Posté par: celine

Bonjour à tous, 

Après une dizaine de jours de ciel bleu (dans ma tête bien sûr), le brouillard commence à revenir au trot au début, puis au gallop ces 2, 3 derniers jours... 

Ma psy vient de me donner un nouvel antidepresseur à essayer (on est toujours en période d'essai, cela ne fait "que" depuis mars que j'ai été diagnostiquée). C'est du Sertraline. Y en a-t-il parmi vous qui sont sous ce médoc? Mon traitement de fond c'est le Tégrétol (de nouveau à 1200mg après une période d'essai à 800mg).

Comment ça se passe pour vous? Parce qu'après 24h, j'ai de nouveau des tremblements (légers, j'avoue) ainsi que de nouveau des acoufènes (pareils, supportables pour le moment...) Est ce que ces effets secondaires vont s'estomper? ou sont-ils là pour de bon? 

Merci à vous 🙂

Celine 

Salut celine,

C mon AD à partir du janvier 2018. Elle marche super bien pour moi surtout par rapport à la paroxétine que je prenais avant.

Je suis à 100gr maintenant et reste net et lucide.

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Bonjour à tous

Je prend Setralin depuis 1 mois.Je prend 50 mg,je peux pas prend plus,si non c'est l’état maniaque.A par de léger tremblement ça va. Pas compte y a du changement au niveau sommeil,avant j'ai dormi 9-10 heures léger et la je dors 6.5 heures sommeil lourd.

bonne mâtiné à tous et à toutes!!

Salut celine,

C mon AD à partir du janvier 2018. Elle marche super bien pour moi surtout par rapport à la paroxétine que je prenais avant.

Je suis à 100gr maintenant et reste net et lucide.

Merci Le M. J'espère que cette fois ci ça va être le bon, parce que vraiment les effets secondaires au début de chaque traitement deviennent un peu lourd à la longue... 
Il me semble avoir pris de la paroxétine au tout début, (j'en suis à mon 4e voir 5e antidépresseur et je m'y perds dans les noms... surtout que ma mémoire est affectée par le truc en général donc bon! 

En tout cas merci 🙂 

Posté par: David

Bonjour à tous

Je prend Setralin depuis 1 mois.Je prend 50 mg,je peux pas prend plus,si non c'est l’état maniaque.A par de léger tremblement ça va. Pas compte y a du changement au niveau sommeil,avant j'ai dormi 9-10 heures léger et la je dors 6.5 heures sommeil lourd.

bonne mâtiné à tous et à toutes!!

Bonsoir David, 

C'est exactement ce que mon psy m'a dit. Elle commence tout bas parce que sinon je vais filer dans les hauteurs bien trop rapidement et trop souvent. Pour le moment, j'avoue, je kiffe pas trop par contre! Grosses grosses nausées et pourtant je suis habituée aux nausées, j'en ai souvent du au stresse... 
Je vais croiser les doigts pour nous deux que celui ci soit le bon alors! 
Merci de ta réponse et bonne soirée 

Je t'en prie.

Concernant des effets secondaires, la pire épisode dont je me souviens était liée à la prise des neuroleptiques. Ah puta madre... Des fois je me rappellais même pas mon prénom

Il parais que Setralin agir aussi contre les tocs !! C'est bien à savoir!!

Posté par: Le M.

Je t'en prie.

Concernant des effets secondaires, la pire épisode dont je me souviens était liée à la prise des neuroleptiques. Ah puta madre... Des fois je me rappellais même pas mon prénom

Le seul que j'ai essayé c'est le Xeroquel et wooooaaaa... purée j'étais mal... des sensations intracorporelles/extracorporelles les plus étouffantes et irrationelles. 

Posté par: celine

Posté par: Le M.

Je t'en prie.

Concernant des effets secondaires, la pire épisode dont je me souviens était liée à la prise des neuroleptiques. Ah puta madre... Des fois je me rappellais même pas mon prénom

Le seul que j'ai essayé c'est le Xeroquel et wooooaaaa... purée j'étais mal... des sensations intracorporelles/extracorporelles les plus étouffantes et irrationelles. 

Ouff! J'avais pas de ça mais c clair que c qqch dont on veut pas vivre l'expérience. D'ailleurs toute perte de contrôle de sa vie est chiante. Les effets secondaires poussent à arrêter les médicaments contrairement aux préscriptions. Dans une période comme ça je suis tombé sur le livre de Jamison Kay qui m'a aidé à tenir.

