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Cannabis et trouble bipolaire

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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
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Début du sujet  

Salut à tous,

Ah ah, un article intéressant sur l'usage du cannabis comme traitement de la maladie bipolaire ... La recherche avance concernant cette association, à voir ! N'hésitez pas à réagir sur ce forum, si vous prenez vous-aussi du cannabis ( promis, on est pas de la police ^^ ! ) et pourquoi ? Quels sont les effets ? 

 

Bonne journée,


   
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Priscilla
(@sephora)
Eminent Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 46
 

Bonsoir . Je fume depuis que j'ai  15 ans et suis cyclothymique depuis toujours finalement avec une première bouffée délirante à 27 ans . Ce que je peux dire pour ma part c'est que cet article est très bien écrit mais surtout que oui une consommation excessive augmente la crise si l'on est en phase maniaque mais apaise dans les autres phases....Par contre perso je souffre de dépendre de cette drogue autant voir moins que je souffre de devoir prendre mon traitement sûrement à vie!!!! Car c'est mauvais pour les poumons et le porte monnaie bref j'essaie d'arrêter à mon rythme et ça va .... j'y arriverai un jour en tout cas je ne perd jamais cet objectif des yeux. .. 


   
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Clarak
(@clarak)
New Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 3
 

Bonjour

Comme dit dans une autre rubrique, il y a quelques mois j'ai été amenée à fumer et là, super, j'ai ri alors que cela faisait bien 7 ans que je n'avais ri Je me ressentais revivre Et puis très vite, il m'en fallait +

Jusqu'au jour où le lendemain, j'étais anxieuse et le surlendemain, j'avais envie de boire (je suis alcoolique abstinente depuis des années avec une rechute de quelques mois horribles) Une connaissance qui connaissait assez bien les 2 maladies - bipolarité et alcoolisme - m'a fait comprendre gentiment que c'était plus pour moi. J'ai arrêté de peur de connaître un enfer encore + brûlant


   
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Julie
(@perencia)
New Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 3
 

Bonjour, 

J'ai posté récemment un message sur les troubles mentaux de mon frère qui je pense est bipolaire. Personnellement le cannabis a eu un effet destructeur sur moi ainsi que pour mon frère. Je pense que le cannabis peut être le point de départ d'un trouble et aussi le facteur qui empire un trouble. J'ai remarqué que ça n'a pas le même effet selon la personnalité de la personne. Pour une personne forte de caractère par exemple ça n'aura pas le même effet que sur une personne fragile.

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J'ai commencé à fumer à 19 ans et j'avais l'impression que ça me faisait du bien, que ça me permettait de me détendre et rigoler. J'ai toujours été une personne sensible, pessimiste, fragile. Le premier effet a été qu'en soirée j'avais souvent l'impression qu'on faisait des sous entendu sur moi ou quand j'entendais un bout de conversation je pensais qu'on parlait de moi en mal.

Ca ne m'a jamais vraiment alerté. Sauf qu'à 26 ans j'ai eu une bouffée délirante comme Priscilla l'indique dans son message. Je pensais qu'un énorme complot c'était monté contre moi depuis des années et j'ai commencé à soupçonner d'abord mes collègues puis ensuite mes amis, ma famille et même les passants dans la rue jusqu'à me rendre compte qu'il n'y avait personne de mon côté. Je pensais qu'on me voulait du mal, qu'on m'espionnait, que mon portable était sur écoute etc. J'ai fini par me sentir tellement persécuté que j'ai failli me suicider et encore heureusement que mon conjoint s'en ai rendu compte et qu'il m'a tout de suite aidé avec mes parents sinon je ne sais pas comment ça aurait fini.

Mon frère aussi a commencé à fumer pendant l'adolescence et je pense que ça a engendré le début de ces troubles. Ca a réveillé chez lui son mal être jusqu'à évoluer en pathologie. Car quand on fume on se sent bien, on ne pense plus à ses problèmes mais quand l'effet retombe tes problèmes aussi te retombent sur les épaules mais cette fois ci multiplié par 10. C'est toujours l'impression que ça m'a donné, ça t'offre une période de répit pour mieux t'abattre quand tu retournes à la réalité. 

