Bonjour,
Je suis incapable de faire les choses qui me plaisent alors que j'en ai physiquement et mentalement besoin et j'aimerais savoir si quelqu'un est comme moi.j'ai cessé mes activités sportives petit-à-petit,une il y a 10ans , la 2e il y a 6 ans et la 3e y a 3 ans pour des problèmes de santé. rien à voir avec la bipolarité. je suis en arrêt,j'ai plein de temps et pourtant je ne fais plus rien.c'est pas l'envie qui m'en manque,mais au moment de partir à la gym ou marcher,j'ai une espèce de blocage. je sais que ça me ferait du bien et plaisir et que c'est vital pour moi.mais je n'y arrive pas.et du coup,ça me plombe le moral,dèjà qu'il est de plus en plus bas...
ce serait bien si quelqu'un qui a le gros problème me répondait parce que,sans blague,je suis bientôt au bout du rouleau.
Cela m'arrive aussi mais cela caractérise un état dépressif. Il faut se faire "violence" et y aller qd même parce qu'après on éprouve un peu de satisfaction et cela occupe. Peut être faut il démarrer par des actions "banales" du quotidien à faire et élargir son champ d'action petit à petit.
Bonjour,
Je comprends tout à fait...
J'adore la culture, les loisirs créatifs, les sorties... pour tout ça je suis entravée par la bipo. Soit parce qu'en phase dépressive je suis cloîtrée chez moi et amorphe mais aussi, paradoxalement, quand je suis en hypomanie. Car dans ces moments je suis tellement surexcitée que fais 100 choses mais qui finalement ne m'apportent rien et surtout que je ne termine jamais.
Finalement j'en arrive à la conclusion que la solution est toujours la même, toujours ce graal, et qu'elle n'est pas simple. Que c'est le combat énergivore, chronophage et érintant, le combat d'une vie : stabiliser l'humeur. Perso je m'acharne à essayer de trouver le bon traitement au bon dosage, la bonne stratégie thérapeutique car il n'y a que ça qui délivre. Les moments où je me sens "aux manettes", où je fais ce que j'aime et ce qui me fait du bien ce sont les phases neutres et stables.
Malheureusement quand je suis au fond du faitout ou trop haut perché rien ne marche. Me faire violence me fait avoir des crises d'angoisse (quand je suis mal) ou d'agressivité (quand je suis hypomaniaque).
Mais je tient à rester dans l'espérance : c'est possible! On peut le faire!
Bonjour Marie-Lou,
Je me trouve dans la même situation, avec une envie de rien faire prodigieuse. J’ai laissé tomber mes activités et reste enfermée dans ma maison... à ne rien faire. Tout me prend de l'énergie : faire une machine de linge, vider le lave-vaisselle, ouvrir le courrier... J’ai dépassé le stade où le "aller je me force et aprés je serai mieux" car je ne sens réellement aucun bénéfice à sortir et aller marcher par exemple. Je suis sous Prozac et Lithium, et j’attends je ne sais quoi, un petit miracle ?
voilà Thalinette,comme tu dis,on a dépassé ce stade.
depuis 4 ans je crois ,je fais mes "devoirs" de psy comportementale.très difficile au début,mais au moins ça permet d'être debout et de croire que ça ira mieux. et puis cette saloperie est revenue.
il faut tout justifier,les papiers pas faits,pourquoi on sort pas ...
je ne le dis à personne,pour n'inquiéter ou embêter personne.ou si j'appelle on me dit "t'es pas bien?qu'est-ce que t'as?".
c'est lourd,hein?
il faut du courage pour vivre comme ça,alors que les autres pensent qu'on n'en a pas assez justement.
et quelle issue après tant d'année?
et j'ai peur de mourir,alors je ne fais plus de ts.
c'est lamentable...
on peut se parler de temps en temps si tu veux.
et merci aussi à coralie et estelle.si vous arrivez à vous booster ou à troouver le bon médecin et le bon traitement,c'est super.
mais ce que je voudrais savoir,c'est si en phase neutre,vous arriver à aller au cinéma ou à la piscine par exemple parce que vous aimez ça. parce que moi je suis bloquée,même,le jour où psychologiquement je serais assez bien pour y aller.
et je ne comprends pas pourquoi et ça me fait automatiquement chuter.
Point positif : tu ne fais plus de TS. 👍
Maintenant j'arrive à parler (ou à écrire) à mes proches quand cela ne va pas. C'est une avancée, il m'a fallut du temps pour arrêter de culpabiliser (je dérange, c'est pas leur problème, etc.), cela m'aide dans l'acceptation de ma maladie.
Alors c'est lourd oui, mais jamais lamentable. Courage !
Entièrement d'accord, il faut tout faire pour se lever et commencer sa journée, même si on n'a qu'une envie c'est que la nuit arrive pour se rendormir. Moi je fais tout le temps des efforts mais c'est moi qui "me" commande et je ne veux pas que quiconque me dise "tu devrais faire ci ou ça" etc... ça m'énerve et ça me bloque. Comme je l'ai dit dans un autre post selon mon psy dire à un Bi de s'activer c'est comme dire à un paralytique lève toi et marche.
Bonne fin de soirée, bonne nuit à tous
Anne
Coucou Marie Lou
En phase neutre j'ai réussi à faire de l'aquagym et à faire des sorties. Et même avec des gens autres que mes proches.
