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À la recherche du bonheur... Ou plutôt de conseils.

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Unknow
(@l-outsider)
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Début du sujet  

Bonjour/Bonsoir à vous,

J'ai été diagnostiquer Bipolaire et Borderline récemment, je commence à prendre du Tegretol...

Pardonnez ma hâtise (néologisme quand tu nous tient...) , mais je vais allez droit au but...

Auriez-vous des conseils à me donner dans ce contexte :

1) Mon père ne croit pas aux maladies psy

2) Avec ma mère on parlait de mon beau-frère qui récemment à des délires paranoïaque et a fait une dépression nerveuse. Jusque-là, tout allait bien... (Dans la discussion) Et d'un coup elle me dit "Franchement comparé à toi, lui il souffre vraiment"... Alors bon, je me sens blesser et je m'énerve un peu, ensuite elle dit que se qu'elle veut dire c'est que je devrais me sentir mieux parce que justement quelqu'un souffre plus que moi, que je me plaints pour pas grand chose comparé à lui et que de toute façon ce n'est pas une maladie que j'ai... Je lui ai dit que ça n'avait rien de constructif de se comparer aux autres, mais bon... J'ai fini par me taire et quitter la table. Voilà un résumé bref du truc...
Déjà, je me demande si j'ai eu raison de me sentir blesser... ?
Et j'aimerais vraiment savoir quoi répondre à ce genre de choses...svp

Cordialement,


   
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MarieJ
(@mariej2)
New Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 4
 

Bonjour,

Difficile de donner des conseils ... les familles peuvent être tellement compliquées !!

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De mon côté à part des banalités on ne peut pas se parler de grand-chose, je suis malheureusement entourée (mal) de juges et de donneurs de leçon.

Prenons le cas de ma mère, elle a le même type de réaction (moi c'est par rapport à mon frère) je suis sensée être celle qui réussi, celle qu'elle a réussi, du coup impossible de mettre des mots clairs sur ce que je vis. 

Elle en sait le moins possible, je fais ça pour me protéger moi, et ça m'a été conseillé par mon psychiatre, ma psychologue. Ils s'accordent à dire que je dois la laisser à la périphérie de ma vie pour ne pas souffrir de cette relation ou non relation, pourrait-on dire.

Alors voilà, ça ne répond pas vraiment à ta demande, désolée, je te livre mon témoignage pour que tu saches que tu n'es pas seul(e) à vivre ça.

Quant à savoir si tu as eu raison de te sentir blessé(e) : comment pourrait-il en être autrement ? 

Si je devais vraiment te donner un conseil : protège toi, redéfini ton périmètre vital et tiens à l'écart de ton intimité tous ceux qui pourraient te faire souffrir.

Bon courage.

Marie


   
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Unknow
(@l-outsider)
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Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 10
Début du sujet  

Salut Marie.

 

Je te remercie d'avoir partagé ton expérience.

Alors, déjà je tient à préciser une chose, c'est que je suis "coincé" chez mes parents... J'ai une vie particulièrement instable et je n'ai pas de boulot (surtout à les garder) et je vis chez mes parents... Ce qui ajoute un petit poids à mes problèmes quand je suis avec eux d'ailleurs...

Par contre, ton conseil je vais y réfléchir... Ma famille, c'est la seule chose que j'ai et elle a toujours été ignoble. (famille éloigné comme oncle/cousin/grand-mère).
Je pensais ma famille proche (frère/sœur/mère/père) meilleur sur ce point...

Mais pour le moment ils ont tendance à me prouver que non.

Faire en sorte qu'ils soient le plus possible à la périphérie de ma vie, si cela continu, oui, pourquoi pas...
Mais très difficile...
Déjà physiquement pour le coup, mais aussi émotionnellement, je n'ai personne d'autres et je n'ai jamais réussi (au même titre que ma vie professionnelle) à garder une relation sur le long terme.

En tout cas, merci beaucoup de m'avoir répondu. Rien que le fait que quelqu'un s’intéresse, ne serait-ce même qu'un minimum, me fait un peu de bien !

