Bonjour, je me présente : bientôt 57 ans, bipolarité suggérée par un généraliste il y un an et diagnostic établi par un psychiatre il y a 3 mois.
Je dois être en phase down, vous me pardonnerez, j'ai l'impression de pas arriver à ordonner ce post...
J'ai 50 ans de "too much" derrière moi, 50 ans à entendre "calme-toi", "ne parle pas si vite", "mais pourquoi tu te mets dans des états pareils?", plusieurs dépressions mais principalement réactionnelles (deuil, post partum) sans TS... le diagnostic n'a donc été qu'un soulagement. Deux rdv de 20mn et le psy me prescrit la Quétiapine, entre 2 portes et au moment de quitter le cabinet, sans rien m'expliquer, Quétiapine que je n'ai par contre pas supporté : impossible de se réveiller au point que, convoquée pour un rdv pro, j'ai dû aller dormir chez une amie pour m'assurer de me lever !
Nouvelle prescription il y a un mois de Depakote : tout va bien jusqu'à 750mg. Depuis une semaine, les 250mg supplémentaires ont provoqué des larmes dès le réveil (ça faisait longtemps), une perte d'appétit et un essoufflement, une sensation d'étouffer dès que je marche un peu. Vu que je mettais tout en oeuvre pour perdre les quelques kgs causés par l'arrêt du tabac et les médocs, ça m'arrange pas ça ! Je suis donc repassée à 750mg de mon propre chef.
Donc oui, je trouve que le diagnostic du psychiatre est plutôt rapide et dans mon cas, il n'était même pas étayé par une connaissance du patient. Je m'attendais à une mise en confiance et avoir l'opportunité de résumer les grands épisodes de ma vie avant ma première ordonnance.
Comme toi @nicobip, je m'interroge beaucoup sur l'équilibre bénéfice/risque. Lorsque le psy me jette à la figure que c'est mon côté mégalo qui m'a fait louper des opportunités professionnelles, je commence par m'interroger. Comment savoir si c'est la pathologie ou la personnalité qui s'exprime, comment bouger ce curseur : "c'est la molécule qui vous stabilisera !". Voilà, il avait fait son job !
Donc comme toi Nico, à un moment donné, quand j'aurai retrouvé du boulot j'imagine (je n'ai plus de stabilité professionnelle depuis 2 ans), je vais tenter l'arrêt progressif des médocs, accompagnée j'espère de mon prochain psy. Quitte à tâtonner, je devrais parvenir à me sevrer puisque je serai de nouveau "hypoprêteàrelevertouslesdéfis" ! Youpi !
Je fais partie de ceux d'entre vous qui se demandent parfois si le remède n'est pas pire que le mal...
Bon, je m'arrête ici car j'en aurai sûrement perdu pas mal en cours de route 😉
Bien sûr que le remède est pire que le mal. Quand on est tout seul autant pas prendre le risque. Mais si on a une famille faut y réfléchir parce que en cas de crise c’est tout le monde qui trinque. Moi je prends mes médocs mais je pense pas le faire à vie.
@elo
Je "débute" (ha ha ha) mes investigations, mon diagnostic est récent et j'ai l'impression d'avoir ouvert la boîte de Pandore. Une question en soulève une autre.
Je vis seule et mes grands sont partis il y a 2 ans... je n'embêterai personne ! Et je voulais dire avec l'aide mon généraliste, même si ce ne sera pas celui qui a accompagné mes déboires des 10 dernières années.
@isa2020 Bienvenue !
Attention, j'ai fait part de mes doutes quant au diagnostic de la maladie sur moi... mais j'ai des doutes sur mes doutes ! En plus chaque cas à ses variantes.
Je vais stopper le traitement dans quelques temps parce que cette part de doute est raisonnable pour le faire (d'autre me diront que non, et que je suis sûr de moi voire rebelle.... parce que je suis bipolaire !!!!) : ce que tu décrits (débit de parole,...), c'est ce qu'on m'a dit souvent dit, ils me disaient speed, je me pensais hyperactif et apparemment ça s'appelle "hyperthymique". Une différence notable avec toi, c'est que je n'avais pas fait de dépressions (aucune) avant "mon effondrement total" ,et de plus, comme dans ton cas de façon périodique.
Je sais ce que c'est que d'être en déprime (1 fois) mais surtout cette pulsion qui te mets en tête qu'une seule chose : te tuer, puis comment, puis quand et où... J'implorais ma femme de rester avec moi, certain que cet "envoûtement" serait plus fort que moi. Tout le monde aurait dit : "il a des gosses en formes, un bon boulot, une femmes heureuse... il est où le problème, pourquoi s'être tué ?" Je ne sais pas... mais ce qui m'est arrivé est réel et implique des TS pour 1/3 des bipolaires... Donc arrêter le traitement lorsque la possibilité de le stopper en s'appuyant sur son histoire est raisonnable OK, mais SEULE pour ne pas embêter personne, je pense qu'en cas de mélancolie, c'est une putain de mauvaise idée.
