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Un bad en vertical limit

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David
(@ledav33)
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Début du sujet  

Bonsoir tout le monde

 

Dans les problèmes de la vie, il y en a qui se cachent (ce fut moi) et d'autres qui extériorisent (c'est plutôt moi maintenant).

Je vais parler d'un truc qui fait froid dans le dos à tous les bipo car j'crois que beaucoup sont passé par là : « les envies de suicide » ou le suicide en général, car il est là, derrière moi, ou devant, ou a coté, à l'instant où j'écris.

 

Moi, quand ca me trotte dans la tete, c'est à dire en ce moment (j'ai rien à vous cacher), c'est une réaction par rapport aux difficultés qui m'entourent. Je ne vois « que » le mal et ca me tétanise au point de me dire que c'est la seule solution logique, acceptable pour mon entourage pour pas que leur vie soit « encore pire » qu'elle ne l'est actuellement avec moi.

 

Généralement donc, ca me trotte dans la tete mais je serai bien incapable de vous dire quand. Genre : « je ferai cela le samedi 16 Novembre entre 16 et 17h », ca, c'est pas moi. Est-ce que ca pourrai m'arriver demain ? Wé, c'est tout à fait possible et encore une fois, sans mentir, je ne le sais pas. Téléphoner à SOS suicide, c'est pas mon truc, pas + qu'a SOS amitié.

Raconter ce qui va pas ne m'aidera pas aller mieux, cela ne fera qu'empirer l'truc, comme dit le toubib «  le vélo dans la tête qui tourne de + en + vite ». Ma copine, qui est a pas 3 mètres de l'ordi n'a aucune idée de ce que je suis en train de faire devant l'ordi. Je ne lui dis rien. Ca changerai rien à mon moi du dedans et ca l'affolerai elle et j'suis assez paniqué comme ca pour pas me retrouver aux urgences, voyez vous ? Pis, je quitterai l'endroit plus rapidement que bip-bip quitte a rester dehors pour pas que les flic ou les autres m'y recollent aussi sec.

J'ai pas eut d'expérience heureuse (ca existe en hp?) en HP. Meme une fois un mec m'y a agressé, le meme qui m'avait agresser quelques mois plus tôt en ville pour me tirer mon portable. Comme disait le flic dans son bureau « pas assez dangereux pour rester en prison, pas assez dingue pour rester à l'hosto ». Donc quand il m'a vu dans sa énième tentative de décrochage à l'héro, il m'a envoyé direct aux urgences tout en sortant comme une fleur de l'HP le lendemain. Oui, les HP, c'est spécial, c'est un endroit protégé (pour qui, je sais pas) qui fait que la justice à pas le droit d'y entrer. Dc si tu te fais roué de coup, bah t'es encore moins en sécurité que dans la rue.

Un reve éveillé …

 

Donc voilà, je suis devant mon ordi à taper comme une véritable secrétaire dans l'indifférence des gens qui m'entourent, aussi le suicide, « partir » - « foutre le camps » - « etre enfin en paix » est devenu une option tout a fait cohérente. Ca sera pas la 1ère, ca sera la 9ème. Si le moment est pas défini, les moyens eux, le sont. Le crochet dans la chambre fera une très bonne branche d'arbre et en laissant la clef dans la serrure, on peut pas ouvrir la porte, doublé de cela que j'ai une dose de médoc offert par mon toubib et un stock d'alcool tout a fait raisonnable pour digérer le tout.

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Mais bon, cartésien et doué d'une certaine logique, je vais pas vous demander si je dois le faire ou pas, soyons logique. Ceux qui me diraient « vas-y » seraient plus dingue que moi et ceux qui me diraient, ne le fait pas, m'apprendrai rien. Quand a allez aux urgences, j'irai pas.

 

Des solutions ?


