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Eliebipbip
(@eliebipbip)
Estimable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 211
Début du sujet  

Bonjour à tous,

Ce midi c'est la 1ère fois que je me rends chez des amis depuis des mois (depuis septembre début de ma phase maniaque), et ça fait des jours que j'angoisse à cause de cela. Pourtant ils me connaissent dans toutes mes phases et j'y vais accompagné de mon conjoint  et son fils aîné.

Je n'arrive pas à contrôler, j'ai peur de me mettre à pleurer, de ne centrer la conversation que sur mon mal être ou simplement de ne pas réussir à parler. 

Est-ce que ces angoisses vous arrivent également quand il s'agit d'amis qui, à priori,  ne vous jugent pas?


   
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Melo
 Melo
(@malette)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 3991
 

Oui. Mais c’est surtout de l’appréhension. Je pense que tout va bien se passer. Tu angoisses de ce qui pourrait se passer. Mais ça va aller. Tu vas être tendue au début et puis tu vas te relâcher un peu.

tkt 😉 


   
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Serleena
(@choupie)
Reputable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 261
 

Ça m'arrive aussi. Ils te connaissent, ils sauront faire en sorte que tu sois à l'aise. Et si tu craques, tu seras entourée de personnes qui tiennent à toi et t'apprécient. 


   
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NooN
 NooN
(@noon)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 895
 

@eliebipbip

J'arrive après la guerre.

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J'espère que ça s'est bien passé pour toi. J'imagine la positive sachant que :

Posted by: @eliebipbip

Pourtant ils me connaissent dans toutes mes phases et j'y vais accompagné de mon conjoint  et son fils aîné.

Pour autant, je comprends ton stress et ton questionnement.

Tu nous diras si tu le souhaites.


   
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Eliebipbip
(@eliebipbip)
Estimable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 211
Début du sujet  

Merci de votre soutien à tous ! C'est pour cela que j'aime ce forum. On y trouve des encouragements de personnes qui ressentent les mêmes choses que nous. Mon conjoint a beaucoup dire qu'il comprend, je pense qu'on ne peut comprendre réellement quand on ne vit pas ces troubles.

@noon en effet,  le fait que mon conjoint était là m'a beaucoup aidée.  Car quand j'étais "absente ", il prenait le relais pour faire la conversation. Et seule , je pense que je n'aurais pas pu. Du coup ça c'est pas trop mal passé à part pendant les moments où on évoqué ma maladie ou de sujets sensibles, où je me suis mise à pleurer sans pouvoir me contenir... Là je suis épuisée d'avoir essayé de tenir la façade mais quand même contente d'avoir pris sur moi!


   
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Eliebipbip
(@eliebipbip)
Estimable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 211
Début du sujet  

Oh ...Je ferais bien de me me relire avant de poster car les fautes sont plus grosses que moi 😯.

Je vous souhaite une douce soirée !


   
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NooN
 NooN
(@noon)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 895
 

@eliebipbip

Posted by: @eliebipbip

Là je suis épuisée d'avoir essayé de tenir la façade mais quand même contente d'avoir pris sur moi!

Se battre contre soi-même est épuisant, même si au final, comme tu le dis, tu n'as pas pu résister. Ce qui est positif est que tu as battu en brèche tes émotions, tes doutes. Tu y es allée quand même.

C'est bizarre de se voir pleurer en automatique, comme je l'ai aussi vécu. Bon, on est malade et la vie continue. Faire façade est une chose, se balancer du regard des autres, de notre propre culpabilisation est le plus dur.

Ça ne sera pas comme ça tout le temps, tu n'en doutes pas ?

Bonne soirée à toi


   
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Eliebipbip
(@eliebipbip)
Estimable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 211
Début du sujet  

@noon,

Pour avoir déjà vécu de grosses dépressions et en être déjà sortie, je sais au fond de moi que le bout du tunnel arrivera. Mais là, j'ai tellement peur de toujours rester ainsi. Car, cette fois, j'ai entraîné mon conjoint dans ma crise, ainsi que ses enfants. J'ai bouleversé leur équilibre et brisé la confiance qu'ils avaient en moi. J'ai beaucoup de mal à déculpabiliser et  je refais le travail d'acceptation de ma maladie (autant qu'on puisse l'accepter) puisque je me  pensais  guérie et loin de tout ça.

