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Comment en parler

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Vette
(@vette)
Trusted Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 90
Début du sujet  

Mon professeur de musique me parlait tout le temps de son divorce et de sa surdouance alors je lui ai dit que j'allais dans un centre pour bipolaire et que j'étais bipolaire. Ce n'était pas pour me plaindre juste parce qu'on parlait du stress. Il a eu l'air très choqué et m'a tenu des propos très confus. 

Je me demande si j'ai bien fait et si nos relations ne vont pas être empoisonnées maintenant. Je souffre de cette barrière entre moi et les autres quand j'en parle mais aussi quand je me tais.

Avez vous des expériences à partager sur ce sujet qui pourraient m'aider ?

Merci d'avance

 

 


   
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Cat85
(@cat85)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 8
 
  • Bonsoir  Vette, je me pose la même question.

   
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Stefa
(@stefa)
Honorable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 548
 

@vette    Bonjour,

 

Je fais le tri des personnes à qui j'en parle ou pas. En l'occurrence mon prof de musique est au courant, en raison de mes absences. Il a parfaitement compris et me traite tout à fait normalement, il voit en moi la musicienne.

Je crois que tout dépend sur qui on tombe. Pour moi le à qui est plus important que le comment.


   
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Vette
(@vette)
Trusted Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 90
Début du sujet  

@stefa Je te souhaite un bon retour chez toi .merci pour ta réponse. C'est vrai que ça permet aussi de savoir à qui on a affaire. Mais c'est toujours gênant car on ne sait pas ce que les gens vont mettre derrière le mot bipolaire. C'est pénible car cela peut fausser des relations pour des idées reçues

 


   
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Stefa
(@stefa)
Honorable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 548
 

@vette  Merci !

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Parmi mes amis, beaucoup savent que j'ai une maladie chronique, les plus proches savent que c'est un trouble bipolaire. Plusieurs m'ont demandé d'expliquer ma maladie, ce que j'ai interprété comme positif, puisqu'ils cherchaient à comprendre.

Là, comme je suis en invalidité, j'ai été obligée de dire à plus de personnes que j'avais une maladie chronique qui rendait impossible le fait d'exercer mon métier.


   
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Stefa
(@stefa)
Honorable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 548
 

Ceci étant dit, je pense que j'aurais un cancer, je ne le dirais pas non plus. C'est ma vie privée.


   
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Eliha
(@eliha)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 7
 

Bonjour ça me fait plaisir d avoir trouvé ce forum. Je suis bipolaire, j anime un atelier de couture créative,  ai parlé à  une dame de ma bipolarité car j ai accepté  le fait d être bipolaire même si cette maladie m apporte beaucoup de souffrance.... cette dame en a parlé à  tout le monde et je passe maintenant pour une folle et cette  dame m a fait beaucoup de mal. Pourquoi on ne peut pas parler de cette maladie? Être mis dans une case c est insupportable c est tabou. Je me rend compte que cette maladie me plonge dans la solitude depuis ca2fait 3 jours que je ne quitte pas mon lit ...


   
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Pitchounette73
(@pitchounette73)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 6
 

@eliha bonjour.. Je suis désolée et contrariée d'entendre ça, que cette dame n'a su que à le dire à tout le monde de ta bipolarité..

Les gens sont ignorants et donc bêtes parfois dans ces cas là.. On se demande quelle age elle a.

Ne te laisse pas détruire par cette ignorante.. Ce n'est pas parce que elle, elle ne comprend pas la maladie que personne ne soit en mesure de comprendre.. Parles en d'abord à une professionnelle ou à quelqu'un que tu connais bien, auquel tu sais qu'il ne te jugera pas.. En tout cas tu peux m'en parler à moi si tu veux.

 


   
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Eliha
(@eliha)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 7
 

Merci pour ta réponse ça me fait du bien cette dame a  48 ans . En fait je croyais que c était une bonne copine . 


   
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Stefa
(@stefa)
Honorable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 548
 

@eliha  C'est triste mais c'est la dure réalité. ça concerne la maladie en général, et la maladie psychique en particulier car cela fait peur, les fous.

J'évite autant que possible de parler du diagnostic, comme déjà dit, je parle de maladie chronique, et des symptômes qui se voient le plus (mémoire notamment), sachant que j'ai un autre problème de santé qui aggrave ce problème.

J'en ai parlé à une poignée d'amis proches, qui sont en mesure de comprendre et veiller sur moi (ils m'alertent quand ils voient un changement de comportement), mais surtout j'ai avec eux une relation saine, basée sur la confiance réciproque. Ce soutien, je tiens à dire que je ne l'ai pas à la maison de la part de mon compagnon, qui ne veut pas comprendre, ni même voir la maladie, ni la personne que je suis en réalité.

Après, j'ai beaucoup réfléchi, et j'en suis arrivée à la conclusion que pur moi c'est de l’ordre de la vie privée, et que je n'ai pas à en parler. Mon autre problème de santé peut paraître moins "honteux", mais j'ai pas envie de "oh la pauvre" !


