Mes manies, de plus...
 
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Mes manies, de plus en plus courtes et fréquentes, help !

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Tof80
(@tof80)
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Bonjour à toutes et à tous, merci de m'accueillir. Je ne vais pas tenter un résumé de mon histoire car il faudrait des centaines de pages, vous savez de quoi je parle ^^. J'ai été diagnostiqué bipolaire il y a 7 ans après une dépression sévère, et des années d'hyperémotivité, d'angoisse, de phobies et de déprime, depuis l'enfance. J'ai réussi à travailler pendant 20 ans, me marier, avoir deux magnifiques enfants dont je m'occupe énormément, ce sont mes bouées. Ma vie est donc un petit miracle mais aujourd'hui je suis en invalidité, je vis aux crochets de ma femme et de la société. Je m’ennuie. Je ne peux pas avoir de rapports sociaux, ils me font paniquer. J'essaie de m'en sortir entre minimalisme et taoïsme lol

J'avais envie de vous parler de mes manies car d'une certaine manière elle sont de plus en plus invivables car de plus en courtes et fréquentes, un état mixte invivable. J'ai eu des phases maniaques longues (plusieurs mois) dans le passé durant lesquels j'avais un nouveau projet, pour lequel je m'investissais à fond nuit et jour, puis d'un jour à l'autre j'ai tout abandonné sans raison rationnelle en subissant une énième dépression. Schéma classique !

Au fil des années, au fil des crises, et des déceptions successives, j'ai tendance à ne plus vouloir m'investir dans quoi que ce soit. Je vis au jour le jour. Mais le naturel revient au galop, j'ai des "micros" phases maniaques, de quelques semaines, quelques jours, voire quelques heures ! Non seulement mon humeur change si vite mais mes projet aussi, mes cycles idées/investissement/abandon/dépression sont permanents. Je suis de plus en plus éparpillé, agité, envahi par des choses que je ne souhaite pas.

Je suis un mec assez créatif comme nombre d'entre-vous. Pour vous donner un exemple, ma dernière manie est la peinture. Je fais des toiles de style pop-art. J'ai envie de le faire depuis longtemps mais je me freine de peur d'une phase maniaque. Il y a quelques jours j'ai craqué. J'ai acheté du matos, j'y passe presque tout mon temps, je fantasme à l'idée d'en faire un métier. Mais déjà, au bout de quelques réalisations, l'enfer recommence : je suis agité, le cerveau en ébullition, je trouve que je ce que fais est de la "merde", que c'est à la portée de n'importe qui, je culpabilise, je suis découragé, je déprime et j'abandonne. En décevant mes proches qui voyaient dans ce nouveau projet un espoir. Espoir d'occuper mes journées, d'avoir une activité à annoncer en société, plutôt que "je suis invalide"...

J'ai 45 ans, je n'imagine pas ma vie continuer comme ça. Je n'ai pas d'idées noires. A la limite ce ne serait pas grave d'être un bidouilleur, qui a une vie dilettante, qui s'occupe de sa famille (ce dont je suis fier car la maladie me bouffe 80% de mon énergie, je précise que je fais partie des 30% qui ne sont réceptifs à aucun traitement !). Mais là, chaque fois que je fais un truc que tout le monde trouve super, non seulement j'abandonne, mais surtout j'en souffre énormément au final !

Voilà c'était un témoignage, si cela vous parle, n'hésitez pas à venir vers moi, je suis vraiment en recherche de soutien...

Merci.

ToF


   
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Melo
 Melo
(@malette)
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Salut et bienvenue.

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du coup tu as aucun traitement qui puisse t’aider un peu? Que dit ton psy au sujet des ces mini phase maniaque?


   
Tof80 reacted
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Tof80
(@tof80)
Eminent Member
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@malette malheureusement non, nous avons essayé des tas de protocoles, soit cela ne fonctionne pas, soit le bénéfice risque avec les effets secondaires nous font arrêter le traitement. Mon psychiatre m'invite à vivre au jour le jour, à profiter de tous mes petits savoir-faire sans ma prendre la tête. Mais cela ne m'aide pas. Ni à m'apaiser, ni à trouver ma place :-\


   
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Mosis
(@mosis)
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Posts: 495
 