   
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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
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Bonsoir David, 

Je viens tout juste de voir ton message et étant passée par là en Juin/Juillet, avec plusieurs occurences où j'étais trop trop proche de la falaise, ton récit me touche beaucoup (trop). Je suis plûtot dans une phase calme en ce moment, et donc voir comment ça se passe pour "réel" de l'autre coté de la barrière est effrayant. 

Perso, un soir, alors que j'étais en voiture en train de chercher un pont à une vitesse effroyable, ce qui m'a sauvé, c'est une distraction. Le simple coup de fil d'une amie, qui savait que ça n'allait pas bien, mais qui ne s'etait pas rendu compte à quel point. Elle m'a donné un autre point de focus pendant quelques instants... suffisemment pour me distraire. Au final, elle est venue, elle est restée à coté de moi sans trop rien dire, ou alors des conneries parfois jusqu'à pas d'heure, et sa présence m'a aidé à ne pas me noyer dans mes putains d'idées lugubres. 

Tout ce que tu te dis à propos de ton entourage est faux. On ne pense vraiment cela que quand on est pris dans les serts de la plongée vertigineuse comme tu le dis. On descend à une telle vitesse, que le reste, tous les visages, les mots, la réalité n'est que flou perpétuel. Le "truc" (et je te dis ça aussi bien pour toi que pour moi et ma prochaine plongée), c'est de se distraire. Ne pas attiser le feu si possible, même si les tentacules de cette putain de maladie nous serrent trop fort pour nous en défaire convenablement parce que l'on est perpétuellement fatigué. Ce que je te conseille, c'est d'extérioriser le brouhaha intérieur. Mets de la musique à donf chez toi, sors toi une toile, des pinceaux, de la peinture, et lâche toi, vomis toutes tes trippes sur ta toile, peu importe si tu estimes avoir du talent ou pas, exprime toi ainsi. Ou alors, sors papier et crayon et dégueule le tout, tes ressentis, tes malaises, tes peines, tes peurs, même tes envies, jette tout ça violemment sur papier, ou sur l'écran de ton ordi. 

Et comme tu as la chance d'être en couple, convener d'un code rouge entre vous deux (un truc à la con peut suffir, comme Roquefort, ou Vache à Lait, par principe on s'en fou!) de manière à ce que certains soirs, elle puisse te distraire suffisamment pour te garder la tête hors de l'eau. Quoique tu puisses penser ou ressentir, ne t'isole pas dans ces cas là! si tu as besoin de prendre l'air, vas-y avec quelqu'un, mais pas seul. 

C'est un mauvais passage (EUPHEMISME DU SIECLE!!!!!!!!) et vraiment c'est atroce à vivre (surtout que pas grand monde peut correctement comprendre ce que l'on ressent e vit à ces moments la, on se sent très seul), le fait que ça fasse sens dans notre tête, que même le fait de ressasser comment on ferait la chose peut être jouissif, c'est dégueulasse à vivre, au final pour toi, mais aussi pour ton entourage. Essaye de te souvenir d'un moment, où tu te sentais légé, libéré, calme. Où en ton fort intérieur, c'était la zen'itude complète. Où émotionellement tu n'étais pas envahi. Concentre toi là-dessus. Tu dois choisir de te concentrer sur le positif et le calme, et ne pas te laisser emporter par l'ouragan et sombrer dans ses eaux noires. C'est ce qu'il y a de plus difficiles à faire. Mais je suis certaine que tu en a vu d'autre, et quoique tu penses, tu es suffisamment fort pour le faire encore une fois 

Et respire... respire... 

Tiens moi au courant s'il te plait 

 


   
Nath and seb reacted
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ver00
(@ver00)
Famed Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3016
 

Bonsoir David,

 

Je ne dirai pas mieux que Céline, elle a du vécu, moi j'ai rarement pensé au suicide, (c'est pas dans mon vocabulaire, lol, comme le divorce d'ailleurs, à mon grand malheur ! ) Je devrais plutôt dire, pas dans mon éducation . Une fois j'ai essayé de me pendre, quand même, à la clinche de ma porte, mais j’étouffais et j'aime pas ça !

