Bonjour,
J'ai un peu envie de parler en moment. Je sens que je redeviens instable ( si tant est que j'aie déjà été vraiment stable). Mon humeur commence à osciller avec un peu plus d'amplitude.
Je dors moins : endormissement tardif ( même si je suis fans mon lit assez tôt), réveil très tôt, en fanfare : hyper speed dès que j'ouvre les yeux. Je vois ma capacité de concentration s'effondrer.
Certains jours ça se calme un peu et le jour suivant je me réveille comme un ressort.
Je me fatigue moi-même. J'en ai marre. Surtout que je ressens une irritabilité quasi constante ( ou alors une exaltation idiote).
J'ai envie de boire et de fumer. Si je le fais je culpabilise le lendemain. Mon corps fatigue lui aussi.
Je me suis lancée à fond dans le sport pendant trois mois pendant trois mois. En avril j'ai tout arrêté. Je suis passée à un projet d'ordre intellectuel, sur le moyen terme : un an d'investissement.
Mais j'ai un mal de chien à me concentrer. Serait ce mon traitement ?
Je parle trop. Je m'agite.
Je me fatigue.
Je suis sous lamictal 200 depuis l'été dernier. Régulièrement je me dis que je veux arrêter parce qu'en réalité je ne suis pas bipolaire. Mais je tiens bon. Je continue. Parce que mon entourage me dit que je vais mieux depuis que je le prends. Mais je n'arrive pas à comprendre comment ils peuvent en être si sûrs. J'ai l'impression que rien n'a changé en fait. Je suis toujours la même.
Je voudrais un peu de paix intérieure. Durable. Un peu de cohérence. Durable. Un peu de lucidité. Durable. Un peu de facilité de vivre.
Bonjour.
oui ça peut être le début de quelque chose. Tu as des choses en si besoin? Moi à ta place j’appellerai ma psy lundi pour voir avec elle.
Bonjour Setareh merci pour ton message.
Tu sembles décrire les spécificités de la phase haute. En as tu échangé avec ton psychiatre ?
Le lamictal c est pas très convaincant sur la prévention des phases hautes, probablement à revoir avec le psychiatre
Ma psychiatre vient de déménager...
Jusqu'ici quand ça m'arrivait j'arrivais plus ou moins à gérer. Je me dis que je vais y arriver encore cette fois ci.
Oui je sais Kust qu'un jour ou l'autre c'est ce qui me pendait au nez : mais je n'ai aucune envie de devoir passer au lithium.
Je me dis qu'avec (encore, encore et encore) du contrôle, je devrais m'en sortir. Abstinence totale ( alcool, cannabis). Sport. Sommeil ( mais je n'y arrive plus en ce moment).
Et puis, je ne sais pas si ça vous fait ça à vous mais depuis que j'ai accepté le diagnostic, que j'ai mené à bien ma tcc et que je suis sous lamictal, mes phases hautes ne sont plus ce qu'elles étaient. Je ne les aime plus. Je suis moins dans la toute puissance heureuse. Peut-être est-ce parce que je les reconnais pour ce qu'elles sont : des dysfonctionnements. Et donc plutôt que de les apprécier, je les redoute et je me "vois" m'emballer. Et me "voyant" je me fatigue moi même.
@setareh moi j'ai du lithium et ça se passe bien. Aucun effet secondaire, le traitement est plutôt efficace. Et puis tu sais, il y a d'autres molécules que le lithium 😊 il y en a certainement une qui peut te correspondre
Ce serait tout de même plus sûr si tu trouvais un nouveau psychiatre tu sais... De mon point de vue dans cette maladie l'aide extérieure est la bienvenue
Je suis sous lamictal 200 depuis l'été dernier. Régulièrement je me dis que je veux arrêter parce qu'en réalité je ne suis pas bipolaire.
Bonjour,
cette phrase me parle tellement ! À chaque traitement, au début ça fonctionne et je suis reconnaissante d'avoir trouvé une molécule qui me permet de me sentir bien. Et puis au bout de quelques mois l'équilibre s'effondre, c'est hypomanie ou plus souvent dépression, et je suis perdue. Et c'est des grands débats dans ma tête, suis-je vraiment bipolaire ou juste pas assez courageuse ou battante. Et je n'ai plus envie de prendre de traitement.
un truc que j'ai fait, c'est m'enregistrer en phase hypomaniaque ; c'est impressionnant comment je ne me reconnais pas quand je m'écoute. Là je me dis qu'il y a vraiment un souci. La dépression en revanche c'est hyper culpabilisant je trouve...
@vdaria c'est assez fou ce que tu dis là. J'ai un souci depuis deux mois avec mon téléphone, j'ai dû installer un raccourci sans le vouloir et souvent, quand j'éteins ou que j'allume mon téléphone, l'enregistreur se met en route. Et hier, au lieu de supprimer directement un enregistrement où j'etais avec un ami, sans l'écouter, je l'ai fait défiler. . Abominable : une mitraillette qui passe du coq à l'âne, une exaltée qui coupe la parole sans arrêt. Et mon pauvre ami, calme mais qui ne pouvait pas en placer une. Je me suis écoutée un quart d'heure. J'étais écoeurée : insupportable la fille ! Quand je te dis que je me fatigue moi-même ...
Mais ceci dit j'arrive quand même à me calmer extérieurement si je me contrôle un max ( en ce cas je bouillonne grave mais à l'intérieur). Et ça dure ce que ça dure. Ensuite l'exaltation revient.