Bonjour ToF et bienvenue.
J'ai la sensation que ton ressenti est très sombre. Par exemple, j'ai pas l'impression qu'être malade au point de plus pouvoir travailler équivaut à vivre aux crochets de la société ou de ta femme. Si tu pouvais travailler, je suis sûr que tu le ferais. Je pense être dans une situation différente, mais j'ai aussi eu cette sensation de gâchis par le passé quand j'abandonnais un passion pour en trouver une autre. C'est marrant, je l'avais pas rattaché au TB ça.
Être present pour ses enfants et sa famille c'est super positif, c'est quelquechose dont tu peux être fière, il y a certaines personnes qui travaillent et qui sont à fond dans une passion mais qui ne sont pas présent pour les autres.
Je comprends que tu sentes que les autres sont déçus quand tu changes d'activité, cependant, il doit y avoir certains intérêts qui persistent ? En dehors de tes nouveaux intérêts ? Est ce qu'il y a des centres d'intérêts qui reviennent de temps en temps ? Par période ?
J'ai l'impression qu'être éloigné du travail te pèses, as tu déjà essayé l'associatif pour t'occuper ? Je pense qu'il est possible d'y participer de manière très ponctuelle, moins intensément que n'importe quel emploi.
Tu as quoi comme formation ou qualifications ? Un talent particulier ? Un truc que tu aimes faire ?


   
Tof80 reacted
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Tof80
(@tof80)
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@mosis-7 Merci Mosis. En fait depuis deux ou trois ans, je souffre beaucoup d'anhédonie. Je n'ai ni désir ni envie de faire quoi que ce soit. Surtout les choses qui me faisais plaisir "avant". il me reste le contact avec la nature, marcher. Écouter de la musique aussi. Mais par exemple j'étais musicien, je joue de plusieurs instruments, je compose, je chante. Ça ne me dit plus rien ! Heureusement j'accompagne mon fils qui joue de la basse, ce qui est un réel plaisir. Je suis motard aussi, j'ai passé des années sur une moto mais ça ne me procure plus de plaisir non plus etc...

C'est pour ça que cette histoire de peinture, je ne sais pas si ça va tenir car ma motivation n'est pas de me faire plaisir, inconsciemment je cherche à avoir un nouveau travail, à être admiré, à retrouver de l'estime de moi.

J'ai tenté l'associatif, l'emploi adapté, autoentrepreneuriat... mais c'est impossible. Je fais trop de crises d'angoisse lors de rapports sociaux, j'ai d'énorme trouble de la concentration...

J'ai été informaticien pendant 20 ans mais ce n'était pas un emploi choisi. J'ai été licencié durant ma dépression et je suis déjà un sénior inemployable dans le secteur des nouvelles technologies.

Côté talent, je sais faire plein de choses mais un petit peu lol J'apprends relativement vite. Mais c'est le désir, l'envie qui ne sont pas là, au plus profond de moi.

Pense-tu que je devrai me contenter de choses plus simples ? D'arrêter de chercher à exister auprès des autres, à être DANS LA NORME ?


   
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Mosis
(@mosis)
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@tof80

Bonsoir, 

Je vois que tu as fait énormément de choses et que tu as des connaissances et des compétences dans plusieurs domaines, malheureusement l'anhédonie te plombe la vie en toile de fond.

Je compatis, l'anhedonie et son cousin le manque de motivation sont des plaies. Quand l'élan n'est plus présent, les projets de vie et passe temps prennent un autre visage, les journées sont difficiles à remplir. 

Pour tes questions, je ne sais pas. Qu'en penses tu toi ? 

J'ai l'impression que tant que cette recherche ne te fait pas de mal, elle pourrait déboucher sur quelque chose d'intéressant et je pense qu'elle a le mérite de t'occuper. Et puis elle te permet de continuer à te bouger, à t'exprimer par une activité.

Une de mes aides, ça a été de me concentrer sur les problèmes présents, je les ai listé, et j'ai commencé à regarder sur lesquels j'avais un impacte et lesquels avaient une importance. J'ai commencé par ça, avancer où je pouvais agir pour moi. Ça m'a beaucoup aidé de tout noter avec les problèmes cognitifs. Relire souvent les problèmes et les actions simples que je voulais mettre en place. J'ai mis de côtés les autres sur lesquels j'etais pas capable d'avancer. 

Ca tournait sur 4 axes: prendre soin de moi, prendre soin de mes enfants, vivre avec un TB, essayer d'apprecier/profiter de la vie malgré le TB. C'etait l'essentiel selon moi, le niveau basique de mes attentes envers moi même. 