Les médicaments demandent une phase adaptation... continue le traitement, serre les dents... et après tu peux décider de les virer, je crois mais après une durée défini au préalable, planifié. La quiétapine m'a étouffé cet été à Malaga, j'ai baissé, puis relevé, j'ai persévérer.
J'ai des problèmes de souffle mais j'ai pris 20kg en 1,5 an... je suis au ski avec les enfants : j'en chie comme jamais. Mon but d'arrêt c'est d'essayer de reprendre ma vie d'avant. Mais je ne suis pas à plaindre non plus ! Donc si je dois admettre que les médocs sont mieux, je le ferai !
Bon courage, si tu arrêtes, essaie d'avoir du Tiercian (demande l'avis de mon médecin) pour te neutraliser (sans te tuer) en cas de crises suicidaires, c'est pas une légende...
Mon psychiatre est super, je suis un patient ingrat !
@nicobip Pour relancer un peu ce post, je me permets d'apporter mon point de vue
De deux choses l'une .
Premièrement, soit la psychiatrie est effectivement une science jeune, et elle est sur un continuum d'avancées majeures, qui débouchera dans quelques décennies sur des avancées majeures, avec des innovations de rupture.
Si l'on se raisonne dans ce cadre là, nous avons des médicaments qui peuvent s'apparenter au silex qu'utilisaient nos ancêtres les sapiens avant la maîtrise de la machine, c'est à dire aussi efficaces qu'un pet dans une mare.
Et quitte à avoir des silex pourris, autant les utiliser et faire avec en attendant mieux.
Tout me porte à croire que cette première hypothèse est la bonne (Interface cerveau machine, bouleversement de nos vies par l'intelligence artificielle etc)
Soit deuxièmement, C'est Freud et sa bande qui ont raison, les "psychologisants".
Ceux qui pensent que notre esprit ne s'ancre pas dans le corps etc, et que grâce à la méditation, à la pleine conscience, aux expériences de mort imminente, voir carrément à l'avènement d'un nouveau monde non matérialiste et radicalement différent du dogme cartésien actuellement en vigueur, l'on puisse guérir ces pathologies.
Et là , les paris sont ouverts (Existence d'univers parallèles, contrôle de la matière par l'esprit, communication avec les défunts) et tous les fantasmes possibles.
Ya même un neurobiologiste canadien réputé qui a publié une tribune à la communauté scientifique pour attaquer le paradigme cartésien, c'est pour vous dire à quel point la lutte fait rage MDR
C est pas d un côté la neurobio et de l autre la psychothérapie : /
C est pas d un côté la neurobio et de l autre la psychothérapie : /
Ouais, et c'est sûrement dû au silex pourri que nous avons entre les mains.
Si on avait un bon silex, pas besoin de psychothérapie, ou du moins pas durant des années
Quand on se casse une jambe, la rééducation dure quelques mois , et pas durant l'ensemble de ton existence
Et vie normale possible 😀 😀 😀 😉 😉 😜 😜 😜 😜 👍 👍 👍 👍
@adil2250
Tu parles pas mal de vie normale. De ce que je peux comprendre la tienne ne te semble pas l'être. Est-ce que c'est dû à des raisons particulières ? Des choses que tu n'as plus et que tu regrettes profondément, ou que tu voudrais ? Je n'ai plus trop en tête ton "parcours" mais je peux chercher ton 1er post.
Tu parles pas mal de vie normale. De ce que je peux comprendre la tienne ne te semble pas l'être. Est-ce que c'est dû à des raisons particulières ? Des choses que tu n'as plus et que tu regrettes profondément, ou que tu voudrais ? Je n'ai plus trop en tête ton "parcours" mais je peux chercher ton 1er post.
Je parle pas mal de vie normale parce que je pense que c'est une mauvaise idée d'en parler en psychiatrie.
Pour plusieurs raisons, je ne vais pas m'étaler.
Ma vie a tout de normal selon l'angle selon lequel tu te places, je dis juste que ce n'est pas bien de dire aux gens chroniques qu'avec des médocs, un peu de sport, de la sophro , ils vivront une vie "normale".
C'est donner de faux espoirs
Est-ce que c'est dû à des raisons particulières ?
Bah selon moi , c'est dû à l'inefficacité réelle des médocs.
Peu être qu'ils marchent 10 % , au fait j'en sais rien.