Je ne sais pas si ça va t'aider, mais j'ai un blog; ver00.fr avec 2 zéros . Perso, ça me sauve, mais aussi , ce sont mes idées, mon subjectif, écrire est salvateur comme le dit Céline, ça libère . En plus, je vois le bipolaire, voire le schizophrène de façon différente , et ça lui rend son estime, qui lui est tant nécessaire, à la limite, je le mets presque sur un pied d'estale mais , Dieu! Que ça fait du bien ! De voir les choses sous un autre angle, j'espère même être un peu visionnaire ! lol

Bon courage, sache que tu n'es pas seul, ici, il y a beaucoup de souffrants !

 


   
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Nath
 Nath
(@nath8)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 901
 

Bonsoir David, 

Tu n'es pas là pour avoir un avis sur tes envies de suicide, mais surtout pour en parler 😉 Et c'est déjà beaucoup d'oser le faire et ne pas craindre d'être jugé.

Tu dis que ce n'est pas ton truc d'appeler SOS Suicide ou SOS Amitié, mais je ne pense pas que ce soit le truc de quelqu'un. Un jour, j'ai appelé le numéro national de l'UNAFAM. Je ne pensais pas non plus que c'était "mon truc". Et pourtant j'ai discuté 1h avec quelqu'un et même si ça n'avait pas chassé mes idées noires, j'ai eu l'impression de refaire surface. Alors pourquoi ne pas essayer ? Après tout, tu peux raccrocher à n'importe quel moment.

Ne reste pas seul avec tes idées noires. Les partager, c'est leur enlever de l'importance. Ne sous-estime pas ton amie : peut être qu'elle serait effrayée par certaines de tes pensées, mais l'amour nous rend plus fort.

Tu as eu de mauvaises expériences de l'HP, mais tu ne dois pas rester là dessus. Te faire hospitaliser, parfois, c'est aussi te sauver, te permettre de réajuster ton traitement et reprendre goût à la vie.

Accroches toi, David.

 


   
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Charly
(@llottie)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 19
 
Posté par: David

Bonsoir tout le monde

 

Dans les problèmes de la vie, il y en a qui se cachent (ce fut moi) et d'autres qui extériorisent (c'est plutôt moi maintenant).

Je vais parler d'un truc qui fait froid dans le dos à tous les bipo car j'crois que beaucoup sont passé par là : « les envies de suicide » ou le suicide en général, car il est là, derrière moi, ou devant, ou a coté, à l'instant où j'écris.

 

Moi, quand ca me trotte dans la tete, c'est à dire en ce moment (j'ai rien à vous cacher), c'est une réaction par rapport aux difficultés qui m'entourent. Je ne vois « que » le mal et ca me tétanise au point de me dire que c'est la seule solution logique, acceptable pour mon entourage pour pas que leur vie soit « encore pire » qu'elle ne l'est actuellement avec moi.

 

Généralement donc, ca me trotte dans la tete mais je serai bien incapable de vous dire quand. Genre : « je ferai cela le samedi 16 Novembre entre 16 et 17h », ca, c'est pas moi. Est-ce que ca pourrai m'arriver demain ? Wé, c'est tout à fait possible et encore une fois, sans mentir, je ne le sais pas. Téléphoner à SOS suicide, c'est pas mon truc, pas + qu'a SOS amitié.

Raconter ce qui va pas ne m'aidera pas aller mieux, cela ne fera qu'empirer l'truc, comme dit le toubib «  le vélo dans la tête qui tourne de + en + vite ». Ma copine, qui est a pas 3 mètres de l'ordi n'a aucune idée de ce que je suis en train de faire devant l'ordi. Je ne lui dis rien. Ca changerai rien à mon moi du dedans et ca l'affolerai elle et j'suis assez paniqué comme ca pour pas me retrouver aux urgences, voyez vous ? Pis, je quitterai l'endroit plus rapidement que bip-bip quitte a rester dehors pour pas que les flic ou les autres m'y recollent aussi sec.

