il me semble que le jugement de valeur a déjà été porté.
Je ne pense pas que kust soit juge, mais il a de grandes convictions et comme tout homme de conviction, il semble un peu rigide . Il essaie de nous guider dans la bonne direction, au fond c'est un gentil avec une gueule d'enfer . lol
il me semble que le jugement de valeur a déjà été porté.
Surement pas par moi en tout cas
@gwen93 Bonjour Gwen93
Je suis à 1000 % persuadée que l'alcool multiplie les symptômes de notre maladie. J'en ai fait la triste expérience à maintes reprises, et je constate aujourd'hui, que mon entourage reconnaît que mon abstinence a grandement amélioré mes excès et ce dans bien des domaines de ma vie.
Sans doute te faut-il aller en plus loin, plus bas, plus profond dans la souffrance pour qu'enfin, comme dans le fond d'une piscine dans laquelle tu es en train de te noyer, tu donnes enfin le coup de pied salutaire pour remonter à la surface, te remettre à nager, et regagner la terre ferme ?...
Entendre que l'alcoolisme est une maladie LENTE, PROGRESSIVE ET MORTELLE, m'a aidée. Que veux-tu faire de ta vie ? Pour ma part, j'ai eu envie de VIVRE et non plus survivre et végéter comme je le faisais depuis tant et tant d'années. Arrêter l'alcool m'a permis, petit à petit, de reprendre pieds, de recommencer à avoir des petits puis des grands projets. Je m'en veux pour toutes ces années où j'ai fui ma réalité. Je pense cependant qu'il est inutile de ressasser le passé, ce qui compte c'est de bien vivre, une journée à la fois, en conscience, en appréciant le matin à mon réveil, le soleil qui inonde mon salon, en savourant le ronronnement de mon chat qui est heureux de me voir réveillée... De ne plus avoir les migraines atroces qui en plus des nausées, m'handicapaient des journées entières...
Mais le pire, ça n'était pas les maux physiques, mais le mental qui était épouvantablement noir. Je n'avais plus de but dans la vie, même au cours de ma seule journée à vivre. Je me réveillais en me promettant de ne pas boire le soir, cette pensée m'accompagnait tout au long de la journée et faisait que j'étais incapable d'ouvrir les yeux et mon cœur à ce que la vie pouvait m'offrir... J'étais devenue égocentrique, uniquement axée sur ma petite vie misérable, mes problèmes, mes négligences etc... Un bipolaire qui boit, c'est un bipolaire qui, malgré la prise de son traitement, ne pense qu'au suicide. C'était mon cas à l'époque...
Je pourrais t'en écrire encore bien long, mais je vais m'arrêter là car je pense que tu dois comprendre ce que je te raconte là.
A bientôt peut-être.
Cigale35
Bonsoir "cigale",
probablement suis je dans le déni de mon propre alcoolisme. j'ai toujours bu de façon plus que déraisonnable. je ne sais pas si je suis alcoolique parce que ne buvant pas tout les jours (je suis plutôt adepte du "binge-drinking"). je dois cependant admettre qu'en ces périodes de confinement l'exception devient la regle. je navigue en eaux troubles... la terre me semble lointaine et le ciel improbable...
je suis conscient du fait que résoudre ce problème n'est qu'un préalable à une future guerrison ( le mot employé est t'il le bon?)
Evidemment en ces temps tragiques, et je ne pense pas seulement à l'épidémie, tout cela peut sembler dérisoire.
à bientot
@cigale35 Je sais que ce que je vais dire va paraître super bateau-bobo-zen, mais il ne faut pas t'en vouloir, ça a été un passage nécessaire. Passer par là t'as permis de prendre conscience du danger de l'alcool sur la maladie, de tes limites (il faut les dépasser pour les connaître) et peut-être même de mieux apprécier l'abstinence. Tu peux même être fière d'avoir réussi à arrêter, c'est vraiment pas facile.