Mais régulièrement, même en phase neutre, je suis tétanisée et entravée pour faire des choses même toutes simples et qui m'apporteraient beaucoup.
Je suis pas sûre mais je pense que c'est parce que ces "petites" choses sont tellement importantes qu'on y met beaucoup d'enjeu. Ensuite, la peur de l'échec, le manque de confiance en soi, tout ça finit de nous paralyser.
Quand je suis comme ça j'essaie de relativiser et d'être indulgente avec moi même. Mon doc me dit souvent : "soyez votre meilleure amie". On va pas se mentir j'y arrive rarement mais bon j'y travaille et je pense sincèrement que c'est une des clés indispensable pour se sortir de tout ça.
Entièrement d'accord avec vous Marie Lou.
Cet après-midi, j'ai mon atelier de peinture, très mal dormi, fatiguée mais j'ai préparé tout mon barnum et j'y vais. Peindre est une véritable thérapie pour moi et surtout faire partie d'un groupe. Je ne raconte jamais même si je suis mal que je suis en phase down, les gens s'en foutent et j'ai horreur de me plaindre.
Jeudi j'ai anglais, la semaine dernière j'étais au plus bas, sans mémoire en français déjà alors en anglais, incapable de trouver des mots simples, j'y suis allée quand même et je suis arrivée à baragouiner mais j'ai parlé le moins possible....
Bonne journée
Pour vous ces phase de dépression/mélancolie sont-elles consécutive à une phase maniaque ou se sont-elle déclenchées après une phase "neutre" ?
Je suis en phase neutre depuis ma dernière crise de manie en 2013. J'ai quelques moments d'hypomanie ou de déprime mais jamais ce que j'ai connu quand je laissais la manie prendre le dessus sur moi.
Marie-lou tu dis que tu a cet espèce de blocage, je l'ai aussi, mais j'ai aussi très présent le potentiel regret de ne pas avoir fait quelque chose ou vu quelqu'un. Et en général le regret l'emporte sur le blocage.
Une chose importante à savoir quand on est bipolaire c'est que l'inconscient ADORE les automatismes, il réagi comme il a l'habitude. Et casser ses habitudes, on ne peu que le faire consciemment, avec un travail sur soi-même.
Des études (lire : Le Code de la conscience de Stanislas Dehaene) montrent que ça prend trois mois pour s'habituer à une nouvelle situation (changement de job, coup de foudre, déménagement, mais aussi faire du sport, sortir, profiter d'une soirée seul chez soi...).
Ce que je veux dire c'est que vous n'êtes pas votre cerveau reprenez le contrôle, et votre cerveau suivra ! Battez vous avec votre inconscient, faites lui comprendre que vous savez gérer votre vie et il vous redonnera les reines. Votre cerveau redeviendra un outil et non plus une contrainte.
Pour finir si vous avez l'habitude de réagir de tel façon face à une situation, offrez vous la possibilité d'autres alternatives que la prostration en vous habituant à avoir d'autres réactions. Les vieilles réactions seront toujours là mais vous en aurez d'autres disponibles. Et plus vous choisirez les réactions que vous voulez et plus elles se présenterons automatiquement a vous.
Le tout étant de choisir consciemment la façon dont on fonctionne inconsciemment.
Amicalement
bonjour coraline,anne olivier et thalinette,
ce que tu dis est juste,olivier ,sur la rééducation du cerveau,casser le cercle de la dépression.jusqu'en novembre,bien que la plupart du temps en dépression (petites par rapport à avant),j'étais toujours occupée,mais jamais par des choses qui me sont agréables.et depuis novembre,je déprime plus profondément,peut-être parce que j'en ai mare et qu'il faut toujours et toujours lutter. comme beaucoup,j'en vois pas le bout.
cette rééducation s'adresse aux dépréssions exogènes,pas les notres,même si ,c'est sûr,on les aggrave nous-mêmes parce qu'on en a assez de toujours devoir se battre et que ,finalement,personnellement,j'en suis au même point.
coralie a raison,c'est éreintant et ce n'est pas notre inconscient qui est malade,il est seulement contaminé.
tout dépend du degré des dépressions et de leur fréquence, et aussi depuis quand on se force.
tu as bien de la chance si tu n'as plus que ton inconscient à faire plier. continue sur ta lancée!
bonne soirée et merci pour vos réponses,ça me fait chaud au coeur,je me sens moins seule.
Bien le bonjour Marie-lou, ce n'est pas que j'ai mon inconscient à faire plier, c'est que je l'habitue a avoir de nouvelles réactions par rapport aux évènements, mais il est vrais que je n'ai jamais été en dépression chronique, ça a duré de mes 13 ans à mes 22 mais ce n'était pas chronique dans le sens ou je n'en avait pas conscience, et ou je ne luttait pas contre. Puis deux autres grosses de 9 mois suite à des épisodes maniaque, et c'est bien pendant celles-ci que j'ai appris a en sortir par un travail sur mon inconscient.
Ce que vous décrivez a effectivement plus l'aire d'être un combat de fond qui dure depuis un bon moment, espérant que ce combat vous laisse le temps de vivre.
rebonjour olvier,
le temps de vivre? qu'est-ce que c'est cette chose là?la semaine dernière ,j'ai réussi à aller marcher 2 fois,seule.
mais pas aujourd'hui et il y avait une sortie club.
la vie m'ennuie maintenant,et être obligée de vivre,c'est terrible.
bonne journée.