   
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Eliha
(@eliha)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 7
 

Merci Stefa pour ta réponse oui ça fait partie de la vie privée  Je vais profiter de cette période de solitude pour m occuper de moi si j en ai l énergie deja6aller marcher au jardin de la fontaine je vie à  Nîmes depuis deux ans avant je vivais au grau du roi c est un petit port de peche6marchrr tous les jours les pieds dans l eau me faisait du bien maisNîmes est une ville où j aime vivre mais le grau est à une démis heure  en ter il faudrait sue j y aille qu' moins une fois par semaine. Je vais demander une hospitalisation de jour car j en zi besoin 


   
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Stefa
(@stefa)
Honorable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 548
 

@eliha  pour ma part, l'hôpital de jour m'apporte beaucoup. Comme je sors d'hospitalisation complète, et que la psychothérapie s'intensifie, on a décidé de réduire le nombre de groupes à l'hôpital de jour, pour je ne fatigue pas trop.

J'ai la chance d'habiter le fin fond de la campagne, pour les balades c'est bien (à condition de porter du fluo et de faire du bruit... pour pas se faire tirer dessus), pour les soins c'est plus compliqué, car je dois aller à plus de 60 km. Le poids des trajets a été important dans ce choix d'alléger la prise en charge.


   
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Stefa
(@stefa)
Honorable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 548
 

@eliha  Je l'ai déjà dit dans d'autres discussions, ce qui fonctionne bien chez moi, c'est de fractionner les tâches, Je mets un minuteur sur 10 mn, et quand ça sonne, fini ou pas, j'arrête et je fais une pause. ça m'évite de m'épuiser.

Déjà, se lever, se laver, c'est énorme quand on est au fond du trou. Et noter chaque jour un truc "bien" qui s'est passé dans la journée. Par exemple la caresse du soleil sur ton visage quand tu vas sortir te promener. La première fleur de printemps, etc.


   
Cat85 and Eliha reacted
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Vette
(@vette)
Trusted Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 90
Début du sujet  

@stefa coucou 

Moi aussi je suis épuisée en ce moment. Je vais essayer la méthode des 10 minutes pour faire mon ménage. 

Pour parler de la bipolarité je pense et ce n'est que mon avis qu'on devrait éviter en psychiatrie ou dans les medias les termes comme "maladie mentale " trop associés à l'idée de folie. Après tout on sait que la bipolarité est causée entre autre par un trouble au niveau des neurones et est donc une maladie physiologique comme une autre. Je trouve l'expression de malade mental extrêmement péjoratif 

Bien à vous tous

 

 

 

 


   
Zorglub reacted
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Stefa
(@stefa)
Honorable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 548
 

Oui la recherche en psychiatrie avance, c'est bien je trouve. 

Maladie mentale est une étiquette comme une autre. Quand tu dis à quelqu'un que tu as un cancer de ... l'autre te regarde avec pitié en se disant "elle va mourir, la pauvre", et il t'enterrerait presque...

C'est le principe même de l'étiquette qui est gênant à mes yeux.

 


   
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Vette
(@vette)
Trusted Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 90
Début du sujet  

@stefa C'est vrai. Mon prof de musique m'a dit que la bipolarité venait d'une éducation sans repères. Je préfère en rire et je ferai gaffe maintenant , j'éviterai d'en parler autour de moi


   
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Stefa
(@stefa)
Honorable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 548
 

@vette   je suis très discrète sur mes problèmes de santé en général. Pendant la pandémie, je n'ai pas fait partie des gens qui affichaient leur statut vaccinal comme un étendard.

Les gens sont rapidement dans le jugement. Et globalement, je les trouve agressifs.

Quand tu te balades avec un ami en fauteuil roulant, c'est édifiant de voir le regard des gens que tu croises.

Alors la maladie mentale, ça fait encore plus peur, des fois que ça serait contagieux... et il faut trouver une cause, l'éducation c'est tellement facile !

Courage, tu trouveras des personnes ouvertes et dignes de confiance 🙂


   
Zorglub reacted
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Vette
(@vette)
Trusted Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 90
Début du sujet  

@stefa  merci !


   
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Zorglub
(@zorglub)
Reputable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 310
 

J'ai autour de moi pas mal de gens qui ont leurs propres fragilités, leurs propres troubles, et qui sont parfois plus mal en point que moi. Pourquoi aller m'enfermer dans une étiquette dans laquelle je ne me reconnais pas et qui fausserait le regard des autres sur moi ? 


   
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Eliha
(@eliha)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 7
 

Merci Zorglub vous avez raison


   
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Eliha
(@eliha)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 7
 

Vos commentaires me font du bien merci. J anime un atelier de couture créative comme bénévole  J ose vous dire sue je suis très créative et on me complimente pour ça mais voilà  quand je vais à  l association je suis très angoissée les participants ne se doutent pas. Je me prépare bien on me dit très douce et pédagogue  mais intérieurement c est la catastrophe les gens me demandent beaucoup et ça m épuise.  J ai hate6d aller à l hôpital de jour pour partager des ateliers avec des gens avec la même pathologie pour créer avec calme et sérénité parce que des fois j ai envie de partir en courant. Je m aperçois que les gens ne te respectent pas ils demandent beaucoup et il faudrait presque les porter


   
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