Malgré cela, il y avait des comportements ou des intérêts qui émergaient plus spontanément, petit à petit, mais à chaque fois je me rendais compte que ça rejoignait l'un des 4 axes. 

La recherche d'un intérêt, d'une amélioration et d'une activité dans la peinture, c'est peut-être ta méthode présente pour prendre soin de toi et des autres, pour essayer de vivre ta vie malgré le TB ? 

Tu as lu sur la notion de rétablissement en santé mentale ? 


   
Tof80 reacted
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Tof80
(@tof80)
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@mosis-7Oui j'essaie de me concentrer sur des "axes" comme tu le dis, d'ailleurs j'essaie d'adopter une vie minimaliste, le désencombrement etc., ça m'attire, me fait du bien. D'ailleurs c'est plus simple d'être minimaliste avec 700€ de pension LoL Je me suis fais des tas de "programmes", de "tableaux", j'ai suivi ce genre de thérapie. Bon, j'avance à très petits pas mais j'avance.

Pour le "rétablissement", j'ai tenté avec un thérapeute mais cette approche repose pas mal sur le social. Or, j'ai oublié de le préciser, en dehors du TB et ses symptômes, je suis quelqu'un de solitaire, presque sauvage, c'est ma nature.

J'aimerai revenir sur tes 4 axes qui sont intéressants. Prendre soin de moi, j'ai du mal à le faire parce que je culpabilise de le faire, comme cela revient à me reposer, ne pas m'exposer au stress... Par rapport aux autres qui bossent par exemple ! Je suis insomniaque et je dois faire des siestes mais je n'ose pas quand ma femme est à la maison par exemple, donc je suis crevé et ça provoque des crises.

Prendre soins de mes enfants, je dois dire que c'est ma plus grande réussite. Tout le monde me renvoie l'image d'un bon père. Je suis très maternel. J'ai été très présent en raison de ma maladie, je suis un père au foyer d'une certaine manière. Je profite d'eux à fond. Mais mon psy m'alerte souvent sur le fait qu'un jour ils partiront de la maison.

Vivre avec un TB. Et bien c'est vivre au jour le jour. J'ai rien trouvé de mieux. Et puis j'ai arrêté de tenter d'expliquer mes troubles aux autres, c'est décourageant. Heureusement j'ai un joker qui est le film Daddy Cool, c'est tout moi, je ne sais pas si tu connais ?

Apprécier la vie, ça me semble encore difficile à dire même si j'ai des moments incroyables avec mes enfants. Mais je suis un peu enfermé dans le passé, dans la nostalgie morbide, les émotions de l'enfance, l’insouciance. Je cherche à retrouver ces émotions en achetant des objets de cette époque par exemple. Mais ça ne fonctionne pas, ou pas longtemps (j'ai racheté ma première voiture par exemple, une Renault 5, gardée 6 mois et revendue). C'est paradoxale parce que déjà à ces époques "où j'allais bien", je n'allais déjà pas bien.

Merci pour ton aide...


   
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Mosis
(@mosis)
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Bonjour @tof80

Merci pour ton retour, 

Je comprends l'aspect minimalisme et la contrainte financière. Je trouve d'ailleurs l'aspect minimaliste intéressant, ça te permet de trouver des idées et des solutions personnelles, de les mettre en application et de mesurer un résultat. Tu as pensé à écrire dessus ou à bloger dessus ? C'est des concepts pas si simple à appliquer, qui peuvent aider pas mal de gens, notamment ceux avec une grosse perte de revenu suite à un événement de vie ou un maladie chronique. Bref, ça peut toucher n'importe qui.
D'ailleurs, tu recommandes des ressources sur le sujet ?

J'ai lu ton retour sur mes 4 axes.

Je reviens sur le premier (excuses moi si ce sont des banalités), tu ne dois pas avoir de scrupule à prendre soin de toi.
C'est par toi que tout commence et tout finit dans ton univers. Chaque petite chose que tu peux faire pour toi, à plus ou moins court terme, peut te faire du bien. Par extension, si tu te sens mieux, tu es plus présent pour les autres et pour tes projets.

