Nostalgie phase man...
 
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Nostalgie phase maniaque

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zamota
(@zamota)
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Bonjour,

J'ai été diagnostique bipolaire en 2006, suite à ma 2e phase maniaque. Avec le temps, par le biais de mon médecin et du centre expert FondaMental, il semble que ma maladie soit passée du stade I à II. Lorsque je pars dans les tours, je ne "pête pas les plombs", je me lance plutôt dans pleins de projets artistiques, d'écriture (philo, poésie) et je crois en plein de choses sur le plan spirituel, et même au-delà si je puis dire. Dans ces états là, je me sens dans un état de plénitude, de grâce, d'éveil.
Seulement, au bout d'un moment, tout retombe. Je ne crois plus en rien, pas même en un quelconque sens de la vie ou des synchronicités (et pourtant, j'ai vu de ces trucs...), tout n'est que hasard, matière, absurde, athéisme. Même les écrits que j'ai fait (environ 30p de philo et plus de 200 aphorismes me paraissent vains, voire mauvais et à jeter à la poubelle.

Ma question est donc la suivante : comment vivre avec le souvenir de tels états "de conscience modifiée", qui m'ont amené à des convictions d'ordre métaphysique, en particulier lorsqu'on parle d'Histoire, de science, de politique ? Comment arriver (un ami à moi fait cela) à me cantonner à un socratisme agnostique, moi qui suis passionné par ces sujets et qui ressens depuis toujours une curiosité intellectuelle pour des trucs comme la SF, la philo, la physique quantique, fasciné par exemple par les paradoxes temporels, la théorie des cordes, l'anticipation ? C'est simple : avec moi toute discussion dévie toujours vers des sujets perchés, dans tous les domaines.
Comment vais-je faire pour renoncer à m'intéresser à ces sujets, car trop connotés "phase maniaque", mais qui m'intéressent et qui, même si je n'ai plus l'appétence pour me replonger dedans, me font ressentir une forme de souvenir d'un état agréable, "nirvanesque" et de pleine conscience (certains parlent aussi de "pleine présence") ?

En bref, comment couper court à ces vrilles qui sont encore là, titillant ma conscience de toute leur séduisante puissance, et me cantonner à une vie simple, sans questionnements existentiels ?

Ce message a été modifié Il y a 3 ans par zamota

   
plumequivole reacted
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Zorglub
(@zorglub)
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Bonjour Zamota,

Je ne vois pas en quoi la normothymie t'empêcherait d'avoir des questions existentielles. Simplement tu le feras de façon plus calme et plus apaisée et peut-être et surtout, plus durable 🙂


   
Mily reacted
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zamota
(@zamota)
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Début du sujet  

Je ne vois pas en quoi la normothymie t'empêcherait d'avoir des questions existentielles.

La contradiction normothymie / questions existentielles vient du fait qu'il n'y a que en up que j'arrive à l'état de conscience nécessaire à ces considérations "suprêmes". Du coup j'en retire de la nostalgie et un "vide" au plus profond de moi.

Or, maintenant que je suis down j'ai plus l'inspiration ni même l'envie de disserter sur ces questions métaphysiques, etc, et (mais aussi car) je ne crois plus en rien. Là où j'avais des croyances en tout un tas de choses qui formaient comme un sens de la vie, désormais plus rien. 

 


   
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Inna40
(@inna40)
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Bonsoir , 

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C'est quoi la Normothymie ? 😏 😓 

 

Inna40 Bipo en herbre 

Cordialement 


   
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Melo
 Melo
(@malette)
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Retour à la normale après une crise. Aussi appelé euthymie 


   
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Zorglub
(@zorglub)
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Posté par: @zamota

Je ne vois pas en quoi la normothymie t'empêcherait d'avoir des questions existentielles.

La contradiction normothymie / questions existentielles vient du fait qu'il n'y a que en up que j'arrive à l'état de conscience nécessaire à ces considérations "suprêmes". Du coup j'en retire de la nostalgie et un "vide" au plus profond de moi.

Or, maintenant que je suis down j'ai plus l'inspiration ni même l'envie de disserter sur ces questions métaphysiques, etc, et (mais aussi car) je ne crois plus en rien. Là où j'avais des croyances en tout un tas de choses qui formaient comme un sens de la vie, désormais plus rien. 