C'est pour cela que personnellement je déconseille fortement l'usage du cannabis, ça ne fera qu'empirer votre situation surtout si vous êtes une personne fragile. 

Cette bouffée délirante m'a tellement effrayé que j'ai définitivement arrêté et je peux vous dire que depuis ma vie a totalement changé. Finalement je me sens mieux dans ma peau, j'ai les idées plus claire, je suis plus confiante et plus motivée. 


   
Priscilla reacted
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Priscilla
(@sephora)
Eminent Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 46
 

Bravo tu a bien raison. Cela n'amène rien de bon ... J'ai enfin réussi à arrêter et c'est moins pire qu'avant. 


   
David reacted
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Régis
(@cmoi17)
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Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 3
 

Bonjour;

J'ai 40 ans je suis bipolaire et je fume depuis 25 ans, les premières années on était une consommation anarchique pour endormir mes sens. avec les années j'ai appris à gérés ma consommation pour juste dormir ou calmer mes période maniaque. En dehors des traitement médicamenteux, voila se que j'ai appris sur les traitement sur la bi polarité avec la consommation de marijuana et non de cannabis. Le principe actif qui sert de traitement est le CBD le THC qui est un psychotrope est utilisé pour les insomnie et perte d'appétie. Pour moi le résultat du CBD est un peux  confortable que les médicaments mais pas inégale. Pour se qui est des problème pulmonaires, des Vapote de bonne qualité sont en vente dans d'autres pays ou ces légales, de plus les labo français on eu une dérogation pour faire des pilule a base de CBD et THC.

Je ne pense pas que se soit le produit qui est un problème mais le faites qu'il n'y a ni information ainsi que de suivie par des professionnelle pour cette auto automédication en France.

N'ayant pas eu de parent pour suivre tous cela est surtout ayant été mi de coté par l'éducation national due a une maladie qu'ils ne connaisse pas (j'ai aussi un trouble de l'enfant surdoué), Idem pour l'armé. mon auto médication a camouflée mes crises dans ma vie professionnel. Mais pas toujours...

Pour répondre à Julie, je comprend sont poing de vue. Mais j’aurais une question: Si tu arrête ton traitement médicamenteux comme tu fessai avec le cannabis, ne crois tu pas que tu aurais eu le mème contre cou de symptômes?


   
David reacted
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David
(@alien)
Noble Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 2099
 

Bonsoir a tous

Je m'appelle David et j'ai 40 ans.Ma premier expérience avec le marijuana se date a ma 15 ans premier joint avec mon frère. Très vite je suis devenu fumer  active a plus tard fumeur quotidienne. En début je me suis senti léger,rigolo,cool,je me suis amusé.Les année sont passé et j'avais 32 ans.Bilan quotidien 10-12 bedos par jours .Les crises angoisse très lourd a la fin de soire. Troubles de mémoire assez sévère. 

J'avais sentiment que je vas mourir que mon cœur vas  ma lâché.Bref rien bon.On 2008 diagnostique tombé,la bipolarité type 2

La décision était pris, sevrage total du shit et marijuana. J’ai trouvez la force arrête de jour lendemain .Aujourd'hui ça fait 9 ans que je suis clean,bipolarité est toujours la mais pas des drogues! Voila fin de ma histoire .


   
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JENNY
(@19551959jpmj)
Active Member
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AU SECOURS C EST TROP DUR


   
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Pilou
(@lola2015)
Active Member
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  • Trop dur pour quoi ?

   
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Pilou
(@lola2015)
Active Member
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Posts: 15
 
  • Trop dur pour quoi ?

   
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David
(@alien)
Noble Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 2099
 

Le sevrage été très dur,rien joli joli!!


