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Trelawny
(@trelawny)
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@zed

Salut,

Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis sur ton rapport à l'alcool. J'ai eu et ai toujours les mêmes soucis, même si en effet, ça peut être une sacrée béquille au quotidien. Depuis que j'ai des enfants, il me faut boire moins car sinon je ne pourrais absolument rien gérer, surtout le matin où il faut être d'attaque dès le réveil... Pour autant, je continue de boire, un peu le soir en semaine et beaucoup plus le weekend. Je ne me vois pas arrêter complètement pour le moment.

Si je regarde ce que m'apporte l'alcool : un excellent moyen de me calmer les nerfs en fin de journée, ou pour me désinhiber en société. L'envers, c'est les lendemains moroses et l'humeur qui peut faire un virage durable vers la mélancolie ou la dépression.

A petite dose ça irait sans doute mais je sais que la tentation est trop grande, et le contrôle presque impossible sur le long terme. Je le ressens à chaque fois. Il y a eu tant de soirées où je ne pouvais plus contrôler ma conso et finissais dans ces fameux black out.

Bref, courage à toi, je traverse un peu le même questionnement à ce sujet comme tu peux le voir et c'est loin d'être facile. Cette réflexion sur l'alcool m'a aussi fait comprendre à quel point ce trouble de l'humeur impactait ma vie, que ce soit dans mes solutions pour réduire l'anxiété ou dans ma manière d'appréhender les problèmes, l'avenir etc. C'est aussi tout notre passé qui s'éclaire d'un nouveau jour pour le coup.


   
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Zed
 Zed
(@zed)
Eminent Member
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@trelawny

A te lire, je m'y retrouve pas mal en effet.

Arrêter de boire, ça a été pour moi l'occasion grâce à un suivi de considérer un problème potentiel de bipolarité. En gros, l'alcool c'était le couvercle posé sur une cocotte minute.

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Comme toi, je m'aperçois avec le recul que l'alcool avait plus qu'une fonction récréative. Ca calmait mon anxiété et me permettait de relâcher la pression. J'ai toujours fait attention à modérer voire à ne pas boire du tout dans certains cas (présence d'enfants, travail) mais lorsque l'occasion se présentait de boire un coup, je ne savais pas m'arrêter. Ca me mettait bien. J'étais le boute-en-train. Ca m'a aussi fait faire des conneries. Puis pour me "sécuriser" dans ma consommation, j'ai bu seule. Une bouteille de vin le soir. Parfois j'allais en acheter une deuxième. Ou des bières. Minimum un pack. Je commençais à boire de plus en plus tôt. Rien que d'aller acheter la bouteille, je me sentais bien. C'était devenu ma quête pour un instant de bien-être. J'avais même plus de migraine le lendemain à force. Le goût du vin dans la bouche au réveil (beurk), un peu vaseuse, mais je remettais ça le soir venu.

Ca m'aidait à combler la solitude et tout ce qui me rend angoissée (questions sur le sens de la vie, problèmes persos, grosse pression que je me colle toute seule pour tout et tout le temps) et aussi à me faire partir dans des "délires" de "puissance" (plein d'idées créatives, des projets qui sortaient des sentiers battus, je me voyais dans mon imaginaire trouver plein de solutions merveilleuses pour une belle vie avec un amour infini de l'humanité).

Mais en fait, ça allait quand même très mal assez souvent. L'alcool rendant dépressif ou favorisant également l'anxiété, j'ai décidé d'arrêter pour voir ce que mon état donnait au naturel, et puis pour nettoyer mon corps. Centre d'addictologie car j'étais au plus mal et j'avais vraiment envie de comprendre ce que l'alcool avait eu comme fonction dans ma vie, j'ai voulu dérouler le fil. Rapidement, le médecin a vu que ma dépression, mes angoisses, n'étaient pas liées à un manque physique, mais que ça révélait plutôt quelque chose qui avait toujours été là et que j'ai inconsciemment essayé de "soigné" avec l'alcool.

Donc bipo. Grosse suspicion. Le choc quand j'ai entendu ça... J'ai fondu en larmes.

Comme tu le dis, avec le recul, ça expliquerait en effet beaucoup de choses. Toute mon instabilité et mes excès en fait. Mon éparpillement, mes doutes constants sur tout à cause des pensées qui fusent, mes changements d'avis perpétuels...

Du coup, même si ça me fait peur (le diag, le traitement, la stigmatisation), je vais prendre les cachets qui m'ont été prescrits. On verra ce que ça donne. Je sais que ça va être long. Mais replonger dans mes vieux schémas ça reviendrait à ressortir mon couvercle cocotte-minute et laisser le problème d'ébullition en place. C'est là-dessus qu'il faut que j'agisse.

Allez, j'arrête là, c'est déjà bien assez dense 🙂


   
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Mel421
(@mel421)
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Bonsoir, l'alcool me rend zen... 


   
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Zed
 Zed
(@zed)
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Bonsoir à tous,

Je suis venue m'épancher il y a peu après l'annonce d'un potentiel diag.

