certain que nous avions entre nous un lien indéfectible et que j'avais trouvé mon âme soeur.

nous avons du rompre, enfin elle a du rompre 480 fois en quatre ans et c'est toujours moi qui suis revenu (sauf une fois), le lendemain d'une dispute je culpabilisait et ne voulait que l'entourer de mes bras, d'amour. Les traitements horribles que la pauvre prenaient qui la mettait dans un carcan et un brouillard avec des phases de somnolences extrêmes dès 21h, mais surtout tous les effets secondaires qui la terrassaient tous les jours quand elle commençait des traitements.

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A force de rdv chez des médecins, de nouveaux traitements, de la volonté qu'elle y mettait, tout était en bonne voie et la stabilisation pointait le bout de son nez après deux ans de relation mouvementée.

Nous n'avons jamais vécu ensemble et c'était notre projet. Néanmoins le côté insécure de cette relation et si je suis parfaitement honnête au début, la peur de voir mes filles baigner dans cet environnement compliquée avec le petit qui était difficile à cette époque, m'ont fait beaucoup procrastiner quand à notre installation et quand je prenais la décision d'avancer, la rupture suivante me sciait les jambes et remettait tout en cause. Je ne suis pas exempt de tous reproches et mes prises de décisions auront été très moyenne.

Elles disait faire tout cela pour nous, le traitement, la reprise d'activité avec tous les doutes et le stress que cela pouvait représenter, l'éducation de son fils qui aujourd'hui est un magnifique enfant attachant et ayant de très bons résultats à l'école, tous ces combats elle les a mené de front, avec des hauts et des bas, mais elle l'a fait. Et moi comme un gros c.. je lui disait c'est pour toi avant tout, pour qu'elle aie le bénéfice de tous ces efforts.

Ces quatre ans n'ont pas été de tout repos, mais n'ont jamais entaché l'amour profond que je lui portait. Nos enfants s'entendent super bien et s'aiment, génial pour une famille recomposée. Malgré une relation chaotique dans laquelle, ce que je faisais, apportait, proposait, n'était jamais assez bien. La violence verbale que j'ai découverte, celle qui abîme autant que les coups, je me disais par moment qu'elle avait un fond méchant ou qu'elle ne m'aimait pas. Autre point important, ayant remarqué qu'elle était hyper susceptible, j'avais toujours peur d'exprimer quelque chose qui ne soit pas à son goût et que cela déclenche une énième dispute, je m'exprimait très peu et c'était un de ses grands reproches, je n'étais plus dans la spontanéité, je réfléchissais longtemps avant de donner un avis. C'est pas très sain je dois l'avouer et assez frustrant. Mais bon si il fallait que cela passe par la, je le faisait, un vrai reflexe, la négation de soi par amour. Attention, moi je suis loin d'être parfait et je traine moi aussi mon lot de problèmes, de défauts, je n'ai pas l'excuse d'une maladie aussi invalidante, il n'y a pas de bourreau et d'exécuté, j'en suis conscient. J'ai ma part à 50% dans tout ce que nous avons vécu.

Voila ça c'est le cadre, désolé c'était un peu long.

Elle a repris un travail il y a 1 an et neuf mois particulièrement stressant avec des collègues qui lui ont fait un accueil digne d'un enfer, étant sous lythium et Seroquel, son psy lui a rajouté du prozac et du xanax pour franchir le cap. Elle ne m'a pas dit qu'elle prenait du Prozac en plus, car je savais que cela pouvait la mener à un virage maniaque. Tout allait bien jusqu'à Septembre ou la j'ai commencé à la trouver accélérée, à m'indiquer que j'étais un frein, pas assez bienveillant, qu'elle ne savait pas si dans trois mois nous serions encore ensembles, des mensonges, menaces, des sorties dans lesquelles je n'étais plus le bienvenu, pleins de signes et une énorme souffrance en ce qui me concerne. Je mettais ce changement sur le dos du psy qui lui faisait baisser sa posologie du Seroquel ( mais non en fait Prozac je l'ai appris il y a une semaine ). Nous avons mème été voir un thérapeute de couple ou elle a été infecte. Puis la le confinement est arrivé, nous avons passé dix jours chez moi avec nos enfants très tendu, elle très agressive, a passer 14 h à jardiner, créer des compositions dans le jardin, j'ai mis ça sur le compte de l'hypomanie, mais en fait elle avait été rattrapé par la depression et je n'ai rien vu, je me suis comporté comme un débile, à ne plus trop la calculer et mème voir à être mutique avec elle, tout en étant le plus naturel avec les enfants qui sentaient ce climat lourd. Je m'en veut, j'ai du lui faire tellement de mal, alors qu'elle devait déjà avoir une piètre image d'elle mème.

