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Mon histoire de "non bipolaire", la violence de mon hospitalisation

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valérie
(@valdess)
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Début du sujet  

Bonjour, J'ai été diagnostiqué Bipolaire en février 2016 suite à un affaiblissement général (malaises  vagaux précédent ma venue aux urgences), perte de poids intense, absence de sommeil et les dires de ma cadre qui connaissait la psychiatre mais c'etait faux!!!. Je pense encore la même chose aujourd'hui mais personne ne m'a cru, je m'enfiche à le dire a tous, j'ai peut etre éviter le pire.

Aujourd'hui la confrérie psychiatrique n'a que cette pathologie à a bouche et j'y ai cru d'ailleurs par moment après 1an 1/2 sans traitement , je doute surtout dans le regard de mes connaissances, Je déteste me sentir vulnérable.

En Réalité, tout à basculé par un dérèglement de la thyroïde (je suis convaincue que l'annonce par mon mari de son intention de divorcer a aidé) et 2 mois après il est parti (je vous passe les détails douloureux  de la cohabitation) pour aller vivre aussitôt chez sa maitresse dont j'ignorais l'existence (dans le quartier d'à coté).

J'ai vu sa voiture garée une nuit entière alors qu'il était soi disant parti vivre chez son pote: 2eme douleur et en voulant en avoir le cœur, j'ai frappé à la porte un matin pour lui parler: effroi!!! c'est une gamine de l'âge de la mienne qui m'a ouvert

j'ai appris (fouiller dans les réseaux sociaux qu'elle : la pouf qui est devenue la compagne de mon ex mari) avait 3 filles du même âge que les miennes et venait de se séparer 1 semaine avant. (comme si il avait juste changer de famille, quelle trahison mais aussi pour nos filles, insupportable.

alors la descente en enfer, des pleurs pendant des jours, impossible de le cacher à mes enfants, un amaigrissement, à vivre de clopes et de café donc mon médecin a décidé de me mettre sous anti dépresseur. au bout de quelques jours, plus de douleur, mais plus de sensation aussi, un A320 aurait atterri dans mon jardin que j'aurais juste dit: "OUPS"

J'ai commencé a avoir envi de partir de notre foyer  surtout après de ses venues inopinées et menaçantes (insultes si je ne lui donné pas d 'argent : appel de la police, etc...), j'avais peur, peur pour mes filles seules pendant que je travaillais, il avait un tel regard, celui qu'il avait bourré lorsque je le repoussais c'était invivable et cette tristesse qui  imprégnait les murs, de mon amour perdu, mes filles et moi abandonnées.

 J'ai donc empreinté beaucoup d'argent pour prendre une location, m'éloigner, n'avoir plus peur et tout changer des meubles en commun mais aussi me faire plaisir de choses inutiles (les filles sauront ce que veut shopping détente sans limites: le reve), Mais aussi sans grand enthousiasme parce que je devais me protéger, la maison allait peut être se vendre dans 6 mois seulement.

Je me souviens que pendant cette période, j'ai rencontré des personnes démunies à qui j'ai donné beaucoup (je redevenais la fille généreuse que j'avais été) à me bercer de KENDJI GIRAC et de Lara Fabian qui chante "je suis malade". bref de L'argent emprunté que je ne pourrais jamais rendre (13000 euros)

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Mais en janvier la nuit seule, à vider un carton de déménagement en 4h (passer de 135 m2 à 90: pas simple en ayant rempli sans trier: mauvaise idée)  tellement vous n'avez plus de force et  ma location tant attendue ressemblait à un vide grenier, de devoir  être  calmée par ma fille de 12 ans pour m'aider à respirer  lors de mes crises de spasmophilie  ( mon dieu quelle douleur, je leur ai infligé de m'étre cru forte) ou bien léchée par votre chien pendant vos évanouissements, je devais m'arrêter et demander de l'aide mais ERREUR!!!j'ai appelé mon mari. direction urgence.

Sur les conseils de ma cadre: pourquoi ai je voulu la prévenir? Mon cerveau était très fatigué (et oui je suis IDE en plus) au lieu d'aller voir un cardiologue (je croyais que ce cœur gonflé de douleur faisait des siennes), j'ai vu une psychiatre (Vér..) aux urgences  de l'hôpital de Valence.