Et on sait pas vraiment comment ils marchent.
Normalement, quand on étudie des sciences dures, on comprend.
Là, c'est la fête du slip
Je me plie à l'avis du médecin, je fais tout ce qu'il est en mon pouvoir pour aller mieux, du sport, une semaine de jeûne thérapeutique, pas de toxiques etc.
120 H de thérapie.
Plusieurs traitements essayés , kust me dit de faire la dépakinémie, mon médecin traitant me dit que celà ne sert à rien .....
Alors , je veux bien comprendre qu'il y a des gens chez qui ca marche très bien.
Mais il faut m'expliquer ? Suis-je un extra-terrestre ?
C'est ce raisonnement qui rend dingues les gens
En plus, j'ai jamais été anti-médocs ou anti prise en charge, et j'adhère totalement à la dimension biologique de la chose, je sais qu'il Ya quelque chose qui cloche dans my body.
Ce que je ne comprends pas, c'est l'écart entre ce que dit le médecin et le résultat de mon état
Cette histoire, c'est un peu comme le politique qui promet la croissance et l'emploi et qui ne l'obtient pas, l'électeur devient fou et descend dans la rue 🤣 🤣 🤣 🤣
C est pas de la schizophrenie qu on parle, la majorité des patients bipolaire ont une vie satisfaisante
Quant à savoir pourquoi ça ne marche pas chez toi, vu comment un avis simple (et juste, a savoir un problème de posologie) a été accueilli - ca a terminé par 48h a hurler à l escroc sur le forum - j espère que ce mode de fonctionnement est pas général - sinon aucun doute que ça n aide pas vraiment à se rapprocher de la rémission
C est pas de la schizophrenie qu on parle,
Parceque vous pensez que pour les tocs c'est simple à Vivre ?
La schizophrénie n'est pas le seul truc qui pose problème en psychiatrie .......
En plus, on dit " ce n'est pas de le schizophrénie dont en parle " , pour un bac +10 , vous devriez en être conscient 🤣 🤣 🤣
Concernant la posologie, mon psychiatre m'a clairement signifié que celà ne sert à rien. Et j'avais hurlé à l'escroquerie à votre propos bien avant .......
Ce n'est pas un "simple" problème de posologie, vu que la dépakinémie n'est clairement pas exacte .......... 🤣 🤣 🤣
Pourquoi mon médecin chef de service m'a dit de ne pas la faire ?
Je l'ai déjà raconté il y a un moment mais il y a quelques années, j'avais exactement le même discours que toi. J'avais été hospitalisée plusieurs fois, j'avais changé x fois de traitement de fond. A chaque fois il y avait un effet secondaire qui posait vraiment problème, ou pire: ça ne fonctionnait pas et je faisais des cycles plus rapides. J'ai erré de psy en psy du fait de déménagements successifs, avec un dossier médical épais comme une bible et la sensation d'être un cas désespéré. Quand un spécialiste de la bipolarité m'a fait la pub d'une stabilisation prochaine en m'assurant qu'il avait PLEIN de patients stabilisés et qui bossaient, je me souviens avoir été sarcastique, presque agressive parce que ce co***rd me promettait l'impossible.
Depuis trois ans, j'ai réussi à arrêter une des trois molécules, le Dépakote, parce que je n'aurais pas pu bosser avec. J'ai eu une seule semaine d'instabilité: quand j'ai essayé de baisser la Quétiapine et que j'ai enlevé les 50 mg de trop. Bien sûr j'ai fait tout ça sous les conseils de ma psy, pas toute seule avec un grimoire. Donc aujourd'hui je n'ai que 1000 mg de lithium et 350 de Quétiapine. Le traitement le plus léger de ma vie.
Je ne me suis pas contentée de gober des cachets, j'ai arrêté l'alcool, le cannabis. Je me couche et lève à heures fixes et j'ai tenu un journal de l'humeur jusqu'à y écrire, tous les jours: -------------- là, j'ai arrêté. Comme la plupart des sports créent des pics d'humeur chez moi, au lieu d'en faire je fais tout à pied, ça me fait faire des kilomètres par jour.
Voilà, je t'ai raconté ma vie juste pour te souhaiter la même stabilisation que moi. Ne perds pas courage, tu trouveras le traitement et le rythme qu'il te faut.
Ah, et je ne suis pas psy mais une fois, il a suffit d'une prise de sang pour comprendre que malgré la dose de Dépakote que je mangeais chaque jour, c'était carrément sous-dosé donc inefficace. Si j'étais toi j'essayerais quand même d'en faire une.
