Bonjour Judith,

Pour moi, le fait que le diagnostic de bipolarité ait enfin été posé a représenté un immense soulagement:

1) Ca me permet de comprendre mon parcours de vie depuis plus de 30 ans et de poser un mot sur mes souffrances

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2) Ca me permet d'avoir enfin un traitement pour améliorer ma qualité de vie (lithium sous la forme de carbonate avec le médicament Téralithe)

Peu de gens de mon entourage sont au courant. Mais pour le moment, je t'avoue que le regard des autres m'est indifférent par rapport à ma maladie. Ma priorité est de m'en sortir.

Je fais le point régulièrement avec le médecin psychiatre qui me suit au Centre Médico-Psychologique sur mon humeur, mes angoisses et sur le dosage du lithium dans le sang.

Voilà mon expérience pour le moment.

Bon courage,

Eric

La famille a du mal à comprendre ce qu'est la maladie, mieux vaut se confier à propos de celle ci avec des amis, ou plus encore que ça avec des gens de confiance, malheureusement on apprend à le faire à nos dépends, à force d'en parler.

Je n'ai malheureusement pas de secret pour accepter la maladie, je ne suis pas un très bon exemple sur le sujet, je l'ai moi même nier en bloc il y a de cela 2 ans et demi, en arrêtant les médicaments l'espace de 6 mois, ce qu'il ne faut surtout pas faire, mais qui m'a malgré tout appris à l'accepter.

En terme de jugements et de rejets, je pense que j'en ai eu oui, mais je pense que s'aura été plus par le biais d'opportunité en moins dans ma vie, après pour les personnes médisantes, tu sais, qu'on soi malade ou non,il y a des cons partout, il faut juste continuer son bonhomme de chemin, et les ignorer.

Posté par: Judith

Bonjour à tous,

J'ai 51 ans et je viens d'apprendre que je suis bipolaire. Je n'arrive pas à accepter que je suis malade et qu'en plus ça durera toute ma vie. Avoir un trouble psychique est la pire des hontes dans ma famille et n'inspire que le mépris et le rejet. Et malheureusement il n'y a pas que dans ma famille que je suis traitée ainsi. Il y a deux semaines je me suis fait traiter de boulet par quelqu'un qui ne m'avait vue qu'une fois, juste parce que je lui ai dit que j'étais en invalidité. Donc j'ai très peu de relations et je me méfie de tout le monde, m'attendant sans cesse à être jugée et rejetée. Cela ne m'aide pas à l'acceptation ni à la résilience.

Comment avez vous fait pour accepter la maladie ? Avez vous subit des jugements et des rejets comme moi ?

PS : je suis suivie par un psychologue quand je ne suis pas en période dépressive comme en ce moment.

Merci d'avance pour vos réponses.

Judith

Bonsoir Judith, 

Quand on tient à quelqu'un, on doit se renseigner sur sa maladie pour pouvoir le soutenir au mieux. Guide les, trouve leur des vidéos, des livres sur le sujet. S'ils refusent, essaie de comprendre pourquoi ? Peut être que parfois, c'est plus facile de s'imaginer qu'on n'est pas malade, mais qu'on est juste lunatique. Parce que les maladies peuvent faire peur.

Et si c'est peine perdue, alors ne les cotoie plus : ils t'empêcheraient d'avancer dans l'acceptation de ta maladie. Il y a des gens qui ne demandent qu'à comprendre, aider, compatir et qui ne jugent pas sans savoir : c'est de ceux-là dont tu dois t'entourer.

Courage !

Bonjour Eric, Loïc et Nath,

Merci pour vos réponses.

Le diagnostic récent de la maladie a été également pour moi un grand soulagement et m'a permis de comprendre enfin le pourquoi de mon passé chaotique et douloureux.

Je crois en effet que pour accepter et soigner au mieux sa maladie il ne faut pas tenir compte du jugement des personnes médisantes. Je m'y efforce mais ce n'est pas encore naturel pour moi.

J'ai aussi beaucoup de mal à demander de l'aide à mon entourage parce que je crains d'une part d'être un poids pour eux et d'autre part de les faire fuir. C'est bien normal vu que j'ai moi même éloigné de ma vie les personnes qui se reposaient sur moi sans jamais m'offrir ne serait-ce qu'une écoute quand j'allais mal. En effet, j'ai toujours été l'épaule sur laquelle on pleurait et l'oreille qui écoutait toute la souffrance des autres alors que j'avais juste assez d'énergie pour me soigner. Donc il y a un an j'ai rompu tout contact avec ces personnes. Maintenant j'ai peur de me comporter comme elles et de peser sur la vie des autres et aussi d'être rejetée. Alors je m'isole en silence en attendant que la phase dépressive s'achève.

C'est une bonne idée de trouver des documents et des vidéo pour les montrer à mes proches afin qu'ils me comprennent. Je sais qu'avec mes enfants ce sera une bonne chose mais pour le reste de ma famille mieux vaut couper les ponts afin de garder mon énergie et rester positive pour apprendre à vivre au mieux malgré cette maladie.

Bonne soirée

Judith

Bonjour Judith

Oui c'est une terrible maladie psychiatrique mais avec un bon traitement on peut vivre normalement, enfin on essaye, moi j'ai 47 ans et diagnostiquee a 27 ans et ça a gâche ma vie, j'ai 3 enfants separe, en aah, et je connais des phases dépressives avec de grosses angoisses depuis qqs mois

Cordialement et courage

Bon les enfants 

Je vous laisse,demain matin extraction de un dent.

bonne soirée et bonne nuit!!

Bonsoir Sandrine, bonsoir tout le monde,

J'espère que mon traitement actuel est le bon (800mg de Xéroquel / jour) et que je pourrais vivre à peu prêt normalement d'ici quelques semaines. Mes phases les plus fréquentes sont des phases dépressives avec comme Sandrine de grosses angoisses et tout comme elle cette maladie a gâché ma vie vu toutes les conneries que j'ai faites en crises maniaques.

J'ai également 3 enfants tous adultes et autonomes et 2 petites filles.

Je touche l'AAH aussi et suis en dépression depuis la mi août mais je crois que ça va mieux depuis quelques jours grâce au médicament.

Bon courage à Sandrine et à vous tous

Et bon courage à David pour son extraction de dent.

Bonne nuit

Judith