Dans son bureau, soutenu par mon mari, je lui ai dit de pas vouloir parler en présence de ses 2 gorilles (2 brancardiers à la porte). C'est vrai qu'entre les menaces espacées de douceur de la part de mon mari, ma grande sœur en Réanimation, toutes mes douleurs d'enfance sont ressorties comme ce viol à 19 ans dont je ne me souvenais même pas et je ne voulais pas d'homme près de moi et encore moins que l'on me touche.

Le CAUCHEMARD !!! elle a claqué des doigts et Ces gorilles m'ont saisi brutalement un bras tordu dans le dos et le sien contre ma gorge, ils m'ont emmené en isolement et je me débattais, criais, une vraie folle pour le coup.

Déshabillé par ces hommes, une torture!!! et l'injection tellement violente, que j'en vomissait mais allongée et seule dans cette pièce vide avec les contentions, je criais pour obtenir de l'aide, personne n'est venue, ou est le respect et la dignité que l'on doit appliquer en tant que soignant!!!!

Et forcément lorsqu'on hurle de cet enfermement (pour le coup, ils ont raison puisque j'hurlais!!!)  en psychiatrie , ils vous ignorent afin de vous recentrer sur vous même, rien de tel que l'isolement, démunie que ma 1ère nuit j'avais envi de devenir folle et je peux vous dire que pendant ces 3 semaines d'hospitalisation en service fermé d'urgence psy, on apprend l'ABNEGATION, la frustration...

Oui, je sais mon histoire est longue mais très peu de personnes connaissent ou racontent leur expérience en psychiatrie, le personnel soignant est tellement persuadé de connaître la meilleure procédure de prise en charge, mais j'affirme aujourd'hui que c'est une honte dans le système Français, aller voir dans les autres pays plus évolué, on n'inflige pas de douleur supplémentaires à quelqu'un qui n'arrive pas à gérer sa douleur!!!

Le Québec par exemple mais la psychiatrie est le tabou de la médecine, on préfère diminuer le personnel et laisser des psychopathes dans les rues.

Bref, j'ai fait 15 jours dans un service avec code d'accès pour s'isoler dans la chambre (compliqué quand avec le traitement, on bouge à peine les doigts, on arrive à peine à articuler et l'on marche comme une vieille au point de se cogner partout et se retrouver avec un cocard énorme sur le visage qui confirme votre folie aux yeux des autres)

Ses gens bizarres qui vous côtoient hospitalisés eu aussi et qui attendent dans ce hall devant la bulle (c'est la salle de soin fermée à clef) du personnel soignant (les IDE non spécialisées à l'heure actuelle contrairement à mon époque :j'ai bientôt 50ans et ou les IDE spy faisait leurs études à part en 2 ans contre 3 pour nous) formées sur le tas par les anciennes ou les 60 h de cours magistraux de l'IFSI et/ou  par les psychiatres (leur a t'on enseigné l'empathie?)

LE CAUCHEMARD, je suis traumatisée à vie, alors que lors mes stages d'élève infirmière à Compiègne, tout me semblait dur mais obligatoire à priori comme cette camisole de force qui existe encore, vu sur cette gamine le temps que la camisole chimique agissent.

j'ai appris à attendre les cachets (entre 8 et 12que l'on nous explique qu'à la demande), à devoir manger malgré ses difficultés à me mouvoir avec ces crampes de partout (mâchoire, bras et dans les jambes surtout)

Pour limiter les médicaments, j'ai mis des bas de contention et mâcher du chewing gum pour la salive: merci à l'infirmier qui m'a conseillé j'ai apprécié "Hollywood".

Mais dans ce service (antenne sur Montélimar)  qui est fermée depuis, les intervenants professionnels n'avit pas assez de permanence et donc ne voyaient qu'une à 2 personnes par jours; les journées sont si longues à attendre de la visite qui ne viendra pas (car arrivée sans argent, ni papier, ni portable: le seul numéro que je connaissais était celui de mon mari qui me disait bientôt venir alors qu'en fait il démarrait la procédure de divorce et déposer une main courante pour faire constater mon hospitalisation: le salaud)

j'ai demandé mon transfert plus près de chez moi à la fin de la semaine et je suis partie le lendemain sachant que vous n'avez plus aucun droit, le placement par autrui est judiciaire, mes enfants me manquaient tellement. A Montéleger (il y'a des grands espaces verts avec des biches, plus joli mais moins rassurant dans ces vieux bâtiments trop petits), j'étais dans un service d'accueil d'urgence, celui ou les contentions, les cris sont permanents et ou le tri par pathologie se fait au fur et à mesure en attendant de savoir ce que l'on fait de vous.