Prendre soin de ses enfants, c'est une réussite en effet. C'est aussi avoir transformé un bouleversement de choses négatives en quelque chose de très positif.
Peut-être qu'il y aura d'autres manières plus légères de prendre soins d'eux quand ils seront partis, mais j'ai le sentiment qu'on arrête jamais de prendre soin de ses enfants. Probablement aussi, que tu trouveras d'autres motivations et occupations le temps venu.
Je ne connaîs pas Daddy Cool, je vais essayer de le trouver 🙂

Tu es solitaires mais tu viens nous rendre visite sur ce Forum, il y a donc un élan de sociabilisation possible. Tu participes à d'autres Forums ? Tu vois des amis de temps en temps ou de la famille ? Est-ce que tu souhaiterais être moins solitaire, c'est à dire,  est-ce que tu penses que ça te ferait du bien à toi ou à ta famille ?
Si oui, et que c'est compliqué pour toi, tu peux peut-être t'appuyer sur ta femme (ou tes enfants) pour la mise en application d'idées pour vous sociabiliser ?

Je passe aussi par la nostalgie (je dirais pas morbide chez moi, plutôt triste ou douce-amère), je l'explore parfois en m'attachant aux sensations du passé (odeurs, musiques, photos, souvenirs, cuisine, discussions, activités et jeux du passé avec mes enfants).
L'insouciance, TB ou pas, j'ai le sentiment que ça ne dure qu'un temps. L'inexorabilité de la vie se rappelle à nous forcément à un moment ou à un autre.


   
Tof80 reacted
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Tof80
(@tof80)
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@mosis-7 Bonjour Mosis, non c'est la première fois que j'écris sur un forum, je pense que c'est la seule aide que je n'ai pas tenté. Oui j'ai quelques amis, je dirai même une quantité normale. J'aimerai les voir plus mais je suis tellement "bizarre" parfois avec eux (quand mon cerveau "décroche" par exemple, ou suis un peu trop spontané, ou rationnel=donneur de leçons...) que j'ai l'impression d'être un boulet. Mais, comment te dire, j'ai un problème avec les "gens", des différences de valeur par exemple sur la consommation, l'écologie, la morale... que je fuis un peu tout le monde.

Tu as raison pour les enfants, on s'en occupe toujours, et on s'inquiète à jamais 😉 Et puis on devient grand-parent, j'espère !

Ci-jointe l'affiche du film si ça peut t'aider, j'en parlerai dans ce forum, il est génial. Bonne journée.

Daddy Cool - film 2014 - AlloCiné


   
Mosis reacted
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Elona
(@elonawasikowska)
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Bonjour et bienvenue!

Être dans la norme... c'est quoi la norme au juste? Je me dis souvent aussi que j'aimerai être normale et avoir une vie normale, mais j'arrive pas vraiment à expliquer ce que c'est la normalité. Sans doute que je le fais en me comparant aux autres qui me semblent normaux, avec leur vie normale métro-boulot-famille-dodo, mais le sont-ils vraiment? Et sont-ils plus heureux que nous? Peut-être qu'ils nous envient eux aussi. Et s'il y a une norme, pourquoi serait-on obligés de s'y conformer si on est pas fait pour ça? On ne rentrera jamais dans une forme triangulaire si on est en forme de carré, on se fait mal à essayer de forcer.

Je comprends complètement ton anhédonie, je traverse ça pour le moment aussi. Je me suis mise à des activités comme le dessin et le tricot, j'étais super motivée, mais maintenant j'ai plus envie. J'ai aussi tendance à m'intéresser à un truc, être à fond dedans puis m'en désintéresser un mois ou deux plus tard, et ce que j'avais acheté pour traîne dans un coin. J'avais jamais mis ça sur le compte des troubles bipolaires.

Tu dis que tu es solitaire mais tu ne vis pas en ermite non plus, tu as tes enfants (bravo pour cette réussite), et tu viens ici. L'être humain est social par nature, on ne peut pas être complètement solitaire sinon on devient fou. Tu n'est pas complètement anhédonique non plus vu que tu as encore des activités comme la marche. Surtout il faut garder ça, ne t'arrête pas de marcher, ça fait du bien tant au corps qu'au cerveau.

Je rejoins Mosis quant au fait de prendre soin de toi. Si tu ne le fais pas, personne ne le fera pour toi. Il n'y a pas de honte à être invalide, ce n'est pas de ta faute. La société valorise le travail et le mérite donc c'est culpabilisant, on se sent inutile, mais ce n'est pas de ta faute. Tu vis au jour le jour? C'est bien, ça t'empêche d'angoisser pour l'avenir. Je ne peux que t'encourager de rester bien ancré dans l'instant présent, personnellement ça m'a beaucoup aidée à lâcher du lest niveau anxiété et ressassements. La méditation de pleine conscience peut aider à ça, si tu connais.


