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On en parle ?

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Supertramp
(@supertramp)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 19
Début du sujet  

Salut tout le monde j’aimerai ouvrir un sujet qui a sûrement déjà été posé 

On en parle ? Littéralement, est ce que vous parlez de vos troubles bipolaires (travail, amis, médecine du travail, inconnus etc…) comment les gens ont réagit ? 


   
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Stefa
(@stefa)
Honorable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 548
 

Bonjour,

Personnellement, je ne parle pas de mes soucis de santé au travail. Juste quand j'ai été embauchée, j'ai donné ma rqth à mon employeur, mais sans aménagement de poste au final. Quand j'ai été arrêtée longuement, arrêt qui a débouché sur une invalidité, j'ai dit que j'avais une maladie chronique qui s'était aggravée.

Les médecins (traitant, psychiatre, médecins spécialisés qui me suivent pour un autre problème de santé, médecin du travail) le savent.

Avec la famille, proche, j'en ai parlé, mais je ne tiens pas à ce que les gens commentent les symptômes et les traitements pendant les repas de famille, donc je reste discrète. 

Quelques amis proches le savent.

En fait, je fais comme pour toute maladie, je n'en parle pas autour de moi outre mesure. C'est ma vie privée. Je suis chiante, parce que je ne bois pas d'alcool, parce que je fatigue le soir... mais je m'en moque, je sais que c'est pour mon équilibre.

Mon compagnon et mon fils, qui partagent mon quotidien pas toujours simple, le savent, évidemment. Mon fils depuis tout petit a appris à vivre avec une maman pas toujours au top. Il a d'ailleurs une vision pertinente des symptômes et sait m'alerter quand il s'inquiète. Ma dernière hospitalisation était à sa demande.

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Concernant le travail, le vôtre, si je peux me permettre un conseil, je n'en parlerais pas, car même si vous évoluez dans un milieu soignant, les gens sont facilement dans le jugement. Il y a bien sûr des personnes bienveillantes, mais le monde du travail est à mes yeux globalement "hostile".


   
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Zorglub
(@zorglub)
Reputable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 310
 

En ce qui me concerne le diagnostic avait été posé il y a quinze ans, sur une grosse crise de la quarantaine qui a débouché sur un épisode hypomaniaque. Au final, je ne sais pas qui, dans mon entourage, se souvient maintenant de quoi que ce soit, parce que depuis j'ai appris à prendre sur moi et ne rien laisser paraitre de ce qui peut m'arriver. J'ai fait un épisode dépressif il y a quelques années qui ne m'a pas empêché de vivre normalement, et depuis j'ai un traitement qui me stabilise bien. Au boulot, je n'ai parlé du sujet qu'avec deux copines, elles mêmes concernées personnellement par le sujet. Familialement, je n'en n'ai jamais reparlé, amicalement je n'ai jamais abordé le sujet. Au pire je passe pour un peu plus fragile émotionnellement, c'est tout, et je tiens à ce que ça reste comme ça. Je ne vois pas l'intérêt de parler d'un truc qui est sous contrôle et qui n'a pas d'incidence sur ma vie tant qu'il reste sous contrôle. 


   
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Daria
(@daria)
Reputable Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 320
 

Euh... On en parle pas. C'est se donner un poids sur les épaules. 

J'ai eu une phase où je voulais en parler parce que je me disais que ça ferait avancer les choses. Mais non. A éviter.


   
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Supertramp
(@supertramp)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 19
Début du sujet  

super intéressant tout ces points de vues
Moi j’en parle facilement avec mes amis et ma famille mais jamais au travail, effectivement je pense qu’on me penserait pas capable de soigner des gens


   
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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
Posts: 0
 

Perso, je travaille dans un service social; j'ai parlé de ma RQTH a la cadre qui m'a recrutée, et je n'ai exposé le truc qu'a une seule de mes collègues qui connaissait d'autres bipolaires par ailleurs, qui as été très bien et qui m'a juste dit que si elle constatait que je "déconnait" saurait ce qu'il en est et éventuellement comment réagir. 

Comme je contient assez bien les choses, je peux faire en sorte que ça passe tout seul... 


   
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Serleena
(@choupie)
Reputable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 261
 

Bonsoir, 

Mes supérieurs hiérarchiques sont au courant. Je suis moi même manager, et lorsque j'ai été arrêtée quelques mois les projets ont été mis en stand by le temps que je revienne et mon évolution s'est poursuivie à mon retour. Quelques personnes de mon équipe sont au courant, ça s'est fait au détour de situation et de conversations. Je n'ai perdu aucune crédibilité ni aucune légitimité, même lorsque je suis en arrêt. La médecine du travail est au courant et, avec l'accord de DRH qui n'a connaissance que d'une pathologie chronique, j'ai parfois des adaptations de mon rythme de travail. 

