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Retirer tout

Un petit bout de ma vie

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Nanaurette
(@nanaurette)
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Inscription: Il y a 2 ans
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Début du sujet  

Bonjour à tous. 

 

C est une première pour moi, mais j ai un énorme besoin de me confier, de parler, de me lâcher, sans avoir peur de blesser qui que ce soit ou d inquiéter mon entourage. 

 

Mon copain est bipolaire. Depuis probablement une dizaine d année, mais il n a eu de soins il y a seulement 2ans. 

Tout s est passé très vite en réalité. Je savais qu il avait une instabilité psychique, une tendance à l alcolisme... et à des montées de colères soudaines et inexpliquées. Mais rien dans son comportement quotidien ne laissait voir "plus grave". 

Nous sommes partis pour un week end à un repas de famille. J ai une famille de bons vivants, l alcool coulent à flots. Je n ai pas fait attention à la consommation d alcool de mon homme. Au moment où j allais me coucher, j ai entendu des gros éclats de voix. Il avait pété un câble. Comme il l avait fait tant de fois avec moi. Sauf que cette fois, c était devant ma famille. Lorsque je suis arrivée dans la pièce, j ai vu mon père qui avait ses main autour de son cou, mon copain qui hurlait des insultes en tentant de se dégager. 

J ai donc hurlé à tout le monde de le laisser, de nous laisser, que j avais l habitude, je connaissais. Mais personne ne nous a laissé, ils avaient peur pour moi. Ce qui au final n à fait que décupler la colère de mon copain. Cette épisode s est soldé par l arrivée de la police, et un retour chez nous a 300km à 4h du matin. (L adrénaline, ça donne de la force). 

 

C est ainsi que la phase maniaque à commencer. Bien qu il y ait eu d autres épisodes avant, je pense que celui la a été le déclencheur.

En plus du déni de mon copain, qui continuais de dire que c etait parce que les autres l avaient énervé, il était impossible de lui en parler. Et au fil des jours, voir même des heures, son état psychologique se dégradait. Il ne dormait plus, ne mangeais plus, déplaçait tout dans la maison, sortait toutes les 2minutes car persuadé d etre espionne, ne m autorisait pas à être sur mon téléphone pour ne pas faire un avc... la liste est bien entendu non exhaustive. 

Puis un jour est venu au n en pouvant plus, j ai appelle avec l aide de ses parents, le médecin de garde. Environ 4semaines après l épisode de colère. Une ambulance est partie le chercher. J ai eu un rdv avec la psychiatre le lendemain matin qui a décidé de l hospitaliser. 

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3mois. Ca peut paraître peu pour certains d entre vous. Mais 3mois affreux. A attendre. A y aller tous les jours pour le rassurer car ma présence le calmait. A quitter mon travail pour me rendre disponible... des rdv, des explications... et un diagnostique. Bipolaire. Je ne sais pas si sur le moment, j ai été soulagée d avoir un nom, un mot, ou terrifiée. Probablement les deux. 

 

Cette hospitalisation remonte à il y a donc 2ans. (Je précise que nous somme ensembles depuis 3an et demi). Et meme si son état est stable, en parti grâce à ses injections de neuroleptiques toutes les z semaines, il ne va pas bien. Et je ne vais pas bien.

Il est à la maison, amorphe. Ne fais rien. Dors kusqu a 14h et passe le reste de sa journée sur la console. Il dit qu il voudrait faire telle ou telle chose. Mais quelque chose le bloque. 

Il ne veut pas en parler à son psychiatre. Il a peur de retourner à l hopital. Donc il ment  son médecin, lui disant qu il sort tous les jours etc...

J ai recommence à travailler de mon côté il y a quelques mois. Finances obligent, car il ne touche pas l aah en totalité (2ans avant son hospitalisation, il bossait normalement). Mal foutu cet aah, mais c est un autre sujet. 

Enfin voilà, je ne sais plus quoi faire. Je suis la pour lui, mais je me rends compte que je ne suis plus aussi gentille qu avant je suis fatiguée. Fatiguée de ne jamais penser  moi. Fatiguée d etre en pnique à la moindre invitation en soirée chez de copains supprimer le lien pas les moyens de me payer un psy... bref, je me sens seule. Terriblement seule. Et c est dur. L amour fat beaucoup, aide beaucoup, mais à un moment, ça ne suffit plus. 

 

Le déclic d écrire à été que aujourd hui, puis la nième fois, il s est levé levé a 13h, s est recouche à 15h pour se lever à 20h. En oubliant du coup de venir le chercher au travail. 