Cordialement,


   
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Ariane
(@ariane)
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Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 2
 

S il y a une chose que j ai apprise et retenue c est bien de me protéger de ma famille. Ils sont nocifs au possible. Jamais on ne parle de ma maladie qui n en est pas une. Jamais un "comment vas-tu ?" Non je ne suis qu une ratée. Alors j ai appris à ne parler que de banalités et j y vais très peu : je ne leur laisserai plus l occasion de me rabaisser !


   
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Unknow
(@l-outsider)
Active Member
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J'entends bien. Et "comprends" un peu ta condition.

Merci de t'être exprimé, Ariane !


   
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alice
(@al64)
Eminent Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 32
 

Bonjour à toi!

D'après ce que j'ai compris de ton post, tu es confrontée à deux types de personnes différentes: ton père qui ne croit pas aux maladies psy et ta mère et les autres qui ont une drôle de manière de te montrer qu'ils t'aiment. 

Je pense que l'information est primordiale pour aider l'entourage. Personnellement j'ai eu beaucoup de chance quand j'ai été diagnostiquée, car je suis rentrée le jour même chez mes parents avec deux petits fascicules de deux pages chacun sur la maladie, ses symptômes et ses traitements, et sur l'entourage du malade. Du coup ça nous a permis de comparer les symptômes caractéristiques avec ce que je vivais et faisais vivre à mon entourage. A partir de là, j'ai bien été obligé d'accepter que j'étais bipolaire, et eux aussi. Sur 14 caractéristiques, j'en avais 10!!! Malheureusement, je ne connais personne qui ait eu accès à ces mêmes livrets. Du coup je te conseille de faire des recherches et de trouver de l'infos que tu puisses facilement mettre à la disposition de  ceux autour de toi qui sont capable de comprendre. Essaie de prendre des trucs simples, faciles à lire, et pas trop long. Tu dois pouvoir trouver des petits bouquins, mais tu peux aussi imprimer des pages internet peut-être?! L'important c'est qu'ils puissent y jeter un oeil en toute discrétion, en quelques minutes et que ça leur donne envie d'en savoir plus par eux-même. Tu peux aussi voir avec ton psy s'il serait d'accord pour les recevoir et leur expliquer ce qu'est la maladie et ce que ça induit pour les proches. Mais là bien sûr il faut qu'ils soient motivés.

Ce qui est choquant aussi dans ton témoignage, c'est la comparaison de ton cas avec celui de ton cousin. Tu devrais trouver des images pour qu'elle comprenne, du genre: si quelqu'un se casse une jambe, il y a surement des gens qui souffrent plus que lui ou qui ont un truc plus grave, mais ça n'empêche pas qu'il ait vraiment très mal ni qu'il faille véritablement le soigner!!!!

Une fois que tu auras fait tout ça, c'est là qu'il faudra voir ce que tu peux tirer ou pas de ta famille. Peut-être certains auront-ils compris et accepté tes problèmes et ta maladie, dans ce cas, super, c'est déjà un grand pas en avant! Si ce n'est pas le cas, alors il faudra voir quelle attitude adopter selon leur comportement. L'important c'est ton propre rapport à la maladie! Tu ne dois en aucun cas oublier que tu es malade car ça mène souvent à l'arrêt du traitement et du suivi psy, ce qui est une catastrophe pour nous (je sais de quoi je parle!!!). Peu importe ce qu'on te raconte, les gens ne sont pas médecins et ils ne vivent pas avec une maladie psy, ce n'est pas eux que tu dois écouter mais ton médecin en priorité et quand tu doutes, souviens toi des épisodes de la maladie pour te rappeler que non, tu n'inventes pas ta maladie! Par contre, un petit conseil, ne pense jamais que tu n'est QUE ça! Tu es une personne à part entière, avec ses goûts, ses envies, ses savoir-faire etc. On n'est pas des malades, on est des personnes avec une maladie!!!! Et c'est important que ton entourage fasse la même différence!

Du coup, si ta famille n'accepte pas vraiment le truc MAIS qu'ils n'ont pas une mauvaise influence sur toi, qu'ils n'essaient pas de te convaincre que tu n'as rien et qu'ils ne te renvoient pas une image négative de toi, et bien tu peux faire avec, il suffit d'éviter les sujets qui fâchent et de profiter de tout ce qu'ils peuvent t'apporter d'autre.

