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Etre bipolaire et parent, besoin de conseils

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KungFuPanda
(@kungfupanda)
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Inscription: Il y a 4 ans
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Début du sujet  

Salut tout le monde,

Pour ceux qui aimeraient me connaître un peu mieux avant de me répondre, voici mon message d'introduction : présentation

Avec ma compagne, nous avons pour projet de faire des enfants mais deux gros problèmes se posent : comment les préserver au mieux de nos troubles respectifs (bipolaire type 1 pour moi et TDI - trouble dissociatif de l'identité - pour elle, avec des tendances borderline). En plus nous sommes les deux HPI, donc de vraies éponges émotionnelles hypersensibles. 

Je vous rassure, on a quand même des ressources elle et moi (déjà on a appris à se supporter l'un l'autre ^^) et on sait demander de l'aide aux bonnes personnes quand il faut. Simplement on est preneur de tout conseil de personnes qui auraient vécu des situations similaires. Les témoignages sur les choses à ne pas faire sont aussi les bienvenus !

Bisous,

KungFuPanda


   
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Melo
 Melo
(@malette)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 3991
 

Je pense qu’en générale quand on e et atteins de trouble psy et qu’on a des enfants ou que c’est projet il faut savoir bien se faire accompagner par les bonnes personnes.

bipo diagnostiqué depuis peu, je suis entourée de mon psychiatre et d’un psychologue spécialisé dans la famille et les enfants.

 


   
Mosis reacted
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bibliophile
(@bibliophile)
Eminent Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 47
 

Bonjour Panda....

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Franchement, ce que je vais dire va probablement choquer....

Etre parent, c'est déjà difficile quand on n'a pas de problème psy. La grande mode c'est d'avoir des enfants comme on adopte un chien ou qu'on achète une maison.

S'occuper d'un enfant c'est beaucoup d'énergie, de patience, de manque de sommeil (surtout au début) ON s'imagine que c'est facile quand on voit les pubs à la télé. Le couple en prend un coup car l'homme peut se sentir mis à l'écart, les besoins sexuels et affectifs sont difficilement satisfaits car l'enfant demande beaucoup d'attention et souvent les futurs parents (sans ou avec pathologie psy) ne s'imaginent pas ce que ça représente.

Pendant quelques mois, on a la tête dans le guidon et on peine à trouver du temps pour soi car cela fait partie du "métier" de parent. Bien sûr, il y a des enfants moins "demandeurs".....mais ça vous ne pouvez pas le savoir à l'avance et une fois que l'enfant est là, il faut gérer....l'enfant et la maladie psychique des parents....

Ma mère a du me confier entre sa sœur et sa mère pour mon éducation. Elle est bipolaire du type 1 à tendance schizophrène. Trouver des psy "classiques" pour la médication et remboursés par la sécu et qui ont une démarche réellement aidante dans votre pathologie est déjà difficile, trouver des thérapeutes spécialisés en parents bipo et enfants de bipos....sachant que la psychiatrie est un des parents pauvres de la médecine.....il faut être persévérant pendant ses "bonnes phases" pour trouver "psy à son cerveau"....

Moi j'ai une fille que j'ai eu après le diagnostic de bipolarité. Comme je n'avais pas de traitement médicamenteux, j'ai pu l'allaiter et l'allaitement (qui favorise la production d'hormones aidant la parentalité) m'a énormément aidé à devenir mère.

Quand j'ai vu ce qu'impliquait le fait d'être mère en vivant ma pathologie psychique, je n'ai pas voulu reconduire car avec les médocs, je n'aurai pas pu allaiter et je ne concevait pas la maternité sans ce formidable outil de maternage et de nourrissage qui a permis que nous soyons tous ici et en relative bonne santé pendant des milliers d'années, avant l'ère Guigoz et Nestlé. (C'est mon point de vue).