 

Merci de m avoir lu, d avoir pris le temps de me comprendre. N hésitez pas à échanger avec moi si vous le souhaitez. 

 

Bonne soirée 

 

Ps: désolé pour les fautes, j ai les yeux un peu larmoyant et la tête pas très claire. 

 

 

 

 


   
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Nanaurette
(@nanaurette)
New Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 4
Début du sujet  

J auto réponds à mon message, j i été trop gentille... 

En réalité j en veux à la terre entière. J en veux aux médecins,  j en veux à sa famille, j en veux à la mienne. Je suis au milieu de tout et de tout le monde. Mais on s en fou, de quoi je me plains, je ne suis pas malade après tout. Moi je vais bien. J ai une tête qui fonctionne normalement. 

Mais quand on aime une personne qui souffre on souffre aussi. 

Quand les personnes du CMP ne vois ton copain qu une fois par mois, et encore, que sa referentr parle de séries... comment ne pas être en colère? 

Quand la psychiatre refuse un rdv avec toi parce que "ça ne sert à rien", comment ne pas avoir envie de pousser une gueulante?

Quand tu parles aux parents de ton homme, en te disant qu il te comprendront, et qu ils te disent à demi mots que c est de ta faite si il est comme ca, comment ne pas avoir envie de tout arrêter? 

Et enfin  quand ta famille ne t incite plus nul part, parce que tu es avec lui, malade, qui a pété un câble, le fou, le psy, celui ui ne fêra rien de sa vie de toute façon, comment ne pas avoir envie de pleurer? 

 

J ai l impression d etre la seule qui croit en lui. Qui le connaisse. Et qui se soucie suffisamment de lui pour mettre ma vie, mes rêves  mes projets entre parenthèses Mais merde! Je suis la moi aussi!


   
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joseMiguel
(@josemiguel)
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Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 2
 

bonjour,

Nanaurette, prends de la distance. Si il a fait une phase maniaque avec accès psychotique,

c'est normal qu'il soit shooté au début. Excuse moi du mot, mais c'est la réalité.

 

Alors demande à ton médecin traitant qu'il fasse une demande d'ALD (Affection Longue Durée). Tu ne paieras plus la consultation chez un psychiatre.

Ensuite tu demandes au psychiatre qui le suit qu'est qu'il a comme médicaments.

Après un certain temps, il sera redescendu et la il faudra passer de la solution injectable à

une médication par comprimé. (Antipssychotique de génération 2) + stabilisateur d'hummeur

En même temps, tu te renseignes sur un spécialiste de la Bipolarité et si le psychiatre du CMP ne te convient pas, alors je ne voudrait pas m'engager, mais si tu as un centre expert près de chez toi, ça serait mieux qu'il consulte là bas.

Surtout, prends du temps pour toi, fait toi plaisir (c'est difficile à dire), ne culpabilise pas. Accepte le comme il est maintenant, il ira mieux avec de la psychoéducation, de la méditation pleine conscience, ...

surtout avec un traitement bien adapté qui ne le lamine pas, mais qui lui permette de vivre presque normalement 

 

très amicalement

 


   
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Zorglub
(@zorglub)
Reputable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 310
 

Bonjour Nanaurette,

On parle toujours du malade, moins souvent de son entourage qui, pourtant, en bave bien. On commence à parler des aidants pour les personnages âgées, mais ça ne se limite pas à ça loin de là. Il y a des associations pour venir en aide aux proches, notamment l'UNAFAM, va voir de ce côté là, les centres experts, aussi, peuvent apporter une écoute bienveillante.

Pour ce qui est de ton ami il faut savoir que lorsqu'un patient arrive en crise, les psy sortent l'artillerie lourde pour faire retomber la crise, le problème, à mon avis, c'est qu'ils oublient trop souvent qu'au bout d'un certain temps ils pourraient revoir le traitement. Et les traitements de crise, ils sont lourds et assomment les patients. Or si ton ami ne l'explique pas à son psy, celui ci ne va pas remettre en question le traitement... La solution pourrait être de rencontrer d'autres bipolaires, via des groupes de paroles, pour que ton ami puisse échanger, se faire son idée, et qu'il réalise qu'on peut tout à fait être un bipolaire stabilisé et inclus socialement, pour autant qu'on ait le bon psy et le bon traitement.

Bon courage ! 


   
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Nanaurette
(@nanaurette)
New Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 4
Début du sujet  

@josemiguel bonjour

 

Je pense que je me suis assez mal exprimer hier soir. J etais sous un gros coup d émotion et de fatigue.