Par contre, si tu vois qu'ils deviennent toxiques et qu'ils te mettent en danger en t’empêchant de te soigner ou en te jugeant tout le temps etc, alors là, c'est plus pareil et il faudra penser à t'éloigner d'eux réellement. 

Dans mon entourage, ma seule copine ne croit pas non plus aux maldies psy. Elle dit que les psychiatres sont des charlatans etc... Quand on abordait encore le sujet, ça me faisait très mal car elle niait ma souffrance. Si les troubles des phases de manies sont dure à repérer et à comprendre pour les autres (puisque tout à l'air d'aller si bien!) les phases de dépressions sont tellement atroces que c'est inacceptable qu'on nous dise que ça n'existe pas! Tu voulais savoir si c'était normal de te sentir vexé par les réflexions de ta famille? Oui, c'est bien naturel! Par contre la meilleur solution selon moi c'est d'accepter qu'ils n'acceptent pas. C'est un peu leur maladie à eux et il faut faire avec. Quand c'est possible, au lieu de s'en aller et bien il faut leur montrer qu'on est calme, et essayer de changer de sujet tranquillement, car autrement ils vont dire "ah, t'as vu, elle est caractérielle" ou je ne sais quoi d'autre. C'est ce que j'ai appris à faire avec ma copine. A force, on n'aborde plus le sujet, et bien que ce soit triste de pas pouvoir se confier à la seule personne que je connaisse, et bien c'est mieux que rien du tout. On fait chacune avec les défauts de l'autre et on passe du bon temps à parler d'autre chose! 

Je te souhaite de trouver une solution avec ta famille. Je pense que tu vas y arriver. Courage, tiens bon, 

amicalement, 

Alice.


   
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Unknow
(@l-outsider)
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Posts: 10
Début du sujet  

Merci à toi pour ces bons conseils !

Bien que... C'est difficile... Encore maintenant je doute du fait d'être bipolaire...
Parfois je trouve évident que je ne vais pas bien et d'autre fois, je me pose la question... En plus, comme je suis Borderline, il y a d'autres facteurs qui entre en jeu...

Parfois, j'ai juste l'impression d'être un faible, un idiot et un parasite qui ne se cherche que des excuses... 
Pourtant, je sais que Bipolaire est une maladie... Donc, je ne nie pas celle des autres, mais la mienne... C'est compliqué.

Enfin bon bref ! 

En tout cas, merci à toi pour tes conseils !

Cordialement,


   
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Bigben
(@bigben)
New Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 1
 

Je suis moi aussi touché par ton témoignage. Si certains minimisent ta souffrance c'est bien qu'ils ne partagent pas tes ressentis.

Je ne peux que te conseiller de transformer ta bipolarité en force, prends le traitement qu on t a prescrit et construit toi autour des nouvelles données de ta personnalité. Si tu arrives à te stabiliser durablement (et le chemin sera long) à mettre tes capacités au service de ta vie. Nous, bipolaires, sommes pleins de ressources insoupçonnées. Je suis diagnostiqué bipolaire type1  depuis 15 ans et malgré les aléas parfois incroyables de ma vie, je ne la changerait pour rien au monde. Car c est ma personnalité, ma source inépuisable d énergie, ma force pour surmonter ce qui m arrive.

Sans fatalité, il faut t accepter ainsi et faire ton chemin. Si tu as foi en toi alors ce handicap au premier abord te donneras des clés que toi seul possédera.

Sois fort(e) sois rigoureux(se) et crois en toi! La vie ne s arrête pas avec la maladie. 


   
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alice
(@al64)
Eminent Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 32
 

Resalut à toi!

Je suis contente si mes conseils t'ont parus utiles.

