Bonjour,
J'écris aujourd'hui car je traverse une période difficile et je me sens particulièrement seule et enfermée dans des mensonges.
Depuis plusieurs semaines, je fais de nombreuses crises de boulimie, je les cache à mon amie avec qui je vis. j'en parle à mon psychiatre qui reste plutôt factuel dans son analyse.
il y a quelques temps, j'ai acheté de la drogue et j'ai consommé ces dernières semaines de façon excessive. J'ai déjà eu ce genre de pulsions et j'ai une appétence pour la drogue mais je m'étais cadrée ces derniers mois, depuis novembre, j'ai décidé notamment de ne plus consommer d'alcool ni de cannabis.
La semaine passée j'ai consommé 4 jours / 7 de la cocaïne que j'ai la possibilité de trouver très facilement.
je vis dans une nouvelle ville depuis un an et demi, j'y ai peu d'ami.e.s à part ceux de ma compagne. je me sens plutôt seule. J'ai des ami.e.s proches et de longue date mais nous nous voyons peu et je peine à m'ouvrir vraiment sur mes symptômes. A titre d'exemple, mes crises de boulimie ne sont connues que de mon psychiatre. mes parents et ami.e.s en ont entendu parler il y a plusieurs années lorsque j'ai eu une période intense et longue de troubles du comportement alimentaire.
il y a également un souci dont je n'arrive pas à parler, pas même à mon psychiatre... Depuis une semaine, j'ai une relation imaginaire avec une personne qui n'existe pas à qui j'ai donné un prénom, une voix etc... parfois, j'ai envie d'être seule pour imaginer des dialogues avec lui et toutes sortes d'activité. ça ne m'et jamais arrivé et ça ne se produit pas dans le cadre de la prise éventuelle de drogues, je suis "lucide" lorsque ça arrive.
J'essaie de cadrer ma vie mais je perds le fil. Trop de choses s'effondrent autour de moi. J'ai honte, je me sens folle, fausse, je mens par omission et je suis de plus en plus perdue.
Mes nuits sont courtes et je consacre mes journées à manger/vomir, marcher des heures, chercher un travail (au chômage depuis septembre je suis très stressée par le fait de ne pas travailler et effrayée à l'idée de travailler...), prendre de la cocaine, parfois en journée, prendre toutes sortes de médicaments ayant des effets secondaires... ce que je trouve chez moi. je dérape complètement.
Je vous remercie du temps que vous prendrez à me lire et possiblement à me répondre.
très bonne journée à vous.
-Z
Bonjour
J'ai lu votre récit plusieurs fois et déjà es que vos psy est en courent du tout ça, je pense de tout la boulimie ,les médocs, la cocaïne?? Si non la premier pas est déballée tout a vos psy! Après la cocaïne es que c'est pas déjà une addiction?? En tout cas mon seul conseille est que vous parlé du tout ça avec votre psy. En tout franchise.
bon courage a vous!!
bonjour David,
merci de votre réponse.
oui mon psychiatre est au courant pour la cocaïne et la boulimie.
je n'ai pas d'addiction à la cocaine car j'en consomme parfois 1 à 2 fois par an sinon. cette fois j'en ai acheté donc j'en ai disposé comme j'ai voulu.
C'est très difficile pour moi d'en parler car j'ai vraiment honte. J'ai 35 ans et je me comporte comme une gamine.
Aussi, je suis triste de voir que je ne parviens pas à maintenir plusieurs mois une bonne hygiène de vie.
bref... une longue histoire.
Merci à vous en tout cas,
-Z
Bonjour,
Je ne suis pas forcément d'accord avec l'idée du comportement de gamine, pourquoi ? Parce que tu as tout de même parfaitement conscience de tes problèmes, de tes douleurs, d'une certaine forme d'enfermement social et c'est peut être un peu ce qui te fait que tu te tortures quelque part ou que tu consommes des substances pour justement ne pas ressentir les choses avec cette même violence, du moins c'est mon ressenti.
