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je cherche à échanger avec d'autres personnes bipolaires

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jessica
(@jessie34)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 6
Début du sujet  

bonjour à tous, Je me prénomme Jessica, j'ai 34 ans et habite Montpellier. Je viens de m'inscrire pour pouvoir discuter avec d'autres bipolaires , dans l'espoir d'être comprise et soutenue. N’hésitez pas à venir me parler, Je ne mords pas 😉 Merci


   
Imabel reacted
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Julien
(@oursblanc)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 24
 

Bonsoir, je viens tout juste de m'inscrire un peu par "curiosité", par fatigue d'entendre  des personnes me dire 'Ah oui bipolaire je connais, j'ai l’arrière grand tante de ma cousine par alliance qui..."ou ce genre d'argumentation foireuse quant à la capacité d'une personne dite 'Normale' à comprendre la souffrance qui se cache derrière notre maladie. Je suis disponible pour en discuter que ce soit avec l'auteur du message du dessus ou tout autre personne souhaitant échanger, poser des questions, ou que sais je !

Pour ce qui est de moi, j'ai 28 ans, j'ai été diagnostiqué bipolaire l'été dernier suite à une énième tentative de suicide, j'estime vivre avec ma maladie depuis environ 15 ans, j'ai appris à la connaitre, faire ce que j'appelle une colocation avec elle. 


   
Imabel reacted
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jessica
(@jessie34)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 6
Début du sujet  

bonjour Julien, je suis désolée d'apprendre pour ta énième dépression. Je me demandais si il y avait un tchat privé sur ce site? ça me gêne un peu d'échanger publiquement mes conversations.


   
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V.
 V.
(@garlic)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3
 

bonjour jessica, je suis dispo pour discuter avec toi

 


   
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Julien
(@oursblanc)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 24
 

Je ne saurai dire s'il existe un tchat privé, je ne suis inscrit que depuis deux jours, si une personne ayant la réponse passe par là ?

A défaut si certaines personnes veulent discuter j'ai un skype qui est la plateforme que j'utilise le plus, le cas échéant je le donnerais


   
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Nath
 Nath
(@nath8)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 901
 

Bonjour Julien,

Il n'y a pas de tchat ici, mais vous pouvez communiquer via messagerie privée 🙂

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Bonne journée.


   
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Julien
(@oursblanc)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 24
 

 D'accord, je vais regarder comment faire merci Nath


   
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jessica
(@jessie34)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 6
Début du sujet  

Je ne sais plus quoi faire. Je suis dans une impasse. Je n'arrive plus à y croire. J'ai fais tellement  de dépression dans ma vie que et d'une l'image de moi même est complètement foutue et de deux je n'ai même plus la volonté de me battre étant donné que je connais la suite inéluctable qui m'attend cad la dépression. A quoi bon recommencer si c pour se casser la gueule à chaque fois. Depuis la dernière (il y a 1 mois) je reste prostrée car je sais que si je réenclenche des choses arrivera le moment où je perdrais pieds quoique je fasse. je suis désespérée et cette fille désespérée que je suis me désespère. Même en vous écrivant cela j'ai honte. Je me dis que vous penserez comme je le pense également "Quelle pauvre fille!" Je n'en peux plus...


   
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Alexandra
(@alexandrz)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 1
 

Bonjour Jessica,

je te comprends très bien. Tu n'es pas "une pauvre fille". C'est la maladie qui te fait vivre cela et tu n'y es pour rien. 

Je suis dans la même situation que toi. J'ai 44 ans et j'ai eu je ne sais combien de dépression et je n'ose plus me réengager à l'extérieur car je sais que toutpeut s'arrêter à tout moment.

Je veux juste que tu saches que je comprends ce que tu vis. Je connais cette impression que tout est fermé, avoir peur de tout, sentir qu'on tombe du 15e étage dans sa tête.

Bises

Alexandra


   
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Maud
 Maud
(@maud71)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 20
 

Bonjour Julien,

J'a aussi été diagnostiquée bipolaire 2 depuis quelques mois mais, j'ai 47 ans...et je fais des dépressions récurrentes depuis au moins 20 ans et aussi des accès hypomanes.