Dans ton nouveau post, tu dis que tu doutes de ta maladie. Et bien écoutes, je pense que c'est tout à fait normal! Et c'est d'abord dû à la forme de la maladie. Etre bipolaire, c'est passer par des moments de dépression et des moments de manie; mais c'est aussi vivre des périodes où les symptômes disparaissent et où nous allons bien, où nous avons la même vie que tout le monde. C'est là que se trouve le problème! Dans ces périodes où tout va bien, qu'est-ce qui nous prouve qu'on est malade? Et bien figure toi que pour moi, il n'y a qu'une seule solution: c'est se souvenir des épisodes vécus. Et se n'est pas facile, car personnellement ça fait 15 ans que j'ai été diagnostiquée, et donc, grâce au traitement, les épisodes maniaques on très clairement diminués et aujourd'hui ils sont très faibles (mais ils existent et il ne faut pas les nier sous prétexte que je ne mets plus ma vie en danger!!!!). Du coup, douter devient très fréquent. Heureusement pour moi, lorsque j'ai été diagnostiquée, j'étais en pleine crise maniaque et les symptômes étaient indubitables: dépenses hors de contrôle, sentiment de toute puissance, ultra-sociabilité, excitation sexuelle démente, changement de façon de m'habiller et de maquiller (pour les garçon ce symptôme est peut-être moins courant?!), une énergie surhumaine (je dormais 2h par nuit, toujours en super forme), prises de risque comme conduire super vite, faire des trucs stupides avec de parfaits inconnus, sentiment de ne faire qu'un avec la nature et les autres (je pouvais chialer en voyant la beauté d'une feuille d'arbre) jusqu'à ce que ça tourne moins sympa avec une grande agressivité envers tous ceux qui me contredisaient, démarrage au quart de tour pour tout pour rien, et je suis même partie vivre en Argentine avec un billet simple sans retour alors que je ne connaissais personne là-bas. Bref,  aujourd'hui, dès que je doute d'être réellement malade, je me remémore cet épisode et les conséquences qu'il a eu sur ma vie, et je me rappelle que si j'ai été diagnostiquée, ce n'est pas pour rien!!! A mon avis, il faut que tu fasses pareil, d'abord, renseigne toi bien sur tous les symptômes liés à la maladie, puis compare les avec ton propre vécu et ensuite, ne les oublies JAMAIS! Tu peux (et tu dois) aussi en parler avec ton psy. Tu peux clairement lui demander sur quels faits il appuie son diagnostique, c'est normal! 

Je comprends qu'en plus de ce doute dû au fonctionnement de la maladie, tu dois être influencé par ta famille qui doute elle-même ou qui minimise ta pathologie. Sur ça, tu dois être très prudent! Comme je te l'ai dit, ma meilleure copine n'y croit pas non plus. Quand je suis en dépression elle ne me voit jamais puisque je ne sors plus de chez moi ou de mon lit. Et je ne la fréquentais pas lors de ma plus grosse crise. De plus, maintenant, quand je fais des mini-crises de manie, elle ne s'en rend pas compte puisque je deviens super-sociable, hyper sympa et dynamique, elle ne se rend pas compte que je dépense 3000e dans le mois à acheter des merdes sur internet. Dans ces cas là on n'a qu'un seul témoin: c'est nous-même! Tu dois te connaître mieux que quiconque, et connaître la maladie, afin de reconnaître les premiers signes d'une crise et de l'endiguer avant qu'elle ne t'engloutisse. 

Ne te fie qu'à toi, ton ressenti et tes expériences et surtout à ton psy, car c'est son métier, c'est un professionnel et il ne gagne rien à te donner le nom d'une maladie! Il sait ce qu'il fait, ne l'oublie jamais!

Je te propose de me raconter pourquoi et comment tu as été diagnostiqué bipolaire (si ça ne te pose pas de problème, bien sûr!). Ça te permettra de mettre les choses au clair, de vérifier noir sur blanc et de te convaincre que ce n'est pas une lubie! Tu pourras comparer ton cas avec d'autres internautes et te rassurer sur le pourquoi du comment, car pour une seule maladie, il y a beaucoup de formes différentes, des cycles  différents, des personnes plus souvent maniaques que dépressives, d'autres plus dépressives que maniaques, d'autres encore autant l'un que l'autre...

Il faut que tu connaisses TA maladie afin de la gérer le mieux possible, et savoir que le doute est ton ennemi car c'est à cause de lui que nous arrêtons tous nos traitements régulièrement et que la merde recommence. 

Voilà ce que je pouvais partager avec toi de mon expérience du doute.

J'attends de voir si tu auras posté l'historique de ton diagnostique pour en reparler plus tard.

Bonne journée à toi.

Alice. 


   
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Unknow
(@l-outsider)
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Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 10
Début du sujet  

Salut,

Désolé de répondre tardivement.

