Notifications
Retirer tout

Comportement avec une ex bipolaire

28 Posts
7 Utilisateurs
3 Likes
2,897 Vu
Julien_b
(@julien_b)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 8
Début du sujet  

Bonsoir, j'ai décidé de raconter ici mon histoire, ne sachant pas vers qui me tourner. Je ne suis pas moi même bipolaire, et je découvre seulement depuis peu ce que la bipolarité implique.

J'ai vécu une relation intense avec une fille pendant un peu plus d'un an, je l'appellerai Jade. Notre histoire s'est terminée en septembre dernier. Cette relation était complexe. J'ai été très touché par Jade, je l'ai rapidement aimé très fort, et je crois qu'elle aussi m'a aimé fort. Notre relation est vite devenue casanière et exclusive. La relation était complexe car de façon récurrente Jade me faisait part de sa volonté de mettre fin à notre relation, sans que je m'y attende jamais. Elle me confiait ses interrogations. Je l'écoutais, je n'essayais pas de forcer quoi que ce soit même si j'étais très affecté par ses paroles et ses doutes. Souvent lorsqu'on était ensemble, tout se passait bien mais d'un coup Jade se braquait, se mettait à ne plus vouloir parler et me demandait de rentrer chez moi. Je m'exécutais sans chercher à lui demander ce qui n'allait pas, par peur de la braquer. Je la retrouvais le lendemain ou quelques jours après différente, de nouveau souriante et sereine. Parfois aussi, Jade avait des épisodes de tristesse. Elle se mettait à pleurer. J'étais très touché. Je m'étais "habitué" à ce genre de moments. Je lui faisais un câlin, je me disais et lui disais que c'était passager, j'essayais de la faire rire, de parler d'autre chose, je mettais de la musique. Elle finissait par retrouver son comportement "habituel". On ne parlait pas des raisons de ces moments de tristesse, j'essayais de rester positif, de donner une image positive même si j'étais anxieux. Ces moments sont devenus récurrents et je crois avoir appris à m'y adapter sans identifier leur origine. Quelques fois Jade avait une perte de confiance spontanée. Je me souviens d'une fois ou on devait sortir un soir. Alors que je m'apprêtais à la rejoindre, elle m'a envoyé un message sec en me demandant de rentrer chez moi, qu'elle ne voulait plus sortir, qu'elle se trouvait moche. C'était dur de d'être loin d'elle dans ces moments, mais je m'exécutais et je rentrais, tout en ayant peur pour elle, surtout à distance. Une autre fois elle m'a insulté sans raison légitime parce que j'étais parti manger avec ma famille sans qu'elle soit invitée. Elle m'avait dit "d'aller me faire foutre" et avait regretté l'instant d'après. Je ne m'énervais jamais, j'allais dans sons sens et lui disais pardon, que je comprenais ce qu'elle ressentais. A en y repensant je me sens malhonnête d'avoir agit comme ça, mais je m'étais habitué à réagir de cette façon, je m'étais habitué à son comportement sans soupçonner le fait qu'il puisse résulter d'une maladie.  Bref, ces moments ont rendu la relation complexe, mais aussi intense. Je n'ai jamais autant aimé une personne. Je la trouvais magnifique, complexe, mais très inspirante, intelligente, généreuse en sentiments. C'est une personne très belle et rare.

Cela fait plus de 6 mois que l'on est plus ensemble, et j'ai du mal à me détacher d'elle. La rupture était brutale. Jade a revu une ancienne connaissance à elle en été dernier, alors qu'on était encore ensemble. Elle a embrassé cette personne, elle était perdue dans ses sentiments et a décidé de me quitter pour être avec  cet autre garçon. C'était très dur, pour moi comme pour elle j'imagine. J'avais conscience du caractère "fragile" de Jade, j'ai donc accepté la rupture en laissant paraitre le moins d'émotions possible. Je me suis éloigné, j'ai essayé de respecter son choix et suis resté triste dans mon coin, en étant dans l'état habituel ou on se trouve après une rupture.

Progressivement je me suis senti un peu mieux, même is j'avais des phases de profondes nostalgie en repensant à cette fille, je pensais à elle très souvent, c'est encore le cas. Je crois qu'on s'est quittés en s'aimant encore, dans mon cas du moins. Ca a rendu la rupture très difficile. Ca allait un peu mieux pour moi ces derniers temps. Je ne parlais plus à Jade, j'ai réappris à être seul même si encore une fois c'est pas toujours évident, et que je sais que je n'ai toujours pas tourné la page. On avait des projets en commun, notre relation était fusionnelle, bref.  Je me suis aussi dit que si Jade m'avait quitté pour être plus heureuse avec un autre, elle avait très bien fait, même sis c'est dur à encaisser. Je me suis mis à être heureux pour elle, en essayant de ne plus m'intéresser à elle pour faire le deuil de la relation. 

