Bipolaire ou dépres...
 
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Bipolaire ou dépresssif ?

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Navy
 Navy
(@navy)
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Inscription: Il y a 7 ans
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Début du sujet  

Bonjour à tous, je poste ça ici pour raconter un peu mon parcours avec les troubles psy, peut-être certains se reconnaîtront et/ou pourront m'apporter des conseils, m'en demander ou simplement échanger. Voila du plus loin que je m'en souvienne, je n'ai jamais vraiment aimé la vie, pensées suicidaires etc... Heureusement j'ai la chance de n'être pas trop mal entourée, surtout par ma famille et j'ai appris à vivre avec donc j'arrive à me lever le matin et faire bonne figure même si intérieurement c'est très dur... 

Il y a 2 ans je suis partie vivre aux pays-bas et forcément j'ai fumé beaucoup de joints la bas (je suis d'ailleurs persuadée que le trouble bipolaire, voire toutes les maladies psychiatriques, sont très liées aux addictions en tout genre, sans savoir quel est la cause et la conséquence...) 

C'est après plusieurs mois la bas que j'ai fait ma crise de manie, délire etc rapatriement en France pour 3 semaines à l'HP... 

Depuis je suis sous lithium, aucun signe de manie alors que je prends des drogues de temps en temps, pas mal d'alcool bref hygiène de vie pas au top... En revanche la "dépression" c'est en permanence et ça me bouffe... Je n'en parle presque jamais à personne parce que j'ai trop peur de les embêter, j'ai toujours peur que personne ne m'aime, un manque de confiance en moi...

Tout ça pour dire que je me demande si ma soit-disant crise de manie ne pourrait pas en fait être une pharmapsychose, c'est-à-dire une intoxication au cannabis en quelque sorte..

J'ai plutôt l'impression d'être dépressive mais mon psychiatre ne veut pas me mettre sous antidépresseurs par peur que ça reparte en manie...

Voila merci de m'avoir lu et si vous avez des conseils ou quoique ce soit, si vous voulez juste parler, n'hésitez pas!

Navy


   
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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
Posts: 0
 

Bonjour Navy,

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Vous devriez lire cet article :

Cannabis, joint et bipolarité

En résumé, le cannabis peut aider en phase dépressive mais il accentue l'arrivée des phases maniaques, tout comme l'antidépresseur, s'il est pris à fortes doses et en dehors d'un contexte médical avec un suivi de près ... Ça reste bizarre que vous soyez en dépression . Sur une échelle de 1 à 10, quel chiffre reflèterait votre niveau de tristesse, mélancolie ?

 

Le bipolaire est effectivement très sujet aux addictions comme l'alcool ou les drogues, vous pouvez rejoindre ce groupe de discussion pour vous en rendre compte :

Trouble bipolaire et addiction

 

La crise de délire est possible bien sûr, mais si je comprend bien, vous n'êtes pas officiellement diagnostiqué bipolaire ? Vous n'avez jamais de période d'hyperactivité, même minime ?

 


   
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Navy
 Navy
(@navy)
New Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 4
Début du sujet  

Bonsoir, merci de votre réponse!

En ce moment je dirais que mon humeur est à 3,5 sur une échelle de 1 à 10, les bons jours je ne la placerai pas au dessus de 6,5 quand même...

J'ai été officiellement diagnostiquée bipolaire à l'hopital, c'est vrai que ma crise ressemblait à de la manie quand je regarde les symptômes.. Aujourd'hui mon psychiatre dit que je suis "dans le spectre de la bipolarité" pour reprendre ses termes exacts. 

Sinon non, pas d'hyperactivité, je suis plutôt du genre flemmarde^^

C'est pour ça que je me pose des questions ça n'a vraiment été qu'une seule crise suite à une importante consommation de cannabis, et à part ça rien d'autre que de la dépression. J'aimerais prendre des antidépresseurs mais pas possible sans l'accord du psychiatre...

L'article et le groupe que vous avez envoyé sont très intéressants, merci!