   
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Samuel
(@biposam)
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Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 2
 

Bonjour à tous,

Je fumais du Cannabis depuis mes 16 ans, j'en ai 39 Lundi (herbe ou Hash, c'est important de préciser car les deux produits produisent des effets différents). Il m'arrive encore de tirer sur un joint mais rarement, et je ne m'en fournis plus.

De mon experience je certifie que ça ne m'a que fait empirer la bipolarité (crise d'angoisse puis dépression)

Alors on pourra me faire lire tout les témoignages, jamais je ne croirais que le THC peut être bon pour la santé. Moi sans cette drogue (qui est autant une drogue que le valium), je pense que je serais stabilisé depuis longtemps.

Fumer de la Beuh ou du Shit pour un bipolaire, c'est comme si vous "annuliez" votre traitement. 

J'ai commis en phase manique l'erreur de me mettre a fumer de la cocaine (en la basant a l'ammoniac) il y a 4 ou 5 ans: résultat: Ma maladie a empiré et je suis beaucoup moins stable que je devrais.

Tout ca pour dire que les drogues (les psychotropes légaux je veux dire) si elles sont pas prescrites et dosées par un médecin ne feront qu'empirer les choses.

Alors bien évidemment un peu d'herbe c'est sympa mais pour un très court moment et la déprime arrive vite. Dès que vous devenez fumeur régulier vous perdez ce petit plaisir et à grosses doses ca fait plus rien, sinon te défoncer les yeux et risquer de perdre ton permis, car dorénavant les test sont tout aussi systématique que les alcootests.

Croyez en mes 20 ans de défonce, si j'avais eu un peu plus de jugeote (et si on m'avais expliqué aussi...) Je ne commencerais JAMAIS le cannabis et je serais peut être  moins nul dans ma vie car de vie je n'en ai plus: je suis veilleur de nuit (alors que j'ai un DEUG de droit).

Bref je sers pas a grand chose et pour moi le Cannabis en est la raison 1ère. Donc, amis bipolaires: PAS DE CANNABIS A GROSSE DOSE, VOIR PAS DU TOUT

Surtout pour les plus jeune

Merci à ceux qui m'auront lu jusqu'au bout

Samuel

 


   
olivier and Marie reacted
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Anthony
(@antho92)
New Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 1
 

Bonjour à tous, je me présente suis Anthony et nouveau sur le forum qui au passage trouve très bien !

j'ai 34 ans et j'ai été diagnostiqué bipolaire en 2003 et stabilisé 3 ans plus tard avec le bon traitement (zyprexa), je fumais des bongues (pipe à eau)depuis mes 13 14 ans et quelques pétards de temps à autres ... j'ai beaucoup de mal à savoir si cela a été bénéfique pour ma stabilisation, mais j'en recent une assez forte dépendance un peu comme une béquille sur laquelle je me repose chaque soir en rentrant du travail, je suis consultant en informatique mes journées ne sont que stress et besoin de concentration permanent, me casser la tête tous les soirs me permettaient l'apaisement psychologique et détente, j'essaie d’arrêter depuis 2 mois et pas toucher depuis 1 semaine je pense que je tiens le bout mais ne dors plus lol car j'ai réussi plusieurs sevrages qui à chaque fois ont été rompus par des épisodes maniaque plus ou moins difficile,de par mon expérience je pense que le cannabis à usage modéré peut accompagner des quotidiens plus ou moins difficile mais pas pour tout le monde ...le cannabis étant un révélateur pathologique je sais qu'il peut être dévastateur pour pas mal des gens.outre son coût j'ai décidé de vraiment raccrocher 1 pour ma santé 2 pour ma motivation perdue avec le temps 3 ne plus avoirs les yeux en balles de ping-pong chaque matin ou je dis bonjours à mes clients...et avec le temps je ressens une grande démotivation pour à peu près tous au point que ma compagne m'ai quitté...et je n'ai plus la confiance de mes proches ce qui est vital pour nous Bipot......

bien a vous Anthony


   
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J.
 J.
(@monarcule)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 9
 

J'aimerais vous faire part de mon expérience vs canabis ! J'aimerais comprendre un peu plus les effets de celle ci sur le cerveau.