   
Tof80 and Mosis reacted
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Tof80
(@tof80)
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@elonawasikowska Bonjour Elona, merci pour ce message ! Tu es la deuxième personne à ne pas rapprocher l'anhédonie au TB. Pourtant ça m'a toujours semblé évident. A la fois c'est caractéristique de la dépression, ensuite ça colle avec nos cerveaux éparpillés et nos capacités (je peux faire de tout, mais incapable de choisir, je ne fais rien), enfin on peut se placer un frein inconscient pour ne pas se lancer dans quelque chose et éviter les phases up.

Tu as tellement raison sur la norme ! Mais c'est tellement difficile pour moi de tirer un trait là dessus. Bien sûr que la norme n'est pas une garantie du bonheur bien au contraire. Mais mon passé est lourd. Mes parents ont tout fait pour me couper du monde extérieur et m'ont fait adopter leur propre et unique norme. Du coup, quand je me suis retrouvé en société, au collège, je suis devenu mythomane pour m'intégrer aux autres et survivre. J'ai continuer à jouer la comédie, à porter des masques en tant qu'adulte, jusqu'à la dépression (changements de boulots pour plus de responsabilité, augmentation de salaire, surconsommation...). L'un des déclencheurs de ma dépression est que je ne pouvais pas me mettre à mentir à mes propres enfants ! Ça a bugué. Mes plus grosses crises maniaques "professionnelles" étaient d'ailleurs uniquement motivées par la recherche d'admiration.

J'ai essayé la méditation sans succès, pour tout te dire, je médite en marchant. Je ne le fais pas assez, presque plus, c'est un tort. Ce qui n'est pas évident, comme la méditation, c'est que l'apaisement n'arrive qu'après avoir expulsé ce qui nous envahit l'esprit. Alors ma première demi heure est dur à passer, je parle tout seul, je fais le point, sur les fameux  "axes" de Mosis (heureusement que je ne croise personne lol). Une fois cette étape passée je me connecte à la nature, je fais des câlins aux arbres (encore une fois heureusement que je suis seul^^...).

ToF


   
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Mosis
(@mosis)
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@tof80 

Hello, 

Je pense pas qu'Elona fasse référence à l'anhedonie, plutôt au fait de passer d'un centre d'Interet à un autres, le truc qui te passionnait te laisse froid et le nouveau sujet à l'ait très passionnant, donc tu te donne à fond dedans. En Anhedonie, je peux plus me donner à fond dans rien du tout 🙁


   
Tof80 reacted
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Elona
(@elonawasikowska)
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@mosis-7 Si les deux en fait, mais j'ai encore la tête dans le cul donc j'arrive pas à m'exprimer clairement 😀 Me demande si je devrais pas prendre l'Abilify le soir de nouveau.

@tof80 Je crois qu'on a tous un passé lourd, on n'aurait pas de troubles mentaux sinon. Je ne sais plus quel auteur disait que si tous les parents étaient bons, les psy n'existeraient pas. Pour la mythomanie, même si ça t'a fait tomber en dépression, tu as réussi à modifier ce comportement pour tes enfants, alors que tu avais toujours fonctionné avec. Peu de gens sont capables de casser un fonctionnement qu'ils ont depuis l'enfance. Mon père lui est toujours un mythomane avec tout le monde, même avec ses enfants. Enfin c'est un pervers narcissique aussi donc c'est pas pareil.

On peut très bien méditer en marchant, c'est un très bon début 🙂


   
Tof80 reacted
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Tof80
(@tof80)
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@elonawasikowska Certes je suis sorti de la mythomanie mais un peu trop, j'ai tendance à dire tout ce que je pense, pas simple en société, au boulot ça m'a causé beaucoup d'ennemis, pourtant je ne faisais que dire que notre travail n'était pas difficile et primordiale, qu'on était pas des chirurgiens, et qu'on gagnait trop bien notre vie par rapport à des métiers essentiels lol Bonjour l'ambiance... 


   
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Elona
(@elonawasikowska)
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@tof80 Ah ça. Les gens disent qu'ils n'aiment pas l'hypocrisie, mais ils aiment encore moins la franchise 😆 


   
Mosis and Tof80 reacted
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