Toute perte de control de sa vie est hyper chiante, c'est vrai... C'est surtout quand on te vole le pouvoir de choisir qui est chiant, voir insupportable. Parce que avec des épisodes de la bipolarité, je perds quand même le control de ma vie (perso en tout cas) parce que je n'ai plus le choix de me laisser aller à mes pensées absurbes ou de me laisser emporter par telle ou telle sensation. Je dois revenir les pieds sur terre à chaque fois, me re-tirer  vers le sol et ne pas me laisser aller, alors oui c'est pour garder control, mais si c'était mon choix à moi, il y aurait des fois, où j'aimerais vraiment me laisser emporter, me perdre dans mes pensées et mes délires, mes dissociations, juste pour voir ce qui se passe "derrière", derrière cette zone qu'on nous empêche de franchir... seulement je ne peux pas... (et putain, pourquoi on n'a pas le droit d'y aller au fait?)

Bonsoir Lucie,

Alors non, j'en suis à 1200mg LP Et je pense que je vais en rester la pour le moment. Le tegretol à ete augmente depuis le début en fait, premier traitement de fond que j'ai essayé et vraiment ça va. Il avait été réduit à 800 à un moment lorsqu'on a arrêté le xeroquel aussi, mais apres un mois de "repos" a ete re-augmenter. 

Non je n'ai pas trop d'effets secondaires, pas des trop "déplaisants" en tout cas. Il m'arrive juste d'avoir la tete légère ou des tournis, Mais ça reste vraiment gerable. Alors qu'avec la Sertaline, j'ai eu des nausées cette semaines atroces et d'assez gros vertiges. J'ai fini par aller m'allonger un aprèm après le travail a deux reprises. 

Pour revenir au tegretol, mes doses maximales dépendantes des raisons pour laquelle sel médoc à ete prescrit en premier lieu. Et pour la bipolarité, je pense que 1200 est encore dans les clous. Par contre, conseil, si jamais tu oublies si tu l'as pris Ou pas, il vaut mieux rester une dose que d'en prendre deux fois plus par accident: tu vois double en fait, tu arrives à peine à marcher droit, Et au mieux il faudrait que tu ailles aux urgences pour qu'ils te fasse un lavage d'estomac. Donc évites!! Le tout est y jne assez "pénible" experience!!!

Comment tu le geres toi? 

Bonjour Lucie, 

Disons que ma spy ne veut pas me donner des AD trop fort pour ne pas me faire replonger dans des phases UP. Les miens sont un peu chelou, ils peuvent arriver alors que je suis en phases bien down, et il n'y a rien pour me prévenir qu ele UP va bientôt arriver. Mis à part cet été où mon UP a duré pas mal de temps (mais j'étais malgré tout déprimée) cela peut ne durer qu'une journée, voir une après midi parfois. Mais à chaque fois, j'ai l'impression que c'est violent... Rien ne va assez vite, les gens autour de moi, je monte en rogne pour un rien et tout tourne à 200 à l'heure en même temps comme pour beaucoup. 

En ce moment, je ne dirais pas que je suis en dépression. En fait j'en arrive à un point où je ne sais même plus trop quand je suis en dépression. Mes dépressions sont généralement accompagnées d'idées noires et chelou où je veux m'en prendre à moi même (à mois que ce soit vraiment la grosse dépression qui m'en font arriver là? je ne sais pas...) pour le moment ce genre d'idées n'arrivent que très rarement et donc sont gérables. Je ne sens pas le besoin de me faire du mal, ce sont juste des idées qui descendent un peu comme des bulles de temps à autres. Donc ça va... 
Par contre, j'ai pas le moral, un rien me fatigue, je suis constamment fatiguée, et j'ai vraiment besoin de calme et de solitude (bien que paradoxalement, je n'aime pas être seule dans ces moments là non plus). En ce moment, c'est juste un plateau... mais un plateau bas, en dessous de ce que cela devrait être... Il n'y a rien d'euphorique la dedans, je me trouve particulièrement chiante, pour moi et mon entourage (mes garçons surtout je veux dire). Donc la petite prescription de l'AD c'est pour m'éviter de longer (ce qui à l'air de fonctionner, malgré les nausées, tournis, etc...) mais aussi pour m'éviter de monter vers un UP incontrolable. 

Ca fait longtemps toi que tu as été diagsnotiquée? Tu as des idées chelous aussi quand tu es en dépression? J'arrive pas a savoir si c'est moi ou la maladie... ET parfois je vois des trucs qui ne sont pas là aussi, mais généralement des choses qui soient me font peur ou me rendent malalaise. 

Et quand tu parles d'une réaction de ton amie, tu veux dire après lui avoir parlé de ta maladie, ou rien à voir? 