J'ai pas eut d'expérience heureuse (ca existe en hp?) en HP. Meme une fois un mec m'y a agressé, le meme qui m'avait agresser quelques mois plus tôt en ville pour me tirer mon portable. Comme disait le flic dans son bureau « pas assez dangereux pour rester en prison, pas assez dingue pour rester à l'hosto ». Donc quand il m'a vu dans sa énième tentative de décrochage à l'héro, il m'a envoyé direct aux urgences tout en sortant comme une fleur de l'HP le lendemain. Oui, les HP, c'est spécial, c'est un endroit protégé (pour qui, je sais pas) qui fait que la justice à pas le droit d'y entrer. Dc si tu te fais roué de coup, bah t'es encore moins en sécurité que dans la rue.

Un reve éveillé …

 

Donc voilà, je suis devant mon ordi à taper comme une véritable secrétaire dans l'indifférence des gens qui m'entourent, aussi le suicide, « partir » - « foutre le camps » - « etre enfin en paix » est devenu une option tout a fait cohérente. Ca sera pas la 1ère, ca sera la 9ème. Si le moment est pas défini, les moyens eux, le sont. Le crochet dans la chambre fera une très bonne branche d'arbre et en laissant la clef dans la serrure, on peut pas ouvrir la porte, doublé de cela que j'ai une dose de médoc offert par mon toubib et un stock d'alcool tout a fait raisonnable pour digérer le tout.

 

Mais bon, cartésien et doué d'une certaine logique, je vais pas vous demander si je dois le faire ou pas, soyons logique. Ceux qui me diraient « vas-y » seraient plus dingue que moi et ceux qui me diraient, ne le fait pas, m'apprendrai rien. Quand a allez aux urgences, j'irai pas.

 

Des solutions ?

Je pense au fond que la seule solution reste de parler, comme tu l'as fait ici car lire les réponses , voir des solutions ou des personnes qui sont également dans ton cas, permet de distancer un peu les idées noirs ou du moins de les alléger.

J'ai pas trouvé de solution non plus, ce que tu racontes je l'ai également en permanence dans ma tête, je suis déjà passé à l'acte étant jeune. J'étais même persuadée que j'allais mourir avant mes 19 ans. Mais des années plus tard, je suis toujours là ! Et les pensées noirs aussi. Constamment. En plein milieu du taf , en me réveillant, en sortant de la douche cette voix est toujours là . Je pense qu'on est juste "né" comme ça, c'est en quelque sorte notre porte de sortie, cette espéce de fausse arme de sécurité du style " de toute façon je m'en fiche, au pire des cas je n'ai qu'à me suicider et tout sera réglé" et peut être qu'au fond c'est cette pensé contradictoire qui  nous retient tous à la vie, le fait de savoir au fond de nous que nous en sommes capable qu'on à le pouvoir sur nos propres vies, que nous ne sommes pas enfermés ici pour toujours .

Si tu essaies de passer à l'acte vraiment et souvent, il faut absolument trouver de l'aide oui car tu ne mérites pas cela. Se oter la vie car on ressent trop constamment, ce n'est en soit pas une bonne 'excuse' pourquoi devrais tu disparaître toi et pas tous ces connards violeurs ? 

Tu n'as juste pas autour de toi ( comme nous tous ) des personnes qui te rapelllent que ce que tu es ,ce que tu vis ,et ressent est tout à fait normal, qu'il n'y a aucune honte à cela.Ce qu'ils nous manquent à nous tous les bipolaires, ce sont des conseils pour affronter ce monde de non sensibles, il nous manque un soutient c'est pour ça qu'on vrille... 


   
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