Bonne soirée

 


   
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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
Posts: 0
 

Votre cas est vraiment intéressant ! Ça sent le diagnostic hâtif et facile ... "Spectre bipolaire" est large . Si vous n'avez jamais eu d'antécédents dans votre famille concernant la dépression, jamais d'euphorie sur une longue période avant cette pseudo-crise de manie / délire, ç'est surprenant ! Après, avec le lithium, cela aide effectivement à ne pas avoir de grosses crises de bipolarité mais bon, il faudrait vraiment connaître la cause du refus de votre psy pour les ad ( pas seulement la favorisation de la manie ) ...

Vous dites avoir peur que personne ne vous aime; ce sentiment / trouble affectif fait partie du trouble bipolaire . C'est peut-être pour cela que votre psy vous parle de spectre de la bipolarité, il vous a donné un stabilisateur d'humeur afin de voir si le diagnostic est fiable et pour éviter que vous ne fassiez une autre crise de manie, il doit savoir que vous prenez des drogues ... C'est une sécurité qui peut combler / faire la balance avec les doses de vos addictions, pour commencer ...

 

Mais si votre état dépressif se dégrade, je pense que votre traitement devra suivre, je parle s'il y a des tentatives de suicide par exemple ... Même si des méthodes connexes existent pour vivre avec la dépression bipolaire sans les antidépresseurs, je vous donne encore un autre article :

La dépression bipolaire sans les antidépresseurs

Peut-être les essayer dans un premier temps ...

 

Bonne soirée,

 


   
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lena
 lena
(@lenabou)
New Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 2
 

Bonjour,

je ne suis pas sure que je sois à la bonne place du forum pour mon message, mais je n'ai pas encore exploré toutes les catégories..donc je me lance ici.

Voilà, j'ai régulièrement eu des phases de légères dépressions par le passé, ce que j'ai souvent mis sur le dos de mon vécu difficile ou de la situation difficile du moment, mais depuis 2 ans environ (enfin surtout depuis l'an dernier: je suis partie en Afrique du sud pour un an à la base, mais suis revenue après 6 mois car cela ne se passait pas très bien), mes états d'humeur changent très souvent: je peux être euphorique (sans être maniaque je dirais) et avoir de supers idées de projets, me sentir bien dans ma peau, confiante, et juste heureuse et normale, mais la dépression revient tout le temps. Pendant ces jours là, je me sens complètement dévalorisée, insignifiante, abattue, extrèmement fatiguée même ayant dormi plus de 10h et je remets presque toute ma vie et mes choix en question. J'ai l'impression de me pas être moi-même, d'avoir même des gestes ralentis ou handycapants. Pendant quelques temps, je pensais que cet état était principalement dû à mon temps d'adaptation après l'Afrique du sud, nouveau déménagement. J'ai eu mon premier vrai emploi en juin dernier, à mi-temps, ce qui était idéal pour moi dans un premier temps car j'avais décidé de commencer une thérapie (musicale) en revenant en Allemagne, où j'habite depuis quelques années, et je voulais me concentrer sur d'autres choses qui m'intéressent (musique, sport..) mais ce boulot s'est révélé très stressant et prenant, et finalement impossible à faire à mi-temps. Je suis donc passée à plein temps en janvier, un peu à contre coeur mais dans l'espoir que le stress soit moindre, car plus de temps, et que donc mes humeurs se relativiseraient. Mais finalement ce n'est pas le cas, j'ai l'impression de changer d'état extrême tous les deux jours. Lorsque je me sens bien, c'est comme si je ne comprenais absolument pas cette partie de moi qui ne va pas bien...ce qui fait que je ne me suis pas posée plus tôt sérieusement la question de l'origine de mon mal-être. C'est de plus en plus difficile pour moi de me lever tous les jours pour aller travailler, d'avoir un rythme de vie "classique" car je suis trop souvent épuisée, à bout et émotive à n'importe quel moment de la journée sans raison apparente. 

Pour info, mon père est bipolaire et ma soeur a de gros problèmes psychiques depuis des années, mais de mon côté je n'ai pas encore fait de démarches pour poser un diagnostic. Ma thérapeute musicale ne pense pas forcément à la bipolarité, mais je réfléchis tout de même à consulter un psychiatre, car mon quotidien devient très difficile. J'ai l'impression de devoir me surpasser en permanence pour faire bonne figure, ce qui est très usant à la longue.