Il y'avait toute sorte de patients :Des toxicos, des suicidaires, des schizophrènes ou des retardés mentales dont un de 20ans environ qui voulait embrasser tous le monde contre des cigarettes, un schizo que j'ai regardé en m'installant pour faire des mandalas (coloriage apaisant) et qui a  essayé de me planter le feutre dans le cou (pour le coup merci aux infirmiers qui ont réagi de suite) et surtout merci à ce psychiatre Mr Bacc... qui a été le 1er à écouter ma douleur et même si ces phrases étaient crues, il m'a parlé comme à une adulte cortiquée.

J'ai repris des forces, je voulais tellement sortir, sentir le vent, la fraicheur de l'hiver mais impossible car mon mari a dit a tous mes amis et collègues que les visites étaient interdites donc enfermée avec ma peur et activité limité  Mandala; telé et discussion par affinités avec des jeunes dépressifs dont je garde une affection a vie (vous êtes prévenus que vous ne devez pas vous lier avec les autres): impossible, ces liens sont plus forts et indispensables pour la chaleur humaine et le partage des douleurs, beaucoup de tendresse...)

Heureusement je ne suis restée que 3 semaines avec 2 sorties avant mais pas grâce à mon ex mari et contrairement à ce qu'il avait dit à mes filles (votre mère va y rester longtemps , des mois vois plus: jamais je ne lui pardonnerais de na pas avoir protéger mes enfants et leur avoir infligé ce mensonge supplémentaire)

  Heureusement une amie  Sandrine C , mon admirable amie, mon âme sœur, ma sauveuse ne l'a pas cru et m' a retouvé le lendemain , quel soulagement de voir un visage connu dans cet enfer, elle m'a fourni argent, affaire de toilettes, et récupéré des vêtements: manteaux, les bonnes lunettes, chocobons et clope (deal pour passer des appels à ma fille adulte sur Paris et boire du café à gogo).

En fait, j'ai eu   une inter action médicamenteuse de Levothyrox et anti dépresseur qui m'ont fait basculé dans un état maniaco-dépressive parce que je n'ai pas su gérer ma DOULEUR moi qui me croyait forte, prête à déplacer des montagnes quand j'aime.

A ma sortie, je n'étais plus rien, une loque, et pire sans doute aux yeux des autres et effrayante pour mes enfants mais suivi par le Dr B et aimant mon métier que je n'arrivais pas à pratiquer  correctement avec ces médicaments qui vous endorment à 20h et vous laisse aphasique en permanence, vide, vide de douleur mais surtout de joie;

je voulais à nouveau ressentir, travailler en toute lucidité (ce sont des êtres humains que j'aide), vibrer à un chant d'oiseau comme Grand Corps Malade l'a si bien dit dans son livre.

Mon cerveau fonctionne à nouveau depuis aout 2016 quand j'ai arreté progressivement les médcaments ou j'ai réapprivoisé mes filles à qui je faisais  peur  et grâce  à l'affection  de la part des mes animaux (comme c'est apaisant de caresser un chat) ou de sourire à la vue du regard de votre chien éperdu d'amour pour vous et Biensur de mes quelques amis qui me restaient, j'ai remonté la pente petit à petit en gérant les conflits, le divorce et ma détresse financière.

Jai trouvé des astuces pour vivre sans médicament, je ne sais pas si je suis réellement BIPOLAIRE, j'aurais aimé que comme pour les enfants (du moins avec Grégory l'IDE qui travaille dans un CMP de Romans), ils évitent de me mettre dans une case pathologique, au moins ces enfants ont la possibilité de changer d'étiquette sociale.

J'aimerais engager ce combat de faire évoluer les choses puisque moi soignant, je l'ai vécu de l'intérieur et que plus jamais je ne regarderais une personne bouger ou parler comme un neuneu sans me dire qu'il est peut être quelqu'un d'autre sans médicament, pas forcémment un psychopathe mais quelqu'un qui souffre et ne gère plus.