 

Tu prends un café et tu y mets deux sucres, tu as un café très sucré. Tu prends un café et tu y mets une pointe de vinaigre et il est imbuvable. Entre les deux il y a le café sans rien, et tu apprécies le vrai goût du café. Que tu regrettes la manie quand tu es en dépression, c'est compréhensible, mais la manie ne déforme-t-elle pas tout autant la réalité ? La "conscience modifiée" dont tu parles n'est-t-elle pas un leurre ? Tu te trouves génial en manie, pour les autres tu es peut-être simplement "perché". Perso je trouve ça pénible d'être celui qui est perché.


   
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zamota
(@zamota)
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Oui c'est vrai la perche c'est quand même l'idéal pour passer pour l'idiot du village... moi qui vis dans une petite ville je pense que je me suis un peu fait remarquer et ça me fait un peu flipper quand j'y pense, d'autant plus que, croyez-le ou non, ça a duré rien moins que un an et demi ! avec des vaguelettes bien sûr, mais toujours un peu perché pendant tout ce temps !!

 

. Mais bon, je ne serais pour reprendre le vocable qu'un "mec perché"...

 

Après en ce qui concerne ce que j'appelle -- un peu pompeusement il est vrai -- "état de conscience modifié", cela m'a fait atteindre de ces cimes, du genre inimaginable. J'ai par ailleurs montré mes textes à mon docteur et il m'a dit que oui, certaines choses étaient à garder. Il m'a même incité de continuer dans la philo mais sans "plonger dedans", genre écrire, mais avec du recul . La même sans la perche quoi. 

Or, je ne m'en sens pas capable, vu que sans perche pas d'inspi et pas d'envie. Peut-être devrais-je alors renoncer à cette put*** de 4e dimension et m'investir dans ce projet de SF que je traine depuis des années ? Je crois que la réponse est dans la question 😊 , mais cette dimension, comme je disais elle me titille, elle me fait du pied, comme une sorte de tentation maléfique de replonger, comme pour un drogué en manque.

J'imagine qu'il faut que je zappe toute forme de (étiquette qui en vaut une autre) "occultisme" et dirige mon énergie sur l'écriture, conçue comme un travail et non pas une distraction au pire délirante, au mieux borderline. Car oui, écrire un roman, ça sonne comme du travail, donc une certaine discipline et donc une sécurité supplémentaire pour l'hygiène de vie.

Wow je viens de résoudre mes problèmes tout seul on dirait 🤣 
Que pensez-vous de ces réflexions ? Avez-vous des remarques ou des conseils supplémentaires ?

Ce message a été modifié Il y a 3 ans parzamota

   
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Zorglub
(@zorglub)
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Posté par: @zamota

O Car oui, écrire un roman, ça sonne comme du travail, donc une certaine discipline et donc une sécurité supplémentaire pour l'hygiène de vie.

 

On en parlait justement récemment avec une amie. Oui, bien sûr, l'écriture c'est un vrai travail, qui demande de la discipline, tous les écrivains ont d'ailleurs la leur. A ce sujet, je ne sais pas si tu as lu "Ecriture" de Stephen King, si ce n'est pas le cas je te le conseille (ce n'est pas un roman, mais un essai sur l'écriture, justement, et c'est passionnant)


   
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ver00
(@ver00)
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Posté par: @zamota

Bonjour,

J'ai été diagnostique bipolaire en 2006, suite à ma 2e phase maniaque. Avec le temps, par le biais de mon médecin et du centre expert FondaMental, il semble que ma maladie soit passée du stade I à II. Lorsque je pars dans les tours, je ne "pête pas les plombs", je me lance plutôt dans pleins de projets artistiques, d'écriture (philo, poésie) et je crois en plein de choses sur le plan spirituel, et même au-delà si je puis dire. Dans ces états là, je me sens dans un état de plénitude, de grâce, d'éveil.
Seulement, au bout d'un moment, tout retombe. Je ne crois plus en rien, pas même en un quelconque sens de la vie ou des synchronicités (et pourtant, j'ai vu de ces trucs...), tout n'est que hasard, matière, absurde, athéisme. Même les écrits que j'ai fait (environ 30p de philo et plus de 200 aphorismes me paraissent vains, voire mauvais et à jeter à la poubelle.