Il y'a de cela quelques jours, Jade m'a contacté pour me poser des questions sur son comportement lorsqu'on était ensemble. Je lui ai répondu en étant un peu surpris par ses interrogations.  Jade m'a informé qu'elle avait été diagnostiquée bipolaire et borderline, qu'elle est sous traitement depuis quelques mois. Elle m'a appris ça hier soir et ça m'a complètement remué. Ca m'a fait beaucoup pleuré et "rebasculé". Je repense à notre relation de façon encore plus forte et triste maintenant que j'ai appris cette information. J'analyse tout sous un nouvel angle, je m'interroge en me demandant si je me suis "bien" comporté face à sa maladie (que j'ignorais) lorsqu'on était ensemble. Cette information me fait l'aimer encore plus je crois, ou me fait avoir une tendresse encore plus grande pour elle. J'ai un sentiment d'impuissance, puisque je ne suis plus avec elle et que j'ai envie de l'aider et de savoir si elle va bien. Je ne sais pas si je suis triste parce que le fait de lui reparler m'a fait replonger dans le deuil de la relation, ou si je suis triste pour elle d'avoir appris qu'elle était malade, ou bien les deux. Bref, je m'interroge, je me suis renseigné sur la maladie et je me demande comment je dois me comporter avec cette personne qui est très importante pour moi, malgré l'éloignement. Est ce que je dois tenter de l'oublier ? Je ressens une vraie crainte à l'idée qu'elle n'aille pas bien. Je me rassure en sachant qu'elle a un copain. Elle me parlait souvent de son envie de se suicider à un âge précis (28 ans), dans quelques années (elle a 25 ans). Je ne prenais pas au sérieux ces paroles sur le moment, mais maintenant elles resurgissent et j'ai peur pour cette personne. J'espère qu'elle est heureuse avec son nouveau copain, tout en étant frustré de ne pas pouvoir l'aider et l'aimer. Je lui ai dit qu'elle est importante pour moi, et que j'étais là pour elle dès qu'elle en avait besoin. Mais je ne sais pas comment me comporter avec elle. Avez vous des pistes ? Je me sentirais coupable et lâche de l'oublier. Elle m'a demandé des informations sur son comportement lorsqu'on était ensemble, pour l'aider à se remémorer des souvenirs qui lui échappent m'a t elle dit. Elle souhaite savoir si j'avais noté des changements d'humeurs fréquents, des moments de down ou d'euphorie, des dépenses d'argent exagérées, des troubles du sommeil. Mais je ne sais pas comment lui répondre, je ne veux pas la froisser, la blesser en lui disant que oui j'ai noté des moments ou elle était triste, agressive ou autre. Bref, tout ça est compliqué, j'ai du mal à savoir comment bien me comporter avec cette personne et j'aimerais disposer d'avis extérieur. 

En tout cas merci beaucoup de m'avoir lu. Très bonne soirée à vous toutes et à vous tout !


   
Citation
Étiquettes du sujet
Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

Bonsoir Julien et bienvenu, 

Tu n'as pas à culpabiliser sur ton comportement quand vous étiez ensemble. Tu ne savais pas qu'elle était malade.

Pourquoi dis tu que tu ne sais pas comment te comporter avec elle ? Tu dois juste être honnête. Elle a envie de connaitre sa maladie, donc donnes lui tous les éléments dont elle a besoin. Si j'ai bien compris, elle a un nouveau copain et ne t'a rien proposé ? Alors tu dois continuer ta reconstruction sans elle, même si tu l'aimes toujours.

Annonce

Bon courage à toi.


   
RépondreCitation
Ste.pha.ne
(@ste-pha-ne)
Eminent Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 33
 

Salut Julien,

j’ai 49 ans, je suis bipolaire.

on devine en effet les traits de la “personnalité borderline” dans ce que tu décris.

pour commencer je veux te remercier pour ton témoignge dans lequel tu te confies avec beacoup de sincérité.

à te lire, je garde une impression : tu restes très affecté par la relation que tu as eue avec elle.

Est ce que parce que tu l’aimes encore ou parce que cette relation t’as déstabilisée et tu en gardes des séquelles?

Si tu l’aimes encore, tu pourrais le lui en parler?

si tu restes affecté par ce que tu as vécu avec elle, peut être as tu besoin d’aide pour dépasser cela.

Si je suis à coté de la plaque, je te présente mes excuses.

amitiés

Stéphane


   
RépondreCitation
Julien_b
(@julien_b)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 8
Début du sujet  

Merci beaucoup pour vos réponses ! Elles sont éclairantes.

Voila, elle m'a demandé des informations claires et précises sur son comportement, et j'étais réticent à l'idée de les lui donner de peur de la culpabiliser, c'est pas ce que je veux. J'étais anxieux face à cette demande, je ne voulais pas être maladroit ou blessant vu que j'ignore encore tout de la bipolarité. Oui, elle a un nouveau copain, depuis qu'elle m'a quitté, il  s'agit de l'homme pour qui elle m'a quitté en septembre. Elle est juste revenue vers moi cette semaine pour me demander ces fameux renseignements sur son comportement.

Je crois que le fait d'apprendre le diagnostic de sa maladie m'a choqué, m'a fait repenser différemment à elle et à nous, il me faut sans doute du temps pour digérer tout ça.