Dans ma famille et mon entourage c'est pareil, certains sont au courant d'autres non, je pense qu'ils s'en fichent, ils me prennent comme je suis. 

 

 


   
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ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

Finalement, certaines personnes comprennent ; dans un up, j'ai dit à plusieurs de mes patients que j'étais bipolaire, et ils ne m'ont pas quittée ! C'est étonnant, mais voilà !


   
Serleena reacted
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Daria
(@daria)
Reputable Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 320
 

En réalité, c'est peut-être le truc que j'ai le plus de mal à gérer.  

J'ai l'impression que c'est inscrit sur mon visage. C'est aussi pour dire "si je suis bizarre c'est pour ça". 

Je l'ai déjà dit, je suis phobique sociale. Alors quand je dois parler à quelqu'un, je bégaye, j'ai les mains moites, je bafouille. Je n'ai pas confiance en moi alors...

Le dire ne m'a conduit qu'à des réactions négatives. Et parfois même violente. Je crois qu'au fond, je me sens un peu à pars du coup alors qu'au début, je le prenais bien mais toutes ces stigmatisations ont nourri une énorme auto-sigmatisation. 

Alors non, je ne le dirais plus. Parce que c'est me mettre directe des préjugés dans la tête des gens. Parce que non la santé mentale n'est pas bien comprise ni accepté en France. On reste des fous à l'image (fausse de ceux des films). Normal puisqu'à part 1 journée dans l'année on n'en parle jamais. 


   
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Hello
(@hello)
Trusted Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 56
 

En effet c'est une question complexe. Au travail, je n en parle pas de peur des conséquences que ça pourrait avoir... Trop stigmatisant. À l exception d un collègue, qui est semblable à moi, et nous nous sommes reconnus. Nous n en avons pas échangé beaucoup mais nous nous comprenons et saurons respecter cette information privée. 

Je suis en arrêt maladie pour la première fois depuis hier. Je ne me sens pas déprimée, au contraire, mais je préfère me préserver socialement. Cela ne m empêche pas de travailler et malheureusement, sans pouvoir en parler à ma direction, je ne peux pas demander d aménagement en télétravail (je suis pourtant au top de mon efficacité, mais je préfère me mettre un frein à rester chez moi plutôt que de travailler au sein de l équipe). J espère pouvoir reprendre lundi car la question qui me hante c'est de savoir quoi dire aux collègues à mon retour. 


   
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Bathory
(@bathory)
Active Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 7
 

salut! 

 

J'en parle à mes proches, qui ont énormément de mal à comprendre 😓 Au niveau du travail je vous le déconseille, j'ai fait l'erreur dans parler une fois dans un ancien emploi et j'ai bien vu que ma collègue (en plus d'en faire part à l'ensemble de l'équipe) avait peur de moi. Une mauvaise expérience, mais peut être n'est ce pas toujours le cas...


   
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Salto
(@salto)
Active Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 11
 

Bonjour, pour ma part m'a famille (seulement la plus proche) est au couranta cause de mes nombreuses hospitalisations a une époque. Je ne pense pas qu'ils y comprennent grand chose a part ma mère et ma grand mère (qui etait psychologue mais a qui je ne parle pas beaucoup de ces choses là). Ils me trouvent bizarre, plus "comme avant" du coup j'essaie au maximum de coller a celle que j'étais "avant"et n'en parle pas eu je m'excuse si je les blesse...

J'ai perdu l'opportunité d'un CDI qui devait être acté et le non renouvellement de mon CDD quand j'ai voulu être honnête dans un lieu où je travaillais depuis 11 ans donc désormais hors de question d'en parler au boulot! Je ne mettrai plus non plus la rqth sur mon CV car ça me porte préjudice même si j'explique juste que j'ai une petite maladie chronique traitée. Quand je suis en arrêt je dis simplement que "mon médecin n'a pas jugé mon état compatible avec le travail jusqu'au..." Pour alors j'invente un truc bidon 🤭 Et si on me demande a mon retour je dis simplement que je n'ai pas envie d'en parler mais que tout va bien maintenant. Je passe pour une sauvage et une associale mais tant pis.

 

Voilà pour moi. Pour le reste du monde je suis bizarre et je m'en fout un peu... Le plus important pour moi c'est de ne faire souffrir personne!


   
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