Bon j'ai l'impression d'avoir fait beaucoup de confession sur ce coup ci! Je m'excuse! Bonne journée à toi 

Bonne soirée à tous et à toutes!!! 😊😊

Posté par: Lucie

Bonjour celine,

Je suis diagnostiquée depuis fin 2014 et après 5 mois j ai arrêté traitement et psy pendant 2 ans et demi à cause des effets secondaires. Là ça fait 14 mois que je tiens le traitement et psy. 

J'ai aussi des pensées chelou, la psy à dit que c des tocs de pensées et que je ne vais pas le faire. Par exemple aujourd'hui ma journée, très peu dormi, en pleine forme, joyeuse, dynamique, envie de faire pleins de câlins à ma fille. En ce moment, je fais souvent des câlins à mes amis (débordement d émotions), envie d en faire à tous le monde. Courses tranquille avec ma fille. D un coup, j ai eu envie de pleurer, débordement d émotions hypersensible en pensant aux personnes dans la difficulté. (Il y avait une collecte pour la banque alimentaire, j ai bien sur donné et la culpabilité de donner si peu). J'ai dû me retenir pour ne pas pleurer en plein magasin. Puis à la maison, j ai bien travaillé, heureuse puis d un coup, me suis sentie à la limite de la réalité, "ailleurs", entre réalité et irréalité, je ne sais pas si tu comprends. Je n'ai jamais d hallucinations. J'ai eu des pensées de me jeter par la fenêtre, j'ai souvent cela. J était entrain de secouer un chiffon à la fenêtre et l envie très très forte de monter sur le rebord et sauter. C très flippant et je dois résister. J'ai peur qu un jour, je le fasse. J'ai pris un seresta, là ça va mieux, je suis bien dans le réelle, mais triste et déprimé et tjs envie de me jeter par la fenêtre. J en ai marre d avoir cela, ces pensées. Ma journée était tellement belle et mon cerveau, ces pensées ont fait que maintenant j'ai envie de pleurer de cette vie avec mon cerveau qui est malade. Comme toi, je ne sais pas dans quel phase je suis, haute ou en dépression. J'ai eu un mélange de symptômes de UP et de dépression, donc peut-être que c ça un état mixte. J aime avoir l esprit clair, le contrôle et pas ces états. Concernant mon amie, elle est très impulsive et moi très hypersensible. Il y a 3 semaines, j étais en UP et il a suffit d un SMS de sa part pour me plonger dans le désespoir, la dépression profonde. J avais arrêté de manger, je n avais plus faim, plus soif, j étais ralenti, fatiguée et j avais envie de me laisser mourir, bcp de mal pour sortir de mon lit. Je suis sortie de cette dépression d un coup. Comme toi, je ne sais jamais quand je vais avoir un UP et combien de temps il va durer. En UP, au début, je suis euphorique, je fais les choses très speed, très facilement, des choses que je ne pouvais plus faire car bloquée avant, puis je peux crier avec mon fils pour un rien, un mot et je crie, mais je redescends très vite depuis que je suis sous tégrétol et je pleure d avoir crié, de n avoir pas pu contrôler. En UP pareil, ça ne va pas assez vite, je trouve mon fils trop lent, je ne comprends pas qu il est fatiguée quand moi je suis en pleine forme, malgré 24h ou 48h sans dormir, mais le tégrétol m aide à voir que c moi qui a un problème et que lui n a rien fait, que c normal qu il est fatiguée. Je me fais des films par moment, même quand tout va bien avec les gens, je me dis, ils font semblant de m aimer, ils vont me faire du mal, veulent me nuire. J'ai passé une journée Super avec ma fille, j ai vu qu elle m aime, mais maintenant qu elle n est plus là, je doute de ces sentiments vis à vis de moi. J'ai des pensées qu elle me déteste. Je dois lutter contre moi même, mais pensées, que ce que je pense est faux. Ça m emmène par moment à m éloigner, m isoler et d un autre côté, j'ai envie de ne pas être seule. J'ai peur de la solitude. J'ai l impression d être folle. Là je me sens un peu en dépression. C dur c chutes d êtres très bien puis tomber en négatif en un rien de temps et sans raison.

Bonj

our Lucie, 

Merci d'avoir partagé tout ça. Je me retrouve beaucoup dans la façon dont tu as décrit ta journée. Surtout le "moi" d'il y a quelque temps, incapable de te dire si c'est mois ou semaines... je suis completement en train de perdre la notion du temps - c'est assez atroce en fait... des fois j'ai l'impression que ca fait des semaines que je me sens "bien", alors qu'en fait ça fait juste 2 jours et vice versa. 