Merci tout d'abords de votre intervention à vous deux.

Ensuite, tu veux un historique de mes symptômes ?
Déjà, je n'en ai pas particulièrement, même si je note parfois certaines anomalies dans mon comportement.
avec mon psychiatre je ne fais que parler et surtout me plaindre de ma "vie de merde" Si j'ose dire.

J'ai parler un peu de ma "vie" sur une discussion, je te met le lien, tu me diras si tu veux en savoir plus ou si cela suffit.

(Je suis un peu flemmard en ce moment)

Cordialement,

PS : Le lien =>  http://www.lebipolaire.com/victime-dune-personne-bipolaire-simplement-co-dependant/#comment-1061

Je suis tout à la fin.


   
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alice
(@al64)
Eminent Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 32
 

Salut! 

Je ne m'attendais pas du tout à ce que tu ne connaisses pas vraiment les causes qui t'ont amenées à être diagnostiqué bipolaire... Vu que pour moi je n'ai pu commencé à m'en sortir qu'à partir du moment où j'ai accepté la maladie... peut-être que tu pourrais aborder le sujet avec ton psy? Lui as-tu déjà dit que tu as des doutes? Il pourrait t'aider. Enfin, on est tous différents et chacun fait comme bon lui semble. 

Pour ce qui est de se sentir nul, je partage tellement ta vision! Moi non plus j'ai jamais pu garder un job. Mon CV est une succession de cdd courts et je dois expliquer à chaque entretien pourquoi c'est comme ça, et je suis obligée de mentir, ce que je déteste. Parfois je n'y arrive même pas et du coup on m'embauche pas! A chaque fois que je trouve du travail, je me dis que c'est injuste pour le patron, qu'il a fait le mauvais choix et que je vais le mettre dans la merde à un moment ou un autre. Plus ça va, moins je suis crédible. 

En plus tout le monde s'en rend compte, que ce soit ma famille ou mes proches, et la culpabilité se rajoute à la honte. Je suis punie moi, financièrement d'abord car je passe ma vie au chômage, et socialement, car les gens me croient tout à fait capable et ne comprennent pas mes hérances. 

Il m'est même arrivé plusieurs fois d'arrêter les traitements afin de provoquer volontairement une crise et de "prouver" comme une piqûre de rappel que je suis bien malade.  

Je n'ai qu'une seule "amie" en tout et pour tout, et elle ne croit pas non plus aux maladies psy, donc elle n'est pas d'un grand réconfort, je ne peux la voir que quand ça va bien ( ce n'est pas ma vision de l'amitié!). Je dois la voir en moyenne 1x/semaine, ce qui fait que 6 jours par semaine, souvent, je ne parle à personne! Je regarde la tv 13h/jour et je ne sors jamais de chez moi pour autre chose que pour les courses. J'habite Biarritz, et je ne vais JAMAIS à la mer, je passe tout le temps, de mon reveil à mon coucher, sur mon canapé, jusqu'à en avoir mal partout... ce n'est pas une vie! 

J'ai définitivement tiré un trait sur les relation amoureuses. Hors de question d'infliger ce que je suis à quelqu'un d'autre! De toute façon mon traitement m'a complètement coupé toute libido, donc même si je voulais, personne n'accepterait de vivre sans relations physiques!  Je me sens condamnée à la solitude à vie, à l'inactivité, à la honte de moi. Je me demande jusqu'à quand je vais vivre, et qui s'occupera de moi quand je serais vieille... 

C'est peut-être pour tout cela que j'écris des posts à rallonge, car c'est rare pour moi de pouvoir communiquer avec des gens, et encore moins sur la maladie!

Je veux juste rajouter une chose, c'est que même si tout ce que je viens de dire est vrai, et que ça fait pas rêver, en ce moment je suis dans une période où ça va "très bien", pas de dépression, pas de manie, et donc,  je préfère 1 milliard de fois ça que de penser à la mort chaque seconde au fond de mon lit, ou de faire n'importe quoi pour le regretter plus tard. 

C'est pourquoi je continu mon traitement et mes rdv psy, car ça pourrais être bien pire encore!

J'espère que tu vas trouver des solutions à tes problèmes et que tout va aller mieux pour toi!

Amicalement

Alice.


   
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