Incapable de suppor...
 
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Incapable de supporter le sentiment de vide

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Kalli
(@kalli)
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Salut à tous,

C'est la première fois que j'écris sur un forum, que je laisse une trace sur internet de mon plein gré. Jusqu'ici j'étais simplement lectrice ou spectatrice mais aujourd'hui je fais appel à vous car je suis perdue.

J'ai été diagnostiquée cyclothymique récemment et si mon quotidien est encore trop difficile à supporter, connaître ce qui m'arrive m'apporte néanmoins un merveilleux soulagement. A mon entourage aussi d'ailleurs.

Je continue à me perdre dans mes périodes hypomaniaques car c'est si bon de se remplir, de se remplir, de se remplir, jusqu'à ce que le ballon se dégonfle brutalement. Et je continue à souffrir de mes moments dépressifs même si je sais à présent qu'ils ne vont pas durer éternellement, du moins, que suivra une période "agréable" à nouveau suivie d'une "rechute", et coucou le cycle sans fin.

J'ai si faim, de sensations, de choses extrêmes, de sentiments que je me mettrai presque à genoux pour qu'autrui (et ça peut être n'importe qui surtout si le sentiment de vide est immense) me donne quelque chose à manger. Malheureusement, ce n'est jamais suffisant, je veux plus de nouveauté, plus de punch, une raison de plus de vivre. Alors je m'engage dans mille projets, j'ai mille désirs et lorsque je m'écroule, épuisée, lasse de tout, je laisse tout tomber et me demande une fois de plus à quoi tout cela rime, à quoi bon vivre ces moments de folie que j'affectionne tant si c'est pour retomber aussi bas. J'ai franchement l'impression parfois d'avoir fait le tour.

Au cas où cela en intéresse certains, je suis sous Prozac depuis fin décembre. Mon psychiatre et moi avons tenté le paris de ne pas me mettre sous thymorégulateur, et en l’occurrence mon psy pense au Lamictal.

Le Prozac c'est cool mais ça me maintient plus longtemps en haut que d'habitude alors la rechute que je vis en ce moment est insupportable.

Quelqu'un sur ce forum prend t il du Prozac ? J'ai peur de grossir avec le Lamictal car j'ai un lourd passif de boulimie.

Ressente vous aussi ces moments de vide affreux ? Que se passe t il dans vos moments dépressifs ? Je pose ces questions à tous les types de bipo, pas seulement les cyclothymiques...Je voudrais savoir...comment arrivez-vous à vivre ? Moi j'ai seulement l'impression de survivre...

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David
(@alien)
Noble Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 2099
 

Bonjour Kalli

Moi perso je suis en ce moment dans état hypomanie,mais comme je suis dans état dépressive je reconnais que je suis dans vide,envie rien faire,dormir,pas mangé,dans cas profonde les idée noir....etc,mais ça tu as déjà surement expérience.

bon courage D.


   
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Kalli
(@kalli)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3
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Et que fais tu lorsque tu es en état d'hypomanie ?

J'ai parfois l'impression d'être une espèce de vampire, je me sers des autres pour leur aspirer une étincelle de vie, j'ai tellement besoin d'eux pour ressentir quelque chose...

Est ce que tu arrives à avoir une activité professionnelle ?


   
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Kalli
(@kalli)
New Member
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Posts: 3
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Merci pour ta réponse en tout cas !


   
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David
(@alien)
Noble Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 2099
 

avec la vie professionnelle c'est mort,ou peu être j'a ne pas de courage pour aller affronte la vie professionnelle.


   
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Anna
 Anna
(@iggy19)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 37
 

Bonjour Kalli,

Lors des moments dépressifs, c'est pareil...je sombre dans le vide total et je laisse tomber tous mes projets et suite à cela viennent les angoisses. Le bon conseil que je te donnerais c'est de parler à un professionnel de santé, quelqu'un qui sera à ton écoute pour ne pas sombrer plus. Essayes de faire au moins une activité que tu aimes habituellement hors ces phases (lire, écrire, écouter de la musique), comme tu dis dans ces moments, il est vrai qu'on survit alors tentons de se battre pour se relever. C'est une bonne chose déjà que tu ais le courage d'écrire ici.