Pour ce qui est de l'hypersensibilité, je connais bien aussi. Une fois je me suis retenue de pleurer à Ikea parce que je ne savais pas si les plantes qui étaient achetées allaient bien être entretenues ou pas. Je me suis effondrée plus tard dans la semaine en y repensant.  Donc ce yoyo d'émotions qui parfois ne rime à rien, je connais trop bien. Pour le moment, ca reste le grand plat, par contre, il ne faut pas pousser les conversations trop loin ou me poser trop de questions pour risque d'effondrement... Mais ce qui est étrange, c'est que "normalement" ou "avant" (je ne suis diagnostiquée que depuis mars dernier, donc il y a beaucoup de truc qui sont encore tout nouveau...) j'étais assez douée à ravaler ma boule d'émotion qui montait, je m'empêchais de pleurer sans problème alors que là ca devient plus difficile meme si pas complêtement impossible, cela me prend plus juste d'efforts. 

Pour ce qui est d'avoir des épisodes en réalité et irréalité, je comprends trop bien, malheureusement et parfois je trouve ça particulièrement angoissant parce que je n'arrive pas à me raccrocher à la réalité alors que d'autres fois, j'aimerais avoir le temps de me laisser emporter par cette irréalité, voir ce qui se passe si je lache completement control, comme si il y avait quelque choses derrière le rideau de l'irréel mais que je p'empêchais d'y aller... Selon ma thérapeute, c'est important que je reste au maximum vers le réel, ca n'entraine pas mon cerveau à faire les bonnes connections, et à lui apprendre ce qu'est la différence entre le réel et l'irréel. 

Pour les idées chelou, ce n'est pas aussi dangereux que la tienne - en effet ça doit etre hyper flippant!! Tu habites dans une maison ou dans un appart? Si c'est un appart, tu devrais peut être envisager de déménager dans un truc au premier étage maximum... juste au cas où... Perso, mes idées chelou c'est de me couper, généralement sur l'avant bras ou le poignet... Ca a commencé avant que je sois diagnostiqué. J'avais l'impression d'avoir un fil noir sous la peau et j'ai gratté pour aller le retirer. Depuis, ce sont plus des envies de m'ouvrir, des fois sans aucunes raisons ni émotions attachées particulièrement (ces pensées sont plus facile à surmonter) et d'autre fois, c'est une envie qui se transforme en besoin intense de le faire - le pire épisode c'est quand je rentrais du travail un soir... J'avais juste envie découper mon bras. J'avais l'impression de devenir complètement folle et de complètement perdre pied avec la réalité. Il y avait un tas de sable sur le coté de la route et j'étais persuadée qu'en dessous il y avait un éléphant et qu'il fallait que je le sauve. Me forcer à reconnecter à la réalité est atroce et dans ces cas là, ce qui me "sauve" sont des distractions, un coup de fil ou autre... Heureusement, ce dernier épisode date de septembre, octobre, donc je me dis, que les comprimés sont en train de faire effet! Sauf que l'idée du fil noir est toujours là et là depuis quelque temps il est en train de prendre vie, mais je n'arrive pas à le situer (ce qui est pas plus mal en soit!)

Pour ce qui est de pousser une gueulante un peu imprevu sur les enfants, je connais aussi malheureusement, même si ça s'est vraiment calmé (je pense...), c'était pire avant que je ne sois traitée.  Le truc, je ne sais pas toi, mais c'est que j'ai vraiment besoin de calme, je le ressens. Un moment dans la journée ou je peux avoir du calme, pas de bruit ou alors du bruit que j'ai choisi. Pour le moment, je travaille loin de la maison (à peu près une heure de route) et même si la route me fatigue, si j'avais un boulot plus près de moi, je ne sais pas comment je réussirai à me procurer ce calme. Tu vois ce que je veux dire? Je suis maman célibataire avec deux garçons (un en mini crise d'ado et l'autre qui veut se prendre pour un ado) et le calme ne leur vient pas naturellement! lol 

J'espère en tout cas que tu vas passer une journée plus stable qu'hier 🙂

Bonjour Lucie, 

Je me surprends en train d'attendre tes emails avec impatience, parce que lire tout ce que tu partages et ce que tu traverses me fait beaucoup de bien. Je me sens quand même sacrément seule parfois avec cette maladie. ET je me retrouve tellement dans ce que tu décris que pour le coup, je me sens virer un peu moins vers la folie... Je me sens surtout imcromprise de beaucoup de gens (sauf ma thérapeute, qui est juste sensationnelle, j'ai eu beaucoup de chance là dessus), même mes amies qui sont très bienveillantes (sauf que j'en es perdu une de mes meilleures amies le long du parcours malgré tout). Bien sûr, avec maman par exemple, je ne peux pas tout lui dire, elle se ferait trop de soucis et pour le coup ce serait un cercle vicieux, je culpabiliserais de trop etc etc... Donc pour elle, je ne vais pas trop trop mal... je déprime mais elle ne sait rien des hallucinations ni des idées chelous. Vaut vraiment mieux comme ça! 