Ressenti que j'ai par expérience, je n'ai jamais consommer de drogue au sens propre mais j'ai bouffer des médicaments à la morphine et un peu près tout ce qui pouvait m'exploser le cerveau et m’empêcher de tourner en rond, parce que j'ai vécu et je revis depuis quelques mois pas mal des choses dont tu parles, à savoir : Peu voir plus du tout d'ami(e)s depuis ma séparation, faut dire que les gens finissent par assez facilement tourner le dos lorsqu'il sont face à des gens qui touchent le fond. Pas de boulot depuis longtemps, un besoin vraiment énorme d'en trouver un et pourtant une peur qui me détruit le ventre quand je pense à aller taffer.
Tout les traitements que j'ai pu essayer depuis 6-7 mois n'ont eu aucun effet positifs et un tas d'effets secondaire assez horrible, prise de poids massive, perte total de mémoire à court terme, sensation d'être juste totalement absent la plus part du temps pour ne citer que ce qui me vient à l'esprit là tout de suite.
Bref, toujours est il que je pense (Peut être à tord) comprendre le pourquoi du comment tu peux en arriver là, je ne dis pas que j'encourage, je dis juste que je peux comprendre. Malheureusement je n'ai pas de solution miracle, sinon je l'aurais appliquer à moi même... Quant à ton 'ami' imaginaire, c'est pas forcément totalement déconnant non plus, c'est, pour moi, une façon que t'as de fuir un peu la réalité, de te trouver un monde ou les choses vont mieux, perso je l'ai fait au travers de beaucoup d'écrits et de moment ou je me suis réinventé des vies.
Re Bonjour
Désolé pour être assez strict avec ma réponse,j'ai dis que il faut tout dit a votre psy,la question se posé est un médecin de confiance pour vous??Si non faut changé.Et pour la dernier fois non vous êtes pas une gamine!! On a tous des problèmes différant d'autres donc nous sommes unique.Faut cherche dans bon direction.
bon courage a vous!!
bonjour Julien,
Je vois mon psychiatre aujourd'hui et ça me soulage de pouvoir lui parler de mon week end qui a été chaotique.
En ce qui concerne les traitements, je suis assez stable (d'habitude) sous lamotrigine. Avant j'en ai essayé beaucoup dont notamment le Xeroquel qui avait de très lourds effets secondaires et qui m'avait fait prendre beaucoup de poids. J'espère que tu trouveras prochainement un traitement qui te fasse du bien, te soulage et t'aide à y voir plus clair.
Tu parles d'écriture, c'est mon activité principale, c'est étrange mais je n'écris quasiment jamais de fiction, je me suis toujours dit que je ne savais pas inventer. Comme quoi, je ne me suis pas rendu compte qu'en parlant à un personnage monté de toutes pièces j'étais en train d'inventer.
Je suis d'accord sur le fait que la Cocaïne ou les dérivés de morphine sont la même chose. Dans la ville où je vis, c'est presque plus évident de trouver de la drogue que des médicaments...
Je dois effacer les numéros que j'ai dans mon téléphone qui me permettent d'y avoir accès rapidement et vraiment tourner la page. D'autant plus qu'étant au chômage, ça me met dans l'embarras financièrement.
je me sens vide et tendue depuis quelques temps, je vais essayer de ne rien faire de cette semaine à part ce qui me fait du bien.
je laisse de côté la recherche d'emploi jusqu'à lundi prochain.
lorsque tu dis que les drogues attenuent la violence des ressentis, je suis d'accord avec moi, mais parfois, au contraire, c'est davantage pour enfin ressentir quelque chose, me sentir vivre... surtout dans des périodes comme celle ci où j'ai l'impression d'être à côté de la plaque, vidée.
je te remercie pour ta réponse. ça m'a fait du bien de me sentir comprise.
bien à toi.
Oui, mon psychiatre est un médecin de confiance. Nos deux séances par semaine me font généralement du bien. Je vais faire l'effort d'être totalement honnête concernant les erreurs de mon week end.
merci pour ton message.
-z