Je confirme, l'alcool a des sales effets sur un trouble bipolaire, je sais plus vraiment comment mais l'alcool perturbe l'équilibre des neurotransmetteurs dans le cerveau. Or, les troubles de l'humeur sont déjà un problème d'équilibre de neurotransmetteurs. Mon psy m'avait aussi expliqué que ça faisait interaction avec les médicaments, mais je sais plus quoi (des fois ça augmente l'effet de l'un donc ça devient trop fort, un truc dans le style).
J'ai aussi senti une grosse différence depuis que je ne bois plus d'alcool. Juste un verre de vin très occasionnellement en mangeant un truc spécial ou au resto. Quand je repense à mon énorme tas de cadavres de bouteilles et à l'épave que j'étais... Je commençais à développer des symptômes de manque, donc il fallait agir.
@gwen93 Le confinement n'arrange pas les choses c'est sûr 🙁 Déjà savoir que tu bois plus que de raison est un grand pas, si tu avais été dans le déni tu dirais même pas ça. Il y a des plateformes d'aide en ligne (ils ont développé ça sachant que le confinement n'allait pas être bon pour la santé mentale) et des numéros gratuits, faut pas hésiter. C'est bizarre de parler de tout ça à une personne anonyme au téléphone, mais ça soulage quand même un peu, rien que le fait d'être écouté sans être jugé.
Je suis dans la même situation que toi.
Aujourd’hui j’en suis à mon 43ème jour de sobriété, c’est la première fois que je ne bois aussi longtemps depuis l’âge de 15 ans. J’ai 45 ans, une bonne situation sociale mais l’alcool a toujours été présent dans ma vie. J’ai décidé d’arrêter car il y a 43 jours j’ai bu deux litres et demi de vin en 4 heures, j’ai fait un coma, black-out. Quand ma femme m’a expliqué à quel point j’étais tombé bas, j’ai eu peur. J’attends la fin du confinement pour aller à ma première réunion des alcooliques anonymes. C’est étrange j’ai à la fois honte et en même temps fier de faire cette démarche. C’est la traversée du désert. Mais vraiment je pense que dans mon cas il faut une abstinence totale car je suis très sensible à toutes les addictions, vraiment fragile par rapport à ça. Tu n’es pas seul. Je ne suis pas seul. Nous ne sommes pas seuls 😉
De toute façon si on continue à picoler le trouble d’accentue et souvent la picole déclare le trouble, donc no alcool Au quotidien ou juste un verre de vin ou deux à des occasion mais pas d’alcool fort .
c’est une garantie de stabilité
Bonjour,
Je désire apporter un témoignage.
Je suis également abstinent depuis 6 mois. Pourquoi?
Avant, je travaillais comme un malade le jour, et buvais le soir pour me relire (j'écris beaucoup et ça allait). Jusqu'au moment où j'ai bu davantage pour pallier au stress (dû en grande partie au confinement/épidémie) et... le début d'une crise maniaque s'est joint à une prise d'alcool au-delà de tout ce que tout le monde connaît/puisse imaginer. J'ai atterri en HP et, après avoir failli tout perdre, je ne bois plus, d'autant plus que j'ai un traitement. Evidemment, l'envie ne manque pas, mais se dire que recommencer conduit à l'hôpital psychiatrique ou, pire, à la mort auparavant, cela évite toute récidive!
En revanche comme on remplace une addiction par une autre, je suis accro au tabac.
PS: je tourne depuis quelque mois au valporate de sodium et au xeroquel
Coucou!
moi j’ai remplacé l’alcool par le coca 🙁
Et tu te sens mieux?
Je sais pas trop si ça change quelques chose. Peut être que oui, je suis moins dépressive. Mais peut être est ce du au traitement?
Dac. Moi je n'ai jamais bu de coca.
J'observe une stricte abstinence de l'alcool même si j'en ai envie. Du coup, je rêve parfois que je bois !!