Ma question est donc la suivante : comment vivre avec le souvenir de tels états "de conscience modifiée", qui m'ont amené à des convictions d'ordre métaphysique, en particulier lorsqu'on parle d'Histoire, de science, de politique ? Comment arriver (un ami à moi fait cela) à me cantonner à un socratisme agnostique, moi qui suis passionné par ces sujets et qui ressens depuis toujours une curiosité intellectuelle pour des trucs comme la SF, la philo, la physique quantique, fasciné par exemple par les paradoxes temporels, la théorie des cordes, l'anticipation ? C'est simple : avec moi toute discussion dévie toujours vers des sujets perchés, dans tous les domaines.
Comment vais-je faire pour renoncer à m'intéresser à ces sujets, car trop connotés "phase maniaque", mais qui m'intéressent et qui, même si je n'ai plus l'appétence pour me replonger dedans, me font ressentir une forme de souvenir d'un état agréable, "nirvanesque" et de pleine conscience (certains parlent aussi de "pleine présence") ?

En bref, comment couper court à ces vrilles qui sont encore là, titillant ma conscience de toute leur séduisante puissance, et me cantonner à une vie simple, sans questionnements existentiels ?

Comme je comprends ! J'essaie de garder mes intérêts  pour l'existentiel en étant euthymique . C'est pas évident, mais c'est la condition de mon bonheur . C'est pourquoi je continue d'alimenter mon blog . Modérément, mais surement . 


   
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ver00
(@ver00)
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La vie quotidienne me parait insipide sans l'existentiel .


   
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Lyleith
(@lyleith)
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C'est bien de garder tes écrits pour t'y replonger. Même stable, tu gardes le cerveau qui t'a fait penser et écrire tout ça, mais c'est bien de garder les pieds sur terre. 

J'ai rencontré en HP un jeune homme qui passait ses journées à communiquer avec les arbres du jardin. Il y a peu longtemps, il m'a appelée. Il allait très bien. Il voulait me proposer de venir avec lui sur sa planète, parce que sa famille extraterrestre allait bientôt revenir le chercher.

J'aimais bien mes phases up, j'avais confiance en moi et j'aimais la vie. Mais il faut bien admettre que nos phases maniaques détruisent peu à peu notre cerveau, et peuvent être plus destructrices au fil du temps. Garde à l'esprit que la prochaine pourrait t'amener à perdre ces capacités cognitives que tu as, même stable.


   
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plumequivole
(@plumequivole)
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Salut à toi...

tes histoires de perches me parlent...j'ai rencontré quelqu'un l'année dernière qui pense qu'il est habité par la panthère noire, qu'il est passeur et qu'il est aussi habité par un chaman indien....n'ayant pas réussi à me faire "passer" il m'en a voulu..ma foi, pourquoi pas...moi aussi j'ai bien perché depuis qu'on m'a parlé du projet HAARP en 2007....j'ai trop écouté "radio ici maintenant" , l'alchimiste Patrick burensteinas, mais celui qui est perché et qui déperche à fond c'est Franck Lopvet.

Il m'a fait comprendre qu'on est ici pour vivre notre humanité, notre dualité et que finalement le carrossier du coin qui répare des carrosseries en conscience toute la journée est plus spirituel que toi et moi croyant parler de la constellation d'Orion. AHAH

Peut être qu'avant tu recherchais ces états et tu savais aller les trouver.

peut être que ça reviendra tout seul quand tu seras stabilisé, et qu'il ne sera plus question pour toi d'aller prêcher le monde, mais plutôt garder ça intime, car en vrai chaque approche spirituelle de la vie, même si elle est universelle, reste intime.

L'intime conviction.....

Ma psychiatre me parlait tout à l'heure de "kinesthésie" pour m'expliquer que les bipolaires peuvent ressentir l'invisible et que certains médiums le sont.. (je n'aurais pas utiliser "kinesthésie" mais j'ai oublié par quel mot je souhaite le remplacer), elle m'expliquait que c'est pourquoi elle ne veut pas éteindre complètement le "maniaque" en nous, car c'est un aspect qui exprime la grandeur de notre être malgrès tout.

j'ai comme toi ces moments où je crois en tout suivis des moments où je ne crois plus en rien...Franck Lopvet te dirait que TOUT et RIEN sont les deux faces d'une même pièce...que l'un n'existe pas sans l'autre...que la conviction n'existe pas sans le doute, pour en faire l'expérience...

