Bonjour,
Je pense aussi qu'une psychothérapie puisse m'aider. J'ai extrêmement du mal à m'ouvrir aux gens, et j'aime paraître forte (toujours souriante, toujours optimiste...) alors au bout d'un moment, ça casse. En parler pourrait extérioriser mes pensées, et mettre des mots sur les émotions. Ce qui, je crois, m'est vraiment nécessaire.
Durant la première séance, je lui ai vraiment exprimé mes pensées en "phase basse". Je pense au suicide tous les jours, me dévalorise constamment, me sens si faible que je n'arrive à rien faire. Ces périodes m'handicapent dans mon quotidien, et ce n'est guère pratique pour mes études. Elle m'a répondu que je ne devais pas rester seule, et que nous allons voir comment cela va évoluer avec la thérapie de parole. J'étais assez sceptique. Déjà parce que lorsque je touche le fond, je ne sors que rarement de ma chambre, et les contacts me sont insupportables. Et lorsque je suis assez joyeuse, je ne vois pas l'intérêt des rendez-vous et je les annule. Alors parler me serait assez compliqué.
Et oui actuellement, je me considère en phase neutre. Et la spécialiste avait l'air du même avis. Après une séance, je comprends aussi qu'il ne faille pas précipiter une prise en charge. J'ai déjà du mal à me dire que je pourrais être bipolaire, et j'ai presque une phobie des médicaments à cause de ces montagnes russes d'émotions.
Elle n'a pas parler d'une tierce personne, mise à part d'une psychologue avec qui j'aurais mes futurs rendez-vous.
Et la séance s'est globalement bien passée. Elle m'a laissé m'exprimer, poser quelques mots sur mon comportement, et m'a poussé à voir plus loin. J'en suis ressortie assez satisfaite, avec des questions plein la tête, que j'essaye de résoudre avec des témoignages et des articles d'Internet, même si chaque chose a ses limites. Mais j'ai toujours du mal à parler de choses plus complexes, et elle n'a pas insisté. J'ai trouvé ça bien.
Et merci de m'accueillir. J'espère aller mieux durablement d'ici quelques temps, même si je vois que sur le forum, cette stabilisation se compte majoritairement en années.
Bonjour Kiwine,
Je viens de voir ce sujet et je souhaitais te donner mon avis sur la question de la psychothérapie ("thérapie par la parole") que t'a proposé ta psychiatre.
Déjà sans avoir parlé à un tiers il est impossible d'être certain du diagnostic de bipolarité car les patients ont des troubles cognitifs en lien avec la maladie (défaut d'insight et troubles de mémoire). De plus dans ton cas il y a eu de nombreuses prises médicamenteuses qui peuvent éventuellement aggraver des troubles de mémoire sur la période où tu as pris les médicaments.
Donc, deux solutions : soit tu es bipolaire soit tu ne l'es pas (et je simplifie à l'extrême de façon intentionnelle car le trouble bipolaire est important à traiter en priorité).
- Dans un cas tu n'es pas bipolaire (et ta psychiatre est une tanche qui n'y connaît rien ou n'est juste pas sûre de son diagnostic et préfère partir du principe que tu as le diagnostic le plus lourd). Dans ce cas, il faut quand même savoir ce qui te fait souffrir, le diagnostiquer et le traiter (par médicaments ou par thérapie, selon les diagnostics)
- dans l'autre cas tu es bipolaire et la thérapie par la parole peut être utile les 3-4 premières séances pour t'expliquer en long en large et en travers la maladie et les traitements qui en découlent, pour te préparer à une prise en charge longue et souvent difficile (ça s'appelle la psychoeducation), mais le traitement en soi de la maladie bipolaire est uniquement médicamenteux car la maladie bipolaire est une maladie au même titre que le diabète, sans le traitement tu risques de passer de très mauvais moments, de développer des complications sévères et de finir ta vie dans des conditions très désagréables. Avec le traitement médicamenteux, c'est quand même mieux! Même si il faut parfois du temps pour trouver le traitement et la dose efficace pour des effets indésirables supportables.
Étant donné le temps que prend tout ça, je te conseille de prendre un 2ème avis, de préférence avec un tiers pour avoir un diagnostic correct, et de préférence sans trop trainer tant que tu te sens capable d'aller au rdv.
Essaie peut-être un psy adulte, à partir de 16 ans certains psy adultes acceptent de voir le patient (je ne sais pas quel âge tu as).
Bon courage pour la suite! C'est très courageux de ta part d'avoir entrepris cette démarche, j'espère que tu trouveras de quoi te stabiliser rapidement.
Et je peux avoir ton avis sur mon cas perso ?