Je me demandais si je m'étais bien comporté avec elle, car je m'interrogeais sur la possibilité qu'elle ait préféré me quitter pour un autre en partie parce que peut être je n'arrivais pas à la soutenir dans sa maladie, même si j'ignorais son existence. C'est sans doute absurde et pas si important finalement si elle est maintenant heureuse dans sa nouvelle relation.
Pour le reste ce que tu dis Lucie est intéressant, je n'avais pas envisagé le fait qu'elle puisse douter du diagnostic. Je vais suivre vos conseils qui me semblent juste. Je vais agir dans son intérêt et lui donner mes impressions sur son comportement lorsqu'on était ensemble. Et comme vous dites je vais m'efforcer de ne plus la contacter, ne plus la "stalker" et la laisser vivre sa vie de la meilleure des façons. C'est probablement la meilleure chose que je puisse faire dans son intérêt, comme dans le mien d'ailleurs ! Je continuerai de me renseigner sur la maladie, dont j'ignore encore tout. Je lui ai dit que j'étais là pour elle dès qu'elle en avait besoin, et c'est la vérité. Je me contenterai de lui laisser cette possibilité, en la laissant me solliciter si besoin. 

Merci beaucoup pour vos messages qui m'aident beaucoup. Très bonne continuation à vous 🙂


   
RépondreCitation
Julien_b
(@julien_b)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 8
Début du sujet  

Stéphane, tout à fait, je suis encore très affecté par cette relation. Ton interrogation est très juste, c'est justement celle qui me pèse un peu en ce moment. Je sais que j'aime encore cette personne, mais sans trop comprendre pourquoi honnêtement. Et en n'arrivant pas à déterminer comme tu le dis si c'est surtout la complexité, la nature spéciale de la relation qui m'a déstabilisé. Objectivement tourner la page aurait dû être "aisé", vu la façon dont elle m'a quitté, vu à quel point j'ai pu souffrir de ses nombreuses menaces de me quitter et autres choses. Mais je continue de ressentir une tendresse toute spéciale pour cette personne, et j'ai toujours tenté de ne pas la faire culpabiliser quand elle m'évoquait la façon dont elle m'avait quitté. 

Justement, je m'interroge sur la possibilité de me faire aider à surmonter ce que je ressens et ce que j'ai vécu avec elle. Mais je ne sais pas tellement vers qui me tourner. J'en parle à des amis proches mais je ne pense pas qu'ils puissent véritablement m'aider. Je me dis que le temps va bien aider, mais ça fait déjà plus de 6 mois. Tu n'es donc pas du tout à cote de la plaque, bien au contraire. Et si tu as une piste pour savoir vers qui me tourner pour surmonter tout ça je suis interéssé.   

Merci pour ta réponse Stéphane 


   
RépondreCitation
Sabrina
(@sabrinette)
Eminent Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 21
 

Bonsoir Julien, 

Je ne sais pas si mon expérience peut t'aider, mais je le souhaite en tous cas. Déjà, je constate que tu es réellement amoureux et attaché à Jade et ça c'est le moteur essentiel de ton soutient envers elle et le levier de ton honnêteté dans ta démarche à lui apporter les réponses dont elle à besoin et celles auxquelles tu es en mesure d' apporter (d'après ce que tu écris, tu ne peux objectivement pas tout lui expliquer et plus simplement tu ne peux pas faire tout le travail). 

J'ai été diagnostiquée bipolaire environ 5 ans après la rencontre avec mon mari (cela fait aujourd'hui 15 ans que nous sommes ensembles et mariés depuis 2 ans... une relation d'amour réciproque ça évolue et c'est aussi très remuant, d'autant plus avec un partenaire bipolaire surtout quand il l'ignore). 

Bref, je te plante le décor, je lui en ai fait voir de toutes les couleurs littéralement. Euphorie, instabilité, violence (verbale) parfois, dépenses inconsidérées, mais aussi profondes déclarations, envie de tout plaquer, paranoïa, délires de persécution, créations artistiques monumentales (peintures, écrits) et débats philosophiques et métaphasiques profonds et éclairés. Nous sommes totalement raccord intellectuellement, sexuellement et partageons le même humour entre autres. La qualité et le contenu de nos échanges sont incontestablement le socle de notre relation. Ça aide fondamentalement à surmonter les passages obligés de l'expression de la maladie, à confronter les incohérences qui déstabilisent tout et à exprimer sa tolérance, l'envie profonde de l'autre à t'aider à t'en sortir, à aller mieux par amour même si il (ou elle, est dans l’incompréhension totale : blessé, déçu, désabusé par tout ce qui se passe ... bref l'enfer).

Il est probable que Jade ne sait plus si elle t'aime ou si elle t'a véritablement aimé, l'annonce du diagnostic est rude. Tu remets tout en cause, et la confusion entre les moments "authentiques" de ta vie et les éventuels délires et comportements irrationnels sont amalgamés psychiquement. Il faut déjà qu'elle fasse le tri entre le vrai et le faux et crois moi ce n'est pas simple. Aussi, elle a certainement honte d'elle même et de ce qu'elle a oser de faire subir sans raison, même si elle est malade, ça c'est un point central à encaisser. Elle se demande aussi probablement si avec toi elle était vraiment elle même, ou une autre version d'elle même. Était-elle avec toi car tu faisais simplement écho à sa phase du moment ? Ou, tu es pour elle celui qui réponds véritablement à son besoin d'amour, de sécurité, de soutient et de bienveillance. 