Comme je suis moi-même bipolaire du type 2 et borderline, qui se caractérise entre autre par un manque de motivation et de force (dans mes phases basses) et un hypersensibilité émotionnelle avec agressivité (dit-on) dans mes phases hautes....je ne me sentais pas capable (et ce n'est pas un excès d'humilité, c'est juste la vérité, mon vécu) , je n'ai pas reconduit l'expérience. IL y a tellement d'enfants malheureux issus de famille "sans pathologie psychique".... 

Mon frère vit toujours chez mes parents à 39 ans, n'a jamais eu de relation sentimentale et son parcours professionnel comporte plus de trous que de fromage, si je peux m'exprimer comme ça... il a beaucoup souffert de la maladie de notre mère. Sur des photos, on la voit lui donner le biberon à mon frère, sans sourire et le regard perdu dans le vague.... 

Le père de ma fille n'était pas malade psychiquement (je suis divorcée). Je sais pas où elle serait et comment elle serait actuellement si au moins un des deux parents n'avait pas eu cet équilibre psychique....

Un couple peut donner du fruit sans devenir parent biologiquement.  Par des activités associatives, des engagements à votre mesure.... Lisez des témoignages de parents "sans pathologie" débordés, et bien sûr des témoignages que vous trouverez sur ce site. IL y en a un actuellement de la part d'une enfant de bipolaire....

Ceci est mon vécu. C'est vous qui déciderez bien sûr....

Bibliophile...


   
Elona and Melo reacted
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bibliophile
(@bibliophile)
Eminent Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 47
 

oups...je voulais dire que j'ai eu ma fille AVANT le diagnostic de bipolarité 


   
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Mosis
(@mosis)
Reputable Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 495
 

Bonjour, 

C'est un questionnement très intéressant qui peut intéresser beaucoup de monde sur ce Forum et ailleurs. 

Merci à vous et à ceux qui ont déjà contribués. 

Je vous conseille d'Être certain que vous suivez le chemin de la stabilité et que serez prêt à continuer celui-ci quoi qu'il arrive, et d'avoir sous contrôle total les éventuelles comorbidités addictives. 

Je ne connais pas la gravité des troubles de votre compagne, mais si elle peut nécessiter d'être hospitalisée, je vous conseille d'emménager à proximité d'un membre de la famille qui est d'accord sur le principe pour garder l'enfant au cas où les deux parents sont hospitalisés ou en dépression sévère. 

Avoir des soutiens amicaux et familiaux pour élever l'enfant peut avoir plusieurs avantages, réduire la pression sur le couple et l'enfant, permettre à l'enfant de côtoyer régulièrement des adultes sans troubles psychiques et de côtoyer d'autres enfants de la famille. 

J'emets l'hypothèse qu'un travail de thérapie familiale fera du bien pour la préparation de la naissance de l'enfant et après sa naissance, au long cours. Elever un enfant peut réveiller certains conflits inconscients. La thérapie permettra d'apaiser les relations, d'acquérir des méthodes de communications saines et de mieux appréhender la maladie de papa et maman pour l'enfant, le retentissement de ces maladies sur les relations et sur la pensée de l'enfant. 

Bon courage


   
Melo reacted
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Elona
(@elonawasikowska)
Reputable Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 381
 

Bonjour,

Ca n'engage que moi, mais mon trouble est une des raisons pour lesquelles je ne veux pas d'enfants (il y en a d'autres). Déjà parce que quoi qu'on fasse, il y a des prédispositions génétiques, un enfant de bipolaire a de grandes chances de l'être lui aussi (je ne sais plus le pourcentage, mais ça donne à réfléchir). Ensuite, je sais que je ne pourrais pas être à 100% stabilisée indéfiniment, je ne me fais pas d'illusions. Même si je fais tout pour me soigner et avoir une vie normale, je sais que j'aurai encore des moments un peu délirants où je serai persuadée que tout ça n'est qu'une vaste erreur, que je suis normale et que ce sont les médicaments qui me rendent malade, et donc j'arrêterai mon traitement, et pas ça fera encore des Chocapics. J'ai même encore rechuté il y a un mois et demi sans arrêter mon traitement (et là du coup on le change). Et je ne veux pas que mon hypothétique enfant en souffre comme j'ai souffert de mes parents, il n'aura pas demandé à venir au monde pour vivre ça, comme je n'ai pas demandé à venir au monde dans un bazar pareil. Mon père est un pervers narcissique violent et ma mère une borderline dans le déni total, j'en ai bavé et le mot est faible. Il y a un terrain génétique dans ma famille (grand-mère paternelle bipolaire type 1 avec une composante psychotique, et une longue lignée de dépressifs côté maternel) mais je sais que mes troubles proviennent de l'enfer que j'ai vécu d'abord avec mes deux parents, puis à l'adolescence et le début de l'âge adulte sous l'emprise de ma mère qui est passée de victime à bourreau une fois mon père disparu de nos vies. C'était toujours moi le problème, jamais eux, jamais de remise en question, jamais écouté les "vous êtes en train de la démolir" des nombreux psys chez qui on m'envoyait.