Mais ce combat est trop lourd et ressasser ces douleurs passées, burk!!!; je me tourne vers le présent et et savoure chaque instant de mon quotidien, j'aime tout et à fond et la rencontre d'une nouvelle et belle personne me fait croire que ma vie redémarre et que c'est à moi de croquer dedans.

Salut, Valérie D

*

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle a refusé, a claqué des doigts et ses Gorilles m'ont saisi en bloquant un bras à l'arrière et l'autre la gorge, ils m'ont emmené dans la chambre d'isolement


   
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David
(@alien)
Noble Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 2099
 

Bonjour

J'ai viens finir la lecture de ta témoignage,c'est vraiment terrible!!


   
valérie reacted
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Julien
(@oursblanc)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 24
 

Bonsoir,

Nul tentative de comparaison dans ce qui va suivre, mon histoire n'a pas vocation à être plus triste ou moins, dans le fond je crois que tout est une question de perspective, biaiser par le fait qu'on puisse y mettre toute la compassion du monde, notre propre douleur nous semblera toujours plus insurmontable, plus réelle, plus concrète bref !

Je dirai que ma vie à basculé un matin d’août en 2003 lorsqu'un médecin, le généraliste de la famille est descendu nous voir, ma soeur, mon frere et moi pour nous dire que notre mère allongé dans son lit ne dormait pas paisiblement mais qu'elle était morte, il l'a dit comme ça "Votre mère est morte, elle s'est suicidé" ça a claqué dans l'air, comme si le temps c'était arrêté, j'avais 13 ans et une relation détestable avec une mère profondément malade bien que les médecins n'aient jamais réussi à poser de diagnostique sur son cas, ils se sont contenter de la gaver de médicament jusqu'à faire naître cette personne qui passait ces nerfs sur moi, physiquement et moralement mais j'étais qu'un gamin à l'époque, je crois que je parvenais presque à occulter.

Apres son décès j'ai préféré rester dans le déni le plus total, ma sœur et mon frère plus jeune ont été suivi par des assistante sociale et placé la semaine en famille d’accueil, moi on m'a jugé assez grand pour m'auto-gérer une riche idée que voilà, à l'époque j'étais ravi, j'étais qu'un gamin qui voulait éviter d'avoir à faire à des gens que je connaissais pas et dont les intentions me semblait pas tout à fait claire.. Mais les problemes sont devenus bien plus important lorsque les études ont prit fin, je me suis totalement replié sur moi même, vivant dans une chambre à m'inventer des vies plus belles au travers d'un tas de jeux vidéo parce que fuir la réalité était plus simples. Puis il y'a eu des rencontres, par deux fois je me suis en couple, une année a chaque fois avant qu'être mis à la porte gentillement parce que je parvenais pas à m'intégrer socialement, que je vivais au travers de ces personnes et uniquement pour elles.

Ca n'a pas loupé une fois lâché dans 'la fosse au lion' au milieu des autres qui sont un espèce de combat permanent, ou alors c'est avec moi même que je me suis toujours battu.. Surement un mélange de tout ça toujours est il que j'ai fini par tenté à plusieurs reprise de mettre fin à mes jours, de faire taire cette voix qui me dit que je suis inadapté, d'arrêter cette douleur permanente qu'était l'expérience de la vie. J'ai eu le droit au 'stage' en Hp en service fermé, j'avais bien le droit au visite mais les médicaments me rendait malade, malade et a moitié amorphe, paradoxalement, c'était presque rassurant si ce n'est qu'il fallait composer avec des compagnons d'infortunes de tout  types et tout comme vous en parler dans votre témoignage ces cris, au milieu de la nuit, les hurlements d'une âme en peine qui n'aura comme réponse que des sangles et un sédatif l'expérience à été violente, elle n'a duré que deux semaines mais j'ai tout fait pour sortir. Le temps m'ayant apprit à mentir, à porter un masque, faire comme si tout allait bien.