Je ne suis PAS diagnostiquée bipolaire, j'en rencontre pourtant les symptômes depuis longtemps ( Si ce n'est pas la bipolarité, c'est autre chose c'est certain! Soit TPL, mais j'en doute, soit de l'anxiété généralisé, sauf que je fais de l'anxiété seulement par bride, jamais toujours. bref je suis très instable )

J'ai consommé de la marijuana pour la première fois à mes 12 ans, nous avons consommé un groupe d'amie ensemble. Après quelques respiration de ce tabac vert, je suis tombé dans un état de psychose très intense ! ( Hallucination auditive, visuelle, sensation de tombé dans les pommes, la moitié de mon corp engourdit. Je voyais comme si il y avait un stroboscope sur mon visage. J'entendais comme si on me parlais dans un ventilateur. Mes pensées allait a vive allure. L'image était décalée, si je tournais la tête je voyais tout allé au ralentis !  Ca as duré plus de 6 h . Ensuite j'ai passée 1 année complète avec de la ''dépersonnalisation '' tout me semblait flou et distant. Par moment j'avais l'impression de les symptômes de cette crise revenait, ce qui me poussais a m'en aller de l'école et allez dormir chez moi. J'ai doublé mon année a l'école bien sur!

Je n'ai plus consommé de cette drogue, jusqu'à il y as 2 ans! Je ne sais pas pourquoi,  beaucoup plus confiante cette fois ci a l'aise j'ai décidé d'en reprendre! Tout se passais a merveille, j'avais passée cette étape de traumatisme par rapport a cette drogue depuis déja quelques années! Et puis BAM, d'un coup c'est repartis... Ca as commencer avec une paranoia cette fois ci, je suis rentrée a l'intérieur sans rien dire, en courant... je me suis vautré sur le canapé et je me suis enfoncé dans cette situation : même symptome que la première fois, mon coeur battais la chamade. C'était pareil, mais en pire! Je m'entendais littéralement pensé, mes pensées était claire et a l'oposée l'une de l'autre, tantôt elle criais, tantot elle chuchotais... Ca a duré très longtemps! J'ai réussit a m'endormir mais je répétais sans cesse '' emmener moi a l’hôpital''

 

Donc voilà, plus jamais! Par contre je me questionne, car cette drogue me semble avoir des effets différents sur les gens! Clairement elle ne fonctionne pas bien sur moi!


   
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David
(@alien)
Noble Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 2099
 

Bonsoir

Moi perso j'ai 15 ans derrière moi d'utilisation marijuana ça c'est très mal terminé,gros crise d'angoisse insurmontable.Depuis 2008 je suis clean et tu vas bien a la merveille.  

bon courage!!


   
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olivier
(@pistolstar)
Reputable Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 368
 

C'est long mais je post quand même :

Bonjour, je suis (comme beaucoup) nouveau sur ce forum et je dois avouer qu'il est plutôt génial, du fait des sujets abordés, des gens et de l’ambiance. Ce petit moment de compliments passé parlons shit.
Je ne sais pas si le cannabis m'a rendu bipolaire, ou s'il a caché la maladie pendant des années.
J'ai commencé à fumer du cannabis à 13 ans et aujourd'hui à 30 ans, le cannabis garde une grande place dans ma vie. Il m’aide sur de nombreux points, peut être parce que j’ai trop fumé. Si je n’avais jamais fumé je serais peut être médecin, informaticien, ou j’aurais peut-être pu bien plus mal finir, je ne sais pas.
En tout cas l’important pour moi aujourd’hui est d’avoir conscience des dangers et du mode d’action du cannabis d’une part et de ses faiblesses face à lui d’autre part. Ceci pour garder le contrôle, ou le reprendre ce qui n’est pas évident.
J’en ai gros et voici donc mon vidage de sac rempli de vertes effluves tantôt apaisantes, tantôt angoissantes...