Que c'est grâce à l'ombre que l'on peut définir la lumière.

et donc ce n'est pas parce qu'une chose est cachée par son contraire qu'elle n'existe pas....

mon "panthère noir chaman indien" aimait aussi parler de 4eme dimension et pas mal de gens sont très content de faire des montées de koundalini.

Et si finalement ton humanité te demandait d'écrire ta SF philosophique, si ça se trouve tu canalise en faisant ça, et en jetant tes écrits tu "chies" sur la vie....(excuses moi l'expression je n'en n'ai pas d'autre de plus spontanée), comme ci tu refusais ce qu'on t'envois?....

et si finalement ces trucs qui te font du pied tu les retrouvera une fois que ton corps sera éteint et que ton âme continuera son chemin? pourquoi vouloir vivre l'état de mort en étant vivant? (je ne parle pas de la mort avec la faux etc, mais cet état modifié de conscience qui nous attend tous tôt ou tard).

on dirait que tous ceux qui touchent ça du doigt veulent y retourner (parfois aussi les NDE), mais tu es ici avec nous, sur ce plan, ne t'en déplaise, et c'est peut-être que tu as encore des trucs à faire avec ta matière, dans cette densité là...Non?

y croire ou ne pas y croire de toute façon "C'EST".j'ai l'impression que la vie se joue de certains êtres hypersensibles en leur faisant le charme des sirènes de l'invisible, et justement la grande force j'imagine c'est de se recentrer et s'enraciner à fond. être HUMAIN.vivre son expérience d'humanité, humblement ou avec grandeur comme on veut , mais vivre, ici, maintenant. ça fait du bien aussi de devenir le coucher de soleil qu'on observe....de devenir le vent qui nous chatouille les joues....de devenir le 3eme petit pois du dos de la coccinelle...

heu, j'espère ne pas avoir fait un hors sujet et ne pas être trop perchée, mais plutôt compréhensible.....

bisous à toi.

 

 


   
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zamota
(@zamota)
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Début du sujet  
Posté par: @plumequivole

Il m'a fait comprendre qu'on est ici pour vivre notre humanité, notre dualité et que finalement le carrossier du coin qui répare des carrosseries en conscience toute la journée est plus spirituel que toi et moi croyant parler de la constellation d'Orion. AHA

Très juste en effet. Une forme de méditation de pleine conscience appliquée, en quelque sorte, un peu à la manière de la science appliquée vs la recherche fondamentale peut-être ?

 

Posté par: @plumequivole

Et si finalement ton humanité te demandait d'écrire ta SF philosophique, si ça se trouve tu canalise en faisant ça, et en jetant tes écrits tu "chies" sur la vie....(excuses moi l'expression je n'en n'ai pas d'autre de plus spontanée), comme ci tu refusais ce qu'on t'envois?....

Je ne comprends pas vraiment. Est-ce que c'est bien de faire ce que mon humanité demande, et ce en refusant ce que l'on m'envoie? De "chier sur la réalité" ?! Car si l'on "refuse", c'est bien qu'il y a là quelque chose dont on se prive, appelons cela l'occulte, le mystique, le métaphysique, peu importe, mais qui serait quelque chose de suprême, de hors-norme, de clair-voyant, de sur-naturel et j'en passe ?

Puis tu dis qu'il faut être "enraciné humain", "dans la vie" et laisser de côté cette part d'invisible que nous percevons à des degrés divers lorsque nous sommes haut. N'y a t'il pas là une contradiction ? Pourquoi vouloir être "enraciné humain" s'il faut "refuser" ? Le verbe mieux adapté ne serait-il pas "renoncer" ?

Voilà la question que je vous pose, qui par cette discussion me rassure sur ma capacité à vivre ces réflexions existentielles qui donnent un goût indigo à ma vie. A ce niveau là, tout n'est pas perdu 😉

 


   
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Tefaito
(@tefaito)
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Je pense que c'est un sujet à creuser.

