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Rechute, scarification, problèmes familiaux

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Désirée
(@doublelatte)
New Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 1
Début du sujet  

Hier soir j'ai rechuté après une dispute avec mon compagnon qui m'a provoqué une crise. La dispute est partie d'un malentendu et d'une phrase malheureuse et je ne pouvais plus rien contrôler. Moi qui d'habitude je ne parle pas, je n'exprime pas mes sentiments au point de me sentir éclater, là j'ai hurlé, j'ai pleuré, j'ai hurlé, j'ai pleuré. Ca aurait pu se terminer là, sauf que la crise est restée même si d'extérieur on ne voyait plus rien. Alors j'ai pris, pour la première fois en 4 ans, un couteau de cuisine et je me suis tailladée le genou. Rien de bien grave, une grosse entaille, un peu de sang et voilà. Etrangement ça détend.

Mon compagnon me dit depuis le début qu'il ne me considère pas comme "malade" mais comme quelqu'un de normal. Je lui ai dit qu'il était temps de me considérer pour ce que j'étais et d'arrêter de m'en vouloir de ne pas être capable de communiquer comme il le voudrait/faudrait. La bipolarité a des conséquences sur ma façon d'être et pour moi, les ignorer, c'est les rabaisser, les considérer comme non-avenant.

Se rajoutent des soucis avec ses enfants, pas graves en soi, mais que je prends tellement à coeur. Pour lui c'est "Mais arrête, c'est n'importe quoi, oublie!", pour moi c'est y penser à longueur de temps et créer un espèce de gouffre entre moi et eux. J'aimerais m'arracher le coeur parfois (tout le temps, en fait).

Et donc je me retrouve là, en arrêt de travail parce que je ne peux plus supporter le contact humain et je fais des angoisses terribles, à me comporter comme une gentille femme au foyer (sans enfants une semaine sur deux quand même) à attendre son homme du boulot. J'ai toujours aimé travailler, mais là je préfère me cacher.

La question est, est-ce que je retente une nouvelle hospitalisation? Il y a des pours et des contres: laisser les responsabilités aux autres, ne décider de rien et juste prendre mes médicaments et avoir un peu de calme, être loin de la pression d'un couple où il faut communiquer sans arrêt.


   
Citation
David
(@alien)
Noble Member
Inscription: Il y a 7 ans
Posts: 2099
 

Bonjour

J'ai bien lu votre récit et il y a une phrase qui ma fait peur " Alors j'ai pris, pour la première fois en 4 ans, un couteau de cuisine et je me suis tailladée le genou. Rien de bien grave, une grosse entaille, un peu de sang et voilà. Étrangement ça détend." Surtout la fin!!

Après es que il faut ce faire hospitalisé je ne sais pas vraiment,je ne suis pas le médecin,je suis un malade tout comme vous.Si vous vous sente mal alors la il faut peu être pensé pour une hospitalisation.Si non parle vous en avec votre psy pour trouve une solution.

bon courage à vous!!! 

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Julien
(@oursblanc)
Eminent Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 24
 

Bonsoir,

J'ai expérimenté quand je parvenais à plus rien gérer et à me sentir coupable de ne pas parvenir à être suffisamment 'normal'.. (Bien que la normalité est une vaste arnaque en soit) la scarification et je dois avouer que clairement ça me calmait, paradoxalement ça m'aidait même à m'endormir et je devais me balader avec un bras entailler dans tout les sens mais ça n'a jamais soulever de question pour qui ce soit. Cela dit, je t'encourage pas trop à continuer parce que pour le coup, à un moment, tu vas plus avoir à te poser la question on va t'interner d'office et c'est clairement pas la même chose qu'un internement volontaire parce que le cas échéant tu ne peux pas faire une lettre manuscrite pour les dédouaner de toute responsabilités quant à tes actions dehors.

L'internement j'en suis pas un fervent supporter maintenant c'est surtout quelque chose de très personnelle c'est une histoire de gout et de couleur au sens ou ça dépend énormément de ta capacité à supporter le contact avec des gens qui sont soit malade soit personnel soignant et quasiment uniquement qu'eux. Ou encore le fait qu'on régisse totalement ta vie, les heures auxquels tu as le droit de recevoir de la visite, de manger, de te laver, de dormir. 

C'est certes pas toujours évident d'avoir à communiquer, perso, ce sont des choses que j'ai totalement raté au point de me retrouver totalement isolé dans un enfermement social qui pèse plus que la maladie elle même et qui me rend de moins en moins capable d'aller de l'avant. Alors on me dira que c'est l’hôpital qui se fout de la charité parce que je te donne des conseils que je suis pas foutu d'appliquer à moi même mais je serai d'avantage d'avis à ce que tu cherches à t'ouvrir un peu plus aux autres même si c'est pas toujours ce dont t'as envie. Quitte à, si tu ressens le besoin, te rendre dans le Cmp le plus proche de chez toi tu peux être reçu sans rendez vous pour vider ton sac en face d'une personne qui est là pour t'écouter sans vraiment de jugement, sans peur de blesser, sans filtre en fait.

Force à toi en tout cas. 


   
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