Pourtant mon homme serait un père merveilleux, je le sais. Il est psychiquement sain, il n'est pas un gros connard comme mon père et mes exs qui lui ressemblaient (reproduction inconsciente du schéma familial sans doute). Il n'en veut pas non plus, donc on est bien d'accord.

Après, je pense que le soucis n'est pas uniquement que le trouble soit existant (sauf pour la composante génétique, ce sera la chance ou pas), ce qui fait souffrir un enfant c'est le manque de prise en charge des parents. S'ils ne se soignent pas ou ne sont pas stabilisés, ça n'ira pas. Donc si vous êtes vraiment vraiment vraiment stabilisés ou avec une ferme intention de le devenir et surtout le rester pour que votre enfant grandisse dans un environnement sain, il n'y aura en principe que la génétique qui jouera. Sachant qu'il y a des parents non-stabilisés qui aiment leurs enfants par dessus tout et qui veulent le meilleur pour eux, mais qui les démolissent quand même, et souvent involontairement. Ma mère m'aime plus que tout et n'a jamais voulu me démolir, elle pensait que la violence allait me faire réagir pour que je change, comme si je contrôlais ça ou que je le faisais exprès. Elle a ouvert les yeux beaucoup trop tard et elle culpabilise à mort, maintenant elle sait que c'est pour ça qu'on est pas super complices comme certains duos mère-fille et que je suis partie vivre à l'autre bout du pays. Note que ça doit arriver aussi avec des parents psychiquement sains, élever un enfant en étant normal c'est déjà une partie en mode hardcore.

En gros: Soignez-vous pour ne pas que votre enfant ait à se soigner à cause de vous. Pour le dire platement même si ça sonne un peu brut de pomme.


   
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Lilusan
(@lilusan)
Eminent Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 20
 

Bonjour panda, j'arrive après la bataille !!!

Je ne peux pas te répondre en ce qui concerne la bipolarité, car je suis actuellement en plein doute quant à mon diagnostic (bipolaire type II), et depuis que je suis maman (ma poupette a 2 ans et demi) je n'ai connu qu'un court épisode dépressif que j'ai su contrer en me recentrant sur ma fille (avec du recul je ne sais toujours pas comment j'ai fait!)

En revanche je suis aussi HPI et je sens que ma fille l'est très probablement, voire THPI dans son cas. Et dans mon cas le HPI me pose plus de questions que la bipolarité, tant le ressenti et le mode de pensée sont spécifiques. 

Pour faire court, je communique parfaitement avec ma fille que je comprends au quart du tour, je la stimule autant qu'elle le demande, tout en ne perdant pas de vue son âge réel et ses grands besoins affectifs, son ultrasensibilité. Mon mari la "pose" pas mal aussi grâce à la simplicité avec laquelle il aborde les choses. 

Mais surtout j'ai accepté l'idée que nos spécificités étaient loin d'être des tares, que c'était au contraire une grande richesse à cultiver. Ma priorité étant que ma fille ait un rapport au monde épanoui, équilibré et confiant.

Dans votre cas, je pense qu'un bon psychothérapeute spécialisé dans la famille pourrait vous aider à aborder toutes ces problématiques, et que vous entourer de personnes solides et stables sera bénéfique pour la construction de soi de vos futurs enfants.


