de toute façon maintenant avec le nouveau protocole les psy libéraux ne peuvent plus hospitaliser. Ils sont obligés de faire passer par les urgences.
Ne t’inquiète pas d’avoir un discours cohérent ou pas avec ta psy du moins. Parle comme ça te viens de ta souffrance et pas seulement du ressenti. Moi je sais que comme je n’arrivais pas à parler de ma souffrance je me coupais. Un soir j’ai du aller aux urgences pour 6 pts de sutures et un allée direct en hp.
J'avais prévu de vous envoyer un message demain matin. Je le redis, vos messages m'ont touchés, vous avez pris le temps de me répondre, d'y réfléchir, vraiment merci à chacun d'entre vous.
Je suis raisonnable et je tiens vraiment à tenir jusqu'à demain.
Je ne vais pas aller aux urgences mais je vais essayer de les appeler.
Je me suis toujours promis que je ne ferai jamais subir à mes enfants ce que j'ai subi. A savoir le suicide et l'alcoolisme (les abus et violences ça tombe sous le sens).
C'est une horreur ces pensées, leur nombre, leur fréquence, leur rapidité... Et c'est comme ça que j'aille bien ou que j'aille mal.
C’est très dur de parler de sa souffrance psy. Le mieux parfois est de s’en tenir aux symptômes. Dans le cas d’un état mixte c’est pensées rapides en vrac avec des idées noires ou tu du moins des pensées dépressives. Une forte angoisse, une agitation psychomotrice intense et l’impression de tourner en rond et que rien de bien n’en sorte.
C'est tout à fait ce que je ressens. Je suis tellement tendue que je ne me suis pas rendue compte que je contactais la mâchoire, j'ai fini par me casser un petit bout de dent. L'autre nuit je me suis donnée des coups sur la tête en voulant que ça s'arrête, je voulais juste dormir.
C'est toujours bien de parler avec un professionnel, il saura t'apporter une solution pour ce soir. Pour les hospi programmées, c'est possible, je l'ai déjà fait pour changer de traitement en sécurité.
Vos hospitalisations ont duré combien de temps ? Le temps que le traitement fasse effet c'est à dire plusieurs jours/semaines ? Ou juste 24h 48h ?
Moi c’était deux fois 1 mois.
C'est le psy qui décide du lieu, ou en fonction de votre secteur ?
J'ai regardé et j'ai l'impression que je devrais m'adresser à l'établissement à 10 min de chez moi. Une amie, que je ne côtoie plus, avait fait une TS, elle y était on entendait des gens hurler, il y a avait des grilles pour accéder au service.
Mes parents étaient en clinique privée ce n'était pas comme ça me semble-t-il, ou alors j'ai oublié.
Cinq semaines, deux fois trois mois, quatre mois et demi, deux semaines et cinq semaines. J'ai eu beaucoup de mal à trouver un traitement efficace et je pars en vrille à chaque changement de molécule donc HP obligatoire. Honnêtement j'ai rarement vu un patient rester moins de 48h mais ça doit exister...ça prend un peu de temps de trouver un traitement efficace et de stabiliser le patient. Mais si tu veux vraiment sortir tu sors, c'est possible.
je sais pas ça doit dépendre des villes. Chez moi on va aux urgences et ensuite on est dispatche dans les services selon notre habitation et l’état clinique. Par exemple moi je dépends de la psychiatrie 2 et dedans il y a l’hospitalisation libre ou sous contrainte. Moi j’étais en libre.
Dans chaque région mon psychiatre m'a adressée à l'HP de mon secteur. Il a téléphoné pour demander si un lit était dispo et j'ai dû y aller dans la journée, seule ou en ambulance.
Pour moi privé et public ça se vaut, les soignants et les patients y sont les mêmes. Ce qui change c'est le cadre, c'était beaucoup plus sexy en clinique privée.
D'accord. Et les hospitalisations étaient nécessaires pour le suivi immédiat, à l'instant T, au cas où, ou parce que vos psys n'étaient pas forcément disponibles de manière régulière ? Ou parce qu'il y avait en plus une nécessité de couper avec l'environnement habituel, même positif et bienveillant ?
Vous êtes tous très courageux d'être passés par là...
Moi il me fallait un cadre sécurisant j’étais en manie et je me faisais mal. Il fallait que je sois en sécurité pour moi.
Courage Choupie
@psychopote-21
Merci beaucoup
Je comprends, merci pour ta réponse sans détours.
Je n'ai pas réussi à appeler, trop peur que l'on me dise de venir. Je n'ai pris que 2 seresta. Ce sera tout pour ce soir. J'ai mangé mais pas suffisamment ces derniers temps. Même si je ne dors pas beaucoup, tant que je suis dans un état de calme acceptable ça me va. Si dans quelques heures je ne dors pas j'en reprendrais un. J'ai rdv à 14h demain chez la psy. J'ai dit à mon mari que ça ne va pas, j'ai pleuré mais je ne suis pas allée au bout de mon discours. Je garde le numéro des urgences au cas où. Et l'idée de l'hospitalisation, mais j'ai peur du lieu où je pourrais aller. Je revois encore les grilles comme dans les prisons, les pauvres malades qui se balancaient sur leur chaise dans la salle commune. Je vais en parler à la psy. Je ne me souviens plus où j'aurais dû aller il y a 20 ans, mais c'était une clinique privée. Mais je n'habitais pas dans la même ville.
En tout cas je me le dis depuis quelques mois, mais là je crois que c'est maintenant que je dois prendre les mesures nécessaires en accord avec mon état. Sans ça je crois que je vais avoir besoin de beaucoup de temps pour remonter la pente, ou la descendre.
Encore merci à tous pour votre écoute, vos conseils et vos partages de vécus. Ça me donne une direction à prendre.
Quand j'ai été hospitalisée c'était soit suite à une TS, soit pour combattre une dépression sévère ou une manie incontrôlable, soit parce que je devais changer de traitement (projet bébé). Pour la première j'ai dû passer par les urgences, pour les autres c'est mon psychiatre du moment qui a contacté l'HP. Le but n'était pas de me couper de mon milieu mais surtout de pouvoir me surveiller 24h/24.
Je n'ai fait qu'un séjour de 3 semaines. La dernière montée qui aurait pu m'y ramener a justement été jugulée par du Seresta bien dosé et du tercian => retour du sommeil.
Pour le choix de l'HP, comme le dit Lyleith, il est sectorisé selon ton lieu d'habitation.
Quand j'y suis allé, j’avais possibilité de sortir définitivement quand je le souhaitais. Ma femme n'avait heureusement pas signé aux urgences, ce qui aurait énormément compliqué la sortie et allongé nettement la durée (double vérification psychiatrique).
Pour celui où je suis allé, un privé, il faut reconnaitre que c'était très bien. La bouffe était bien meilleure qu'en hôpital ! Pas de grilles mais des portes à hublot, le résultat est le même. Pour les cris, aucun, on se posait d'ailleurs des questions sur la possibilité d'un quartier spécifique. Les traitements sont plus efficaces, c'est une raison valable. Pas de médicaments, pas de repas.
Par contre, il ne faut compter voir un psy là-bas. Le but est d'attendre l'action d'un traitement. Les infirmières sont les yeux des psy et beaucoup de décisions sont prises avant de te voir en entrevue limitée en temps.
Comment a réagi ton mari? C'est bien que tu aies réussi à aborder le sujet.