Cependant j'ai le sentiment que la psyché a vite fait de déformer et projette rapidement sa merde à la suite d'un eventuel -terminologie à prendre avec des pincettes- "moment de grâce".

Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'être en phase haute, en etat maniaque ou quoi que ce soit. Il n'est pas impossible d'ailleurs que ce soit l'origine, la cause de ces phases "up" chez certains. 

Attention aussi aux lectures sur ces sujets là, les faux gourous pullulent. Les auteurs modernes véritablement sérieux et rigoureux me semblent assez rares. Je ne connais pas ceux que vous citez, mais concernant la métaphysique, René Guénon me semble être plus qu'excellent, tu connais peut être.

De mon côté, j'éprouve aussi cette même nostalgie, mais je me doute qu'elle ne sera que de courte durée. Alors j'essaie de me préparer pour le prochain episode, avec pour objectif de garder la tête froide, tout en restant réceptif. En particulier, ne pas partir dans une logique expérimentale, à agir en fonction d'hypothèses construites sur le moment pour tenter d'expliquer certains phénomènes... et/ou illusions ? Peu de certitudes.

 

 

 


   
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CleaDaria
(@cleadaria)
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hello

moi j'ai perdu mes hypomanies depuis quelques temps. Malgré la prise d'AD et un thymoregulateur en dent de scie. Où sont-elles passées, c'est un mystère. C'était quand même plus marrant que la dépression que je traîne depuis 4 mois. J'en arrive à me demander si je ne suis pas devenue dark unipolaire 


   
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Daria
(@daria)
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Moi, perso je ne suis pas du tout nostalgique de mes hypomanies. 

Moi ça se traduit par une bonne humeur excessive mais aussi par un désire d'en découdre avec ceux qui me font chier. Alors moi qui d'habitude ne dis rien... mais je pense que la colère est toujours mal conseillère. 

Et puis, j'ai fait des trucs pas cool qui ont blessé des personnes que je tiens. Et ça, je m'en veux encore.  


   
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Tefaito
(@tefaito)
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@daria jpense qu'il est possible de dissocier les symptômes maniaques les plus gênant des plus agréables. Je pense par exemple que tu peux jouir d'une grande joie et d'une grande sensibilité, sans tomber dans l'impulsivité et la dispersion... Je peux me tromper bien sûr, et y'a pas à dire, ça doit etre bien galère, mais j'ai bon espoir de m'en approcher un jour.

En tout cas je comprends vraiment que tu ne sois pas nostalgique de ces moments là, c'est peut etre le plus raisonnable. 


   
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Daria
(@daria)
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Je ne fais pas de forme maniaque. Juste des hypomanies mais franchement je suis tellement militaire dans ma tête.  Le lâcher-prise, je ne connais pas du tout.

Après je n'ai pas eu de phases maniaques alors je ne connais pas vraiment l'euphorie...


   
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zamota
(@zamota)
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Coucou
Je me permets de relancer le topic suite au fait que près avoir perché (encore...) je me retrouve (encore...) en down.
Il y a quelque chose que ce me semble je n'avais pas précisé : à l'origine de beaucoup de mes soucis, il y a les émotions. Car, comme me l'a précisé mon psyhciatre, je ne suis pas bipolaire, mais je "souffre de troubles affectifs bipolaires". Donc je ne suis pas défini en tant que personne par la "maladie" bipolaie, mais je souffre de tels troubles.

Ceci étant posé, mes affects sont en fait, grosso modo, "polarisés" vers une fille, que j'ai rencontré en vrai il y a de cela une bonne dizaine d'années, avec qui je suis sorti, ce qui m'a déclenché une phase haute du coup hp pour moi et fuite pour elle. Par la site, j'ai tenté de la retrouver sur internet pendants bien 6-7 ans, avec des intervalles libres cependant.

Mais attention : je ne l'ai pas harcelée, c'était plutôt un espoir fou que je postais des trucs de dingues sur mon mur , et qu'elle allait me chercher sur fb et être séduite et donc revenir.
Et ainsi, tandis que la vie se faisait rêve j'étais heureux comme sont les amoureux au début d'une relation.