Je suis tout à fait disposée à discuter avec toi sur le forum.

Maud


   
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Julien
(@oursblanc)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 24
 
Posté par: jessica

Je ne sais plus quoi faire. Je suis dans une impasse. Je n'arrive plus à y croire. J'ai fais tellement  de dépression dans ma vie que et d'une l'image de moi même est complètement foutue et de deux je n'ai même plus la volonté de me battre étant donné que je connais la suite inéluctable qui m'attend cad la dépression. A quoi bon recommencer si c pour se casser la gueule à chaque fois. Depuis la dernière (il y a 1 mois) je reste prostrée car je sais que si je réenclenche des choses arrivera le moment où je perdrais pieds quoique je fasse. je suis désespérée et cette fille désespérée que je suis me désespère. Même en vous écrivant cela j'ai honte. Je me dis que vous penserez comme je le pense également "Quelle pauvre fille!" Je n'en peux plus...

Je me permets de quote parce que ça va être plus simple ! Je suis dans ce genre de situation (Le coté fille en moins , vous en conviendrez "Julien", n'est pas vraiment le prénom le plus féminin qu'on ai pu voir, bref !) J'essai de me battre, d'être solide, cohérent, d'avoir une vie normal, un travail normal. Et je peux pas dire que ce soit une grande réussite, je n'ai jamais garder d'emploi de manière stable et j'ai beaucoup de mal à me mettre à en chercher un.

Il en résulte que cette après midi, suite à un rendez vous au Cmp et au vu de mon état je me suis retrouvé sans trop le comprendre hospitalisé en "Hôpital psy" et ça m'a fait un sacré électrochoc, bien que j'étais dans un service bien plus ouvert qu’après une de mes tentatives de suicide je me suis dit que je voulais plus foutre les pieds la bas. Perso, dans ce genre d'endroit je n'ai eu le droit qu'a des traitements à haute dose pour m'abrutir. J'ai du signer une décharger indiquant clairement que je présentais un risque grave de suicide.

Seulement, ce soir je suis là, marquant le rythme d'une musique qui me plait du pied, libre (Non sans mal parce que j'ai du faire face à tout les infirmiers et médecin du services qui ont été alerté quand j'ai voulu m'enfuir au départ.. Oui bon on a pas toujours de bonne idées) Alors ouais, nous bipolaire, on est surement plus sensible que les autres et quand ça va mal on le vit avec une intensité qui dépasse l'entendement pour le commun des mortels... Mais, après tout, si l'on vit tout nos sentiments si intensément cela fait de nous des êtres aimants.

Peut être est ce plus complexe de trouver une personne capable de comprendre, d'assimiler notre maladie, de l'atténuer par une simple présence mais je l'ai vécu pendant deux ans. Deux ans ou mes périodes de moins bien était rattrapée par cette fille exceptionnelle.. Malheureusement elle a finit par ne plus comprendre ce mal qui sait ronger de l'intérieur mais elle m'a aussi montré que c'était possible. Pour ne pas déroger à mes posts une petite citation d'un groupe qui intentionnellement ou non parle parfois assez bien de la bipolarité "Trompe-toi, sois imprudent, tout n’est pas fragile. N’attends rien que de toi, parce que tu es sacré, parce que tu es en vie, parce que le plus important n’est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d’être."

Bon Montpellier c'est pas la porte à coté mais qui sait, malgres ma maladie j'ai parcouru la France un peu dans tout les sens et peut être qu'un jour j'te montrerais que le miroir dans lequel tu te regardes est déformé, que ce reflet qu'il te renvoi n'est que celui que ton esprit veut voir. Comme tout être humain je reste persuadé que tu as tout un tas de qualité à exploiter.

 

Bonjour Julien,

J'a aussi été diagnostiquée bipolaire 2 depuis quelques mois mais, j'ai 47 ans...et je fais des dépressions récurrentes depuis au moins 20 ans et aussi des accès hypomanes.