   
Ems reacted
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KungFuPanda
(@kungfupanda)
Active Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 5
Début du sujet  

Merci à tout le monde pour les réponses intéressantes, avec plusieurs éléments qui se croisent. En tout cas ce qui est certain c'est qu'il faudra bien s'entourer ! Est-ce que quelqu'un sait s'il existe des possibilités d'avoir recours à l'aide de professionnels en Suisse, plus spécifiquement dans le canton du Valais ?


   
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Ems
 Ems
(@ems)
Active Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 12
 

Personnellement, avoir ma fille m'a permis de découvrir des ressources que sous-estimais ...et je n'ai jamais été plus épanouie, même pendant les phases down, penser à elle me donne une motivation littéralement surhumaine vu mon état. J'ai personnellement, décidée de l'emmener chez le pédopsychologue pour lui permettre d'exprimer ce qu'elle souhaite à un parti neutre( son papa et moi et moi étant en plus séparés) ou chez un psychologue systémique pour que nous puissions travailler tous les 3 ensemble ( papa, maman, enfant). Mais aussi  de lui expliquer ce qu'est ma maladie, pour éviter les frustrations et les non-dits, et pour enlever de ses épaules une culpabilité qui pourrait devenir la sienne. Je vous dirais ce que ça donne 🙂


   
Mosis reacted
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Mosis
(@mosis)
Reputable Member
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 495
 

@ems

Merci pour votre témoignage. C'est très positif comme message, ça fait plaisir à lire. 


   
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Tof80
(@tof80)
Eminent Member
Inscription: Il y a 4 ans
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Bonjour,

Je suis diagnostiqué depuis 7 ans mais souffrant depuis... toujours ^^ J'ai deux garçons de 14 et 10 ans. Je ne suis pas stabilisé (aucun traitement efficace) mais en invalidité, donc j'adapte mon rythme de vie.

Je ne travaille plus depuis 7 ans également. Je suis père au foyer malgré moi et je suis totalement épanoui comme père. On me renvoi un image de super papa, j'ai profité à fond de mes garçons et c'est pas terminé. Ils me redonnent confiance en moi, donnent du sens à ma vie. Ce sont mes bouées. Ils comprennent ma maladie, mes angoisses, sont au courant de tout. Me soutiennent et me soutiendront plus tard. Leurs câlins sont des anxiolytiques...

Chaque cas est différent mais je voulais témoigner car mes enfants m'ont sauvé la vie, je n'hésite pas à le dire !

Bon courage

ToF

 


   
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Elona
(@elonawasikowska)
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Je veux pas faire la chiante, mais "sauver la vie" et "être la bouée" d'un parent c'est une énorme responsabilité que vous mettez sur le dos de vos enfants... On ne fait pas un enfant pour espérer qu'il vous sauve la vie, et si ça n'avait pas fonctionné? Et si au final il ne vous avaient pas soutenu?


   
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Tof80
(@tof80)
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Posts: 24
 

@elonawasikowska Ce sont des façons de parler, à ne pas prendre au premier degrés, désolé si j'ai été maladroit. Et je n'ai pas fait un enfant pour quelque raison que ce soit, c'est arrivé naturellement. Je suis capable d'être père et incapable d'avoir une vie sociale normale et de travailler. Pour d'autres bipos c'est le contraire, pour d'autres les deux sont possibles, pour d'autres encore ni l'un ni l'autre... comme je le dis chaque cas est différent, tout est possible. Je ne cherchais qu'à donner un peu d'espoir...


   
marlasinger reacted
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Melo
 Melo
(@malette)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 3991
 

Moi ça été dur la maternité. Bcp de mauvais post partum et ça est toujours pas évident. Bcp de fatigue et de culpabilité. J’espère que ça ira mieux avec le temps. Heureusement mon mari est un super papa et un super mari 🙂


   
Mosis reacted
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Elona
(@elonawasikowska)
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Posts: 381
 