Bon courage.


   
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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
Posts: 0
 

Bonjour Kalli, comme je te comprends ce n’est pas agréable cette boule au ventre qui ne nous lache pas et qui nous empêche de nous sentir bien. Courage et à bientôt. Je prends un autre antidépresseur le zoloft.


   
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willow
(@willow83)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 11
 

C'est difficile à supporter ces phases, tu as toujours cette impression que cette fois ci c'est encore plus dur que la dernière fois et que tu ne t'en sortiras pas...  Et pourtant, ca passe.

Je ne sais pas bien quoi te dire pour t'aider car quand j'ai des idées noires, je me sens complètement aspirées par elles, j'essaie de sortir le plus possible de chez moi, aller voir du monde, me promener dans la nature, m'occuper le plus possible mais dès que je rentre, tout m'explose à nouveau à la tronche.

J'ai pris du lithium pendant 8 mois et je dois avouer que ça avait beaucoup lissé ces phases basses. Avant j'étais sous dépamide, ca calmait bien mes pétages de plomb, mon irritabilité et ma colère, mais pas ma tristesse, qui est pour moi le plus difficile à supporter.


   
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olivier
(@pistolstar)
Reputable Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 368
 

Salut à tous,

Déjà bizarre ce Prozac. Prolonger l'hypomanie quelle drôle d'idée... Mon psy a proscrit tout les AD.

Je voudrais savoir...comment arrivez-vous à vivre ? Moi j'ai seulement l'impression de survivre...

Question posée timidement, avec ce désespoir... je me vois il y a 8ans

Je vais essayer de te dire quel méthode j'ai suivit, comment mon esprit et mon intuition, ma bonne étoile appelez ça comme vous voulez m'ont guidés dans cette brume. Aujourd'hui depuis 2012 j'arrive a vivre, et j’espère vraiment que ça peut ouvrir à d'autre des perspectives de vie.

Tout ce qui suit est rapport a mon expérience personnel, je pense que ce texte peut être dangereux si mal interprété.

Je pense que si on est pleinement en possession de ses moyens, que c'est notre choix et qu'on ne risque pas de mettre des gens a mal si on échoue, on à le droit d’essayer de gérer la bipolarité comme on le souhaite. Moi j'étais persuadé qu'il fallait que je fasse un gros travail sur moi pour aller vraiment mieux. Pour ça il fallait que je me débarrasse de tout médicament qui aurait pu brouiller ma sensibilité et mon humeur. Vraiment dangereux quand on est bipolaire... Mais j'ai pris le risque, suivit mon intuition. Et depuis j'ai affronté ma sensibilité et mon humeur. Maintenant mon humeur va a peu près et je commence a accepter ma sensibilité et même a l'utiliser comme une force.

Je ne pense pas que les crises soit une fatalité, elles sont pour moi les symptômes d'une maladie de l'âme. Un potentiel d'humeur sans limite couplée à une hypersensibilité et des éléments déclencheur d'un cercle vicieux.

J'ai l'impression en te lisant que tu as la même bipolarité que moi :
bipolaire type manie => dépression =>  manie => dépression encore et encore ...

Tu dis "Je continue à me perdre dans mes périodes hypomaniaques". Et bien tu ne peux pas espérer avoir des descentes ou des down inexistant ou supportable dans ce cas. A toi de savoir ce que tu veux, le seul levier qu'on a sur la bipolarité (en tout cas le seul qui ait marché pour moi) c'est de justement stopper les phases up, c'est diablement efficace parce que ça stoppe le cycle.