Les causes.

Un traumatisme que je trouve futile aujourd’hui mais qui a l’époque m’a précipité dans une grande détresse entrainant je pense une dépression. Le cannabis a clairement été un anti-depresseur. Quand je fumais, je n'avais plus cette boule au ventre, cette angoisse prenante et persistante qui monte tout au long de la journée et ne vous lâche que lorsque vous endormez enfin.
Les premières années fumer du cannabis m’a aussi permis d’atteindre les groupes de gens qui m’intéressaient au collège/lycée, c’était un peu comme une carte de membre, ce sentiment réconfortant d’appartenir à un groupe.
J'avais besoin d'un psychologue, j'ai trouvé le cannabis.
A chacun sa réaction face aux drogues, pour moi le problème était qu'il ne faisait que cacher mon angoisse, et celle-ci allait se réfugier dans mon inconscient et y grossissait. De plus en plus quand je n’étais plus sous l’emprise du joint, j'avais cette angoisse à gérer, de plus en plus lourde et prenante. En fait j’avais toutes mes émotions que le cannabis endormaient qui refaisaient surface et que j’avais de moins en moins l’habitude de gérer. Une sorte de maelstrom d’émotions concentré sur mon sternum.

Les années sont passées et j'ai refourgué toute ma construction personnel à mon inconscient, procrastinant tout les problèmes, dilemme, réflexion auxquels on répond en temps normal et qui permettent de se construire. Je ne les traitais pas consciemment, je ne les traitais pas du tout. Quand on est jeune (je pense) les problèmes que l’on résous pour se construire c'est un peu comme un mécano, on a des pièces, des éléments de réflexion et on construit un raisonnement satisfaisant, qui nous convienne. Une fois la chose réglée, hop là on livre le paquet à notre inconscient qui se charge de l’intégrer, de le compresser pour l'agréger à notre personnalité, en somme on l’oublie. Et bien sous cannabis, j’ouvrais une nouvelle boite de mécano regardais bien toute les pièces mais surtout n’en assemblais aucune, et « oubliais » le problème non résolut. Pour moi c’est en grande parti ce que provoque le cannabis. Ma construction personnelle restait à l’état d’immense mécano en vrac, et j’y ajoutais constamment, avec une ferveur maladive, des pièces. Peut être inconsciemment  pour pouvoir résoudre un jour mon traumatisme.

La dépendance.

C’est vers 16 ans que je suis devenu prisonnier de ma dépendance, et qu’a commencé un drôle de scénario. Je savais que le cannabis n’était pas bon pour moi, je voulais arrêter, mais j’en étais incapable. Les effets antidépresseurs ce sont petit à petit évaporés, la culpabilité et le dégout de ma situation de loque dépendante ont fait passer ma consommation de quotidienne et festive à quotidienne et solitaire. Je me suis renfermé sur moi-même, et j’avais toujours ma personnalité de gamin de 13 ans.
J’étais bloqué par un événement traumatisant que je n’avais pas su affronter et par les années de cannabis qui commençaient à s’accumuler.
En cours  cependant ça allait, je m’étais habitué à la défonce et mon état normal étant celui sous shit, je n’avais pas trop de problème de compréhension. La concentration et l’assiduité étaient la. Ainsi le cannabis ne m’a pas trop freiné dans les études, du moins temps que je restais constamment sous son emprise.

La prise de conscience.