Je suis tout à fait disposée à discuter avec toi sur le forum.

Maud

Salut ! Pas de soucis pour ce qui est d'échanger, je parle beaucoup, enfin.. J'écris beaucoup et j'aime à échanger sur les ressentis que peuvent avoir d'autres personnes touchées par la même maladie. Apres, je ne connais pas ta situation, si tu es mariée, avec des enfants, un chien, un poisson rouge qui s’appelle "bubulle" ou si la maladie est une cause de solitude dans ton cas donc il m'est assez difficile de m'avancer mais dans tout les cas je pense que les humbles conseils que je donne à Jessica peuvent être appliqué à nous tous (Moi même parfois, lorsque j'écris mes textes traitant de ma maladie ou de l'incompétences des médecins que je croise ou encore du jugement porté par le tout venant, c'est moi que je tente de convaincre.)

 


   
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Dounia
(@bipopo)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 2
 

Bonjour, je vis de plus en plus mal la maladie. Et je ne connais que l'état dépressif, j'aimerai être en phase maniaque et être plus active. En ce moment je ne sais plus quoi faire de ma vie et personne ne me comprend autour de moi. Mes soeurs ne me parlent plus sans réelle raison à part peut-être ma maladie et le fait que je sois souvent hospitalisée. Mais tout ça devient compliquée et j'aimerai que ma vie change et avancer. Je reste à la maison à ruminer et parfois pleurer en regrettant mon passé. Je ne vois pas mon futur et je pense souvent à la mort même si je ne ferai plus de tentative de suicide mais je me dis juste que la mort mettrai fin à ma souffrance...


   
Imabel reacted
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jessica
(@jessie34)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 6
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merci Julien de prendre le temps d'écrire tout ça. Me voilà en train d'écouter Fauve en écrivant..tellement fort!! Si j'ai bien compris tu es actuellement hospitalisé sous contrainte? C'est horrible!!! Tu tiens le coup! Comment le vis tu? Tu es entouré? famille? amis? J'ai vécu ça il y a peu. J'ai cru que j'allais péter un plombs. C'est une des pire choses que j'ai vécu... entre autres... Tu te sens comme un lion en cage, muselé. Insupportable!! ça a duré 5 jours et ce fut les plus long de ma vie. c'est le corps médical qui a pris cette décision face à mon envie déterminé d'en finir. Depuis je ne leur fais plus confiance. c'était clairement la plus mauvaise chose à faire. Je me suis contenue pour ne pas hurler et tout envoyer valser de crainte qu'il n'usent de leurs pouvoir pour me faire taire à coup de camisole chimique. J'ai littéralement implosé. Comment est l'unité dans laquelle tu te trouves? Tu as le droit à quoi? Tu connais la méthode à adopter pour en sortir?.. tout simplement en leur disant ce qu'il veulent entendre..


   
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jessica
(@jessie34)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 6
Début du sujet  

Dounia,je suis désolée pour toi. Ta situation ressemble de très prés à la mienne à l'exception que je n'ai pas de sœurs. Je suis donc mal placée pour t'aider malheureusement. Je suis dans une impasse également. c'est très très dur. Je suis de tout cœur avec toi et espère que tu trouveras le chemin pour en sortir.


   
Dounia reacted
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jessica
(@jessie34)
Active Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 6
Début du sujet  

Merci Alexandra de me dire tout ça. ça réconforte (en quelque sorte) .Moi, depuis ma dernière dépression (il y a 1 mois environs) Je me terre chez moi alors que j'ai retrouvé mes esprits et que je suis à nouveau opérationnelle cad que je ne suis plus le déchet biologique que je suis durant ces périodes mais voilà maintenant j'ai peur,trop peur. Je ne me fais plus confiance. Je n'ai aucune emprise sur les tours que me joue mon cerveau.Sauf que je déperrie. je ne suis plus en dépression physiologiquement parlant mais je me maintien dans cette état par crainte de chuter du 15 ème à nouveau. c'est trop violent et décevant à chaque fois. Je m'interdis donc de vivre.Car j'ai bien cerné le processus qui s'opère continuellement. c'est l'effet boule de neige; je laisse à nouveau mes désirs s'exprimer, le premier entrainant le deuxième et ainsi de suite pour inéluctablement, (je ne sais pour quelle raison) exploser en plein vol. Mes dépression viennent comme elles repartent sans raisons apparente (pas "d'éléments déclencheur" comme ils disent...) Elles sont fulgurantes. durent en moyenne 1 semaine. mais elles sont puissantes, elles balayent tout sur leur chemin,TOUT. Je ne suis plus que l'ombre de moi même. Le terme "déchet biologique" est tout à fait approprié. Je me sens comme tel. Je suis vivante mais me sens morte de l’intérieur.