Merci pour vos réponses, qui m'éclairant peut être un peu!


   
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HippocampeCalcine
(@hippocampecalcine)
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Posts: 69
 

 Bonjour Lena,

Je ne sais pas quel âge tu as mais la bipolarité se déclare généralement lorsqu'on est jeune adulte après nos 20 ans ou encore après un trauma ou une période de stress inhabituelle. 

Pour ma pars je me suis diagnostiqué seul dans un premier temps, et quand j'ai fais les tests, il était plus qu'évident que c'était de la bipolarité, à l'époque j'étais plus cyclothymique.

Tu te sens peut être tout simplement déraciné, mal à l'aise dans ce pays. Certains comportement te choque, tu te sens rejeté ou encore un peu trop isolé de tes proches ou tes amis.

Beaucoup de gens supporte mal la solitude.

Ce pays te plait il autant que tu l'avais espéré ? Il n'y a pas de honte à revenir sur tes pas tu sais, la fierté est bien inutile.

Je te conseil dans un premier temps d'être moins dur avec toi même, je te parle d’expérience quand on sait qu'on est en faiblesse cela demande encore plus d'énergie de jouer la personne en bonne santé. Assume cet état de fatigue, assume tes idées noirs, dit-le à tes collègues a ton supérieur ou la personne de la RH. Ne force pas trop car si il s'avère que tu es bipo et que ça lâche, les dégâts seront difficilement réparable.

Si tu aimes le sport alors pratique, les endorphines t'aideront à relaxer.

Relativise, peu de chose ont d'importance, ton job, ce pays, ta fierté... c'est du vent. La santé, la famille, les vrais amis sont des valeurs sûres.

 


   
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lena
 lena
(@lenabou)
New Member
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Posts: 2
 

Merci pour la réponse! J'ai 25 ans, bientôt 26 et je vis en Allemagne, mais ce n'est pas nouveau pour moi, je suis à moitié allemande et ai souvent déménagé, c'est d'ailleurs peut être un élément qui joue, j'ai des fois du mal à me définir, allemande ou française, et puis mes nombreux déménagements dans le passé n'ont pas toujours été faciles. Enfin le sport est une bonne piste, j'ai commencé le taekwon do il y a quelques temps et même si j'ai peu de temps à y consacrer ça me fait du bien pour l'instant. J'essaie de continuer! Pour la faiblesse, c'est un de mes gros soucis: j'ai vraiment l'impression de ne pas être indulgente avec moi-même alors que le suis à fond avec tous les gens qui m'entourent, comme si je préservais toujours les autres avant de me préserver. Ce qui renforce mon état de stress au boulot, et ma vie personnelle! Je profite des belles journées en tout cas, car j'arrive à sortir du trou par moi-même et revenir dans un état "normal" (voire euphorique très souvent) mais retomber toujours aussi facilement et aussi souvent devient très pesant.

 


   
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HippocampeCalcine
(@hippocampecalcine)
Trusted Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 69
 

Waouh le taekwondo c'est trop cool, j'en aurais bien fait si y avait un club pars chez moi. 

Ptit tips de ma pars: quand ça va pas je réfléchis à toute la chance que j'ai.

En fait c'est quelque chose de compliqué de se rendre compte des choses qui vont bien, des choses qui sont à nous, des gens qui nous entoure, de la beauté de la vie.

++ Si de ton côté ça va mal il faut aussi faire l'effort de s'intéresser aux gens qui nous entourent, mm un collègue. En s'intéressant à quelqu'un et en lui parlant de lui on sort de cette prison psychologique inutile, on se plonge dans la réalité de quelqu'un d'autre et on oublie inconsciemment nos problèmes ou notre mal être passager.

Il y a quelque chose de très égocentrique dans la souffrance il faut sortir de la boîte.

J’espère t'avoir aidé, moi j'ai 27 ans.


   
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