J'opterais plus pour la deuxième piste, elle te pose des questions à toi sur ses comportements antérieurs, si elle n'avait aucune estime pour toi, je ne pense pas qu'elle aurait cette démarche à ton égard. Aussi, d'après ce que je sais une personne bipolaire a une sensibilité tellement exacerbée qu'elle perçoit (et ça de façon quasi automatique) de façon consciente ou non la malveillance d’autrui. Je pense qu'au fond elle te fait confiance. 

Mais comme dit  Modocool, il faut être simplement honnête avec elle, ce qui implique que tu ne vas pas lui dire forcement que des gentillesses. Une personne qui aime profondément dit la vérité même si elle fait mal à entendre. D'une part, elle en a besoin et ça permet de bien visualiser et classer les événements dans sa tête et d'autre part c'est tout simplement ce qu'elle te demande d'après ce que tu écris. 

N'hésites pas toi non plus à lui poser des questions sur son mal être, son origine, sa vie et ses idéaux et ses questions existentielles.

En résumé, si tu considères que le jeu en vaut la chandelle avec elle et que tu veux un engagement profond, solide et sincère, tu t'engages dans une relation qui n'est pas banale. Ca demande certes beaucoup d'abnégation, mais pas seulement. Force, honnêteté, droiture et respect de ce que tu n’acceptes pas  doit aussi être explicité clairement. C'est ton seul moyen d'être un guide, une boussole pour elle, donc d'être sa source de stabilité à mon sens. 

Je souhaite sincèrement que ces quelques mots peuvent t'éclairer même un peu.

Bonne soirée à toi.

Sabrina


   
RépondreCitation
Ste.pha.ne
(@ste-pha-ne)
Eminent Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 33
 

Salut Julien,

je suis rassuré. Je craignais d’avoir été un peu trop direct ou intrusif.

Il y a 20, j’ai été infiniment amoureux d’une femme formidable mais qui souffrait gravement de toxicomanie. Chaque fois qu’on se disait au revoir, je me demandais si elle serait encore en vie lelendemain. Elle avait fait en effet occasionnellement des overdoses qui jusque là n’avait pas été fatales. La vie quotidienne était incroyablement difficile. Je n’arrivais pas à m’en aller, à la quitter. C’était, je crois, un mélange d’amour sans partage, de fascination et de peur.

cela a duré quelques années.

ma santé s’est dégradée et cela a fini dans un incroyable fiasco. Il m’a fallu des années pour essayer de comprendre pourquoi j’avais à ce point toléré, en contradiction avec la plus élémentaire instinct de conservation, à tout risquer dans une relation sans avenir. 

On appelle cela “aimer à en perdre la raison” je crois.

Pour commencer, je ne pourrais que te conseiller de consulter un psychothérapeute de ton choix pour revenir sur cette relation afin de débrouiller ce qu’il a à en retenir pour l’avenir.

amitiés 

stéphanr

 


   
RépondreCitation
Julien_b
(@julien_b)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 8
Début du sujet  

Merci pour ce témoignage Stéphane. Je vois en effets des similitudes avec mon histoire.  Je vais suivre tes conseils et j'envisage d'aller voir un spécialiste, surtout pour prévenir une éventuelle dégradation de mon état. 
Je suis désolé de m'être éloigné du sujet. Encore merci pour les réponses et à bientôt 🙂


   
RépondreCitation
Julien_b
(@julien_b)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 8
Début du sujet  

Sabrina, ton message m'apporte énormément de choses. Je n'avais en effet pas considéré le fait que Jade puisse essayer de déterminer la part de "sincérité amoureuse" qu'elle ressentait lorsqu'elle était avec moi. Je vois les choses sous un nouvel angle après avoir lu ton message. C'est étrange de considérer la possibilité que la personne avec qui j'étais ait pu ne pas être elle même, ça me parait improbable mais sûrement parce que je suis mal renseigné sur sa maladie et que je manque d'empathie. J'ai toujours eu le sentiment qu'elle m'aimait, peut être en grande partie comme tu dis parce que j'étais patient et rassurant. Ca fait un coup à l'ego d'imaginer qu'elle ait pu ne jamais m'aimer véritablement, même si je peux parfaitement comprendre vu les circonstances et en analysant tout ça en gardant la présence de la maladie à l'esprit. Je crois aussi que Jade avait peur d'être seule, je l'ai connue juste après une rupture de son coté.

Merci de m'avoir indiqué le fait qu'elle puisse tenter de démêler le vrai du faux après coup, j'imagine que c'est extrêmement important pour elle et je vais répondre à ses interrogations de façon franche et honnête pour l'aider à faire ce travail. Aussi, je pense en effet qu'elle a eu honte d'elle même, par moments en tout cas. Elle me l'avait confié après la rupture, et sûrement après avoir appris sa maladie. Elle m'avait fait savoir sa volonté de disparaitre par honte. Elle culpabilisait par rapport à la façon dont elle m'a quitté en partant avec un autre. Quand elle m'a fait savoir ça, j'ai préféré mentir je crois. Je lui ai dit que je ne lui en voulais pas, que je comprenais sa décision, qu'elle n'avait pas à s'en vouloir et qu'elle avait fait le bon choix. Je voulais éviter de la culpabiliser et j'ai caché le fait qu'elle m'avait fait beaucoup de mal à travers cette rupture. Je voulais la préserver, je la savais "fragile". Maintenant je ne sais pas si je dois être honnête par rapport à ça aussi quand elle m'interroge, lui admettre que non je n'allais pas forcément bien après la rupture, que je n'ai pas forcément surmonté tout ça. J'ai peur que ça ne lui apporte rien d'instructif et que ça lui fasse mal d'envisager le fait que je n'ai pas été bien, j'ai peur que ça la culpabilise pour rien au final.