Ne baisse pas les bras
Je l'ai déjà raconté il y a un moment mais il y a quelques années, j'avais exactement le même discours que toi. J'avais été hospitalisée plusieurs fois, j'avais changé x fois de traitement de fond. A chaque fois il y avait un effet secondaire qui posait vraiment problème, ou pire: ça ne fonctionnait pas et je faisais des cycles plus rapides. J'ai erré de psy en psy du fait de déménagements successifs, avec un dossier médical épais comme une bible et la sensation d'être un cas désespéré. Quand un spécialiste de la bipolarité m'a fait la pub d'une stabilisation prochaine en m'assurant qu'il avait PLEIN de patients stabilisés et qui bossaient, je me souviens avoir été sarcastique, presque agressive parce que ce co***rd me promettait l'impossible.
Depuis trois ans, j'ai réussi à arrêter une des trois molécules, le Dépakote, parce que je n'aurais pas pu bosser avec. J'ai eu une seule semaine d'instabilité: quand j'ai essayé de baisser la Quétiapine et que j'ai enlevé les 50 mg de trop. Bien sûr j'ai fait tout ça sous les conseils de ma psy, pas toute seule avec un grimoire. Donc aujourd'hui je n'ai que 1000 mg de lithium et 350 de Quétiapine. Le traitement le plus léger de ma vie.
Je ne me suis pas contentée de gober des cachets, j'ai arrêté l'alcool, le cannabis. Je me couche et lève à heures fixes et j'ai tenu un journal de l'humeur jusqu'à y écrire, tous les jours: -------------- là, j'ai arrêté. Comme la plupart des sports créent des pics d'humeur chez moi, au lieu d'en faire je fais tout à pied, ça me fait faire des kilomètres par jour.
Voilà, je t'ai raconté ma vie juste pour te souhaiter la même stabilisation que moi. Ne perds pas courage, tu trouveras le traitement et le rythme qu'il te faut.
Ah, et je ne suis pas psy mais une fois, il a suffit d'une prise de sang pour comprendre que malgré la dose de Dépakote que je mangeais chaque jour, c'était carrément sous-dosé donc inefficace. Si j'étais toi j'essayerais quand même d'en faire une.
Ne baisse pas les bras
Merci , j'espère
350 de Quétiapine
Comment fais tu pour supporter celà ?
Moi à 25 mg je dors pendant toute la journée
J'ai l'impression d'être cassé
Je dis pas qu'il faut que l'arrêtes, c'est juste que moi ca me claque .
J'ai vraiment l'impression d'être un extra terrestre😕
@adil2250
J'ai arrêté la quétiapine au bout de 2 mois. J'étais trop dans le gaz toute la journée, à 150mg, je ne la supportais pas
Ca sedate plus de la moitié des patients la quetiapine au début , et la sedation n est pas toujours dose dépendante
L erreur classique de l interne jeune c est de pas monter la quetiapine en craignant une sédation majorée et de rester à des doses inefficaces
Double erreur 1) parceque la sédation n est pas forcément pire a haute dose 2) parceque les gens vivent mieux d être sedatés que dépressifs, et que la tolérance a la sédation finit par se faire ( alors que la tolérance à la dépression)
Pourquoi la depakinemie n est pas faite? Aucune idée
Ce qui est sûr c est qu avec 50mg de seroquel et 1g de depakine, la majorité des patients ne vont pas mieux du tout
T es pas un extra terrestre
Juste un patient sous dosé de plus
@adil2250
J'ai arrêté la quétiapine au bout de 2 mois. J'étais trop dans le gaz toute la journée, à 150mg, je ne la supportais pas
Mais là je ne comprends pas du tout, à 250 avec c'est ok ?
A 250 tu es bien ?
L erreur classique de l interne jeune c est de pas monter la quetiapine en craignant une sédation majorée et de rester à des doses inefficaces
Il n'est pas jeune le médecin en question, il a 70 piges
@adil2250
Je ne prends plus de quetiapine. J'ai commencé le lithium il y a 15j.
@adil2250
Je ne prends plus de quetiapine. J'ai commencé le lithium il y a 15j.
ce qui détruit complétement la réflexion de kust.
Ca n'a pas de sens de monter un neuro qui à 25 te flingue.
Ca n'a pas de sens de doubler une dose de Dépakine qui a 1 gramme fait déjà des ravages niveau intestinal
C'est ca ce que je ne comprends pas et me rend fou, je sais pas si vous saisissez mon désarroi , c'est terrible.
La réflexion pharmaco est complétement débile.
Les 2 psys me disaient que normalement au bout de 2 mois j'aurais dû m'y faire, peu importe la dose, effectivement. J'avais également des problèmes d'élocution, de concentration, de mémoire. Après discussion avec eux, on a décidé de tenter le lithium.