Mais ça ne s'est pas très bien passé une fois dehors, sans emploi, sans ami parce que .. Parce que je ne sais pas, j'ai simplement constaté un silence radio après mon enfermement pour le peu d'ami que j'avais, faut dire que ça fait surement mauvais genre d'avoir un ami en Hp, c'est réserve au fou dans l'inconscient collectif. Puis il y'a eu cette fille, cette femme qui est arrivé dans ma vie, m'a replacé sur les jambes, à retirer le masque pour voir toutes les plaies encore a vif qui se cachait en dessous, je croyais avoir trouvé mon salut, être sorti d'un cercle infernal, au final cela n'aura été qu'une pause, une jolie pause de deux ans et demi jusqu'a ce qu'elle ne puisse plus supporter mes phases dépressive inexpliquée.

J'ai alors voulu me faire aider, j'ai consulter des psy, j'ai mangé mon poids en médicaments progressivement mais ça n'a pas vraiment l'effet escompté.. J'ai bien ces troubles de l'attention, voir ses pertes de mémoires à court terme provoqué par mon cocktail de médicament mais je n'en retire pas grand chose de positive parce que la nuit quand les gens bien sont endormi, je me surprend à me perdre dans mon esprit pendant des heures, à me faire du mal. Voilà maintenant plus de six mois que je suis dans la phase dépressive la plus violente que j'ai pu traversé, elle ne semble pas avoir de fin et mes tentatives assez vaines de trouver du travail me font comme une piqûre du rappel à chaque fois, j'ai perdu celle qui reste pourtant dans mon cœur, tout mes amis et mon indépendance, à 28 je n'ai plus rien que le toit que mon père me met sur la tête et je ne suis pas sur de vouloir encore prendre mes médicament, ni voir des psy parce qu'ils me proposent tous la même chose, l'enfermement, le temps de me stabiliser.. J'ai pas envie d'être enfermé, j'ai déjà peu de liberté j'ai pas vraiment envie de ne plus en avoir du tout.

Tout ça pour dire qu'à mon échelle je partage votre constat sur l'internement et les conditions ignobles, inhumaine et dégradante dans lesquels on se retrouve à ce moment là. Le système n'est pas adapté à ce genre de pathologie parce qu'entre les prises de médicaments ils nous reste ce qu'ils ont surement réussi à retirer à d'autre, notre lucidité.. D'ailleurs c'est le constat de ma psychologue que j'ai arrêter d'aller voir "Monsieur, vous êtes trop lucide sur votre situation, c'est ce qui vous fait autant de mal" Trop lucide, ça me ferrai presque sourire si ce n'était si violent, d'être parfaitement conscient de tout les éléments qui ont mené à ce que je suis aujourd'hui ou plutôt ce que je ne suis pas. Je ne suis pas un rouage dans une machine bien huilé, je suis simplement inadapté.


   
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valérie
(@valdess)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3
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Bonjour, moi ce traumatisme date de février 2016, chaque jour pénible qui a suivi, lorsque j'avais le courage de me lever, je m'obligeais à faire une truc obligatoire et un truc bien (ça allait d'une lessive, affronter mon ex mari... et pour le positif souvent devant un film à l'eau de rose bien caché dans ma maison ou à rendre visite a quelqu'un) mais l'humeur n'y était pas et je ne sais pas comment ils ont supporter toute cette tristesse.

 

je trouve que le livre de grand corps malade est si vrai (lis le) car moi non plus je n'ai pas eu une enfance facile (ma mère était à l'hôpital de 6 mois a 1 an par an et très loin de chez moi mais elle m'aimait et mes grand freres ne voulaient pas de moi chez eux mais je n'ai pas de rancune, je les aime et leur pardonne) sans doute ta mère t'aimait aussi mais sa douleur prenait l'essentiel.

Je n'ai pas de leçon à donner, m'échapper dans les livres, refuser d'aller vers les autres date de longtemps, TS à 14 ans compris,  mais j'ai cette envie de vivre parce que le 1er chant d'oiseau m'apaise, la caresse donné à mon chat, toutes ces petites choses insignifiantes dans la vie, je me dis ue j'ai la chance de pouvoir voir, entendre et sentir comme un spectateur.

Ton père doit aimer, d'autres personne aussi, on ne doit pas vivre dans le passé, il nous construit mais ne détermine pas qui nous sommes, trouve des petits plaisirs quotidiens et accepte n'importe quel boulot.