   
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Dounia
(@bipopo)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 2
 

Le pire c'est qu'avec ma maladie côté amitié ça a fait le ménage... Et ma relation avec ma mère n'est plus du tout la même c'est vraiment bizarre comme je peux me sentir seule... Je suis sous Lithium depuis août et je commence à me demander si ce traitement est vraiment efficace contre la dépression... Je ne fais rien de ma vie, le temps passe et j'ai l'impression de vivre la même journée tous les jours...je me plains mais je ne fais rien pour que ça change, je vais peut-être reprendre l'hôpital de jour au CMP de ma ville mais ça me rappelle des années passées, j'ai vraiment pas l'impression que la maladie s'estompe avec le temps c'est de pire en pire...


   
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Julien
(@oursblanc)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 24
 

Je ne suis pas certain que le Lithium seul soit suffisant pour sortir d'un épisode dépressif, après je ne suis pas médecin et je n'ai pas le droit au Lithium (J'ai des soucis cardiaques), cependant j'ai eu un autre Thymorégulateur, le Dépakote.

Il avait pour effet de tenter d'espacer les crises, d'en atténuer un peu l'intensité sans pour autant les effacer totalement, du moins sur le papier. Toujours est il qu'en plus de ce médicaments j'avais également des antidépresseurs, calmants et somnifères. De plus, de mon expérience, a voir avec le médecin traitant ou le psychiatre, il serait peut être utile de faire une prise de sang pour vérifier que les taux soit corrects (ça permet d'ajuster ou pas le traitement au passage.)

 

Je sais que ce n'est pas évident lorsqu'on est dans les phases les plus sombres, j'en ai vécu plusieurs à ne pas vouloir sortir de mon lit, à m'allonger avec mon Pc à regarder un tas d'idioties, à me morfondre sur mon sort et peut être que d'ici quelques jours sans prévenir j'en reviendrai à ce point là. En revanche je sais que sortir, m'être inscrit dans une salle de sport sont des choses qui me permettent sur une durée plus ou moins longue de penser à autre chose. Et je vous encourage vraiment à essayer de trouver une activité physique pour vous dépenser, tout lâcher, laisser cette pression redescendre et sortir de là fatigué mais une bonne fatigue. 

En plus, c'est aussi une façon de tenter de nous des contacts si on est pas trop timide, moi j'ai pas trop de chance de ce coté là j'ai beaucoup de mal à aborder les gens et souvent du coté des hommes ils sont entre 'potes' à faire le concours de qui portera la plus grosse charge ça m’intéresse pas forcément. Puis j'ose pas trop aborder du coté des femmes, parce que je me dis qu'elles sont pas forcément là pour ça, qu'elles ont pas forcément envie d'avoir un type qui envahit leur espace d'un coup.

Cela dit en choisissant une bonne salle, y'a des coatchs, des moyens d'avoir un petit programme avec des exercices, on peut moduler le temps qu'on souhaite y passer, bref moi je trouve que c'est une bonne première étape quand on veut ressortir de toute cette noirceur dans laquelle on se laisse aller.

 

Pour en revenir à tes questions Jessica, les médecins ont effectivement tenter de m'interner contre mon grès, ils ont réussi une premiere fois en 2015, j'ai du rester une semaine en service fermé, service fermé ça veut dire que j'étais avec les cas les plus "graves", interdiction d'avoir des chaussures (pour les lacets) interdiction de sortir même pour prendre l'air. Vivre au milieu des cris, des coups.. Voir des personnes se faire attacher à leur lits. L'expérience a été particulièrement marquante.