Pu de manie pu de dépression. Pu de dépression pu de manie. Pu de manie... ... Pu de manie. Attention, la bipolarité est toujours là, et souvent la vie te ramène une manie (coup de stress) ou une déprime (coup de chagrin) qui pourrait la relancer. Il faut apprendre à être vigilant, à l’écoute de soi et alors on peut stopper le cycle de plus en plus tôt et revenir à la normal avec de plus en plus d'aisance.

Il te faut agir là ou tu as un impact. Et je sais que c'est dur de faire le deuil de ses états exaltants mais je peux t'assurer que le bonheur et la plénitude que tu ressens en phase up ne sont qu'un leurre de la maladie pour te piéger et continuer le cercle vicieux. Il ne faut pas remettre toutes ses joies à la manie et toutes ses peines à la dépression.

Si tu abandonne l'idée que tu n’es bien qu'en manie, tu pourras espérer être bien tout le temps. Enfin autant que n'importe qui. Ni plus. Ni moins.

Mon conseil, à ta prochaine hypomanie, ne te laisse pas submerger, vois ton psy demande lui du lourd pour redescendre, et tu verras que plus tu éviteras la manie et plus la dépression se ferra discrète et gérable. Plus tu ressentiras au quotidiens des émotions complètement décorrelées de la maladie, des émotions normales avec une motivation et une humeur normal. Des émotions et une humeur qui sont toi et qui ne sont pas la maladie.

Quand tu commence à te connaitre assez pour pouvoir gérer une hypomanie un stress ou une déprime simplement avec un peu de méditation et du sommeil, tu te rends compte que t'es pas tant à la merci de la maladie que ça. Au début on est piégé par cette envie de bien être qu'on ne ressent plus qu'en phase maniaque, mais il ne faut pas tomber dans ce piège. C'est du même niveau que ceux qui pensent avoir trouvé le bonheur et la liberté dans les drogues... ça enfonce au contraire et ça éloigne de la réalité. Et on a de plus en plus besoin de sa manie ou de sa dose pour être bien. D’où l'accroissement des symptômes pour quelqu'un qui ne fait rien pour combattre la maladie et ne prend pas de traitement.

Ce n'est pas ton cerveau qui décide quand tout va bien mais c'est bien le monde et ce que tu y fais, tu dois réapprendre à laisser le monde te guider et à remettre ton humeur à sa place. Les moments de bonheur, de plénitude, et d'exaltation arrivent bien assez souvent à qui sait les attendre. Les tristesses, la morosité voir la mélancolie également remarque. Le tout pour un bipolaire et de faire que la maladie ne commence pas son cycle destructeur.

Voila comment je réussis à vivre.

Par contre pour me connaitre à fond tout ça tout ça j'ai eu besoin d'arrêter tout les medocs et c'est là ou c'est  dangereux et où il faut un bon suivit.

Dans l’ordre d’exécution, résoudre ses traumas, être bien avec soi-même, puis apprendre à redescendre une hypomanie et remonter une déprime. Là tu as tout ce qu’il faut pour gérer une bipolarité. C'est pas une sinécure mais avec un bon psychiatre et un bon psychologue au minimum c'est faisable.

Le problème des régulateurs d’humeur c’est que ça protège l’humeur en la mettant au point mort et on n’apprend jamais à redescendre une hypomanie ou à remonter une déprime. Ce qui fait que quand quelqu’un arrête les thymos, il est emporté par la première hypomanie ou déprime que la vie amène.

C’est d’ailleurs pareil pour les dépressifs purs, s’ils n’apprennent pas à sortir de leur dépression, ils peuvent bien prendre des AD pendant 10 ans et se sentir bien mais le jour où ils arrêtent leur béquille, ils tombent. Parce que finalement ils ne sont jamais sortis de leur dépression. Et le trauma qui a provoqué ce repli de l’âme n’a jamais été résolu.