 

Il n est pas en phase maniaque, plutôt en phase dépressive.

Concernant l ald, il l à. Lui est bien pris à 100% pour sa maladie. 

Il a des injections régulièrement qui le stabilisent bien quand même. 

 

C est plus moi qui ne peut pas me permettre d aller voir quelqu un, de payer 50e une séance toutes les semaines. 

Et si au début j arrivais à prendre sur moi et à éponger, la je n y arrive plus.


   
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Nanaurette
(@nanaurette)
New Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 4
Début du sujet  

@zorglub 

Merci pour le nom de l assoc. C est vrai que les aidants sont souvent mis de côté. 

Je n avais pas pensé à lui parler des groupes de parole. Ca pourrait vraiment l aider je pense. 

 

De mon côté j ai appelle le cmp ou il est suivi se matin et ai insisté pour avoir un rdv. Que j ai eu. 

En tout cas ça fait du bien de pouvoir parler. 


   
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Stefa
(@stefa)
Honorable Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 548
 

Bonjour,

 

La place de l'aidant, du conjoint, du parent, de l'enfant... c'est compliqué.

J'ai eu mon père en HAD chez moi pendant plusieurs mois à la fin de sa vie, et pour avoir connu les ascenseurs émotionnels que cela provoque, je peux dire à quel point on se sent seul et incompris.

Dans ce que tu vis, il y a l'addiction et la violence en plus. C'est difficile de lutter pour l'autre quand le proche n'en a pas envie. Et c'est humain d'avoir besoin d'un peu d'oxygène.

Habitant dans la campagne profonde, j'ai la chance de pouvoir aller marcher, avec pour toute compagnie la nature. Ça fait du bien.

Si je me place depuis ma position de malade, j'ai aussi des phases où je ne fais rien de la journée. J'ai toujours été demandeuse de consultations familiales (le secret médical ne peut pas être levé en dehors de la présence du patient normalement), pour que mon compagnon et mon fils puissent comprendre et poser des questions. Je sais que "je" leur fais du mal quand je suis trop haute ou trop basse. Et mon réflexe de maman est de protéger mon fils. J'ai été hospitalisée à plusieurs reprises, "pour lui".

Il est mon pilier. Quand il quittera le nid pour aller étudier et voler de ses propres ailes, je ne sais pas comment je vais réagir. Je sais que je ne peux pas faire reposer un poids trop important sur ses épaules, mais il est ma raison de me battre.

Je trouve bien ta démarche de te rapprocher du cmp, pour que tu puisses aussi prendre la parole. Et je l'espère, trouver du soutien. Et je te souhaite aussi que ton compagnon accepte qu'il soit malade et ait besoin de soins.

Au plaisir de te lire


   
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Zorglub
(@zorglub)
Reputable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 310
 
Posté par: @stefa

 

Il est mon pilier. Quand il quittera le nid pour aller étudier et voler de ses propres ailes, je ne sais pas comment je vais réagir. Je sais que je ne peux pas faire reposer un poids trop important sur ses épaules, mais il est ma raison de me battre.

 

[Hors sujet On] Je suis très fusionnel avec mon fils, et puis il est devenu grand 😉 D'abord, il faut l'accepter en disant que c'est dans l'ordre des choses, les enfants grandissent et nous quittent. Ensuite, rester en contact par d'autres biais, de petits messages réguliers, sms, messenger... Mon fils a un compte instagram auquel je suis abonnée, je ne le commente jamais mais je suis contente d'avoir des nouvelles de ce qu'il fait par ce biais là, je suis contente de voir les photos de ce qu'il aime et ce qu'il fait, sans être trop intrusive dans sa vie. Tu trouveras certainement aussi des façons d'être encore avec lui 🙂

[Hors sujet Off]


   
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Zorglub
(@zorglub)
Reputable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 310
 

@nanaurette 

Je rajoute que les centres experts peuvent proposer des séances de psycho-éducation autour de la bipolarité. A Bordeaux, patients et familles peuvent y participer conjointement, et cette mixité permet de mieux se comprendre mutuellement 🙂


   
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Mily
 Mily
(@mily)
Reputable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 383
 

@ver00 j'ai pensé à toi, sur vinted il y a un sweat avec marqué "à moi l'Eden" 🤣


   
ver00 reacted
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Mily
 Mily
(@mily)
Reputable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 383
 

Oups pardon, je me croyais sur le tchat 😯


   
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