Pour le reste, la possibilité d'un engagement profond avec elle me semble impossible. Elle m'a quitté pour vivre une nouvelle relation avec un autre garçon, et je pense qu'il serait irrespectueux  de m'immiscer dans sa nouvelle vie, de risquer de lui poser des problèmes. Même si c'est dur de la perdre j'ai le sentiment que je dois accepter que c'est fini, que c'est sûrement mieux pour elle comme pour moi. Je lui ai fait savoir que je serais toujours là pour l'aider et la soutenir si elle en a besoin, mais je ne pense pas aller vers elle, j'attendrais qu'elle me sollicite. Je pense qu'elle est consciente du fait que je l'aime encore profondément, même si je ne sais pas ce qu'elle fait de cette information. Je crois qu'elle est mieux ainsi, elle ne m'a jamais fait savoir que je lui manquais ou quoi, elle vit une nouvelle aventure et j'imagine que la réalisation de sa maladie l'a plongée dans une nouvelle phase, qu'elle doit prendre du temps pour gérer ce chamboulement. Ca doit être compliqué pour elle, et il est sûrement mieux pour elle que je lui épargne des soucis supplémentaires en refaisant surface dans sa vie.

Merci pour ta réponse qui m'aide beaucoup à mieux cerner la situation, ça m'est vraiment très bénéfique 


   
RépondreCitation
Sabrina
(@sabrinette)
Eminent Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 21
 

Julien, 

Dans le cas où tu n'as pas envie de poursuivre la relation, il n'est en effet pas nécessaire d'accablé Jade à propos de sa façon d'agir sur le coup. Les réponses de ta part à ses questionnements doivent rester objectives et humanistes. Je m'explique : 

Dire : "Tu m'as fait trop de mal en me quittant de la sorte et j'en ai énormément souffert et j'en souffre encore", n'est pas la même chose que : " Notre relation a été très spéciale et importante pour moi, et je ne sais pas si elle était réellement éprouvée de la même manière pour toi au vu de ta bipolarité". 

Dans le premier cas c'est considéré comme un jugement de valeur, un reproche et cela engendre évidement de la culpabilité ce qui n'est pas le but. 

Dans la seconde formulation, tu exprimes certes de la déception, mais aussi ton envie de la comprendre, tu lui communiques ton chemin vers la compréhension à l'annonce du coup se sa maladie. 

En fait, tu peux tout à fait, je pense, lui parler de ton ressenti si elle te le demande : "J'ai adoré ceci ou cela chez toi ou avec toi, et c'est pour cette raison que j'ai beaucoup regretté ton absence, je ne comprenais les raisons". "Te souviens-tu si c’était pareil pour toi ?" 

Dans ton questionnement légitime et en expriment ta tolérance vis à vis de la situation passée (et c’était bien une situation particulière pour vous deux) tu ouvres la communication sans heurts et tu l'aides aussi à refaire les rapprochement dans sa mémoire, et rétablir ses émotions. 

Ceci dit tu n'es pas son psy non plus, il est fondamental qu'elle s'aide elle même aussi et qu'elle entame les démarches pour se faire aider.

Bref, je que je veux dire (le risque pour toi), c'est que tu sois son seul reflet de souffrance incomprise antérieure au diagnostic. L'objectif étant que toi aussi tu te remettes de cette relation éprouvante. 

Ne perds simplement pas de vue, le type de relation que cela peut devenir pour toi, surtout que l'enjeu de "guérison" est valable pour vous deux mais séparément et ne relèvent pas des mêmes critères pour le coup. 

N'hésites pas à consulter si tu souffres trop, ça aide véritablement. 

Sabrina


   
RépondreCitation
Julien_b
(@julien_b)
Active Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 8
Début du sujet  

Merci Sabrina

L'envie de poursuivre, ou plutôt de recréer la relation est présente de mon coté, mais ça me semble totalement impossible. Jade m'a quitté, elle n'a jamais essayé de revenir vers moi, je pense qu'elle se reconstruit progressivement avec son copain, qu'elle connait depuis son adolescence, ça doit être particulier pour eux deux. Je veux l'aider sincèrement en lui donnant les informations factuelles qu'elle m'a demandées et qui puissent lui servir, mais je veux éviter à tout prix de lui faire des reproches, et c'est compliqué. J'ai commencé à lui composer un long message. Par exemple, j'y évoque en détails un moment ou son humeur avait radicalement changé en l'espace de quelques minutes, ou elle avait menacé de tout casser chez moi, et de me faire du mal. Je ne lui en ai jamais voulu de m'avoir dit ça, je tolérais ces paroles car que je la considérais comme "fragile" et je lui pardonnais ses emportements. Mais en lui rapportant par message et de façon factuelle ce genre d'épisode, j'ai vraiment peur de lui faire mal. J'ai peur qu'elle prenne conscience qu'elle m'a parlé de la sorte, même si c'était sûrement une "autre" Jade qui s'exprimait à ce moment. Dans mon esprit c'est comme si je lui montrais des images filmées d'elle en "crise" d'énervement, ça me semble trop brutal. D'un autre coté ce genre d'épisode me semble significatif, je sais que je les ai encore en mémoire parce qu'ils m'avaient interpellé, et peut être qu'il serait bénéfique pour Jade de se les "remémorer". Dans tous les cas en lui rapportant ces moments, j'essaie de m'en extraire totalement, je décris comment elle se comportait, sans jamais donner de détails sur les effets que cela pouvait avoir sur ma personne. Jamais je ne lui dirais qu'elle a pu me blesser en se comportant de telle ou telle façon. Je pense que ça ne lui apporterait rien de significatif et elle culpabiliserait de façon illégitime. Je préfère garder ça pour moi et me contenter de lui décrire son comportement à certains moments significatifs de notre histoire.