Il y'a quelques temps, j'avais peur de tout et je ne voulais pas sortir de chez moi à me trouver vielle, laide et sans intérêt alors j'ai repris ma vie là ou j'étais encore heureuse auprès d'elle, enfant et je me rappelle ce que je voulais alors et je veux vivre des expériences qui embellissent ma vie même avec des compromis (chanter Disney même si c 'est seule, faire le sapin de noël...) juste pour me faire rêver et sourire et du coup j'attire les gens, on me parle et me souris au supermarché, même un homme m'a regardé.

que veux tu faire de ta vie, QUELS SONT TES REVES?

du plus petit au plus improbable et établit une liste des moyens de la réaliser, agit étapes par étapes même si tu reportes parce que tu as encore moins le gout que les autres jours. garde les en tète et demande de l'aide pour savoir comment les réaliser, des infos  et ensuite ce sera une réaction en chaine, tout va devenir plus joli et simple,

Maintenant , je me sens capable de déplacer des montagnes par amour et surtout faire du bien aux autres (au  moins quelqu'un profite) deviens bénévole, tu vas rencontrer des personnes extraordinaires mais tu dois te bouger, moi. je suis heureuse quand je fais plaisir; cela me suffit

le regard des autres a changé mais c'est sans doute le mien car si je pleurais hier pour la facture à payer, aujourd'hui je me dis quelles sont mes options?, de l'aide administrative (et ils y'a tant de possibilité inconnue)?, une assistante sociale?, emprunter aux amis ?(la honte) et aujourd'hui je sais que je vais trouver une solution et affronter la réalité , je suis en bonne santé, pas si vielle que ça et je suis libre de faire tout ce que je veux même si l'amour n'est pas au rendez vous pour l'instant.

bises Valérie

 


   
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brigitte
(@tichouryn60)
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Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 16
 

Bonjour Valérie

ton témoignage est dur et émouvant à la fois à en pleurer

les personnes qui  profites de l'handicap psychique d' un bipolaire sont des personnes à retirer de la liste de ses  amis préférés

Bravo tu as de la volonté 

bonne journée


   
valérie reacted
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JEANNE
(@saturnienne88)
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Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3
 

Bonjour,

Vous avez vécu des choses douloureuses, c'est terrible. Je suis touchée et en même temps un peu blessée. Je suis bipolaire et je ne comprends pas en quoi c'est si horrible de se voir attribué une maladie mentale? Que l'on critique la prise de médicaments qui handicape plutôt qu'elle ne soigne, d'accord. Mais être schizophrène, bipolaire, handicapé mental etc... c'est pas honteux.  Quant aux pratiques des hôpitaux psychiatriques, elles sont problématiques, c'est vrai. L'"enfermement" a pour but de vous détacher du monde extérieur pour que vous puissiez vous recentrer sur vous-même. Je me suis faite internée volontairement et je ne l'ai jamais regretté parce que je n'étais plus en état pour interagir correctement avec les gens qui m'entouraient. Une dispute avec mon conjoint et je finissais paralysée sur le sol. Il valait mieux être soustraite temporairement de ma relation amoureuse afin de me recentrer sur moi et pouvoir de nouveau être en état de faire face à la réalité qui peut être stressante. L'hp est violent, mais c'est important aussi de comprendre qu'on vous a interné non par volonté de torture mais pour éviter que la haine de Michel ex-mari en chef vienne pourrir votre prise en charge thérapeutique. Pour moi l'hp, c'était un peu un moment "fermez vos gueules et foutez-moi la paix, je veux penser qu'à moi et qu'on pense qu'à moi." Bon courage à tous!


   
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Valeriane
(@lilyoupas)
Trusted Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 59
 

J'ai mal à ma psychiatrie.

Et la psychiatrie va mal, très mal en France. 

Manque de moyens, diminution des effectifs, sur occupation avec les fameux "lits supp" qui ne sont que de simples lits de camp que l'on installe dans les chambres doubles.

La galère de travailler sans matériel, courir se faire dépanner dans un autre secteur, un oreiller, du chocolat en poudre. 

Venir la peur au ventre pendant des semaines parce qu'il y a un patient menaçant et que l'on ne sera que 3 soignants, 3 femmes et que l'on sait que c'est notre boulot et qu'on doit y aller.