Ma crise maniaque ,me fait peur. Je n'arrive pas à me dire qu'on puisse délirer ainsi... Mon conjoint me dit que ce n'était pas moi mais là maladie qui s'exprimait mais ça ne me rassure pas pour autant.

Comment te sens tu toi? Où en es-tu avec ton employeur ?


   
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NooN
 NooN
(@noon)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 4 ans
Posts: 895
 

@eliebipbip

Salut Elie,

Posted by: @eliebipbip

Mais là, j'ai tellement peur de toujours rester ainsi. Car, cette fois, j'ai entraîné mon conjoint dans ma crise, ainsi que ses enfants.

Je te comprends. Lors de ma crise inaugurale, j'ai eu le même sentiment que toi, une sorte d'impression d'éternité si tu préfères. C'était effrayant. Les améliorations arrivaient quand même, mais par par petites touches. Je m'en suis "légèrement" rendu compte quand j'ai pu me commencer à me contenir à la vue d'un parc de jeu pour enfant. Puis sont venus d'autres questionnements. Vais-je avoir des trous de mémoire à vie ? Certains mots seront-ils toujours perchés au bout de ma langue ?  Aujourd'hui encore, certains m'échappent, je mets ça sur le compte des traitements. J'en passe et des meilleurs. Bref, je vis avec. Ai-je le choix ? J'essaie de croire à des jours plus cléments, ils arriveront mais il faut être opiniâtre. Avoir l'espoir chevillée au corps. C'est vraiment dur. D'autant plus quand certains "autres", qui ont rangé leur empathie dans leur poche, croient savoir. Y'a des fois des baffes qui se perdent. Double peine.

Pourtant, je n'ai pas à me plaindre en ce moment, ca va bien. Je redoute ma reprise, le 26 mai, ça c'est sûr.

Lors de ma dernière montée que j'ai pu remarquer de suite, à cause de mon début d'insomnie inattendue, j'étais content de mon état et en même temps je me suis dit "et merde". Immédiatement, la peur de passer à l'autre versant a grandement tempérée mon "envie". Après arrivent d'autres questions, comme à chaque fois. Jusqu'où puis-je compter sur moi ? Quand vais-je craquer la prochaine fois ? A la mort de mon chat par exemple ? Sûr que oui, ma femme en est convaincue aussi, pour dire. D'autres raisons sont encore à découvrir.

Je n'en sais rien, mais je pense que tu dois te dire la même chose puissance dix, sachant qu'un psy y a cru aussi.

Voilà une pensée d'un dimanche matin, comme ça.

A te lire


   
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Eliebipbip
(@eliebipbip)
Estimable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 211
Début du sujet  

@noon

Bonjour, 

Je pense que nous avons un point commun qui peut nous pousser vers le haut,  c'est d'avoir des conjoints compréhensifs et plutôt patients. Le fait d'être entourés au quotidien nous empêche de nous laisser aller complètement. Lors de mes précédentes dépressions, je ne bougeais plus de mon lit ou mon canapé et me faisais des plats préparés,  et le ménage quand vraiment ça ne pouvait plus attendre.  Cette fois, je me dis que je n'ai pas le droit et encore moins après ce que je leur ai fait vivre.

Ce sentiment de ne pas pouvoir s'en sortir est je pense commun à nous tous. Mais nous aurons des jours meilleurs et il est vrai que les progrès sont difficilement perceptibles par nous même (car je pense que ce n'est jamais assez pour nous tant que nous n'avons pas retrouvé notre état "normal"). En revanche, nos proches les voient.

Ah ces fameux autres qui ne te veulent pas de mal mais qui te disent "bouge toi!" Sans avoir vécu ce que l'on vit. Ou même tu n'es pas malade, c'est ta mère qui est malade (car apparemment nocive). On voit que ces personnes n'ont pas vécu mes crises maniaques et ne savent pas ce qu'est une dépression sévère... Le "bouge toi et les tu te complais dans ta dépression" me mettent hors de moi. Car, ils me culpabilisent encore plus.

Et cette épée de Damocles au dessus de nos têtes par rapport aux éventuelles futures crises... Cela m'angoisse aussi et je vais psychoter à la moindre insomnie, euphorie ou déprime. Bref, foutue maladie. Mais nos conjoints sont là et j'espère,  pour ma part qu'il sera toujours là.  Car il est persuadé qu'avec les traitements, les crises n'existerait plus.