Pour le reste clairement je pense essayer de me tourner vers quelqu'un (un/une psychothérapeute comme l'a dit Stéphane ? Je ne suis pas bien renseigné) si je me sens encore un peu perdu d'ici quelques jours. 

Vraiment merci pour les réponses, elles m'aident beaucoup.
Julien


   
RépondreCitation
ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

Joli speach sabrina !


   
Sabrina reacted
RépondreCitation
ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

@Julien_b

Elle est en train de faire le point sur sa vie, faire la part de ce qui peut être maladif , peut être remet elle en cause ses choix ?  Je te le souhaite, si tu l'aimes encore .... 


   
RépondreCitation
ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

Je dis comme tout le monde  , sois sincère, c'est ce qu'elle veut .


   
RépondreCitation
ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

cc mike, tu es insomniaque ?


   
RépondreCitation
ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

Manque un tchat, ici !


   
RépondreCitation
kust
 kust
(@kust)
Famed Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 3055
 
Posté par: Julien_b

Bonsoir, j'ai décidé de raconter ici mon histoire, ne sachant pas vers qui me tourner. Je ne suis pas moi même bipolaire, et je découvre seulement depuis peu ce que la bipolarité implique.

J'ai vécu une relation intense avec une fille pendant un peu plus d'un an, je l'appellerai Jade. Notre histoire s'est terminée en septembre dernier. Cette relation était complexe. J'ai été très touché par Jade, je l'ai rapidement aimé très fort, et je crois qu'elle aussi m'a aimé fort. Notre relation est vite devenue casanière et exclusive. La relation était complexe car de façon récurrente Jade me faisait part de sa volonté de mettre fin à notre relation, sans que je m'y attende jamais. Elle me confiait ses interrogations. Je l'écoutais, je n'essayais pas de forcer quoi que ce soit même si j'étais très affecté par ses paroles et ses doutes. Souvent lorsqu'on était ensemble, tout se passait bien mais d'un coup Jade se braquait, se mettait à ne plus vouloir parler et me demandait de rentrer chez moi. Je m'exécutais sans chercher à lui demander ce qui n'allait pas, par peur de la braquer. Je la retrouvais le lendemain ou quelques jours après différente, de nouveau souriante et sereine. Parfois aussi, Jade avait des épisodes de tristesse. Elle se mettait à pleurer. J'étais très touché. Je m'étais "habitué" à ce genre de moments. Je lui faisais un câlin, je me disais et lui disais que c'était passager, j'essayais de la faire rire, de parler d'autre chose, je mettais de la musique. Elle finissait par retrouver son comportement "habituel". On ne parlait pas des raisons de ces moments de tristesse, j'essayais de rester positif, de donner une image positive même si j'étais anxieux. Ces moments sont devenus récurrents et je crois avoir appris à m'y adapter sans identifier leur origine. Quelques fois Jade avait une perte de confiance spontanée. Je me souviens d'une fois ou on devait sortir un soir. Alors que je m'apprêtais à la rejoindre, elle m'a envoyé un message sec en me demandant de rentrer chez moi, qu'elle ne voulait plus sortir, qu'elle se trouvait moche. C'était dur de d'être loin d'elle dans ces moments, mais je m'exécutais et je rentrais, tout en ayant peur pour elle, surtout à distance. Une autre fois elle m'a insulté sans raison légitime parce que j'étais parti manger avec ma famille sans qu'elle soit invitée. Elle m'avait dit "d'aller me faire foutre" et avait regretté l'instant d'après. Je ne m'énervais jamais, j'allais dans sons sens et lui disais pardon, que je comprenais ce qu'elle ressentais. A en y repensant je me sens malhonnête d'avoir agit comme ça, mais je m'étais habitué à réagir de cette façon, je m'étais habitué à son comportement sans soupçonner le fait qu'il puisse résulter d'une maladie.  Bref, ces moments ont rendu la relation complexe, mais aussi intense. Je n'ai jamais autant aimé une personne. Je la trouvais magnifique, complexe, mais très inspirante, intelligente, généreuse en sentiments. C'est une personne très belle et rare.