Bonjour,
Je pense aussi qu'une psychothérapie puisse m'aider. J'ai extrêmement du mal à m'ouvrir aux gens, et j'aime paraître forte (toujours souriante, toujours optimiste...) alors au bout d'un moment, ça casse. En parler pourrait extérioriser mes pensées, et mettre des mots sur les émotions. Ce qui, je crois, m'est vraiment nécessaire.
Durant la première séance, je lui ai vraiment exprimé mes pensées en "phase basse". Je pense au suicide tous les jours, me dévalorise constamment, me sens si faible que je n'arrive à rien faire. Ces périodes m'handicapent dans mon quotidien, et ce n'est guère pratique pour mes études. Elle m'a répondu que je ne devais pas rester seule, et que nous allons voir comment cela va évoluer avec la thérapie de parole. J'étais assez sceptique. Déjà parce que lorsque je touche le fond, je ne sors que rarement de ma chambre, et les contacts me sont insupportables. Et lorsque je suis assez joyeuse, je ne vois pas l'intérêt des rendez-vous et je les annule. Alors parler me serait assez compliqué.
Et oui actuellement, je me considère en phase neutre. Et la spécialiste avait l'air du même avis. Après une séance, je comprends aussi qu'il ne faille pas précipiter une prise en charge. J'ai déjà du mal à me dire que je pourrais être bipolaire, et j'ai presque une phobie des médicaments à cause de ces montagnes russes d'émotions.
Elle n'a pas parler d'une tierce personne, mise à part d'une psychologue avec qui j'aurais mes futurs rendez-vous.
Et la séance s'est globalement bien passée. Elle m'a laissé m'exprimer, poser quelques mots sur mon comportement, et m'a poussé à voir plus loin. J'en suis ressortie assez satisfaite, avec des questions plein la tête, que j'essaye de résoudre avec des témoignages et des articles d'Internet, même si chaque chose a ses limites. Mais j'ai toujours du mal à parler de choses plus complexes, et elle n'a pas insisté. J'ai trouvé ça bien.
Et merci de m'accueillir. J'espère aller mieux durablement d'ici quelques temps, même si je vois que sur le forum, cette stabilisation se compte majoritairement en années.
Bonjour Kiwine,
Je viens de voir ce sujet et je souhaitais te donner mon avis sur la question de la psychothérapie ("thérapie par la parole") que t'a proposé ta psychiatre.
Déjà sans avoir parlé à un tiers il est impossible d'être certain du diagnostic de bipolarité car les patients ont des troubles cognitifs en lien avec la maladie (défaut d'insight et troubles de mémoire). De plus dans ton cas il y a eu de nombreuses prises médicamenteuses qui peuvent éventuellement aggraver des troubles de mémoire sur la période où tu as pris les médicaments.
Donc, deux solutions : soit tu es bipolaire soit tu ne l'es pas (et je simplifie à l'extrême de façon intentionnelle car le trouble bipolaire est important à traiter en priorité).
- Dans un cas tu n'es pas bipolaire (et ta psychiatre est une tanche qui n'y connaît rien ou n'est juste pas sûre de son diagnostic et préfère partir du principe que tu as le diagnostic le plus lourd). Dans ce cas, il faut quand même savoir ce qui te fait souffrir, le diagnostiquer et le traiter (par médicaments ou par thérapie, selon les diagnostics)
- dans l'autre cas tu es bipolaire et la thérapie par la parole peut être utile les 3-4 premières séances pour t'expliquer en long en large et en travers la maladie et les traitements qui en découlent, pour te préparer à une prise en charge longue et souvent difficile (ça s'appelle la psychoeducation), mais le traitement en soi de la maladie bipolaire est uniquement médicamenteux car la maladie bipolaire est une maladie au même titre que le diabète, sans le traitement tu risques de passer de très mauvais moments, de développer des complications sévères et de finir ta vie dans des conditions très désagréables. Avec le traitement médicamenteux, c'est quand même mieux! Même si il faut parfois du temps pour trouver le traitement et la dose efficace pour des effets indésirables supportables.
Étant donné le temps que prend tout ça, je te conseille de prendre un 2ème avis, de préférence avec un tiers pour avoir un diagnostic correct, et de préférence sans trop trainer tant que tu te sens capable d'aller au rdv.
Essaie peut-être un psy adulte, à partir de 16 ans certains psy adultes acceptent de voir le patient (je ne sais pas quel âge tu as).
Bon courage pour la suite! C'est très courageux de ta part d'avoir entrepris cette démarche, j'espère que tu trouveras de quoi te stabiliser rapidement.