Ah,  je crois que je ne me remettrai pas de la mort de mon chat non plus. D'autant plus que j'ai du le laisser à ma mère, puisqu'à cause de ma crise, nous vivons chez mes beaux parents. Elle me manque terriblement et je ne l'ai du coup pas vue depuis plusieurs mois...

J'espère que ta reprise se passera le mieux possible (c'est ultra courageux de reprendre dans ce contexte !).

 

Te poses tu la question de l'identité ? Moi je me demande qui je suis vraiment entre les manies et dépressions, quel est mon vrai moi? Mon moi euthymique... C'est très dur de ne pas savoir qui je suis dans le fond. 

 

Au plaisir de te lire.

Bon dimanche 


   
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NooN
 NooN
(@noon)
Membre Moderator
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Posts: 895
 

@eliebipbip

Posted by: @eliebipbip

Je pense que nous avons un point commun qui peut nous pousser vers le haut,  c'est d'avoir des conjoints compréhensifs et plutôt patients. Le fait d'être entourés au quotidien nous empêche de nous laisser aller complètement.

Je dirais même que tu as raison. Ils nous permettent de voir loin, vers l'horizon. Les gamins permettent de nous projeter et de nous donner envie de se battre et nos compagnons/compagnes de nous supporter quand ça va mal. Ils ne sont pas là que quand ça va bien, à la différence de certains amis ou copains dont le masque se lézarde.

En effet, nous avons énormément de chance, et ce n'est pas qu'une fois que j'ai pensé aux malades, bipolaires, schizo ou autres qui se retrouvent seuls, livrés à eux mêmes. Il n'y a pas si longtemps que ça, j'étais au pays des "autres". Par le groupe de parole que je suis et ma crise, j'ai découvert un nouveau monde, celui de la psychiatrie. J'y ai vu des familles dévastées par leur enfant schizophrène, seuls et qui le resteront sûrement longtemps. Ça m'a vraiment touché et met encore plus en valeur la chance que j'ai d'être accompagné.

Posted by: @eliebipbip

Lors de mes précédentes dépressions, je ne bougeais plus de mon lit ou mon canapé et me faisais des plats préparés,  et le ménage quand vraiment ça ne pouvait plus attendre.

Il y a des moments où c'est vraiment trop dur de faire quelque chose. J'ai laissé ma femme gérer deux filles en bas âge et un gros patapouf inutile qui matte le lustre au plafond. Il lui a fallu un peu de temps pour comprendre le pourquoi du comment. Pour moi aussi, c'était la première fois que ça avait été aussi violent.

Posted by: @eliebipbip

Et cette épée de Damocles au dessus de nos têtes par rapport aux éventuelles futures crises... Cela m'angoisse aussi et je vais psychoter à la moindre insomnie, euphorie ou déprime. Bref, foutue maladie. Mais nos conjoints sont là et j'espère,  pour ma part qu'il sera toujours là.  Car il est persuadé qu'avec les traitements, les crises n'existerait plus.

C'est sûr, qui n'a pas peur de la rechute ? Pour ton compagnon, le fait qu'il pense qu'un traitement suffise est évident. Quand je vois que je continue à découvrir et que la mienne en apprend encore aujourd'hui. Évidemment, je redoute de faire une nouvelle crise et de devoir changer de traitement avec tous les inconvénients qui vont avec.

Posted by: @eliebipbip

Te poses tu la question de l'identité ? Moi je me demande qui je suis vraiment entre les manies et dépressions, quel est mon vrai moi? Mon moi euthymique... C'est très dur de ne pas savoir qui je suis dans le fond. 

Clairement, c'est une question centrale. Je suis actuellement bien, "équilibré", gros lol ! Quelques petits problèmes de tolérance, d'où mon souhait de mieux me connaitre. Pas de devenir un bonze mais presque. Pour le taf, je me pose la question de ma résistance dans cet état, après quelques jours de reprise. J'ai des envies de re-fumer du shit, j'ai l'impression que la vie est "morne". J’exagère mais je me dis qu'un petit plaisir de temps en temps, tu vois ? Grosse connerie, je vois la parano arriver à grands pas et de m'y remettre en quotidien dans la foulée, sans aucun doute.

Je pense que cette question du soi est une recherche éternelle. Où est la bonne place du curseur ? De toute façon, nous changeons avec l'âge. Autant se chercher un nouveau soi, en accord avec son intégrité. D'où ma "bonzitude", la quête du contrôle de moi-même. Une chimère.


   
Eliebipbip reacted
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