Hier j'ai eu une gros coup de pas bien, je suis pas passer très loin d'en finir mais les médecins n'ont pas pu constater de tentative de suicide, seulement une volonté de le faire, par conséquent ils ont du faire appel à mon référent (Personne de 'confiance' que j'ai du choisir, à savoir mon père) Ils ont tenté de lui forcé la main pendant une demi heure pour me faire interner, j'ai essayé de prendre la fuite au bout d'un moment par peur de revivre le même scénario qu'il y'a deux ans... Résultat alarme déclenchée dans tout l'étage et j'ai vu débarqué tout le personnel pour tenter de faire barrage. Et effectivement j'étais comme un lion en cage, je refusais catégoriquement qu'on m'enferme. La négociation à été très difficile (Le médecin voulant outre passé le droit de mon père et avertir le préfet) Mais finalement, j'ai signer un tas de décharges et j'ai pu sortir. Bah je peux vous dire que le simple fait de savoir que je sortais, ça m'a fait du bien, pourtant je ne suis resté que quelques heures la bas et ils avaient déjà commencé à me donner des tranquillisants.

On est tous dans le même bateau ici, le bateau est un peu grand, c'est assez compliqué de se soutenir mutuellement dans la vie réel (Dans mon cas je suis en Bretagne) mais toujours est il que toute personne du forum qui lit ce que j'écris ici peut compter sur moi si ça ne va pas. 

Je ne sais pas comment envoyé de message privé sur cette plateforme faut encore que je trouve mais je pense qu'on peut tous se serrer les coudes et au besoin trouver un autre support de discussion plus instantané si vraiment quelqu'un est "dans le dur." On ne se connait pas, ou peu mais je pense qu'on est plus apte à se comprendre que ceux qui ne sont pas les "victimes" de cette maladie.

Je ne sais pas pour vous mais chez moi le sujet est assez tabou, ma mère étant déjà décédé des suite d'une tentative de suicide personne de mets de mots sur les maux et personne ne cherche à se renseigner plus en avant sur la bipolarité ou à se rendre à l'unafam, je ne sais pas ce que ça vaut du coup.

On a plus ou moins tous ce même rapport à la mort comme solution de facilité mais l'utopiste qui sommeil en moi me force à croire qu'ensemble on peut s'en sortir, s'apporter mutuellement des conseils, de l'aide, de l'écoute sans jugement, sans crainte de faire du mal aux autres en exprimant nos souffrances (C'est plus facile de dire ici : "Je veux mourir" que de le dire devant un membre de sa famille.) Si d'autre personne avant nous on réussi à s'en sortir alors pourquoi pas nous ?


   
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Julien
(@oursblanc)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 24
 

Je ne suis pas certain que le Lithium seul soit suffisant pour sortir d'un épisode dépressif, après je ne suis pas médecin et je n'ai pas le droit au Lithium (J'ai des soucis cardiaques), cependant j'ai eu un autre Thymorégulateur, le Dépakote.

Il avait pour effet de tenter d'espacer les crises, d'en atténuer un peu l'intensité sans pour autant les effacer totalement, du moins sur le papier. Toujours est il qu'en plus de ce médicaments j'avais également des antidépresseurs, calmants et somnifères. De plus, de mon expérience, a voir avec le médecin traitant ou le psychiatre, il serait peut être utile de faire une prise de sang pour vérifier que les taux soit corrects (ça permet d'ajuster ou pas le traitement au passage.)

 

Je sais que ce n'est pas évident lorsqu'on est dans les phases les plus sombres, j'en ai vécu plusieurs à ne pas vouloir sortir de mon lit, à m'allonger avec mon Pc à regarder un tas d'idioties, à me morfondre sur mon sort et peut être que d'ici quelques jours sans prévenir j'en reviendrai à ce point là. En revanche je sais que sortir, m'être inscrit dans une salle de sport sont des choses qui me permettent sur une durée plus ou moins longue de penser à autre chose. Et je vous encourage vraiment à essayer de trouver une activité physique pour vous dépenser, tout lâcher, laisser cette pression redescendre et sortir de là fatigué mais une bonne fatigue. 

