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Bonjour

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Grabuge
(@grabuge)
New Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 3
Début du sujet  

Bonjour à tous,

J'ai été diagnostiquée bipolaire il y a deux ans, à la suite d'une bouffée délirante très éprouvante où, malgré ma docilité, j'ai été brutalisée par la police et parachutée en hôpital psychiatrique sans vraiment savoir ce qui se passait. J'ai pris le diagnostic avec philosophie, déterminée à mettre de l'ordre dans ma vie pourtant déjà très rangée, à l'exception notable d'une consommation régulière de cannabis.

Une nouvelle crise maniaque a confirmé le diagnostic il y a quatre mois. J'étais très déçue mais je suis aussi très fière de moi car j'ai repoussé la bouffée délirante avec beaucoup d'endurance et d'adresse, en alertant bien sûr autour de moi. Mais contre l'avis de mon psychiatre, j'ai fini hospitalisée sur demande d'un tiers... On m'a camisolée et "stockée" dans une pièce noire où je me suis endormie. On m'a fait un test PCR alors que j'étais camisolée des pieds à la tête, endormie puis réveillée, paniquée. Ils ont continué en silence puis ils ont quitté la pièce, en me laissant saigner du nez abondamment, désorientée, immobilisée. Encore une fois, j'étais docile, mais il semble qu'on ne prend pas le moindre risque avec les "fous". Quand je dis tout cela, je n'espère plus qu'on me croie. Je suis habituée aux silences et aux regards sceptiques.

Bref, je suis abattue. J'ai fait l'objet d'une médication très lourde qui m'a fait prendre dix kilos. J'ai refusé les injections d'Abilify car il était établi que mon psychiatre ne me croyait pas quand je lui ai assuré que je prenais mon lithium religieusement. Cela m'a fait perdre ma place au CMP. Là encore, j'écris, et j'imagine comme on peut interpréter mes propos, mon caractère... Depuis que je suis "folle", j'ai l'impression que ma parole, mon point de vue et mon crédit n'ont plus aucune valeur, que ce soit auprès du corps médical ou, en partie, dans mon entourage. 

J'ai perdu mon emploi par lassitude et j'ai dû mal à en trouver un nouveau. Je crois que je traverse pour la première fois un épisode dépressif mais c'est peut-être parce que je garde rarement en mémoire les moments difficiles. Hâte qu'il soit derrière moi ! 

 

Merci pour votre lecture.


   
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Zorglub
(@zorglub)
Reputable Member
Inscription: Il y a 3 ans
Posts: 310
 

On est au XXIème siècle mais on n'a pas beaucoup progressé en matière de prise en charge et de considération des patients en psychiatrie :-/

Pour l'épisode dépressif : après un épisode de manie c'est la redescente, c'est normal. Prend ça comme le corps et le cerveau qui ont besoin de se remettre un peu de l'agitation de la manie.

N'hésites pas à chercher un psy plus compréhensif, il y en a, heureusement, car tu as besoin d'un traitement le plus adapté à ton organisme et ta façon de vivre. Par contre, laisse tomber le cannabis, ça n'est vraiment pas indiqué dans le cas d'une bipolarité. Et bienvenue par ici ! 

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Melo
 Melo
(@malette)
Membre Moderator
Inscription: Il y a 5 ans
Posts: 3991
 

Saut!

comme le dit zorglub tous les hôpitaux et tous les psychiatres ne sont pas comme ça. N’hésite pas à changer si tu ne te sens pas écouter et comprise. La base d’une relation patient/psychiatre c’est la confiance et le dialogue. Regarde peut être en libéral. De plus tu peux demander à monter un dossier mdph et demander l’aah pour t’aider dans ta démarche de retour à l’emploi.

bon courage 


   
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Roald
(@amundsen)
Trusted Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 77
 
Posté par: @grabuge

Bonjour à tous,

J'ai été diagnostiquée bipolaire il y a deux ans, à la suite d'une bouffée délirante très éprouvante où, malgré ma docilité, j'ai été brutalisée par la police et parachutée en hôpital psychiatrique sans vraiment savoir ce qui se passait. J'ai pris le diagnostic avec philosophie, déterminée à mettre de l'ordre dans ma vie pourtant déjà très rangée, à l'exception notable d'une consommation régulière de cannabis.

