Bonjour,
Professeur de psychologie à l'Université Johns-Hopkins c'était l’une des plus grandes spécialistes mondiales des maladies dépressives, surnommée aux States "la papesse de la manio-dépression". Elle a eu le courage de faire un "coming out" en disant publiquement qu'elle était elle-même malade, et écrit une autobiographie sans tabous, "De l'exaltation à la dépression" ("An Unquiet Mind"). Y découvrir ces mêmes éclats délirants, et SURTOUT lire que malgré cela elle a pu mener malgré tout continuer sa vie, a été LE premier espoir.
J'ai bien aimé An unquiet mind, le plus terrible c'était de voir qu'elle est dans le domaine et qu'elle ne peut tout de même pas s'empêcher de faire le yoyo avec son traitement.
L'intranquille était dans ma liste et je l'ai enlevé à un moment, tu le conseilles ?
Vivre avec des hauts et des bas de C. Gay et J-A. Génermont est aussi construit autour d'un témoignage d'un patient bipolaire type I, avec en plus les commentaires du Dr Gay et des conseils médicaux. J'avais apprécié.
Les cordonniers ne sont pas les mieux chaussés... 😉
Il y a aussi le fait qu'il est extrêmement difficile de poser un traitement, même avec la même "étiquette", chacun est différent, les formes sont différentes, il faut tâtonner, doser... Les médocs ne conviennent pas à tous, puis ce n'est pas une maladie où la recherche investit s'pas. Mais on a progressé depuis les années 90.
(J'ai longtemps été surdosée et tenais le coup avec 10 cafés au boulot, ne préférant pas prendre de risque. Alors qu'un nouveau psy m'a fait faire une simple prise de sang où le surdosage était flagrant.)
Oui, j'ai beaucoup aimé "L'intranquille", et du coup découvert la peinture de Garouste, qui réussit la prouesse de peindre l'inconscient. Complément du livre, elle permet d'imaginer les crises... Idem, bien pour celui de C Gay. Mais j'ai tendance à penser que le récit du patient est tamisé au filtre du psy, peut-être à tort ?