Cela fait plus de 6 mois que l'on est plus ensemble, et j'ai du mal à me détacher d'elle. La rupture était brutale. Jade a revu une ancienne connaissance à elle en été dernier, alors qu'on était encore ensemble. Elle a embrassé cette personne, elle était perdue dans ses sentiments et a décidé de me quitter pour être avec  cet autre garçon. C'était très dur, pour moi comme pour elle j'imagine. J'avais conscience du caractère "fragile" de Jade, j'ai donc accepté la rupture en laissant paraitre le moins d'émotions possible. Je me suis éloigné, j'ai essayé de respecter son choix et suis resté triste dans mon coin, en étant dans l'état habituel ou on se trouve après une rupture.

Progressivement je me suis senti un peu mieux, même is j'avais des phases de profondes nostalgie en repensant à cette fille, je pensais à elle très souvent, c'est encore le cas. Je crois qu'on s'est quittés en s'aimant encore, dans mon cas du moins. Ca a rendu la rupture très difficile. Ca allait un peu mieux pour moi ces derniers temps. Je ne parlais plus à Jade, j'ai réappris à être seul même si encore une fois c'est pas toujours évident, et que je sais que je n'ai toujours pas tourné la page. On avait des projets en commun, notre relation était fusionnelle, bref.  Je me suis aussi dit que si Jade m'avait quitté pour être plus heureuse avec un autre, elle avait très bien fait, même sis c'est dur à encaisser. Je me suis mis à être heureux pour elle, en essayant de ne plus m'intéresser à elle pour faire le deuil de la relation. 

Il y'a de cela quelques jours, Jade m'a contacté pour me poser des questions sur son comportement lorsqu'on était ensemble. Je lui ai répondu en étant un peu surpris par ses interrogations.  Jade m'a informé qu'elle avait été diagnostiquée bipolaire et borderline, qu'elle est sous traitement depuis quelques mois. Elle m'a appris ça hier soir et ça m'a complètement remué. Ca m'a fait beaucoup pleuré et "rebasculé". Je repense à notre relation de façon encore plus forte et triste maintenant que j'ai appris cette information. J'analyse tout sous un nouvel angle, je m'interroge en me demandant si je me suis "bien" comporté face à sa maladie (que j'ignorais) lorsqu'on était ensemble. Cette information me fait l'aimer encore plus je crois, ou me fait avoir une tendresse encore plus grande pour elle. J'ai un sentiment d'impuissance, puisque je ne suis plus avec elle et que j'ai envie de l'aider et de savoir si elle va bien. Je ne sais pas si je suis triste parce que le fait de lui reparler m'a fait replonger dans le deuil de la relation, ou si je suis triste pour elle d'avoir appris qu'elle était malade, ou bien les deux. Bref, je m'interroge, je me suis renseigné sur la maladie et je me demande comment je dois me comporter avec cette personne qui est très importante pour moi, malgré l'éloignement. Est ce que je dois tenter de l'oublier ? Je ressens une vraie crainte à l'idée qu'elle n'aille pas bien. Je me rassure en sachant qu'elle a un copain. Elle me parlait souvent de son envie de se suicider à un âge précis (28 ans), dans quelques années (elle a 25 ans). Je ne prenais pas au sérieux ces paroles sur le moment, mais maintenant elles resurgissent et j'ai peur pour cette personne. J'espère qu'elle est heureuse avec son nouveau copain, tout en étant frustré de ne pas pouvoir l'aider et l'aimer. Je lui ai dit qu'elle est importante pour moi, et que j'étais là pour elle dès qu'elle en avait besoin. Mais je ne sais pas comment me comporter avec elle. Avez vous des pistes ? Je me sentirais coupable et lâche de l'oublier. Elle m'a demandé des informations sur son comportement lorsqu'on était ensemble, pour l'aider à se remémorer des souvenirs qui lui échappent m'a t elle dit. Elle souhaite savoir si j'avais noté des changements d'humeurs fréquents, des moments de down ou d'euphorie, des dépenses d'argent exagérées, des troubles du sommeil. Mais je ne sais pas comment lui répondre, je ne veux pas la froisser, la blesser en lui disant que oui j'ai noté des moments ou elle était triste, agressive ou autre. Bref, tout ça est compliqué, j'ai du mal à savoir comment bien me comporter avec cette personne et j'aimerais disposer d'avis extérieur. 

En tout cas merci beaucoup de m'avoir lu. Très bonne soirée à vous toutes et à vous tout !

attention à ne pas se tromper, un trouble bipolaire et une personnalité borderline ça n'a rien à voir

le trouble bipolaire, sous traitement, vous pouvez espérer avec une vie amoureuse comme celle de monsieur tout le monde

la personnalité borderline, c'est un trouble de personnalité, c'est égosyntonique ( la personne ne s'en rend habituellement pas compte et quand confrontée à ses comportements aura beaucoup de mal à se voir attribuer une part de responsabilité ), c'est TRES STABLE ( 5 ans de thérapie en moyenne pour ne plus être classante borderline, de la thérapie bien faite, autant vous dire que pour la majorité des patientes - car ce sont majoritairement des femmes - il n'y a que le temps qui fera son œuvre ), et ça vous promet des relations conjugales EXPLOSIVES et très compliquées à gérer