Une nouvelle crise maniaque a confirmé le diagnostic il y a quatre mois. J'étais très déçue mais je suis aussi très fière de moi car j'ai repoussé la bouffée délirante avec beaucoup d'endurance et d'adresse, en alertant bien sûr autour de moi. Mais contre l'avis de mon psychiatre, j'ai fini hospitalisée sur demande d'un tiers... On m'a camisolée et "stockée" dans une pièce noire où je me suis endormie. On m'a fait un test PCR alors que j'étais camisolée des pieds à la tête, endormie puis réveillée, paniquée. Ils ont continué en silence puis ils ont quitté la pièce, en me laissant saigner du nez abondamment, désorientée, immobilisée. Encore une fois, j'étais docile, mais il semble qu'on ne prend pas le moindre risque avec les "fous". Quand je dis tout cela, je n'espère plus qu'on me croie. Je suis habituée aux silences et aux regards sceptiques.

Bref, je suis abattue. J'ai fait l'objet d'une médication très lourde qui m'a fait prendre dix kilos. J'ai refusé les injections d'Abilify car il était établi que mon psychiatre ne me croyait pas quand je lui ai assuré que je prenais mon lithium religieusement. Cela m'a fait perdre ma place au CMP. Là encore, j'écris, et j'imagine comme on peut interpréter mes propos, mon caractère... Depuis que je suis "folle", j'ai l'impression que ma parole, mon point de vue et mon crédit n'ont plus aucune valeur, que ce soit auprès du corps médical ou, en partie, dans mon entourage. 

J'ai perdu mon emploi par lassitude et j'ai dû mal à en trouver un nouveau. Je crois que je traverse pour la première fois un épisode dépressif mais c'est peut-être parce que je garde rarement en mémoire les moments difficiles. Hâte qu'il soit derrière moi ! 

 

Merci pour votre lecture.

Bonjour,

Tous ceux qui ont subi la contention vous croient. Personnellement après plus de 8 ans j ai toujours pas digéré, et le moindre temoignage sur le sujet me fait monter dans les tours. Je suis un gentil, mais le seul type  sur cette terre à qui je rêve de coller mon poing sur la gueule est le connard qui m a attaché. Désolé pour les termes, mais il y a des mots qu il faut parfois utiliser. L isolement et la contention ne sont pas des soins, mais s ajoute au traumatisme de la crise maniaque, n importe qui de normalement constitue doit comprendre ca, pas besoin d avoir fait des annees d etudes psy, sauf ces foutus alienistes. Mais le pire la dedans et je l ai aussi ressenti c est que votre parole vous est confisquée, tous ce que vous dites n a plus aucune valeur, vous n etes plus une personne, plus un être humain, vous êtes un fou, vous vous retrouver d'ana l incapacité de faire valoir vos droits les plus élémentaires. Les differentes pratiques utilisées ressemblent a des techniques d intimidation, de soumission, de depersonnalisation heritees de je ne sais quel goulag de regime totalitaire. Le système est si bien fait que les victimes ne portent pas plainte, pourtant il y aurait de quoi faire cracher des centaines de milliers d euros à ces soient disantes unités  de soin.

Ça fait du bien.., j ai aussi un punching ball dans le garage... je ne sais pas si il faut oublier, aujourd hui les droits des usagers de la psychiatrie comme on dit, sont toujours à défendre. Au lieu d ajouter des décrets pour réglementer la contention, il faut l interdire définitivement une fois pour toute ! 


   
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Roald
(@amundsen)
Trusted Member
Inscription: Il y a 6 ans
Posts: 77
 

@zorglub 

Je me permets d enfoncer le clou. Ce n est que l on est au xxi em siècle et que cela ne progresse pas, c est que nous sommes en FRANCE et que cela régresse ! 


   
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Grabuge
(@grabuge)
New Member
Inscription: Il y a 2 ans
Posts: 3
Début du sujet  

Bonjour, merci à tous pour votre accueil et vos conseils. Je vais explorer le forum.


   
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