Par contre, je te remercie parce que je n'ai jamais pensé à prendre un calmant si jamais je commençais à monter dans les aigus (avec mes fils surtout et aussi au travail, surtout quand je suis hyper fatiguée comme en ce moment). Le pire c'est que encore une fois je culpabilise de mon comportement quand je lache prise mais même si je me vois en train de perdre controle, je n'arrive pas à m'arrêter. Donc je gueule. Aujourd'hui j'ai eu vraiment du mal. Juste du mal à me lever, à faire ce qu'il y avait à faire, à me motiver pour un rien, faire un manger, laver le linge pour la semaine, le quotidien mais même sortir prendre l'air. Je ne voulais qu'une chose, me terracer sous ma couette dans le noir toute la journée. Et mes loulous je les ai 100% du temps, mis à part 3 ou 4 semaines par an où ils vont voir le papa. Mais la sans eux, c'est encore un autre style de "compliqué"

Sinon, je suis comme toi, parfois j'ai un énorme élan d'énergie, et pleins de projet. Mais je m'y mets une demi-heure, une heure max et après, je suis éteinte. C'est insupportable! surtout que j'aime faire les choses bien, suis un peu perfectionniste et j'aime pas laisser les choses faites à moitié. Mais voila, pour le moment, c'est comme ça, et heureusement quand une demi-heure une heure on ne peut pas faire grand chose, mis à part préparer le terrain... comme je n'ai pas souvent ces élans, je ne fais que préparer le terrain... lol 

Je vais en tout cas suivre ton conseil et me prendre des calmants "plus régulièrement". Je te remercie de ces échanges et d'avoir partagé tout ça en tout cas. Ca me fait vraiment beaucoup de bien. Merci beaucoup 

Bonne soirée et bon début de semaine à toi demain 🙂 

Bonjour Lucie,

Desolee, comme tu le sais hier c'était compliqué, Le temps venu de pouvoir m'échapper  sous la couette j'ai foncé!! Et aujourd'hui j'étais au travail, un autre genre de compliqué, Mais j'adore mon métier et des fois ça m'aide à me sortir de cette ombre qui me hante et m'entoure constamment. Mais la journee aujourd'hui a  été  longue, trop longue même Et a faillit finir pas une crise d'angoisse. Je ne sais pas toi, mais je ne suis pas douée à recevoir des compliments. Ça me fais paniquer, je ne sais pas comment réagir, ce que je dois dire et le pire de tout c'est que ça me met excessivement mal à l'aise! Donc là  ce soir ca a vraiment failli partir en cacahuète! 

Pour en revenir à ton fils, je pense que lorsque On est maman célibataire on est presque obligée parfois de leur dire, expliquer plus de truc que l'on aurait voulu peut être faire sinon. Mais il y a un moment où le choix reste simple: leur parler les aide à nous comprendre, et sans qu'ils soient responsables de nos actions, ils peuvent malgré tout garder un œil bienvieillants.

les miens sont trop petits encore, Et je ne peux pas leur parler ouvertement de ma maladie, pour peur qu'ils le répètent à leur père, et comme ça se passe mal entre nous (lui pervers narcissique typique) j'ai peur qu'il me fasse un sale tour. Mais j'essaye néanmoins de leur dire quand ça ne va pas même s'ils manquent encore parfois de maturité pour adopter un comportement différent. 

Sinon les idées gloques dont tu viens de me parler, couteau, voiture, carambolage et tout le tralala, je connais ça aussi très très bien. Par contre jarrive à me dissuader et ne pas trop y prêter attention, parce que ces idées sont tellement énormes qu'elles restent beaucoup moins attrayantes. Elles ne sont vraiment dangereuse que dans des moments Ou je suis vraiment à 10km du fond du rouleau! 

Et quand ça m'arrive, alors j'essaye de me lâcher, en écrivant ou en essayant de peindre un truc, je crache toutes mes idées, mes ressentis et toute cette pourriture qu'on peut porter à ces moments là. CEst Le seul moyen que j'ai trouvé de garder un pied dans le réel. Ça et j'appelle SOS à mes amies et souvent je fini par pouvoir parler avec l'une d'elle. Parfois, si je ne suis pas partie trop loin dans mes délires , ça m'aide à me reconnecter avec Le monde des "vivants"...

jespere que tu as réussi à passer une bonne journee, Et que ces pensées gloques n'étaient qu'éphémères. 