En plus, c'est aussi une façon de tenter de nous des contacts si on est pas trop timide, moi j'ai pas trop de chance de ce coté là j'ai beaucoup de mal à aborder les gens et souvent du coté des hommes ils sont entre 'potes' à faire le concours de qui portera la plus grosse charge ça m’intéresse pas forcément. Puis j'ose pas trop aborder du coté des femmes, parce que je me dis qu'elles sont pas forcément là pour ça, qu'elles ont pas forcément envie d'avoir un type qui envahit leur espace d'un coup.

Cela dit en choisissant une bonne salle, y'a des coatchs, des moyens d'avoir un petit programme avec des exercices, on peut moduler le temps qu'on souhaite y passer, bref moi je trouve que c'est une bonne première étape quand on veut ressortir de toute cette noirceur dans laquelle on se laisse aller.

 

Pour en revenir à tes questions Jessica, les médecins ont effectivement tenter de m'interner contre mon grès, ils ont réussi une premiere fois en 2015, j'ai du rester une semaine en service fermé, service fermé ça veut dire que j'étais avec les cas les plus "graves", interdiction d'avoir des chaussures (pour les lacets) interdiction de sortir même pour prendre l'air. Vivre au milieu des cris, des coups.. Voir des personnes se faire attacher à leur lits. L'expérience a été particulièrement marquante.

Hier j'ai eu une gros coup de pas bien, je suis pas passer très loin d'en finir mais les médecins n'ont pas pu constater de tentative de suicide, seulement une volonté de le faire, par conséquent ils ont du faire appel à mon référent (Personne de 'confiance' que j'ai du choisir, à savoir mon père) Ils ont tenté de lui forcé la main pendant une demi heure pour me faire interner, j'ai essayé de prendre la fuite au bout d'un moment par peur de revivre le même scénario qu'il y'a deux ans... Résultat alarme déclenchée dans tout l'étage et j'ai vu débarqué tout le personnel pour tenter de faire barrage. Et effectivement j'étais comme un lion en cage, je refusais catégoriquement qu'on m'enferme. La négociation à été très difficile (Le médecin voulant outre passé le droit de mon père et avertir le préfet) Mais finalement, j'ai signer un tas de décharges et j'ai pu sortir. Bah je peux vous dire que le simple fait de savoir que je sortais, ça m'a fait du bien, pourtant je ne suis resté que quelques heures la bas et ils avaient déjà commencé à me donner des tranquillisants.

On est tous dans le même bateau ici, le bateau est un peu grand, c'est assez compliqué de se soutenir mutuellement dans la vie réel (Dans mon cas je suis en Bretagne) mais toujours est il que toute personne du forum qui lit ce que j'écris ici peut compter sur moi si ça ne va pas. 

Je ne sais pas comment envoyé de message privé sur cette plateforme faut encore que je trouve mais je pense qu'on peut tous se serrer les coudes et au besoin trouver un autre support de discussion plus instantané si vraiment quelqu'un est "dans le dur." On ne se connait pas, ou peu mais je pense qu'on est plus apte à se comprendre que ceux qui ne sont pas les "victimes" de cette maladie.

Je ne sais pas pour vous mais chez moi le sujet est assez tabou, ma mère étant déjà décédé des suite d'une tentative de suicide personne de mets de mots sur les maux et personne ne cherche à se renseigner plus en avant sur la bipolarité ou à se rendre à l'unafam, je ne sais pas ce que ça vaut du coup.

On a plus ou moins tous ce même rapport à la mort comme solution de facilité mais l'utopiste qui sommeil en moi me force à croire qu'ensemble on peut s'en sortir, s'apporter mutuellement des conseils, de l'aide, de l'écoute sans jugement, sans crainte de faire du mal aux autres en exprimant nos souffrances (C'est plus facile de dire ici : "Je veux mourir" que de le dire devant un membre de sa famille.) Si d'autre personne avant nous on réussi à s'en sortir alors pourquoi pas nous ?