C'est aussi pour ça que je me dis que je ne suis peut-être pas bipolaire. Et que si je me.concentre bien bien bien je peux m'auto réguler. Mais c'est hyper épuisant aussi.
En fait tout est épuisant... C'est comme si j'étais sempiternellement épuisée mais avec une énergie de dingue.
Faut juste garder en tête que plus il y a de phases moins ca repond au traitement
J ai des patients qui avaient un trouble plus ou moins léger et ça a complètement déconné avec des arrêts iteratifs de traitement... c est loin d être dit que ce qui marche là marchera de nouveau dans 5 ans avec 10 phases non traitées
Chaque phase la maison brûle et c est bien de s en souvenir aussi quand on choisit de se traiter sans medoc
@kust C'est exactement le genre de message qui me remet les idées en place. J'ai déjà perdu, me semble-t-il pas mal de neurones depuis mes deux derniers crashs. La dépression altère la plasticité du cerveau ou je me trompe ? Bref, aucune envie, à la fois de revivre une telle descente et stagnation aux enfers ou d'y laisser mes capacités cognitives.
- Donc foin des doutes : je continue mon lamictal et je vais essayer tant bien que mal de gérer mes up. En espérant de toutes mes forces ne pas avoir besoin d'un autre médicament.
@mily oui c'est tout à fait juste ce que tu dis. Il faut que je me le rappelle de façon régulière : l'aide extérieure est presque vitale pour nous. Quand l'emballement arrive, dur de rester lucide...
Pas d'effet secondaires sous lithium ? C'est génial !J'en ai tellement peur de ce truc ...
Je vous prie de m'en excuser par avance, je viens encore ici pour me plaindre.
J'ai la nette impression que mon instabilité s'accentue. Mais maintenant ça se dirige vers de l'émotivité à outrance, des petites crises d'angoisse, ou de l'agitation.
Je ne supporte plus du tout l'alcool. Deux verres et le lendemain je suis comme en phase mixte : agitation mentale et physique, humeur au plus bas.
Eu ce matin au telephone une infirmière du centre qui me suit, alerté par mon médecin traitant. Je dois prendre des anxiolytiques et voir demain si ça va mieux. Ça pourrait passer comme ça ?
Je sens que mon instabilité est plus fréquente et plus insistante. Ça pourrait être passager et passer avec quelques anxiolytiques ?
Au fond de moi je ne le crois pas vraiment.
D'ailleurs ça fait une heure que j'en ai pris un, nada.
Ce matin je voulais arrêter mon traitement parce que "je ne suis pas bipolaire" et là je voudrais un autre médicament pour ne pas sombrer comme l'année dernière. J'ai peur.
Bref, j'oscille, j'angoisse, et je ne dors pas autant qu'il le faudrait.
Et puis entre mes doutes et les dires contradictoires des médecins et des infirmières : "c'est anodin", "ça ne l'est pas" ... Je suis en train de perdre ce qui me restait de lucidité.
Il y a quelques mois j'étais dans ma.meilleure période : hygiène de vie excellente : sport, sommeil, pas de toxiques. J'ai tenu mais parfois ça craque. Et à chaque petite ( de plus en plus petite) reprise de toxique ou de manque (de plus en plus léger) de sommeil, une phase agitée et déprimée s'ensuit.
Ça s'accélère, ça m'inquiète.
quels anxiolytique?
c'est peut être le meilleur choix
mais y a en effet peu de chances que ça suffise
probablement que le plus sage serait de ne pas jouer ça à la chance et d'essayer de se donner le plus de chances en revoyant rapidement avec un psychiatre
plus facile à redresser là que dans 1 mois quand ça aura complètement éclaté, et vu la tendance le pari est risqué
@kust merci à toi,
J' ai déjà parlé à l'infirmière de mon souhait de voir un psychiatre rapidement. Je lui en reparlerai demain.
Il me faudrait peut-être une molécule qui agit davantage sur les up ? Et qui m'éviterait par la même occasion les petites descentes qui les suivent.
le lamictal effectivement sur les up qui font suite à une dépression c'est pas complètement déconnant
mais sur des up qui arrivent de novo (sans faire de suite à une dépression), et donc à fortiori chez un homme, souvent ça n'est pas du tout suffisant (aussi efficace que le placebo pour prévenir les états hauts...c'est pas mirobolant)
c'est plus facile de supporter l'idée de prendre 2 médicaments que de supporter des humeurs fluctuantes
l'idée on s'y fait, les humeurs c'est invivable
ça n'empêche pas de réduire les doses /médicaments dans un second temps mais les patients prennent souvent le problème dans le mauvais sens; c'est APRES avoir trouvé l'équilibre thymique qu'il faut essayer de prendre le moins de traitements possible et de réduire l'ordonnance, pas après
"c'est plus facile de supporter l'idée de prendre 2 médicaments que de supporter des humeurs fluctuantes
l'idée on s'y fait, les humeurs c'est invivable."
Fort juste. Je serais prête à tenter le doublé. Je ne tiendrai pas longtemps à ce petit jeu de variations éclairs.
Avec cette petite précision, anodine si l'en est, que je suis une femme. 😉
Ah tiens merde je sais pas pourquoi je suis parti sur ça : p
Presque 3/4 des patients ont besoin de 2 thymoregulareurs ou plus, le doublé se tente oui :d