Bonsoir Lucie, 

Je suis désolée, hier au soir je suis rentrée du travail j'ai fait à manger, mis les gars au lit et me suis écroulée... Demain soir, re-journée de mouise, je pars à 7.30, je ne serais pas rentrée avant 8 minimum pour aller directement à une réunion pour mon fils cadet... Les 2 semaines à venir vont être longues et là je commence à en ressentir les cotés un peu négatifs... Bref... 

Tu n'as pas à t'excuser de ton email! je pense que de temps en temps ça fait du bien de s'ouvrir... et de se lâcher... ce qui est plus néfaste je pense c'est de ressacer - si on ressace (désolée, mon orthographe est une véritable catastrophe naturelle je crois!!) ça veut souvent dire qu'il y a des choses qui nous travaillent encore et pour lesquelles on n'a pas encore tourné la page. 

La personne que tu me décris quand tu parles de ton ex est vraiment très similaire au mien. Je ne vais pas rentrer dans les détails parce que d'après ta description, j'aurai presque pu donner la même, mais il n'est pas bipolaire, c'est sur - il n'avait rien de fun! et nous, je suis désolée, mais on a des cotés quand meme super funky des fois! un peu supressé par les médocs, mais même avec, de temps en temps, j'arrive quand même à rire (de manière plus restrainte et avec moins de laisser aller, je monte moins en flèche et ça me manque, certes, mais je ris). Mon ex, quasi jamais. Il a eu des épisodes de stresse du au travail et dépression (mais une fois que j'étais partie avec mes loulous) mais c'est tout. Et comme toi, tu ce qu'il me faisait subir mentalement, il retournait la médaille et me faisait croire que tout venait de moi. Je ne sais pas comment il réussissait, c'est épatant quand j'y repense, le travail de manipulation que cela du être depuis le début... 

Et pour les compliments, avec moi que ce soit, un homme, ou une femme, c'est pareil... Je panique, si ce sont des choses qui me tiennent à coeur. Si ce sont des commentaires positifs sur quelque chose ou autre, je n'y crois pas en règle générale. Et si c'est mes amies / familles, c'est pareil, je n'y crois pas. On essaye d'y travailler avec ma thérapeute, mais c'est pas facile, il y a trop de truc en fait à travailler tout le temps, et je ne suis pas tout le temps suffisamment réceptive. Si elle va creuser trop loin parfois, bien que cela ne me soit pas arrivé depuis longtemps, je pars en live. Je ne sais pas si ça te le fait toi aussi, mais c'est une forme de cris ed'angoisse un peu bizarre, je dissocie en fait... le réel devient de plus en plus iréel et j'arrive plus à toucher les pieds sur terre... J'ai hyper peur, de tout soudainement, et je n'ai qu'une envie, me rouler en boule et me cacher qq part. Certains épisodes sont plus gérables que d'autres, et heureusement que cela me le fait de moins en moins... mais ça veut dire qu'on ne peut aps encore parler de tout avec ma thérapeute, il y a encore des sujets qui me poussent à bouts. Et je ne comprends pas pourquoi non plus... 

A mon tour de m'excuser je vais devoirm'arrêter là pour ce soir, je pense déjà à la journée de demain et je ne sais pas comment je vais gérer sans péter un cable à un moment donné... j'ai un peu peur de lâcher...

Surtout ne culpabilise pas pour ton mail de l'autre soir. Je ne pense pas l'avoir lu du même oeil que toi donc, pas de soucis 🙂 

J'espère que tu as passé une agréable journée et une bonne soirée 🙂 

Bonsoir Lucie, 

Je me dis qu'on devrait commencer un roman épistolaire à ce rythme! Tous les soirs un email... C'est plutôt cool et je pense que ça me fait du bien de pouvoir partager ce qui se passe un peu et comment je réagis! Surtout après la journée que j'ai eu aujourd'hui... 