Les plannings de rêve, les repos qui sautent, la menace de la cadre"ha oui mais si vous ne venez pas votre collègue double son quart !! "

La colère d'avoir travaillé 2 ans sur le projet de sortie d'un gamin en famille d'accueil et d'arriver un matin pour apprendre que la sortie s'est faite la veille à l'arrache parce qu'il fallait libérer un lit en urgence.

Courir dans tous les sens parce qu'on n'est pas assez nombreux, devoir différer sans cesse les demandes des patients tout en gardant un œil sur les étudiants et tenter de leur apprendre que malgré tout cela c'est passionnant de travailler en psychiatrie. 

Voir et entendre un patient vous dire qu'il va mieux vous fait oublier tout le reste. 

Avoir pu prendre le temps de faire un entretien, prendre soin d'une personne âgée, se marrer avec un patient parce que je cherche tout le temps mes clés qui sont sur la serrure. 

La bonne volonté des patients qui mettent la main à la pâte pour nous filer un coup de main mais qui laissent le réfectoire crado après le repas, je fais semblant de râler mais eux savent bien que je ne suis pas crédible 😉

Oui c'est vrai, ils y a des soignants qui n'ont rien à foutre en psy et ce n'est pas une synecure que de bosser avec eux.

La violence de la mise en chambre d'isolement, les contentions, le déshabillage de force, l'injection, cela fait partie de notre travail, on aimerait pouvoir faire autrement mais c'est souvent la seule réponse des psychiatres après avoir bien laissé montée la mayonnaise malgré nos fusées de détresse. 

Voir un jeune collègue se faire démonter par un patient, se prendre des coups nous aussi en tenant de le protéger pendant que les renforts arrivent.

J'ai souvent eu peur dans ma carrière mais jamais autant que la fois où je me suis retrouvée isolée dans la cuisine, me prenant des coups, dans l'incapacité de déclenchée l'alarme.

C'est un patient qui est intervenue pour me protéger. Pourquoi ? Parce que je ne suis pas hyperigide et que je Je lui donne toujours un fruit quand il me le demande.

Avec tout ça, je suis aussi bipolaire. 

C'est parfois difficile de mettre la maladie de côté pour aller bosser mais je sais ce que ressent un patient en état mélancolique. 

Les hallucinations acoustico-verbales  j'en ai eu lors de mon épisode mélancolique, j'ai une modeste idée de ce que peut vivre un patient schizophréne.

Je quitte à regret le service d'admission pour prendre un poste à la journée dans un service plus "tranquille". J''ai longuement bataillé avec mon psy pour finir par admettre que c' était nécessaire à ma stabilisation.

17 ans dans la même unité, cela ne va pas être facile de faire le deuil.

Je suis Valériane, aide soignante en psychiatrie, j'aime mon travail mais je n'aime pas du tout ce qu'est devenue la psychiatre en France.

À quand une réaction des pouvoirs publics ? 


   
Michèle reacted
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Valeriane
(@lilyoupas)
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Merci Julie. 


   
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valérie
(@valdess)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3
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reponse à Jeanne

Bonjour, je ne suis pas d'accord avec vous, je ne suis pas bipolaire ou alors si avoir du mal à gérer sa douleur ou son bonheur veut dire bipolaire alors oui, je refuse d’être endormie par ces médicaments sous prétexte que l'on a pas le droit ni de crier, ni de pleurer et encore moins être en colère.

Je trouve honteux qu'au 21ème siècle, le seul remède que les médecins propose pour enlever cette douleur soit la camisole chimique qui endort votre cerveau, plus de peine mais plus de joie non plus,

je viens de tomber amoureuse et tout le monde trouve mon comportement suspect parce que je suis euphorique et cela doit être vite réprimé, mais de quel droit? on veut endormir mon cœur, je l'aime et je ressens depuis ma rencontre tout à 200 pour cent et je ne veux pas que ça s’arrête, je veux vivre heureuse toute ma vie comme ça même si aujourd'hui c'est fini avec lui, il m'a réveille le cœur et pour les angoisse et les doutes,il y'a les massages et toutes sortes de bien être personnel la musique, respirer un grand bol d'air et s'entourer de gens positif


   
Nana reacted
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