On m'a prescrit de la Quétiapine. J'ai pris un comprimé. J'étais zombifiée le lendemain matin. Je n'ai pas aimé. Alors je n'ai rien repris.

Les jours suivants j'ai eu de grosses crises d'angoisse, de culpabilité, de larmes. Intenses. Je faisais les 100 pas toute la nuit. Impossible de dormir, ni de manger. Puis j'ai encore saboté un truc qui m'aurait aidée à plus de stabilité. J'ai appelé des numéros d'écoute pendant des heures.

J'ai repris le traitement le lendemain, car je sentais bien que j'étais sur le fil.

Le premier jour j'étais à fond, tachycardie, j'ai briqué tout l'appart.

Cela fait maintenant quelques jours. Je suis plus calme mentalement. C'est efficace, même en 50mg. Cela agit bien sur les angoisses et les crises de larmes. J'arrive également à redormir. En revanche, toujours aucun appétit. Je suis déjà pas épaisse, je vais finir par m'envoler...

Les logorrhées se sont aussi bien calmées (Quoique :)).

Les médocs font leur boulot. Tellement bien, que j'ai l'impression d'ouvrir les yeux sur mon instabilité. Le traitement m'offre un regard plus lucide sur mon parcours. J'ai l'impression de comprendre tout un tas de choses. Mes phases mégalo qui me paraissaient normales, mes consommations qui catalysaient l'énergie débordante et calmaient la douleur, mon ambivalence, mes choix qui s'apparentent à une fuite en avant, ma solitude au résultat.

Et cette solitude, elle est toujours là, plus présente que jamais. Cette présence de l'absence. Cette sensation de vide.

Bref, au bout de 4 jours de traitement, les larmes reviennent un peu. Je trouve ma vie triste, ratée, et je m'ennuie. Toujours cette quête de sens, avec en plus un beau sentiment de honte de toute cette instabilité jusqu'à présent, cette impression de gâchis.

Enfin, tout ça pour dire que le traitement semble fonctionner, mais il y aura toujours une écorchure au fond de moi.

Allez, je souhaite une agréable lecture aux courageux 🙂

Bonne soirée à tous

 


   
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NooN
 NooN
(@noon)
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@zed

Posted by: @zed

Bref, au bout de 4 jours de traitement, les larmes reviennent un peu. Je trouve ma vie triste, ratée, et je m'ennuie. Toujours cette quête de sens, avec en plus un beau sentiment de honte de toute cette instabilité jusqu'à présent, cette impression de gâchis.

Posted by: @zed

Cela fait maintenant quelques jours. Je suis plus calme mentalement. C'est efficace, même en 50mg. Cela agit bien sur les angoisses et les crises de larmes. J'arrive également à redormir. En revanche, toujours aucun appétit. Je suis déjà pas épaisse, je vais finir par m'envoler...

Salut à toi,

De mon point de vue, tu viens tout bêtement d'initier un changement. Comme avec la prise de toxiques, ton corps va s'accoutumer à ce changement et en parallèle, tu vas devoir te réhabituer à des choses où situations que tu as oubliées.

J'avais une énorme appréhension à l'arrêt du cannabis, mais au final, ma tête est revenue sur mes épaules et la mémoire se fortifie peu à peu. Je ne peux pas effacer mes 16 ans en quotidien comme on change de chemise, donc je marche encore sur des œufs. Le risque de reprise  est au coin de la rue ; c'est ma nouvelle hygiène de vie que j'ai choisie qui doit prendre le pas l'addiction psychique, la physique étant passée depuis longtemps. Enfin, j'ai toujours envie d'aspirer de la fumée (clope, shit, etc.), mais la fréquence diminue ainsi que l'amplitude. L'éviction du vapotage fait aussi partie de ce choix.

On arrive toujours à la même conclusion, le temps. Sois patiente et laisse lui faire son travail. Évidemment, tout ce que tu fais doit être réfléchi au préalable, puis assimilé. Si je ne me trompe pas, je crois t'avoir dit que tu avais déjà franchi un pas en venant ici ? Serais-tu en train de gravir la seconde marche de ce travail ?

NooN


   
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Melo
 Melo
(@malette)
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Salut! 
besoin de récits d’expériences.

j’ai repris le travail et j’ai donc dû baisser mon traitement au minimum.

je me sens un peu fragile, parfois je sens la réalité se dérober sous mes pieds ( ça dure quelques secondes) mes tocs sont tjs présents mais je m’y fait.

bref je cherche des expériences de personnes prenant le traitement au minimum et en palliant le reste avec une bonne hygiène de vie + médiation. Est ce que la stabilisation est possible sur le long terme ou je me ment à moi même et je cours a une rechute inévitable.

merci à vous!


   
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Mosis
(@mosis)
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@malette

Bonsoir, 

Un traitement minimum c'est déjà une aide, tu pourrais l'adapter avec ton médecin si ça repartait mal. 

Je pense que tout ce que tu pourras faire pour toi niveau hygiène de vie paiera, pas forcément à court terme mais à long terme c'est sur. 

Pas de super témoignage pour moi, ça se passe bien mais je sais pas si ça va durer (qui peut savoir ?). 