Forcément ces exemple de rechutes convainquent les psy qu’un traitement de fond est obligatoire. Et je dirais que pour beaucoup il l'est hélas, parce que pour que ça marche il faut faire sur soi un travail que tout le monde ne peut pas ou n'a pas envie de faire : se connaitre à fond, se remettre en question, être objectif envers soi (compliqué n'est-ce pas), s'introspecter a fond et être en paix avec ce qu'on est et ce qu'on a été. Tout ça est le travail d'un vie et là il faut le faire à fond, tout le temps.

Je suis moi-même pas tout le temps d'accords avec ce que je dis, manque de précision, trop raccourcis voir carrément faux mais je pense que j'ai réussis a faire passer ce que je voulais dire. Mieux vaux poster que pas poster j'me dis. L'espoir d'un rêve, le rêve d'un espoir.


   
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Mayi
 Mayi
(@mina05)
Estimable Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 161
 

Bravo Olivier,
tu te sers de la bipo pour tracer tranquillement ton chemin vers l'éveil. Trop top!!
La bipolarité n'est pas une maladie en tant que telle, c'est juste un outil parmi tant d'autres pour le "travail sur soi".
Ah, si seulement tous mes chers bipos pouvaient comprendre cela!. Mais ça viendra!!!!
J'ai une question : t'es totalement sevrer (drogue, alcool, cigarette...) ou pas encore?
En tout cas je te remercie sincèrement pour ton message.


   
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moumout73
(@moumout73)
New Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 1
 

@pistolstar 

Merci pour ce texte plein d'espoir 

J'ai fais un accès maniaque il y a 7 mois.

Mise sous Xeroquel puis passée sous lithium il y a 4 mois.

Je suis en train d'arrêter le Tercian et le Lysanxia progressivement en accord avec la psychiatre 

Franchement,  ça ne va pas fort.

Je ne connaissais pas ce sentiment de vide intérieur,  cela dure depuis 1 mois et je ne sais pas quoi faire : aucune envie,  pas faim, c'est la survie mais ça c'est pas la vie.

Les psy disent que je dois me "forcer" à  faire des choses mais je n'y arrive pas. 

J'arrive tout juste à gérer le quotidien et je viens de reprendre à mi-temps thérapeutique,  alors aller promener mon chien par exemple c'est la corvée !

Seule envie : aller me glisser dans mon lit le soir

Problème : en sortir le matin et commencer une nouvelle journée de "corvées "

Comment avoir à nouveau envie ?

Pourquoi c'est si long?

Est ce que ça va être souvent comme ça ?

Pourquoi ce vide au plus profond de mes entrailles ?

Tout glisse,  je m'en moque, je ne vois plus mes amies. 

Seules mes filles sont là pour me faire vibrer quelque peu. 

Merci pour votre aide. 


   
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Fredo29
(@fredo29)
New Member
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Posts: 1
 

@moumout73

j'ai 55 ans déclaré bipolaire depuis 15 ans environ. Je connais bien le yoyo des phases UP et DOWN. Récemment j'ai tenté de réduire mon traitement et je suis reparti en UP et tout ce qui va avec. J'ai repris mon traitement avant de faire des grosses bêtises de UP, donc retour au cocktail lithium-lacmital-cymbalta. Résultat je suis revenu "dans le vide émotionnel" sans envies, ni émotions, ni courage. Et j'attends désespérément que quelque chose "bouge" mais rien ne se passe. A priori mon cocktail est celui-là pour me maintenir dans cet état de vide, car j'y étais déjà avant ma tentative d'arrêt des traitements. Je crois que c'est le choix de ma psy de me mettre en léger DOWN permanent car elle considère que c'est comme cela qu'il y a le moins de risques pour mes comportements. Alors en effet je me sens vide et sans énergie, c'est parfois angoissant mais je me dis aussi que c'est normal, que c'est un état choisi par la psy via les médocs, alors je fais avec en attendant que les choses évoluent. Voilà ma situation, c'est pas ce que je souhaiterais mais le soucis c'est que je ne sais plus vraiment ce que je veux pour mon avenir avec cette maladie dans la tête.


   
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