@tof80 Attention, je n'ai jamais remis en question ta capacité à être père, et surtout pas pensé que tu étais un mauvais père. Mon post répondait au tien et celui d'Ems. Je me faisais juste la réflexion, ayant aussi eu un rôle de soutien moral que ma mère m'a donné dès le plus jeune âge, ça m'a fait grandir trop vite, et il n'y avait plus de place pour mes propres problèmes car je ne pouvais pas lui en rajouter. Un enfant doit garder sa place d'enfant, il peut être une aide pour son parent quand il sera adulte (mais pas que), mais en attendant il doit avoir son enfance et adolescence. Et, sans dire que c'est le cas d'un de vous deux, il y a des parents qui font des enfants pour avoir quelqu'un qui sera un soutien moral pour eux, quelqu'un qui les aimera inconditionnellement et les sauvera. C'est pas sain, et c'est pas garanti non plus. Et la façon de parler montre un peu la parentalité comme un super remède.


   
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Sarah88
(@sarah88)
Eminent Member
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 20
 

Bonjour, j ai eu un bébé 2 étant bi polaire et prise en charge. Ici bb à  4mois. Le secret c  t'entourer d une bonne équipe.  Et surtout en discuter avec des spécialistes. Le psy le gygu la sage femme doivent discuter. Travailler ensembles. J regretterait jamais mo petit bout. Bipo ou pas tu pleureras tu souffrira tu aimera. Je suis hyper sensible mon compagnon aussi. Justement on est plus à  l ecoute de nos enfants et comme on sait ou sont nos faiblesses on surveille.  


   
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Cafeine
(@cafeine)
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Bonjour, je sais pas si mon témoignage aura sa place ici, mais je me pose les mêmes questions que @kungfupanda. A savoir si je pourrais être une "bonne mère" sachant que j'ai des problèmes psychiatriques héréditaires, ça me fait peur...

Après je me suis toujours dit qu'aucune parent n'était parfait et que l'éducation des parents créait les défauts des enfants (même si y a de plus gros défauts que d'autres), tout le monde voudrait un enfant en bonne santé et équilibré, sain et intelligent, gentil, respectueux etc... Mais c'est dur pour tout le monde, parent "sain" ou bipolaire ou quoi que ce soit d'autre, j'en ai conscience... Et je me dis que ça peut être plus dur encore avec la bipolarité, n'étant presque pas capable de s'alimenter soi même en phase down, comment ça se passerait avec un enfant ?

Mais j'imagine que l'important c'est d'abord de prendre soin de soi même  et de bien se préparer dans sa tête: je suis en contact avec plein d'amis qui ont des enfants, j'adore les garder et essayer de leur apprendre des choses, quel que soit leur âge, et je vois bien que c'est pas idyllique tous les jours, même avec des parents bien intégrés dans la société et un peu "modèles", les enfants ça fatigue beaucoup un couple...

De toute façon je me laisse encore quelques années avant de me décider, même si j'ai eu une petite frayeur y a quelques temps, j'ai fait un test dans le doute et il était négatif. C'est pas encore le bon moment pour moi, mais j'espère que dans quelques années je serais encore mieux armée et mieux préparée, vis à vis de la maladie grâce à un accompagnement médical, à vos témoignages, à l'aide de mon entourage, amis et famille...

Mon couple est encore jeune mais je sens que ça peut le faire, mon conjoint est au courant de ma maladie et même si c'est maladroit, il fait tout pour me soutenir (il a annoncé ma maladie à ses proches sans me laisser l'occasion de leur dire moi même ou d'en parler), il pense que "je gère" très bien ma maladie (je suis en phase assez up depuis que je suis avec lui, donc je reste super craintive de ce que la phase down pourra donner)... mais c'est un autre sujet de couple plutôt que de parentalité ! Même si les deux sont entremêlés, je pense qu'un couple fort et équilibré est important pour accueillir un enfant..

Bref, beaucoup de blabla mais pas sur que ça avance les shmilblik ^^


   
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ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

Tu me sembles très bien pour une maman, beaucoup ne se posent pas tant de questions ! Être bipolaire, c'est vivre aussi . Tu as mon feu vert, lol .

 
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