Comme dis plus haut je ne sais pas si le cannabis à caché ma bipolarité ou l’a provoqué. Mais a partir de mes 16 ans jusqu'à mes 21, le seul moment ou je me suis senti vivant à été la fois ou j’ai arrêté le cannabis, à 17 ans en janvier, je n’ai rien fumé pendant quelque chose comme trois semaines et j’étais bien, trop bien. Avec le recul, j’étais en phase hypomaniaque, moins de sommeil, plus d’énergie, on connait la chanson. Ce sentiment d’extase et de libération. Je n’étais plus déprimé quand je ne fumais pas, j’étais heureux. Je savais que j’étais prêt à arrêter. Mais au bout de trois semaines, ce trop plein de bonheur je ne le supportais plus et j’ai recommencé tranquillement à reprendre mon rythme : une quinzaine de douilles par jour, je ne fumais plus de joint. Bref tout le temps défoncé. J’ai estimé qu’entre mes 16 et mes 21ans je devais être à 2-3g de matos par jours, 1g les jours de disette…
A l’époque je me suis dis que j’arrêterais le canna quand j’aurais fini mes études car pendant cet arrêt ce qui m’a le plus marqué c’est que je n’avais plus aucune attention, aucune concentration, mon cerveau ne savait plus fonctionner sans THC, CBD et autres joyeuserie végétale. Je pense que je savais qu’il me fallait un contexte sûr dans lequel arrêter les conneries, et que ça prendrait du temps.

J’ai donc continué le cannabis en tache de fond, j’avais en quelque sorte abandonné face au cannabis, j’étais un bon petit tox résigné. Je savais que j’arrêterais un jour mais pas demain. C’est finalement après avoir été accepté dans une école pas dégueu, à 21 ans que j’ai finalement eu la force, le courage, les co*illes d’arrêter le cannabis.

Mais quand on se retrouve à 21ans avec une âme de gamin de 13ans, les 8ans de mécano à mettre en place avec se sentiment d’urgence et cette énergie illimité, ça donne de bons épisodes psychiatrique.
C’est la que j’ai découvert ma bipolarité.
[…]

L’arrêt.

J’ai d’abords eu beaucoup de mal à arrêter la douille, qui pour moi était comme une drogue dur. J’ai mis 5 ans. A coup de rechute, de crise de manie, de BDA, de dépression, de mélancolie, a me construire avec mon foutu mécano. Ca a fini par un arrêt quasi complet de deux ans (25-28 ans), pendant lequel j’ai dû fumer une dizaine de joints. Ca m’a permis de retrouver un mode de fonctionnement sain, sans substance ou presque, que j’avais perdu depuis mes 13ans. Et de me construire et d’évoluer sans drogue.

Ou pas.

Ceci dit dans l’absolu j’aime quand même pas mal fumer un pète. Et mon but par rapport à cette substance est de la maitriser comme j’ai appris à maitriser ma bipolarité. En gros j’aimerais pouvoir fumer un pète de temps en temps avec des amis, avoir du matos sans y toucher, fumer pendant trois semaines quelques joints le we, puis plus pendant quelques mois parce que pas envi, puis de nouveau un petit pètes, puis… bref la vie quoi. Avec le canna une consommation raisonnée et raisonnable n’est pas préjudiciable de mon point de vu. Et la dépendance on se la construit tout seul, il faut simplement ne pas avoir peur d’affronter ses états d’âme, et son maelstrom d’émotion, s’il est traité au quotidien, devient un torrent plutôt gérable.

Aujourd’hui je fume toujours de temps en temps, mon état normal est sans joint et ça fait du bien. Quand je regarde derrière je me dis que ça aurait pu être pire. Je n’ai jamais glissé vers les drogues dures. Et mon cerveau (hormis la bipolarité) fonctionne plutôt bien pour moi.
Je sais que j’ai un problème avec le cannabis car je sais que j’aime ça.

Conclusion.

Si le joint peut aider ponctuellement et peut être même faire redescendre une crise de manie, en fumer quotidiennement pour un bipolaire, c’est se préparer un bon épisode. Pour un bipolaire comme moi le joint c’est le truc qui bouche la soupape de la cocotte minute.

 


   
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