Bonjour, ou bonsoir Oswin,
La spécialiste que j'ai rencontrée, du moins j'espère, a probablement pris en compte ces éléments. Je suis également consciente que la bipolarité ne se diagnostique pas en une seule séance. Mais pour l'instant, cela a l'air d'être sa première piste, puisqu'elle ne m'a pas fait part d'autres "origines" de mon problème. Et j'ai été honnête avec elle sur la question médicamenteuse. Je n'en ai pas pris longtemps, peut-être une semaine tous les quatre ou cinq mois depuis la rentrée scolaire, alors je ne sais pas si ça pourrait réellement influer. Néanmoins, je lui poserai la question au prochain rendez-vous.
Et il est vrai que je devrais demander l'avis d'un autre spécialiste, pour être sûre que le premier potentiel diagnostic ne puisse pas être faux. Cependant, mes parents ne sont pas au courant de mes soucis. Je n'en ai parlé qu'à ma meilleure amie. Alors pour rencontrer un autre psychiatre acceptant de nouveaux patients, et qui soit assez économique (mes rendez-vous avec la première psychiatre sont gratuits), je devrais faire quelques recherches.
Mais merci d'avoir énoncé ton avis. Je vais tenter de rechercher un autre centre, qui ait des tarifs plus avantageux pour moi. Il est vrai que je ne dois pas me précipiter sur un diagnostic simplement pour combler mon besoin de réponses. Et la bipolarité étant assez dévastatrice, j'espère de tout cœur que le second avis ne confirme pas le premier.
Merci encore.
bonjour kiwine.
je rebondis juste sur ta derniere phrase, la bipolarité, comme toute autre maladie est devastatrice si pas traitée. dans ton cas, vu ton âge, ça peut être pris en charge tôt et bien (si toutefois le diagnostic se confirme) et donc te permettre une vie "normale" et longue et chouette 🙂
Et je peux avoir ton avis sur mon cas perso ?
Bonjour Elo,
Je ne me permettrais pas de donner mon avis sur un cas particulier, sur une interface telle que ce forum c'est compliqué et éthiquement questionnable...
Je me suis permis de répondre à Kiwine car la question était plutôt "est ce que le trouble bipolaire peut se traiter sans médicament?", donc une question générale sur la prise en charge du trouble.
Après si tu as une question générale y a pas de souci, tu peux me demander en MP.
Trois semaines plus tard je reviens encore une fois donner de mes nouvelles. Peut-être que quelqu'un s'y reconnaîtra, je ne sais pas.
Je suis donc allée voir une autre psy qui a confirmé que c'était bel et bien de la bipolarité. Au début, j'étais déterminée à aller mieux, et à tenter la longue route vers la stabilisation. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. J'ai abandonné tous mes RDV chez ma psy. Je n'ai pas envie de prendre des médicaments. Et je me suis totalement écartée de ma psychologue.
Je sais que cela peut paraître stupide mais je n'ai pas envie d'être malade, et donc encore moins d'accepter que quelque chose ne va pas. Je serais atteinte de troubles bipolaires de type 2. Et je ne l'accepte pas. J'ai l'impression qu'aller à ces RDV et commencer un traitement signifient que je suis vraiment atteinte de cette maladie. Et je ne le souhaite pas. Je sais que cela ne sert à rien, que ça pourrait même me tuer et que c'est lâche, mais je n'y arrive pas. Je n'ai plus l'impression d'être malade.
Et puis en parler à mes parents est assez compliqué. Ils ont l'esprit hyper fermé sur ces choses-là. Pour eux, c'est un manque de volonté, de la paresse, ou même parfois lié à l'influence des réseaux sociaux. Difficile donc pour moi de faire le premier pas vers des proches qui considèrent une maladie mentale comme un caprice d'adolescents.
Ensuite, vers mes amis, c'est tout aussi ardu. J'ai tenté de me réveiller et de me forcer à prendre conscience que OUI je vais mal en parlant à une amie. Celle-ci m'a passé un savon, et m'a fait promettre de parler à ma famille et de recontacter de l'aide. Chose qui s'avère difficile. Quant à ma meilleure amie, j'ai coupé nos 14 ans d'amitié d'un coup de tête. Et le pire, c'est que je ne ressens rien sinon encore cette éternelle colère envers elle. Des conseils pour la chasser ? Je sais que je l'aime, mais je ne peux m'empêcher de la détester, c'est juste horrible à vivre. J'ai l'impression d'être impuissante face à moi-même. Et la même haine se porte sur ma mère ou sur mon frère, avec lesquels je suis hyper agressive.
Me voilà encore plus perdue qu'au premier jour.
Bonne nuit.
si tu accepte ta maladie ce sera plus facile .je vais mieux depuis que je prends 1 traitement qui me convient.tu n'as pas a souffrir et faire souffrir.confie toi a ton amie
chacun ases faiblesse nous c'l'humeur n'en faisons plus un drame Bonne Chance saisie là...