à un instant T il est souvent impossible ou du moins très difficile chez certaines patientes de faire le dinstingo entre l'un ou l'autre trouble tellement il existe des points de recoupement sur le plan sémiologique, et donc vous avez des patientes boderline qui sont diagnostiquées bipolaires par erreur et inversement

il est également possible d'avoir les 2 troubles, ce qui est un facteur pronostic MAJEUR pour leur évolution, la comorbidité rendant l'évolution beaucoup plus défavorable que l'un ou l'autre des troubles "purs"

les exemples dont vous avez fait par dans votre récit font - du moins de là où l'on se trouve quand on les lit - beaucoup plus état d'une forme d'impulsivité et d'une instabilité émotionnelle qu'on peut volontiers retrouver dans les deux troubles mais qui n'est absolument pas un critère classant pour un trouble bipolaire

quand vous lui répondrez ( et dans l'idéal ce genre de questions devraient vous être posées par un psychiatre et non par elle si on veut pouvoir prétendre avoir un minimum de finesse dans le diagnostic même si votre position rend la chose délicate ), attention à bien prendre en compte la question de la temporalité, une instabilité de patient bipolaire ( à moins de faire des cycles ultra rapides ou des phases mixtes ), ça s'évalue sur plusieurs jours, voir semaines, voir mois; ça n'est pas le matin on va bien, le midi on envoie tout promener, et le soir on est de nouveau bien pour finalement tout casser avant de se coucher - ou alors si on a ce genre de phases, on doit aussi avoir des phases beaucoup moins symptomatiques, à défaut ça rentre plus dans le trouble borderline ( ou autres troubles similaires ) que dans le trouble bipolaire

 

s'il y a en effet une part de personnalité borderline chez votre ex compagne, je vous recommande de ne pas trop vous attacher - surtout en cette période de pose de diagnostic, vous allez y laisser des plumes

 

c'est un peu dénué de chaleur comme message, je fais confiance aux autres membres pour vous donner une vision différente et plus chaleureuse

 

bon courage!


   
Ste.pha.ne reacted
RépondreCitation
Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

@mike

Quand on a un ou une ami(e) borderline, on ne doit pas s'attacher et attendre 5 ans que leur état soit stabilisé ? 🙄 Et en attendant, ils font quoi ?  Ils restent seuls ? 

Je pense à tous les inscrits borderlines  qui lisent ton post, qu'est ce qu'ils vont en penser ? 🤨 


   
RépondreCitation
Ste.pha.ne
(@ste-pha-ne)
Eminent Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 33
 

@Modocool

est ce quil n’y a pas une position intermédiaire entre laisser quequ’un seul et se marier et avoir des enfants avec lui ? 🙂


   
RépondreCitation
Nath
 Nath
(@modocool)
Noble Member Admin
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 2279
 

@Ste.pha.ne

Peut-être que je suis chiante avec ça 🙄  Mais je veux juste qu'on évite les propos qui puisse blesser qui que ce soit ici 🙂 


   
RépondreCitation
kust
 kust
(@kust)
Famed Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 3055
 
Posté par: Modocool

@mike

Quand on a un ou une ami(e) borderline, on ne doit pas s'attacher et attendre 5 ans que leur état soit stabilisé ? 🙄 Et en attendant, ils font quoi ?  Ils restent seuls ? 

Je pense à tous les inscrits borderlines  qui lisent ton post, qu'est ce qu'ils vont en penser ? 🤨 

on est d'accord j'ai rien dit de tel :p

5 ans c'est dans le meilleur des cas, la majorité devra attendre que le temps fasse son œuvre et lisse un peu les émotions

je ne me vois pas aller dans un sens différent et donner de mauvais conseils pour ne pas heurter la sensibilité des patientes atteintes du trouble

on est d'accord, je n'ai pour autant jamais dit ni même pensé :

- que ces patient(es) sont responsables de leur instabilité ( qu'elle soit sur le plan thymique, relationnelle etc )

- qu'il faut les fuir comme la peste

 

la nature fait bien les choses et il y a des caractères et tempéraments qui s'accordent très bien avec des patientes borderline, mais vu d'ici je doute que l'auteur du post fasse partie de cette catégorie

c'est l'avis d'un mec à distance qui ne connait ni l'un ni l'autre des participants et donc qui de toute façon ne vaut pas grand chose, et on ne sait pour le moment si madame est effectivement bipolaire, borderline, ou les deux ( l'hypothèse diagnostique a été faite, mais en psychiatrie un diagnostique ça se vérifie aussi avec le temps )  😀 

pour les patientes atteintes de ce trouble qui nous lisent; je suis désolé si j'ai froissé qui que ce soit, c'est loin d'être mon intention, mais on peut aussi le voir comme un discours un peu alternatif à ce qui est parfois proposé en thérapie, le réconfort seul et la thérapie de soutien sur ce genre de troubles, ça n'apporte vite pas grand chose, et c'est ce qui en fait probablement le trouble le plus dur à prendre en charge en thérapie

 

mais du coup j'insiste, y'a toujours de la nuance dans ce qui est dit, en psychiatrie peut-être plus qu'ailleurs, jamais vous me verrez dire qu'il faut laisser qui que ce soit seul; pour autant être proche d'un patient borderline, c'est extrêmement difficile

attention je ne parle évidemment pas ici des patients bipolaires qui en phase thymique développent des comportements de la sphère borderline qui sont résolutifs en même temps que l'épisode thymique 😊 

 


   
RépondreCitation
Page 1 / 2
Annonce
Annonce
Annonce