Courage

 


   
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NooN
 NooN
(@noon)
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@malette

Tu balisais de tes Tocs au début de ton AT, mais tu as quand même repris le taf. C'est pas le top mais il y a un p'tit mieux non ?

Je n'ai pas de témoignage à te confier sur la diminution du traitement. Mais je suis sûr que le travail sur soi, la méditation et autres ont une influence notable sur nos seuils de réaction, déclenchement. Et peut-être sur notre déficience à nous adapter.

Trêve de blabla et de supputations,

Bonne nuit !


   
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Lyleith
(@lyleith)
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Salut @malette,

Traitement minimum je ne connais pas, mais je l'ai baissé à la limite minimum pour moi (deux molécules assez dosées). Et je n'ai pas repris le travail. Si je te réponds quand même, c'est parce que depuis que je mange sain avec beaucoup de légumes de saison et que je dors à heures fixes et raisonnables, je me sens plus en paix avec moi-même et un peu plus stable. Je fais quand même de petites rechutes mais ça va.

Je ne pense pas qu'on puisse promettre une stabilité à vie à qui que ce soit de bipolaire, même avec le meilleur des traitements et une excellente hygiène de vie, mais ça existe. Et puis quand on dort et mange correctement, on a plus de tonus pour affronter nos journées.


   
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Melo
 Melo
(@malette)
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Merci à tous de m’avoir répondu!


   
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Fantomette
(@fantomette)
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De rien Mélo


   
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Celyne
(@celyne)
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Bonsoir à tous 🙂 

mon conjoint est bipolaire et nous nous en sommes rendus compte depuis peu. Il avait l’air de vouloir se soigner en se rendant compte du mal qu’il nous faisait en dehors de la souffrance que lui peut ressentir mais c’est déjà aux oubliettes.. ! J’essaye de communiquer avec lui de comprendre qu’il s’exprime et se confie mais il n’en est rien il est susceptible et totalement fermé.. 


   
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Fantomette
(@fantomette)
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@celyne

Tu arrivais bien à communiqué avec lui avant ? 


   
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Celyne
(@celyne)
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Par moment oui ! Et par moment il est complètement fermé et s’énerve.. Comme il peut me remballer ou s’énerver pour une bêtise et dès que c’est passé me demander pourquoi je ne lui ai pas donné d’amour 😅


   
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Fantomette
(@fantomette)
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Bon les filles, vous dormez ? 

 


   
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Fantomette
(@fantomette)
Noble Member
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Fantomette
(@fantomette)
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Bonne Nuit. 


   
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Melo
 Melo
(@malette)
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Tiens! Une fantomette 🙂

comment tu vas qu’est ce que deviens?


   
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NooN
 NooN
(@noon)
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@celyne

Bonjour,

Vu ce que vous dites, il ne voit pas de psy ? De base, il est terrible d'accepter que l'on ait une maladie de ce type, et donc de vouloir se traiter. On ne peux/veux pas y croire, et c'est de plus en plus difficile au fur et à mesure de l’amoncellement des crises. J'ai eu ma première vraie crise critique il y a deux ans, sans ne jamais avoir eu de symptômes remarquables avant, à part ma froideur et ma directivité. Une vraie tuile à travers la gueule.

Perso, mon passage en HP a été la première marche de mon envie d'en découdre avec cette affection. Ça m'a fait bizarre, en plus d'être totalement hors de moi, de me faire emmener aux urgences, puis de me voir penser à des solutions complètements connes, genre m'enfuir. Pour aller où ? Quoi faire ensuite ? Cette conscience de la maladie (insight) m'a énormément aidée à l'époque et me permet de détecter un début de phase au plus tôt, aujourd'hui. Mais pour combien de temps ?

Posted by: @celyne

Il avait l’air de vouloir se soigner en se rendant compte du mal qu’il nous faisait en dehors de la souffrance que lui peut ressentir mais c’est déjà aux oubliettes.. !

Il faut impérativement qu'un tiers puisse s'intercaler, mais c'est très délicat. Votre compagnon a trop d'affects envers vous, vous allez devenir son souffre-douleur.

Protégez-vous dès que possible en voyant un professionnel. Je pensais pouvoir me contrôler, jusqu'au jour où l'on ma emmené, de force s'il le fallait, pour le bien de ma famille et le mien.

A vous lire

 


   
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Trelawny
(@trelawny)
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Bonjour à tous,

Pardon de poster ça ici ce n'est sans doute pas adéquat mais j'aurais besoin d'un retour d'expérience. Je suis sous corticoïdes depuis plusieurs jours, à 40mg, et je suis maintenant dans un état de nervosité et de dépersonnalisation. Est-ce que ça vous a déjà fait ça ? J'ai lu que ça pouvait influer sur l'humeur mais là je me sens plutôt très confus...


   
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Urantia
(@urantia)
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tiens je viens de découvrir le tchat 🙂 comment vous portez vous tous ? ça y est il fait nuit et comme d'hab la pêche arrive avec les yeux grands ouverts ...


   
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