Je comprends ce que tu veux dire par avoir du mal à lacher ton ex... Je crois que c'est quand même un peu symptomatique d'avoir vécu avec un pervers narcissique... On a du mal à les lâcher. Il faut vraiment prendre sur soi et prendre la décision de tourner la page, même si cette page doit être tourner tous les jours, et plusieurs fois par jour. Personnellement ça m'a pris 5 ans pour y arriver et maintenant ça y est, je suis vraiment libérée. Je pense que c'est venu petit à petit, plus ça allait et moins j'avais de pitié pour lui, plus j'essayis de couper les ponds et de ne pas tomber dans le panneau où je me sentais obligée de lui parler, de répondre à ses questions, d'être prise au piège par sa conversation qui au final n'était que sur lui, où je devais m'apitoyer sur son sort (oh non mon pauvre... je comprends, ça doit être dur... et tout le tralala). Pendant chacune de ces conversations, il y avait toujours un truc qui était dit qui me blessait, ou il me faisait culpabiliser pour quelque chose ou autre. Mon ex n'a jamais été violent physiquement, par contre émotionellement c'était autre chose. Il me rabaissait et je n'étais qu'une détriture sous sa chaussure, tout le long de notre vie commune, il se moquait de moi ouvertement, et toujours sous le ton de l'humour (même quand je lui disais d'arrêter parce que ça me blessait, il continuait, encore et encore il continuait, parce que mon opinion et mon ressenti était faux). Et pour le coup, même après avoir été séparé, chaque conversation, que ce soit en vrai ou celles qui se passaient dans ma tête ne me faisait jamais de bien, mais continuait de me détruire petit à petit. Donc pour ton ex, non je ne te conseille pas de lui parler, c'est ton ex, ce n'est pas ton homme. Tu dois vider ton sac, certes, mais déjà tu le fais là, tu le fais avec ton psy et la meilleure chose à faire c'est d'ignorer ses commentaires et de rester dans le pragmatique. Parler seulement de chose dont vous avez besoin de parler, c'est tout. Rien de plus. Et petit à petit, dans quelques mois tu commenceras à te sentir petit à petit soulagée... Et purée ça fait du bien! Jusqu'au point où, tu ne ressentiras plus le besoin de prendre contact avec lui, mais plutot tu prendras ce temps là (que tu utilisais pour communiquer avec lui, dans ta tete ou en vrai) pour te reconstruire toi, et retrouver la femme que tu étais avant... Parce que quand je lis ce que ta relation avec lui t'a fait, je me dis qu'en tant que pervers narcissique, ta situation, ton mal-être, et ton besoin de lui, doit lui faire quand même vachement plaisir!!! Ca doit le rendre tellement plus fort!!! S'il te plait, pour un mec qui t'a traité comme il l'a fait, la violence physique et emotionelle, s'il te plait, ne lui donne pas la satisfaction... Crache tout ce que tu as a craché ailleurs. Chez ton psy, ici, sur un papier ou autre, mais ne lui dit pas à lui. 9a ne fait que rendre son égo encore plus fort. Bon maintenant c'est mon opinion, et c'est vra qu'avec ma thérapeute on en a beaucoup parlé et en y travaille encore régulièrement, il y a encore des choses qui ne sont pas résolus et qui ont encore un impact sur mon comportement aujourd'hui, comme le fait que je ne sais pas comment réagir à la gentillesse. Enfin si, mais ma réaction n'est pas dites "normale"... je panique et je pleure... 

Et puis j'y pense, il te dit ce qu'il veut ton ex, des situations difficiles qu'il traverse... tu n'en sais rien, concretement si? et en même temps, s'il traverse vraiment des épisodes difficiles, tu trouves pas qu'après tout ce qu'il t'a fait subir ce ne serait pas le revers de la médaille? un genre de karma? Même en te décrivant là comme tu le fais, tu n'arrêtes pas de te rabaisser... Tu n'as pas autant perdu d'autonomie que ça, ça aurait pu être pire (même si c'est pas au top j'avoue) mais tu as gardé tes enfants non? tu as toujours ton fils? c'est pas un succès ça? c'est pas toi qui les as géré alors que tu devais te rafistoler toute seule après que ton ex t'ait laissé en morceaux? Ce ne sont pas des petits succès tout ça, mais plutot remarquable. Rien que le fait que tu ne sois plus avec lui, et dans une relation aussi destructive, le fait que tu es réussi à "t'échapper", rien que ça montre ta force. Il y a encore trop de femmes qui n'y arrivent pas. S'il te plait, ne le laisse pas gagner en calquant tes croyances de toi et ce que tu es, ce que tu vaut, sur ce qu'il peut penser de toi et l'image de toi qu'il te renvoie (je ne sais pas si je suis claire? mais ne te regarde pas à travers ses yeux parce qu'il te déforme complètement. Regarde toi à travers les yeux de quelqu'un qui t'aime et qui veut le mieux pour toi). Tu es ta propre personne. Tu n'es plus ce qu'il veut que tu soit. Tu peux te reconstruire et devenir ce que tu veux. Tu t'es montrée assez forte jusque là, tu peux y arriver. Petit pas par petit pas. Tu peux redevenir autonome petit à petit. C'est un peu comme ma psy me dit et comme tu m'as dit aussi l'autre jour, ne va pas chercher à ce qui se trouve derrière le rideau. Reste dans le réel. Toi c'est pareil, mais ton but c'est travaillé pour gagné un peu plus d'autonomie, gentillement, mais tu peux y arriver, tu t'es déjà montrer suffisamment forte. 