Puis au bout d'un moment, je me suis dit : bon, j'ai déployé des trésors, j'ai déplacé des montagnes, mais jamais un seul coucou. Et parfois quand j'avais le courage de parler directement, elle m'ignorait, mais elle ne me bloquait pas non plus. Cette ambivalence m'a encouragé un moment, jusqu'au moment où je me suis rendu compte que non seulement elle ne répondait pas comme je disais, mais que je ne savais même pas si c'était elle derrière ce profil fb à son nom (pas de photo).

Cela m'a plongé dans le désespoir.

Puis, des copains, des psys m'ont fait prendre conscience d'une chose : ce n'était pas un amour ordinaire, mais bien l'amour de l'image que j'avais d'elle, idéalisée ; or d'une la femme idéale cela n'existe pas, de deux quand bien même je l'aurais retrouvé cela se serait forcément mal fini, vu comme le truc est passionné, et enfin une fois retrouvée elle serait devenue réelle, donc plus idéale, donc plus aimable de l'extrême.

Me disant comme me l'a glissé un ami que c'était là une sorte de muse (j'ai écrit des textes et des poésies dithyrambiques pour elle), et qu'on était pas censé épouser sa muse. 

Bon. Pour autant, cela m'allait. Je me disais : j'ai survécu à l'amour impossible, maintenant on passe au possible. Je me sentais libéré, comme dans la chanson d'oasis "whetever", en paix, calé, car du coup je ne la retrouverai jamais, et c'est très bien comme ça. Etant ma muse, elle m'aura fait vivre des bons moments (parce que bon, être perché c'est tout de même agréable), mais ça s'arrête là, point barre égale ok.

C'était plutôt pas mal question sagesse non ?

Et puis voilà que badaboum, elle revient. J'en arrive à me demander : se souvient-elle de toi ? est-elle ne serait-ce au courant de cet amour ? ressent-elle ne serait-ce qu'un peu de sympathie envers son french lover (elle n'était pas française, je l'ai rencontrée via erasmus) dont elle a flingué le coeur jusqu'à la folie?
Ce sans quoi toute cette histoire de muse etc me donne l'impression de ne pas fonctionner. 

Après autour de moi tout le monde me dit : "tu l'as aimée, c'est l'esentiel". Mais je ne sais pas, je n'arrive pas à croire à cela.

Pourtant, je pensais le deuil fait, mais il me semble que ce n'est pas un deuil que je "refuse" de faire (je l'avais factuellement fait), mais plutôt que je "n'arrive pas" à faire.

Comment se dépétrer de ceci ? Comment revenir à l'état de paix de l'âme face à cette porte fermée qui semble se réouvrir dès le moindre courant d'air ?


   
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 Anonyme
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@zamota

Bonjour, 

Je vais répondre avec ce que je sais/suis, et je précise que ce n'est que personnel, pas étayé par des études scientifiques, et que je prends gentiment mes médocs. 

Alors, personnellement, je suis tombée amoureuse de quelqu'un, il y a plus de 13 ans maintenant. Quelqu'un que j'ai rencontré en vrai, avec qui j'ai eu une relation en vrai, et nous avons toujours su, mutuellement, que ça ne deviendrais jamais un truc "classique", "normal", avec vie commune, mariage, maison, tout le tralala. Est ce que ça m'a empêchée de l'aimer? Non. Est-ce qu'aujourd'hui ça s'est arrêté? Non. 

Mon point de vue? Après avoir eu une discussion avec ma psy au sujet du fait qu'il n'y aurait jamais aucune guérison de "mes troubles bipolaires", avoir accepté ce fait, avoir entendu que mon meilleur espoir pouvait tenir a "être stable" et ne l'étant toujours pas actuellement, bien que je respecte mon traitement très correctement, eh bien, je me dit qu'au fond, aucune vie n'évite vraiment ce qui se présente sur nos routes. Et ce que je veux dire par là, c'est que si on ne guéris pas de nos troubles, peut être bien qu'on ne guéris pas non plus de nos histoires d'amour, qu'elles soient influencées ou non par ces fameux troubles. On vis avec. 

Si la question est est ce que je l'aime toujours? Oui. Est ce qu'il m'aime toujours? Oui. Peut être bien que j'aime pas le conventionnel... Et je te rassure, je continue a vivre. 

Bon courage...


   
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