Bonjour à tous,

Je me présente, Nicolas 37 ans de Clermont-Ferrand, informaticien dans une société de service.

On m'a diagnostiqué bi-polaire il y a 15 jours.

Tout à commencé il y a un peu plus de 2 ans lorsqu'on a diagnostiqué un cancer incurable à mon papa. Cela plus un travail stressant j'ai fini en burn-out comme ils aiment à dire. Arrêté pendant 3 mois, puis reprise de mon travail avec changement de poste à venir et suivi par un psychiatre. Les choses allaient un peu mieux et au bout de 6 mois le psy a jugé que j'allais mieux. 1 an après (cad l'an dernier), anniversaire du décés de mon papa, un poste qui ne me plaisait pas, des sautes d'humeur et des conflits réguliers avec mon entourage perso et pro et des idées très très noirs, de nouveau en arrêt. Passage par l'étape antidepresseur et anxiolitique et reprise du travail en mi-temps après 4 mois d'arrêt. Dès la reprise un sentiment de mal être, plus d'envi ou plutôt envi d'envoyer tout balader, et d'autres moments ou j'étais hyper joyeux. Mon médecin me voyait à ce moment là  régulièrement et il a jugé qu'il fallait que je retourne chez le psychiatre à partir du mois de mars de cette année. En parallèle je recommence à augmenter mon temps de travail. Le psychiatre commence par me diagnostiquer une état dépressif, jugeant que la molécule d’antidépresseur n'était pas efficace il change le traitement. Visite mensuelle le comportement semble allez mieux mais on garde les visites. Puis à partir de juillet les sautes d'humeur reviennent, je recommence à m'énerver rapidement et 5 min après le calme revient. Le mois d'août et les vacances passent je revois mon psy et je lui dis que je n'ai pas eu l'impression d'avoir eu des vacances reposantes, que mes enfants ont pour moi été insupportables et que je n'avais qu'une envi c'est de m'isoler pour être au calme. et la il y a 15 jours le diagnostic de mon psy tombe, il m'annonce que je suis bipolaire. Pour lui j'ai une bipolarité peu prononcée au vu de ce que je lui raconte de moi, et que mon traitement antidépresseur et anxiolytique devrait suffire pour le moment à me soigner. Mais si je fais une nouvelle dépression je risque l'hospitalisation et je passerai obligatoirement sur un régulateur d'humeur.

Dans un sens je suis content qu'on ait enfin pu mettre un mot sur ce qu'il m'arrive mais d'un autre côté j'ai peur. Peur car j'ai l'impression que je n'arrive pas à tout dire à mon psy, j'ai toujours gardé mes sentiments pour moi pour ne pas souffrir et je n'arrive pas à m'ouvrir facilement aux autres (c'est la première fois  que j'en raconte autant en si peu de temps). Peur de ne pas arriver à gérer cette maladie et que je vais toujours être dans un état de rechute constante. Typiquement la semaine dernière j'avais pris 3 jours de repos. Je me suis occupé de la maison et me suis agacé tout seul de trouvé la maison en bazar (elle n'est pas rangé nickel mais ce n'est pas non plus Tchernobyl). Je passe du coup 1/2 journée à m'agiter dans la salle de bain à la ranger de fond en comble. Le lendemain, je fait le ménage et m'agace que l'aspi ne marche pas super bien, ben du coup hop je vais en racheter un nouveau. Bon madame et contente quand ça m'arrive c'est phase maniac car la maison est mieux rangée 😀 Mais par exemple cette semaine je sens bien un côté plutôt dépressif qui se met en place. Plus envi de rien faire.

Je voulais savoir également comment vous gériez les moments de "coup de blues" ? A chaque fois que je ne vais pas bien, j'ai des idées suicidaires et j'ai envi d'aller m'enterrer dans un trou pour qu'on me fiche la paix.

Merci d'avoir pris le temps de me lire, de lire mes états d'âme. 🙂