Par contre je ne suis pas sure d'avoir compris exactement comment ta peur de conduire est venue? Je vois parfaitement d'où tu viens par contre! En ce moment, il y a des fois où j'ai juste envie d'arrêter la voiture quand je vais au boulot ou quand je rentre à la maison. M'arrêter sur le bas coté, histoire de reprendre mes esprits un peu, parce qu'il y a trop de trucs qui se passent dans ma tête, et parfois j'ai juste peur en fait! peur de me scratcher, de perdre controle entire du véhicule ou quoi, et vraiment ça me fait flipper... Comme je fais quand même pas mal de route (environ 50, 55 min aller), surtout lors de semaines comme celle-ci où je suis vraiment crevée et que les journées au boulot sont hyper hyper longues, j'ai plus tendance à paniquer et à n'en plus voir le bout de cette route en faite... tous les virages villages et autres se ressemblent, je peux être 30 minutes dans la voiture et être incapable de te dire combien de km j'ai fait, le trajet qu'il me reste ou rien... il y a qq chose de cyclique, et d'interminable, qui se répète sans fin et s'est angoissant. En même temps, comme je te disais, le pire c'est qu'il n'y a que lorsque je suis dans la voiture où j'ai un peu de calme. Donc c'est compliqué, il faudrait quand meme que je réussisse à me rapprocher l'année prochaine. 

Sinon la journée aujourd'hui, totalement gaspillée par une collègue, que je ne supporte pas, très hyporite je trouve, et j'ai l'impression que tout ce qu'elle peut me dire c'est pour me rabaisser. En plus on n'est pas très souvent en accord avec certains sujets donc c'est compliqué. Et franchement, je n'ai pas besoin d'aide pour être rabaissé, je sais très bien le faire toute seule merci et je me remets suffisamment en question également! Au final, j'ai encaissé, jusqu'à ce que mon patron me voit et me demande s'il y avait un soucis, je me suis retenue de lui gueuler "je démissionne" (alors que, erm! NON!!) et à midi, pause déj, mini crise d'angoisse et je me suis éffondrée... Donc xanax pour me calmer, j'étais à 2 doigts de téléphoner à mon toubib et lui demander un rdv d'urgence... Ce soir réunion, ma "chere" collegue était là et j'avais juste envie qu'elle disparaisse en fait et me foute la paix, sauf que elle faisait des commentaires à la con, des mini bavardages, pour entretenir des conversations légères, mais j'avais juste envie qu'elle se taise... 

Je suis sincèrement fatiguée je crois... Mais je peux pas expliquer au taf ce que j'ai, j'aurai trop peur d'être fichée et de perdre mon boulot... Mais là , ça fait juste beaucoup... L'AD ne fait rien, à part me donner des nausées, mais c''est tout... et le Tégrétol, bah, je sais pas trop ce qu'il fiche en fait pour etre honnete avec toi! j'aimerais bien qu'il me régule mon humeur vers le haut... franchement... 

Désolée, c'est pas le plus jovial des emails... Mqis surtout je suis vraiment désolée que tu es autant souffert. Je ne comprends pas comment un autre être humain peut traité un des sien de tel manière. Que l'on fasse quelque chose sous le coupe de la colère est une chose, mais volontairement faire mal à un autre être vivant, je n'arrive pas à le concevoir. J'espère que tu as des gens dans ton entourage que peuvent te donner tout l'amour que tu mérites et dont tu as besoin. 

Bonjour tout le monde,

Oui j'ai essayé la Serthaline pour moi ça a été un échec je ne sentais bizarre avec depuis j'ai changé de psy et je n'ai plus antidépresseur ça a été dure maintenant ça va mieux

Fabienne

J'ai l'impression qu'il se passe la même chose avec  l'Anafranil.

Est ce que tous les AD te font te sentir encore plus mal les premières semaines ? Ou est ce que ce serait certaines personnes qui ont du mal à les supporter ?

Re nath,

Pendant le schicht avec le valdoxan je petais le feu et apres plus d'effet

et j'étais mal personnellement c'est la première fois qu'un antidépresseur me réussit pas

mais j'ai lu qu'une étude de 2017 les antidépresseurs devait être pris que dans certain cas

maintenant et qu'ils donnaient plus systématiquement des antidepresseurs aux personnes comme nous