Le Lundi, il y a trois semaines, elle est partie avec son fils et a décidé de rompre cette fois ci définitivement en me bloquant de partout. Nous n'habitons pas très loin l'un de l'autre et du coup je suis passé chez elle un soir et elle n'était pas la malgré le confinement et ni chez ses parents. Le lendemain au tel, elle m'a indiqué qu'elle était ou elle voulait et avec qui elle voulait. Je crois savoir que c'est chez un de ses ex, ayant planté la petite graine comme une menace avant son départ. Moi qui la croyait si mal, elle avançait alors que moi je prenais le mur.

Il est possible en phase down, alors que je pensais que nous nous aimions si fort qu'elle puisse tout effacer et se retrouver près d'un autre à peine cinq jours après ?

Je ne vous dit pas l'état dans lequel je suis depuis trois semaines, au bord du gouffre et à mon avis un tantinet dépressif +++ ce confinement n 'arrangeant rien.

Je ne sais plus quoi faire

Si vous arrivez à m'éclairer, je suis preneur.

Merci à tous les bipotes et aux autres d'avance


   
Citation
Melo
 Melo
(@malette)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 3991
 

Tu as vécu des choses difficile et c’est toujours très compliqué de conseiller dans ces cas là. 
déjà je pense que tu dois prendre soin de toi et prendre du recul. Peut être aller consulter aussi un médecin. Il y a également des adresses de groupes de parole ou d’aide pour les familles de bipolaire. Tu pourras trouver cela sur le site de l’unafam. Chez moi l’hp met en place aussi des groupes de parole et d’aide pour les familles de personne bipolaire. Renseignes toi peut être?

bon courage!


   
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Sacha
(@jef)
Active Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 6
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Merci Elo pour ton retour.

Mais je ne suis plus famille de bipolaire, elle n'est plus là.

Je veux juste de savoir si en phase down, on peut passer comme ca à quelqu'un d'autre.

Dois je faire mon deuil, c'est si dur.


   
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ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

Bonsoir,

 

Certainement, quand on est mal , on peut s'accrocher à n'importe qui, bipolaire ou pas, mais peut être plus les bipolaires au vu de leur instabilité . Aussi, on ne peut pas dire si tu dois faire ton deuil, c'est trop tôt pour ça . Si elle prend correctement son traitement, elle fera la part des choses, elle reviendra vers toi, ou pas . On ne peut pas savoir ce qui se passe dans sa tête ... Prends patience , sois courageux , tu peux aussi lui dire que tu l'aimes et attends .


   
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Sacha
(@jef)
Active Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 6
Début du sujet  

Merci Véro.

Dur dur, je me rend compte que j'essayais quand mème de me persuader que j'étais dans la parano.

L'amour que j'ai pour elle et cette souffrance qui devient mème physique, ne me permettrait pas de me rapprocher de quiconque si rapidement, mais nous sommes tous différents.

Peut être ne m'a t-elle jamais aimé vraiment, c'est fou comme l'on remet tout en question.

Je suis perdu et pourtant il faut que je me reprenne pour mes enfants, mais la, je ne vois pas beaucoup d'éclaircies et ça me fait peur.

Je vais aller voir un médecin, ça fait trois semaines que je m'enfonce et mon cerveau ne me laisse pas en paix à tout ressasser en permanence. 

Je l'aime et je ne peux rien faire, c'est tellement frustrant.

 


   
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pizipizi
(@pizipizi)
Eminent Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 46
 

le médecin est vivement conseillé avant que ta situation psychique ne se dégrade trop.  je me permets de te conseiller une prise de rendez-vous chez un psychiatre au + vite car les délais peuvent être très longs et en parallèle tu vas voir ton généraliste dès que tu le peux, tu lui dis tout de tes ressentis, de tes pensées, tes émotions (colère joie tristesse peur, ce sont les 4 émotions primaires), bref tu lui dis TOUT et tu peux même lui demander d'appuyer ta demande de rv chez un psychiatre (il t'adressera peut-ê même à l'1 d'eux en particulier avec lequel il a l'habitude de collaborer) en appelant lui même son cabinet.

il semble que tu serres les dents et que tu réussisses, continue encore 1 tout petit peu avant de voir tes médecins.


   
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Sacha
(@jef)
Active Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 6
Début du sujet  

Merci pizpizi

Je vais faire le nécessaire, déjà si je récupère le sommeil, cela m'aidera à être plus lucide.

Le pire c'est que je n'arrive pas à atteindre la colère qui serait le lien avec le deuil à faire.

C'est pas gagné tout ça.


   
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