   
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Lison
(@placette)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3
 
Bonjour 
Mon diagnostic très tardif, a été posé
il y’a quelques mois.
Ma vie a été très chaotique.
J’ai réussi dans mon travail malgré de longues phases de dépression que rien ne guérissait. Je réussissais
à cacher à tout le monde mes phases maniaques.
Je me suis mise très souvent en danger. J’ai eu de la chance d’y survivre.
Le résultat est une très grande solitude. Phobie sociale, sensibilité exacerbée, ignorance du sentiment de peur physique,
dépenses inconsidérées, impulsivité, idées très très noires.
Je suis sous Lamictal. Mais je crois qu’on ne guérit jamais. On est juste plus ou moins stabilisé.
J’aimerais comprendre quand et pourquoi ça vient. Je n’y arrive pas. J’ai eu du mal à accepter le diagnostic surtout que je suis déjà grand-mère. Je ne sais pas si cela aurait rendu ma vie plus facile de le savoir.
Très lourde hérédité.
Enfant j’étais déjà à part, intellectuellement surdéveloppée et affectivement à la limite de l’imbécilité . Incapable d’avoir des relations normales avec les autres. Colérique. Excessive. Seule. Déjà à 6 ans.
Troubles alimentaires. A peu près tous. Anorexie.Hyperphagie, boulimie.
Je me déteste depuis toujours. Sauf en hypomanie où je me prends pour une déesse.
Resultat: une vie de solitude absolue car l’isolement est mon refuge pour ne pas crever.
Si vous vous retrouvez là dedans, on doit sans doute avoir la même maladie.
Bon courage. Si vous êtes jeune vous avez la possibilité de réussir votre vie. Le traitement que je prends m’aide beaucoup.


   
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Lison
(@placette)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 3
 
Bonjour 
Mon diagnostic très tardif, a été posé
il y’a quelques mois.
Ma vie a été très chaotique.
J’ai réussi dans mon travail malgré de longues phases de dépression que rien ne guérissait. Je réussissais
à cacher à tout le monde mes phases maniaques.
Je me suis mise très souvent en danger. J’ai eu de la chance d’y survivre.
Le résultat est une très grande solitude. Phobie sociale, sensibilité exacerbée, ignorance du sentiment de peur physique,
dépenses inconsidérées, impulsivité, idées très très noires.
Je suis sous Lamictal. Mais je crois qu’on ne guérit jamais. On est juste plus ou moins stabilisé.
J’aimerais comprendre quand et pourquoi ça vient. Je n’y arrive pas. J’ai eu du mal à accepter le diagnostic surtout que je suis déjà grand-mère. Je ne sais pas si cela aurait rendu ma vie plus facile de le savoir.
Très lourde hérédité.
Enfant j’étais déjà à part, intellectuellement surdéveloppée et affectivement à la limite de l’imbécilité . Incapable d’avoir des relations normales avec les autres. Colérique. Excessive. Seule. Déjà à 6 ans.
Troubles alimentaires. A peu près tous. Anorexie.Hyperphagie, boulimie.
Je me déteste depuis toujours. Sauf en hypomanie où je me prends pour une déesse.
Resultat: une vie de solitude absolue car l’isolement est mon refuge pour ne pas crever.
Si vous vous retrouvez là dedans, on doit sans doute avoir la même maladie.
Bon courage. Si vous êtes jeune vous avez la possibilité de réussir votre vie. Le traitement que je prends m’aide beaucoup.


   
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 Anonyme
Inscription: Il y a 54 ans
Posts: 0
 

Bonjour lison. Ce que tu décris nous sommes tous dans le même état. En effet on en guéri pas mais on peut se stabiliser. Tant mieux si le traitement l'aide bien. Il faut aussi avoir une bonne hygiène de vie, surveiller notre sommeil, bref prendre soin de soi.


   
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